Chaque soir après le coucher du soleil, harassés de fatigue, mourant de faim et de soif, nous établissions nos bivouacs, soit dans un plaine, soit dans quelque bois de sapins. Là, couchés aux pieds de nos chevaux, nous attendions que les maraudeurs eussent découvert un village, un hameau ou seulement un cabane abandonnée. Cette bonne nouvelle nous était annoncée par quelques chasseurs rejoignant leur compagnie, chargés de paille, de chaume, de pommes de terre, enfin de tout ce qu'ils avaient pu arracher à l'incendie.