Maintenant que j'écris cette histoire tandis qu'elle s'achève après un hiver doré, je sais qu'une vérité viscérale a besoin de se faire jour en nous, que seuls certains êtres sont capables de nous l'arracher ou certains signes de la provoquer et qu'il importe de ne pas l'étouffer si l'on ne veut pas être rongé. Elle crée la vie, notre vie, un douloureux enfantement jusqu'à la mort, un mélange de désespoir et d'exaltation sans lequel rien n'aurait de sel.