Cinq millions de personnes dont la santé peut se dégrader, et aucune mesure préventive spécifique. Lorsqu'on rapporte cette situation au budget que l'Etat consacre à la prévention des accidents de la route, des cancers, ou à d'autres fléaux sanitaires, une telle réalité n'est pas seulement choquante, elle paraît totalement incompréhensible. La seule explication que l'on puisse trouver, c'est qu'en s'intéressant au bien-être des chômeurs, on en ferait une catégorie en soi, ce qui semblerait confirmer du même coup l'impuissance des pouvoirs publics et de la société à résoudre la question du chômage.
Prenons l'effet psychologique, l'impact traumatique du chômage et son contrecoup sur la santé. Nul ne niera que l'annonce d'un licenciement ou une situation de chômage ne puissent avoir un effet direct sur le moral, entraînant chez la personne concernée un sentiment d'échec, une détresse durable, voire une véritable dépression.
L'inactivité forcée constitue une menace et un risque pour la santé de chaque chômeur pris individuellement, elle est toujours une épreuve pour l'entourage.