Agronome et ethnobotaniste, Michel Chauvet est ingénieur de recherche au centre Inra de Montpellier. Ouvert, intarissable et non dénué d’humour, ce scientifique reconnu a co-fondé le Bureau des Ressources Génétiques au niveau national dont il a été chargé de mission durant plusieurs années. Militant pour la défense de la diversité des espèces végétales, il a signé avec Louis Olivier un ouvrage sur « La biodiversité, enjeu planétaire » (Sang de la Terre, 1993), a participé aux négociations internationales portant sur cette thématique, ainsi qu’à un programme international d’inventaire des plantes utiles. Passionné de linguistique, il se consacre plus particulièrement à l’étude des noms populaires des plantes. Conseiller scientifique à Agropolis-Museum, le musée des agricultures et des alimentations du monde de 2003 à 2007, il est, depuis 2007, chargé de mission "Diffusion de la culture scientifique et technique" à l’Agropolis-International.
Le latin beta désignait la bette-épinard. Il a donné le français "bette". La forme "blette" aujourd'hui plus répandue, vient d'une confusion avec le nom de l'amarante (amaranthus blitum L) blitum en latin. Quand sont apparues les formes à grosse racine, elles ont été appelées "bette-rave".
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Enfin, le nom français de "poirée" s'explique par le fait que la bette offrait les mêmes usages que le poireau : de même, "carde" s'applique aux formes à pétiole élargi qui ressemblent au cardon...