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Citations de Michel de Jaeghere (56)


La croisade est devenue plus simplement, aujourd'hui, dans notre imaginaire, le pendant chrétien du djihad. L'une des faces d'ombre de l'histoire de la chrétienté occidentale. Le symbole même d'un âge heureusement aboli, où les disciples du Christ avaient cru, eux aussi, pouvoir étendre son règne par la violence et par la force : la guerre et la conquête, l'intolérance en marche.
Le contresens est cette fois total.
Le mot jihâd apparaît 35 fois dans le Coran. Une seule de ces occurrences est non-violente. Il a été pratiqué dès l'époque de Mahomet sous la forme de la guerre sainte pour convertir par le sabre les peuples vaincus à l'islam. Rien de tel ne figure dans l'Évangile. Arrêté par les gardes du grand prêtre, au jardin des Oliviers, le soir du jeudi saint, Jésus ordonne précisément le contraire : "Remets ton épée au fourreau ; car ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. " (Mt 26, 52). Rien de tel non plus dans les croisades. Jamais celles-ci n'ont en effet visé à la conversion par la force des musulmans, sur le modèle de ce que Charlemagne avait pu imposer aux Saxons, après qu'ils eurent égorgé les prêtres qu'il leur avait envoyés en mission.
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Orson Welles le dit autrement : " L'Italie, pendant les trente années de règne des Borgia, connut la guerre, la terreur, les meurtres et des flots de sang. Mais elle produisit Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. La Suisse connut pendant cinq siècles la démocratie, la fraternité et la paix, et elle a produit le coucou."
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Ils s'étaient battus, naufragés dans des étendues mortes, pour gagner à grand-peine quelques mètres de terrain. Ils avaient subi, trois cents jours, le pilonnage incessant des grandes orgues de feu : une pluie de fer et de boue dans un ciel maculé par une fumée noire, le vacarme assourdissant des explosions, les secousses d'un interminable tremblement de terre. Soixante millions d'obus tombés sur un étroit couloir de 20 kilomètres de long, transformé en charnier à ciel ouvert ; 163 000 morts français, 140 000 morts allemands, dont un tiers n'auraient jamais de sépulture, feraient corps pour toujours avec le paysage dévasté, les arbres arrachés, les balafres de la terre. Comme tombés dans le cratère d'un volcan. (Verdun)
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A quoi sert l'histoire? [] D'abord à faire en sorte que le temps n'abolisse pas les travaux des hommes et que les grands exploits accomplis ne tombent pas dans l'oublie. Pourquoi? Parce que ces exploits sont ceux de nos pères. L'histoire est l'expression de la piété filiale : elle nous rappelle que nous ne sommes pas les enfants de personne, mais, selon la belle expression de Jean Madiran, des "débiteurs insolvables" de tout ce qu'en naissant nous avons reçu.
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Rien n’est tout à fait vrai dans les Promenades dans Rome. Stendhal les avait ouvertes en nous avisant qu’il avait été six fois à Rome, et il n’y était allé que quatre. Il date son premier séjour de 1802, et il n’avait poussé, en 1801, que jusqu’à Florence ; il avait regagné la France l’année suivante, sans s’aventurer plus au sud ; il ne visiterait Rome que dix ans plus tard, en 1811. Ce changement de date lui était, simplement, nécessaire pour raconter que suspect, comme Français, aux autorités de la Rome pontificale (nos troupes y avaient proclamé, en 1798, la République, et en avaient expulsé le pape Pie VI avant d’en être elles-mêmes chassées par les Bourbons de Naples), il y avait été continûment suivi par deux argousins auxquels il avait fini par donner amicalement du vin à boire, et qui lui avaient, par reconnaissance, baisé la main en lui disant adieu.

Il prétend avoir peint ses tableaux sur le motif, noté les conversations sur le vif, rédigé le récit de ses découvertes et de ses aventures le soir même de ses courses. Il avait écrit en réalité tout son livre à Paris : même les pages où il semble rapporter, heure par heure, les échos du conclave qui s’était achevé, le 31 mars 1829, avec l’élection de Pie VIII.

Tout est faux, et pourtant, tout est plus vrai que nature : éclatant de couleurs et palpitant de vie. La Rome qu’il décrit superpose, entremêle les antiquités, les musées et les champs de fouilles, les temples païens et les basiliques dédiées aux martyrs, les palais ruisselant de marbre et les catacombes éclairées à la bougie, les somptueuses liturgies pontificales et les chefs-d’œuvre de la Renaissance, les jeux de l’amour et de la mort de l’histoire et de la légende, et les crimes passionnels du bout de la rue. On y entend le cri des marchands de légumes et le chant des castrats de la chapelle Sixtine ; on pénètre dans quelques-uns des plus inaccessibles des palais construits par les familles de la noblesse « noire », on y rencontre des cardinaux à l’ambition féroce et au goût exquis, on se raconte, entre deux sorbets, l’histoire de crimes spectaculaires et de complots subtils. On visite l’atelier de Canova, on berce ses soirées avec les longs récitatifs des cantatrices. On flâne dans une ville dont la réunion de splendeurs, palais, jardins, églises, peintures, sculptures, a fait une œuvre d’art à part entière, une polyphonie créatrice. On retrouve, d’un monument à l’autre, Michel-Ange, Raphaël, Caravage comme de vieux amis. On s’irrite de voir décliner leur art sous le pinceau de leurs disciples. On mesure la soif de pouvoir sans limite de quelques hommes d’Église, en même temps que la vigueur, l’énergie d’un peuple qui n’a rien oublié de sa grandeur et de son caractère en perdant la puissance qu’ils lui avaient value.

(INCIPIT)
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La démocratie athénienne repose certes sur des principes très différents de ceux qui fondent le régime dans lequel nous vivons. Par la place qu’elle fait aux lois divines, à la loi naturelle, à l’autorité des traditions, elle en est même parfois le contraire. S’autoriser de la beauté de l’Acropole ou du génie de Platon pour justifier le triomphe de la démocratie contemporaine, c’est se parer à peu de frais des plumes du paon. La démocratie athénienne est un régime politique qui a eu ses grandeurs et ses faiblesses, ses avantages et ses inconvénients, ses ombres et ses lumières. Le drame est qu’il semble bien qu’elle ait tenu ses ombres de ce qu’elle a de commun avec nous, tandis qu’elle a dû ses grandeurs à tout ce qui nous sépare d’elle. La démocratie athénienne n’est pas le despotisme, mais il se pourrait bien que ce que nous lui avons emprunté, insensiblement, nous y mène.
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Une "immigration salutaire", "promesse d'un monde nouveau" (citations de la directrice générale de l'exposition "Rome et les Barbares, 2008, Venise) ; ainsi redéfinies, les invasions germaniques finiraient, à vrai dire, par cesser d'être un sujet d'étude pour devenir le support d'une relecture idéologique destinée à rassurer ceux qui pourraient trouver, dans le spectacle des derniers siècles de la vie de l'empire romain, matière à réflexion sur la situation de l'Europe contemporaine. Y pointer des raisons de s'alarmer de la crise de civilisation qui pourrait un jour s'y produire. Les Barbares avaient provoqué la mutation la plus féconde, ils avaient accouché l'avenir.

Tout rapprochement, toute analogie entre notre situation et celle de l'empire romain finissant a longtemps été interdit, suspect d'arrière-pensées xénophobes. L'exposition du Palazzo Grassi en 2008 a marqué à cet égard un tournant. Son commissaire, très politique, assumait en effet pleinement le parallèle entre la vague d'immigration dont l'Europe est le réceptacle et la chute de l'empire romain.
... Or (...) ce que font apparaître les sources est pourtant que l'effondrement de l'empire romain s'est traduit, pour les peuples européens, par un désastre comme l'histoire en offre peu d'exemples.

p. 33
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Au Panthéon.
Tout ce que l’Antiquité a légué à la Renaissance et à l’Europe baroque se trouve ici, ou presque, des courbes sublimes de la voûte aux niches à portique, du jeu des marbres polychromes à la douceur de la lumière zénithale qui nimbe les tombes et les autels de son linceul de soie. C’est ici qu’il faut s’arrêter pour lire et relire encore la divine musique de Marguerite Yourcenar, prêtant sa voix à l’empereur Hadrien :

J’avais corrigé moi-même les plans trop timides de l’architecte Apollodore. Utilisant les arts de la Grèce comme une simple ornementation, un luxe ajouté, j’étais remonté pour la structure même de l’édifice aux temps primitifs et fabuleux de Rome, aux temples ronds de l’Étrurie antique. J’avais voulu que ce sanctuaire de tous les dieux reproduisît la forme du globe terrestre et de la sphère stellaire, du globe où se renferment toutes les semences du feu éternel, de la sphère creuse qui contient tout. C’était aussi la forme de ces huttes ancestrales où la fumée des plus anciens foyers humains s’échappait par un orifice au faîte. La coupole, construite d’une lave dure et légère, qui semblait participer encore au mouvement ascendant des flammes, communiquait avec le ciel par un grand trou alternativement noir et bleu. Ce temple ouvert et secret était conçu comme un cadran solaire. Les heures tournaient en rond sur ces cadrans polis par les artisans grecs ; le disque du jour y resterait suspendu comme un bouclier d’or ; la pluie formerait sur le pavement une flaque pure ; la prière s’échapperait comme une fumée vers le vide où nous mettons les dieux (Mémoires d’Hadrien).
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Contrairement à ce que l'on prévoyait, proclame Diodore de Sicile en ouverture du livre qu'il consacre aux origines de la guerre du Péloponnèse, la guerre contre les Perses avait eu une conclusion incroyable : les Grecs n'avaient pas seulement triomphé des périls, ils avaient conquis une grande gloire et chacune de leurs cités regorgeait de tant richesses que chacun admirait ce retournement. De fait, pendant le demi-siècle qui suivit, la Grèce devint de plus en plus prospère. Au cours de cette période, la richesse permit le développement des arts, ce fut l'époque des plus prestigieux artistes de l'histoire, parmi lesquels le sculpteur Phidias ; les lettres s'épanouirent aussi et les Grecs, les Athéniens au premier rang, honorèrent avant tout la philosophie et l'éloquence.
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L'Iliade avait été composée, au VIIIe siècle avant J.-C., en puisant dans la tradition orale qui avait maintenu, par la voix des aèdes, le souvenir des splendeurs des royautés mycéniennes, disparues depuis quatre siècles, en même temps que celui d'une guerre lointaine, d'un grand affrontement qui avait réuni les Grecs contre une grande puissance asiatique. Dans un monde où la principale expérience de la guerre était celle que se livraient les Cités grecques entre elles, le poème avait fait pourtant le récit d'un conflit où l'ennemi vous ressemblait comme un frère; où il était un adversaire auquel vous opposait un différend que l'honneur commandait de régler par la guerre, qu'il était légitime de tuer, de réduire en esclavage, dont on incendierait, après la victoire, la ville, mais qui apparaissait moins comme un étranger que comme un autre soi-même. 
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(Stendhal à Rome).
A Rome, Stendhal est placé devant un dilemme. Le libéral, en lui, exècre le gouvernement des prêtres, la théocratie pontificale, en quoi il voit un éteignoir des Lumières, un conservatoire des superstitions les plus anachroniques, une tyrannie dogmatique, ennemie de la liberté créatrice. (...) Le dévot qui tient à Rome la place qu'occupe en France l'honnête homme ne peut être à ses yeux qu'un cynique ou un imbécile. (...)
Le problème est qu'il lui a bien fallu admettre que cette ville noire, dont chaque soutane semble couvrir un Tartuffe, a réuni entre ses murs plus de beautés, de chefs-d'oeuvre, de palais, de jardins, d'églises, de tableaux, de fresques, de sculptures qu'on n'ait vus jusqu'ici sous le ciel et qu'on ne verra jamais à Boston ou à Philadelphie ; que ses papes ont été, au Moyen-Age, à la Renaissance, les plus fabuleux des mécènes (...) L'Italie offre à Stendhal ce que Delacroix trouve au même moment au Maroc : une Antiquité vivante. (...) Tout son livre [Promenades dans Rome] est traversé par cette contradiction : en lui, le préjugé libéral inspecte avec commisération le dernier débris de l'ancien monde. Mais le romantique s'exalte de le voir si brillant, si pétulant de vie. (...). Comme si, au moment même où il déchirait à belles dents les ridicules d'une société d'Ancien Régime, ses marques d'honneur, ses privilèges, ses hiérarchies, Stendhal mesurait tout ce qu'en les détruisant, nous avions nous-mêmes perdu.

pp. 175-176
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(Réunions d'Assise et prières universelles pour la paix).
Il est vain de prétendre que le sentiment religieux a poussé à la guerre toujours et partout dans l'histoire, comme aiment à le proclamer les anticléricaux. Les religions ont fait partie des passions sur lesquelles s'est greffée parfois la violence de la nature humaine (...) Elles n'en sont pas la source : elles n'en ont été que le vecteur, le prétexte. Il est tout aussi imbécile d'affirmer qu'il y aurait en elles, par essence, un principe de paix. Tout dépend de ce que les adeptes des unes et des autres professent du dessein de leur Dieu, de leurs divinités. Des sentiments qu'ils leur prêtent. (...) Baal était, à Carthage, avide de chair humaine. Il eût été préférable, pour ceux qui furent sacrifiés, que les Carthaginois eussent été athées.

p. 149
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Librement consentie, l’hégémonie se prête à merveille à l’union contre un ennemi commun. Elle a, au XXe siècle, permis en cinquante ans aux États-Unis de vaincre leur rival soviétique.
Le problème commence lorsqu’elle prétend survivre, comme celle d’Athènes (comme l'a fait pendant trente ans l’Otan, choisissant, au lendemain de l’effondrement de l’Union soviétique, de se maintenir et de s’étendre au lieu de se dissoudre), à la menace qui l’a fait naître.
Elle devient dès lors une méthode de sujétion instable, condamnée à susciter le désordre et la confusion au rythme même des crises qu’elle prétend résoudre dans une éternelle fuite en avant : en Irak et en Afghanistan comme à Potidée ou à Corcyre. Elle offre à l'adversaire d’hier autant d’occasions de revenir dans le jeu en exploitant l’exaspération d’alliés qu’aucune autre nécessité que la contrainte ne retient plus dans une fédération informe.
Elle condamne celui qui prétend l’exercer à une guerre multiforme et sans fin.
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Aiguisée par notre conscience de la finitude (seuls dans tout l’Univers, nous nous savons mortels, comme nous savons destiné à périr tout ce que nous aimons : l’art profane n’a sans doute pas d’autre origine que notre désir d’immortaliser les instants de beauté, de bonheur, de tristesse dont nous avons mesuré à quel point ils étaient fugaces), notre sensibilité se nourrit et respire au contraire au rythme de nos émotions et de nos attachements : de l’amour que nous sommes capables d’éprouver au point de nous sentir prêts à nous sacrifier à plus grand et plus haut que la satisfaction de nos appétits matériels.
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Le mot Grèce, commente Albert Thibaudet, comme le mot Europe, n'a pas seulement un sens d'unité, mais un sens de pluralité, de diversité, même d'hostilité. Il implique par son double contenu de géographie et d'histoire, ce cloisonnement et ces rivalités.
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Conversation à table du 17 octobre 1996.
- Le cardinal Ratzinger ne sera jamais pape, je vous en fiche mon billet, l'interrompt le membre de l'Institut. Et c'est l'auteur de "L'Histoire générale de la papauté" en six volumes qui vous le dit. Il me semble que mon oeuvre et mes tirages considérables (près de 70000 exemplaires par tome tout de même : j'ai le détail dans mon portefeuille si cela vous intéresse) témoignent pour moi, et qu'ils confèrent à mes propos une certaine autorité.

p. 294
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(Conclusion du premier voyage de jeunesse à Rome).
Je n'ai pas perdu la foi en découvrant la Rome de la Renaissance, entrelacée avec les prestigieux souvenirs de l'Antiquité. J'ai seulement été habité depuis par une autre présence : la conviction que la foi catholique peut aussi se lover dans les merveilles de la culture profane ; la conscience que la civilisation est une chose fragile. Au contraire de l'Eglise, elle n'a pas les promesses de la vie éternelle. C'est à nous qu'il revient de la protéger entre nos mains débiles. Elle ne nous est pas seulement précieuse parce qu'elle est la nôtre ; parce qu'elle a donné sa forme à notre idée de la beauté. C'est par sa médiation que nous avons eu accès à l'éternité.

pp. 282-283
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(Les appartements d'Alexandre VI Borgia).
Visitant l'appartement pontifical lors de sa descente en Italie, Charles VIII l'avait jugé plus beau qu'aucun décor qu'il n'ait jamais vu jusqu'alors. Alexandre VI a désormais trop mauvaise réputation sans doute pour qu'on estimât qu'il suffirait pourtant à combler l'attente des visiteurs du Palais. On a installé dans l'appartement un musée d'art religieux contemporain. Il y a là de quoi perdre plus sûrement la foi qu'en lisant le détail des orgies pontificales dans le journal de Burckhart, le maître des cérémonies du pape Borgia. Les horreurs prédominent, comme cette crucifixion d'un vieillard en imperméable et chapeau mou. Une sculpture en bois représente Paul VI. C'est un portrait psychologique d'une sévérité à côté de laquelle la figure d'Alexandre VI semble avoir, sur les murs, la bienveillance d'un portrait de Cour. La tête est minuscule, comme perdue sous la mitre ; les mains sont démesurément grandies ; elles croyaient tenir la colombe de la paix : elles l'ont laissé s'envoler. Le regard effrayé évoque un Pinocchio qui aurait oublié l'adresse de la maison où l'attendent Gepetto, le chat Figaro et Cléo, le poisson rouge.

p. 250
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(Pour élire un pape).
Un dicton malveillant dit que Rome veut des saints, le gouvernement des canailles, et que l'on se met d'accord sur des imbéciles. Encore faut-il choisir parmi les profils disponibles.

p.98
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L'histoire du déclin et de la chute de l'empire romain est l'une des plus fascinantes qui soit parce que chaque époque s'est demandé si cette histoire ne pourrait pas un jour devenir la sienne. Il est certes bien vain de croire que l'on peut, par simple analogie, dessiner les lignes de l'avenir. L'Histoire n'est pas une science expérimentale : elle ne se répète pas à l'identique. Il n'est pas moins absurde d'en négliger les enseignements.
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