Laissez-moi vous décrire encore un peu les jardins de Monet devant moi. Soyez attentifs, chaque détail compte. Les matins de mai sont souvent pris d'assaut par les sorties scolaires. Pendant tout le mois, chaque matin, le jardin est aussi bruyant qu'une cour d'école ! Enfin, cela dépend bien entendu de la capacité de l'institutrice à intéresser les mômes à la peinture. Et aussi de leur état d'excitation, selon le nombre d'heures qu'ils sont restés enfermés dans le car.
Parfois toute une nuit ! Il y a des institutrices sadiques ! Au moins, une fois à l'intérieur du jardin, les profs sont tranquilles, une surveillance discrète suffit. Les gamins sont comme dans un square, en plus pédagogique. Ils remplissent un questionnaire, ils dessinent. A part se noyer dans les nymphéas, ils ne risquent rien.