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Critiques de Michel Desmurget (116)
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La fabrique du crétin digital

"Blue Whale Challenge" , un jeu lancé sur un réseau social via internet: "VKontakte" en Russie, qui s'est soldé par la mort de plusieurs jeunes...

De... plusieurs jeunes décérébrés... 50 défis à faire, le dernier étant le suicide...

Philip Fox, un des instigateurs du jeu, avait été condamné à 3 ans de prison, pour le suicide de 2 jeunes...

Une légende urbaine?



Ici, l'auteur parle de crétin digital et d'accros au numérique (1000 heures/ an pour un enfant en maternelle et 2400 heures pour un lycéen.)



Il nous parle de la démission des parents. C'est plus facile de coller son mioche devant une télévision, ou de s'en débarrasser, en lui donnant un smartphone...

C'est la première génération (les millenials) en recul sur le plan du Q.I et du Q.E (quotient intellectuel et émotionnel...)



Problèmes hallucinations audiovisuelles (on croit entendre la sonnerie de son portable), anxiété en ne retrouvant pas son téléphone (début de la maladie mentale?), le "Text neck", hernie du cou. Certaines villes ont installé des feux au ras du sol, aux carrefours et des lignes sur le trottoir, pour guider les accros au téléphone.

Ne pas oublier les décès idiots, en prenant un selfie près d'une falaise...



Avec un appauvrissement du langage (Les livres du "Club des 5" ont été expurgés des mots trop difficiles pour nos "as des jeux vidéo "...) Ils ne comprenaient pas "repas dans un endroit champêtre ", on a traduit ce passage par pique-nique..



Il y a quelques jeunes qui fuguent, car on leur a confisqué leur smartphone, d'autres qui se replient sur eux-mêmes (comme les otakus " Hikikomori" au Japon)...

Un crétin, un rescapé du stade ultime du "Blue Whale Challenge", déclara qu'il croyait que la corde autour de son cou, allait se rompre, comme dans un jeu vidéo... Game over?



Mais, c'est peut-être encore une légende urbaine? Par contre, on a vendu 30,28 millions du jeu "Mario Bros", jeu de course de kart, cité dans le livre...

Il y a des jeux pires, en Amérique (sur le Dark net ?) que la Cour Suprême aimerait faire interdire: ..." les victimes sont démembrées, décapitées, éviscérées, enflammées et découpées en petits morceaux."



Ou des jeux où "on peut rejouer les meurtres commis par les tueurs du collège de Columbine et de Virginia Tech.

Un autre où le but est de violer des amérindiennes. Un jeu où on peut faire un nettoyage ethnique (de noirs, latinos et de juifs.) Un jeu où il faut loger une balle dans la tête de JFK, à Dallas..."



"Mais, tout cela est protégé par la liberté d'expression !"
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Faites-les lire ! Pour en finir avec le créti..

Lire, comprendre, retenir, sont les trois paliers successifs qui accroissent les aptitudes intellectuelles (culture générale et QI), les compétence émotionnelles et les habiletés sociales.



Avec la civilisation des loisirs « panem et circences » , la lecture est délaissée au profit des écrans (télévision, console de jeux, tablette, téléphone portable) et le livre en faveur des magazines, mangas ou BD, avec des conséquences constatées par de multiples études. Aujourd’hui nos pays « développés » comptent moins de 10% de lecteurs compétents aptes à apprendre, comprendre et enregistrer. Le niveau moyen en orthographe (par exemple) s’effondre comme le mesurent les classements internationaux PISA ou les évaluations CEDRE de l’éducation nationale. « La fabrique du crétin digital », précédent ouvrage du chercheur, est d’une redoutable efficacité !



Deux faits notables ressortent de ces évaluations françaises et internationales :

- Les filles lisent plus que les garçons, car elles perdent moins de temps sur les écrans ; les femmes sont donc de plus en plus diplômées que les hommes.

- Les asiatiques ont des résultats nettement supérieurs, observés aussi bien en Asie que dans les pays de migrations (Amérique ; Europe) grâce à une culture exigeante privilégiant le respect des enseignants, la rigueur, le travail l’autodiscipline et l’excellence (p 64-68).



L’école joue un rôle important dans l’apprentissage de la lecture et notamment du « déchiffrage » mais le rôle de la famille est primordial, notamment dans les trois premières années. L’immense intérêt de l’essai de Michel Desmurget est d’offrir aux parents la boite à outils permettant d’initier leur progéniture à la lecture, à la compréhension, à la mémorisation et d’accroitre ainsi significativement leur Quotient Intellectuel et leur culture générale.



En 400 pages, incluant 50 pages de précieuses notes bibliographiques, l’auteur (Docteur en neurosciences, Directeur de recherche à l’INSERM, chercheur huit ans aux États-Unis dans plusieurs universités dont le MIT.) livre « les racines de la lecture », apprend à jouer avec le sons, incite à pratiquer la lecture partagée qui favorise explication, questionnement, verbalisation, anticipation, inférence, appropriation, extrapolation et reformulation.



Personne n’est jamais devenu champion olympique sans entraînement régulier … les enfants qui ne lisent pas quotidiennement ne deviendront jamais de bons lecteurs et l’auteur souligne que les parents peuvent profiter des panneaux routiers, imprimés publicitaires, listes de courses, menus de restaurant, logos de marques, emballages alimentaires pour montrer aux enfants que l’écrit est porteur de sens. Mais la lecture partagée en famille (raconter des histoires en s’étayant sur un livre illustré) dès le premier âge est le moyen idéal et incontournable pour donner aux enfants l’envie de lire.



« Faites les lire » est un manuel indispensable pour qui souhaite stimuler l’intelligence de ses enfants. Les parents se pencheront principalement sur la troisième partie et les annexes qui expliquent très simplement comment lire avec ses enfants et comment leur insuffler le virus de la lecture. Le lecteur « pressé » survolera les statistiques et les bases de neurosciences cognitives des deux premières parties (conclues par un « pour résumer » très clair) et profitera des deux dernières parties qui démontrent la supériorité du livre sur les autres médias et les bénéfices multiples et durables de la lecture. Les enseignants se régaleront des études, des chiffres et des notes sur lesquelles reposent la plaidoirie.



Un essai dont chaque Babeliote fera donc son miel !
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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Je me souviens des cabanes dans les arbres, des chasses à l’homme, des ballades en vélo, de la pêche tôt le matin, des parties de foot le mercredi après midi, des vaisseaux en légo, des mécanos…



Petit j’aimais jouer, mon imagination n’avait pas de limite, ou si mais le plus souvent imposées par la télé qui marchait moins que maintenant, mais qui marchait quand même…



Dans 8 mois si tout passe bien je devrais être papa pour la première fois, il est donc temps pour moi de comprendre ce qui est bon ou pas pour mon gosse. Depuis un moment la télé m’agace, elle manipule les gens de façon grossière et visiblement plus c’est grossier plus ça passe, les gens deviennent crédule :



ahhhh insécurité, ahhhhhhhhh étranger, ahhh PD, ahhhhh … Tout le monde sait tout sur rien. heureusement qu'ils sont là tous ces gens pour t’apprendre que finalement : Bah c'est toi le con.



Une ex-connaissance sur facebook a marqué ça sur son mur : « FRANCE ENCULÉ DE PAYS DE MERDE, LOIS DE MERDE…CHOMMEURS DE MERDE »



Elle part plusieurs fois en vacances par an dans des pays chauds, elle a plusieurs maillots de bain de couleurs différentes, un boulot, une voiture, et beaucoup d’amis…



Cliqué pour supprimer ce contact… Il ne vous reste plus que 30 contacts dont une dizaine d’auteurs



Je ne supporte plus la bêtise, je deviens un vieux RÉAC



L’auteur Michel Desmurget nous explique que la télé c’est quand même tout pourri, et ce à tous les niveaux. Il a un avis très tranché sur la question, il ne fait aucune concession. Il enfonce les portes les unes après les autres à coup d’études claires, nettes et précises. On peut faire dire ce que l’on veut à des chiffres mais dans les grandes lignes je suis complètement d’accord avec lui : la télé rend abrutie, les émissions sont d’une affligeante débilité et plus tu passes du temps devant très tôt plus tu es mal barré dans la vie :



Imagination et créativité appauvries, intelligence limitée, violence, tabagisme, alcoolisme, drogue, obésité, trouble du comportement, maladies, tout est lié…



Par exemple j’avais déjà remarqué les effets pervers de la publicité : du message subliminal que ton cerveau enregistre de manière mécanique (à ton insu), la publicité cible un public particulier en fonction des programmes diffusés et des tranches horaires.



En fait Il y a tellement chose à dire sur le sujet, tellement de messages à faire passés qu’il est nécessaire de lire ce bouquin…



- Non mais allo quoi, c koi se mec quoi put1, non met oué quoi, y di la télé c de la merde, qe lé jeuns ne sachent + écrit, sa me vènère grave, le boloss runcé du Q que c pa… ancor 1 intèllo tou pourave…



- E mé grave quoi ! ca mer… jeu lui défonceré bien ca rasse



- C claire putun, LOLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL



- Ta vu Nabilla iyer



- Kommen qel et tro bel



A plus les copains

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La fabrique du crétin digital

Desmurget Michel – "La fabrique du crétin digital : les dangers des écrans pour nos enfants" – Seuil, 2019 (ISBN 978-2-02-142331-0)

– format 22x15cm, 430p. – Notes bibliogr. pp. 347-424



Grosse déception à la lecture de ce livre qui bénéficia d'un tapage médiatique disproportionné ; quant à l'attribution du prix "femina essai", elle résulte fort probablement de copinages, à moins qu'aucun membre du jury n'ait réellement lu ce piètre ouvrage.



La quatrième de couverture affirme que "ce livre [...] est celui d'un homme en colère" : il se trouve que ce livre m'a vraiment mis en colère, pour plusieurs raisons.



D'abord, parce qu'il est – pour le moins et en restant poli – très mal écrit, alors que l'auteur n'est plus de première jeunesse, a déjà publié d'autres ouvrages grand public, et nous est présenté comme "docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'INSERM".

Connaissant bien le milieu de la recherche scientifique franchouillarde, je me doute que ce personnage a la vilaine habitude d'assurer ses revenus et ses avancements en publiant le fruit de ses prodigieuses recherches exclusivement en anglais (un sabir anglais si relatif qu'Elsevier impose depuis quelques années une réécriture par un "nativ" des articles produits par nos chercheurs hexagonaux), mais ce n'est tout de même pas une raison pour tomber à un niveau si bas de formulation en français, la langue des contribuables qui assurent lesdits revenus.

Et je n'ose même pas penser à ce que doivent subir les patients d'un docteur en "neurosciences" formulant si maladroitement ses pensées dans sa langue d'origine. Le fait de recourir ça et là à de lourdes antiphrases n'améliore pas la compréhension du texte : il faut disposer d'une plume leste et maligne lorsque l'on tient à mobiliser ce procédé d'écriture !

A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'un texte quasiment à l'état de brouillon, non revu, non relu, bâclé ?



Ensuite parce que le texte est tellement mal construit qu'une bonne partie en est carrément hors sujet par rapport au titre racoleur s'étalant sur la couverture.

Toute la première partie (pp. 33-174, soit tout de même 141 pages, soit un bon tiers de l'ouvrage) est en effet consacrée au problème – certes important mais très marginal par rapport au sujet annoncé –, de la distorsion systématique voire de l'imposture consciente, pratiquées par les médias grand public lorsqu'il s'agit de torpiller les résultats solides des recherches scientifiques pour complaire à leurs bailleurs de fonds (les publicitaires et détenteurs des capitaux finançant lesdits médias).

L'auteur s'étend longuement sur ce point, s'égare en narrations verbeuses de cas fumeux, là où deux ou trois exemples bien choisis suffisent largement, car le lecteur n'est pas un crétin (les pages 15 à 32 n'avaient guère besoin d'être suivies de cette indigeste démonstration). La sixième phrase de son "épilogue" (p. 339) le reconnaît : "au début [ce livre n'était porté que par] une recherche bibliographique parcellaire".



Pire encore, l'auteur affaiblit lui-même considérablement son propos en l'étayant dans la majorité des cas d'études exclusivement états-unisiennes. Il s'en défend en prétendant que seuls les USA auraient procédé à des suivis de cohortes suffisamment nombreuses pour être pertinentes. Ce faisant, comme l'écrasante majorité de ses collègues européens, il avoue ne jamais consulter autre chose que les sources anglo-saxonnes limitées aux USA, avec quelques rares incursions au Canada, Royaume-Uni ou Australie (cf son invocation dans la note de la p.21 de Pubmed et du Web of science, ce que reflète la "bibliographie" figurant en fin de volume.



Car l'ouvrage se termine bel et bien par une séquence baptisée "bibliographie" s'étalant de la page 347 à la page 424, soit 77 pages de références bibliographiques !

Malheureusement, et un chercheur le sait fort bien, une liste de références des sources citées au fil du texte ne constitue en aucun cas une bibliographie : ces "notes bibliographique" figurent généralement là où elles doivent se trouver, c'est-à-dire en bas de la page concernée, de façon à ce que le lecteur puisse immédiatement vérifier la pertinence du propos énoncé.

Pour ne prendre qu'un exemple, le lecteur devrait fastidieusement se reporter aux notes de fin de volume pour connaître la nature exacte des statistiques citées pp. 191-198 : de quelle population parle l'auteur ?

Qui de l'éditeur ou de l'auteur a ainsi voulu "dégager" le texte pour le "simplifier" (dans le but certainement de "s'adapter" au lecteur pris pour un crétin) ? Admettons. Mais il n'en reste pas moins que ces "notes bibliographiques" auraient pu et du être suivies d'une véritable bibliographie critique, organisée et classifiée.



Reste donc la "deuxième partie" (s'étendant des pages 177 à 346, soit 169 pages, moins de la moitié de l'ouvrage) réservée – enfin – à l'étude du sujet annoncé.

Cette étude pêche encore une fois par l'abondance de références états-unisiennes.

C'est très gênant lorsque l'on prétend étudier les mœurs des jeunes générations : malgré la standardisation mondiale menée délibérément au pas de charge par nos "élites" hors sol largement subjuguées par le modèle états-unisien, les systèmes éducatifs et les mœurs locales assurent encore (pour combien de générations humaines ?) suffisamment de différenciation pour que le recours à des références principalement anglo-saxonnes suffise à affaiblir considérablement la valeur de la démonstration effectuée par l'auteur.

L'évocation d'études scientifiques d'origines à tout le moins européennes (les recherches menées dans d'autres pays de l'UE sont quasi totalement absentes), voire franco-françaises, seraient certainement plus convaincantes.



Autre défaut majeur : l'auteur vitupère, mobilise un langage émotionnel, et tombe dans un verbiage envahissant qui limite drastiquement la place disponible pour l'exposé de données concrètes intéressant réellement le sujet. L'auteur se réfugie dans des statistiques générales, et ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes connues de tous les parents. Oui, la télévision est faite pour abrutir les gens, et les écrans de toute nature sont délibérément conçus pour renforcer, accentuer et amplifier le phénomène – le "temps de cerveau disponible" pour Coca-Cola remonte à quelques décennies !

Et l'hypocrisie du pseudo "effet éducatif" est un argument que tous les parents connaissent également : le web charrie 90% de contenus nauséabonds pour à peu près 10% de contenus intellectuels, ces derniers servant de justificatif à une emprise de plus en plus tentaculaire. Avec la crise du corona-virus, les GAFA se targuent même de sauver le monde en remplaçant carrément les contacts humains réels par des conférences virtuelles, et en assurant être à même d'espionner minute par minute les déplacements des connectés "pour mieux les connaître" et leur "suggérer" ce qui ne manquera pas de "faire leur bonheur". Tout cela est connu, il suffit par exemple de lire "la silicolonisation du monde".



De telle sorte que, tout à ses vitupérations, l'auteur se limite à des lieux communs, et ne procède à aucune contextualisation de son propos, ni dans la profondeur historique, ni dans les autres secteurs touchés.



Manque ainsi (pour ne prendre qu'un exemple), une mise en perspective historique étudiant le lien entre la création puis la diffusion de la télévision dans les années soixante de ma jeunesse (débuts de la massification de l'écran) et l'urbanisation massive des populations des pays dits développés, urbanisation accompagnée de la destruction systématique des emplois indépendants (artisans, commerçants, agriculteurs) et de la systématisation de l'emploi salarié urbain à l'origine du "temps libre" exploité pour abrutir une population travaillant désormais à heures fixes et confinée dans des cage-à-lapins pompeusement nommés "appartements".

L'irruption de l'écran de télévision coïncide avec la déresponsabilisation systématique de vastes franges populaires.



L'auteur faisant souvent allusion à l'hypocrite cynisme des publicitaires, on ne peut qu'être surpris de l'absence totale de la moindre allusion aux combines de l'industrie du tabac, comme l'archétypale campagne orchestrée par Edwards Bernay (torches of freedom – torches de la liberté), le cow-boy de Marlboro, l'utilisation cynique et délibérée du menthol pour faire fumer la jeunesse (il aura fallu plus de trente années pour que la France se décide à interdire cette saleté ce 20 mai 2020 !!!), avec pour point commun la complicité de toute la classe dominante même – surtout – "contestataire" (cf la célèbre photo de Brel, Brassens, Ferré ou encore – pour ces dames "libérées" – les Sagan et autres Beauvoir, sans oublier Sartre, le cigare de Castro etc).



Pas de réflexion approfondie non plus sur l'abyssale dégradation de l'accompagnement sonore (on ne parle plus de musique mais de bande son ou de la si bien dénommée "techno"), réduit à un vacarme épouvantable diffusé par des "murs de son".

Cconcernant plus spécifiquement l'endoctrinement de "la jeunesse" vers un système de valeurs privilégiant l'abrutissement, pas un mot non plus sur le lien entre ces jeux vidéo violents / pornographiques et le matraquage de ces stars et "concerts de rock" à la Madonna (encore la cigarette, en plus du jeté de culotte) et autres Rihanna/Shakira, les décibels accompagnant la consommation sous-jacente de "pétards", car la drogue a pris le relai de la cigarette comme corollaire de ces postures "libérées" sciemment manipulées par le pouvoir politique de tout bord.



Cet ouvrage lapidaire, mal écrit, mal construit, dessert totalement la cause qu'il prétend servir : c'est vraiment, vraiment dommage tant l'importance du sujet mérite des études autrement plus sérieuses, dans la continuité par exemple du livre de Sadin "La silicolonisation du monde : l'irrésistible expansion du libéralisme numérique".

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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Comme beaucoup je pense (enfin j'espère surtout), je pensais bien que la TV était nuisible mais je ne pouvais envisager un effet aussi ubiquitaire et important. Je pensais également que les effets néfastes de la tv pouvaient être contrebalancés par un choix judicieux des programmes tout en gardant un esprit critique sur les images que nous recevons. Depuis quelques années, je me posais la question de savoir si je souhaitais conserver la TV dans le futur notamment lorsque j'aurais des enfants. J'avais une crainte, c'est de les désociabiliser par manque de repères communs avec les autres enfants. Lorsque j'ai entendu parler de ce livre à la radio, je me suis dit que j'y trouverais peut-être la réponse à ma question. Ecrit par un docteur en neuroscience, j'ai de suite pensé que son propos serait étayé et sur ce point je ne me suis pas trompé. Sur 250 pages, nous ne trouvons pas moins de 1193 références bibliographiques parues dans de nombreux grands journaux comme Nature, Science, Lancet etc...Ayant tout juste fini de rédiger ma thèse en biologie, j'avais peur d'un style froid, directe limite pauvre. Sur ce point en revanche, je m'étais trompé. Le livre se lit très bien avec beaucoup de vocabulaires (les téléphages auront peut-être un peu de mal à le lire; 1h de télé = 10% de vocabulaire en moins) et des expressions pas piquées des hannetons ! Alors pour les courageux, gardez votre dictionnaire sous la main!

Ce livre se découpe selon les effets de la tv avec une première partie sur l'apprentissage, la mémorisation et la concentration. Une seconde partie traite des effets sur le tabagisme, l'alcool, l'obésité, la violence, le sexe et le sommeil.

Dans cette première partie, Desmurget, l'auteur, s'attaque surtout aux effets de la tv sur les enfants qui est son cheval de bataille. Il y explique que quel que soit le contenu télévisuel, cette dernière à un effet sur nous que nous la regardions ou non d'ailleurs. Ce constat est particulièrement vrai pour les enfants. 4 foyers sur 10 en France ont une tv allumée en permanence. Cette seule "présence" diminue fortement l'attention des petits et réduit drastiquement leur vocabulaire. Les enfants qui jouent lorsque qu'une tv est allumée en arrière-plan vont fatalement être détournés par leur jeu par un flash lumineux, un cri etc…. Ils perdront le fil de leur attention et changeront de jouer rendant l'attention de courte durée et une complexité des jeux imaginés bien moindre. En outre, une Tv allumée réduit de 30 % le nombre de mots échangés entre les parents. 30 % que l'enfant n'entendra pas et avec lesquels il ne se familiarisera pas! Ceci conduit des enfants, une fois étudiant à écrire: "le tas nazis" pour l'assistanat à mourir. Bien sûr, c'est un exemple extrême mais le déficit en vocabulaire est avéré notamment par une étude en Amérique où les étudiants sont testés pour l'entrée en université. La chute du niveau des étudiants est corrélée à 17 ans près avec le taux de pénétrations de la tv dans les ménages.

Les téléphages diront que cela dépend des programme et que certains adaptés pour l'apprentissage ne sont pas nocifs et même sont de très bonnes aides. Il n'en est rien, l'auteur, références à l'appui, démontre que les enfants devant ce genre de programmes ne retiennent rien! Ces effets sont également constatés chez les adultes et on note un risque accru de maladie d'Alzheimer corrélé avec le temps passé devant la tv.

Je craignais que l'auteur affuble tous les maux à la TV mais il n'en est rien. Il attribue une grand part des effets délétères de la tv à ce qu'elle vole! Ce loisir incroyablement chronophage nous vole nos temps de sport, d'imagination, de lecture… incroyablement plus riche pour notre cerveau que d'assister, passif, aux défilements des images.

L'autre point défendu par l'auteur de ce livre porte sur les contenus et les signaux inconscients que nous recevons provenant de la tv. Il a été prouvé que notre cerveau est incroyablement intelligent et bête à la fois. Il agit comme une éponge et répond instinctivement aux images qu'il perçoit. Lorsqu'on voit des gens manger, on a faim, lorsqu'on voit des gens courir, notre rythme cardiaque s'accélère etc… Ces failles sont largement connues par les professionnels de la publicité. Il existe une nouvelle science appelé neuromarketing qui recherche et utilise ces failles pour nous faire agir "contre notre volonté" ou plutôt pour façonner notre volonté. Il est avéré que manger devant la tv inhibe le signal de satiété qui conduit à une surconsommation de nourriture. Le visionnage de scène à haute charge émotive (violence, sexualité…) entraine une plus grande malléabilité du cerveau pour les spots publicitaires qui suivent. Lorsque Patrick Le Lay avait dit qu'il ne vendait que du temps de cerveau humain disponible, c'était la phrase la plus honnête jamais prononcée par un président de chaîne tv. Ne vous étonnez plus si vous constatez que la tv est de plus en plus violente et sexuelle, ce n'est que du marketing! De plus, cela convient très bien pour établir le plus petit dénominateur commun (intellectuel) pour faire le plus d'audience (permet de réunir toutes les classes sociales)!

Je ne vais pas aller beaucoup plus loin. J'entends déjà les défenseurs de la tv crier. L'auteur ne prône pas que une suppression de la tv ni que la tv est le maux le plus grave de notre société. Il dit juste qu'elle y participe et qu'il est plus facile à tous de réduire sa consommation de tv que de trouver un emploi à tous! La seule restriction qu'il souhaite serait de limiter la publicité qui cible et manipule nos enfants surtout au niveau des programmes jeunesses. Il ne veut pas culpabiliser les parents, il veut que ces derniers prennent leur décision en toute connaissance de cause.

Les plus fervents défenseurs de la lucarne diront qu'il a arrangé les études pour ne publier les résultats qu'il l'intéresse. Pour en avoir lu quelques-unes (je n'ai pas lu les 1200), je peux vous dire qu'il n'a pas l'air d'exagérer et quand bien même, il aurait exagéré quelques points, si, ne serait-ce que 75% de ce qui est décrit dans le livre est vrai, il est important d'en prendre conscience. Pensez notamment aux futurs parents qui, élevés avec la tv, n'auront plus les armes pour expliquer l'envers des images à leurs progénitures! Après chacun est libre de s'exposer ou d'exposer ses enfants à la tv!

Pour conclure, en ce qui me concerne j'ai la réponse à ma question, selon des études, les enfants élevés sans tv sont plus heureux et ne sont absolument pas désocialisés.

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La fabrique du crétin digital

Enfin, a-t-on envie de dire, un discours qui ne nous prend pas pour des imbéciles, démonte les mauvais arguties des charlatans du numérique, pseudo-scientifiques ou journalistes peu scrupuleux sur la valeur des preuves, ou des vendeurs de jeux vidéo, et démontre les considérables méfaits de l’extension de l’empire (récent, mais si puissant déjà !) des écrans sur nos cerveaux, le développement et la survie de l’intelligence, notre santé, et, en conséquence, à demi-mots, notre esprit critique, notre culture, notre capacité à vivre ensemble ! Après avoir déjà, magistralement, révélé le désastre causé aussi bien dans les têtes que dans les corps par la télévision, dans « TV Lobotomie », Michel Desmurget fait ici œuvre de salut public, en avertissant des dangers que font peser les instruments et les contenus numériques sur nos esprits, et, en particulier, ceux de nos enfants. Une démonstration claire, appuyée sur ses propres recherches en neurosciences et sur une connaissance approfondie de la littérature scientifique dans le domaine, accompagnée, dans une première partie, d’un très appréciable travail de démystification à l’encontre de la litanie démagogique et commerciale des apologistes du digital. Et comme notre chercheur n’a pas sa langue dans sa poche, mais possède un vrai sens de la formule, comme il sait, oui, écrire, on dévore cette étude, de plus en plus accablé, au fil des pages, par l’effarant pouvoir de ces écrans, dans leurs usages de distraction, de plus en plus découragé face à la tâche difficile qui s’annonce pour essayer d’en limiter les effets néfastes pour les générations à venir. A l’heure où l’on remplace des heures de français, d’histoire-géographie ou de sciences exactes par un « apprentissage » des « sciences numériques » dans les programmes du lycée, on mesure le boulot de résistance à mener… Et comme Michel Desmurget montre que les principales victimes de la séduction numérique sont les classes défavorisées – rappelant, et c’est bien utile, que les grands industriels et propagandistes du numérique inscrivent, eux, leurs enfants dans des établissements d’élite, censurant les écrans, gardant vivant l’enseignement des sciences classiques et des humanités, sinon du latin et du grec…- , applaudissons aussi la parution d’ « Enfances de classe », un ensemble d’études sociologiques, publiées sous la direction de Bernard Lahire (Seuil), montrant que l’école continue à reproduire les inégalités.





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Faites-les lire ! Pour en finir avec le créti..

Essai qui suit le précédent opus du même auteur. Cette fois, il s’agit, après avoir dressé un état des lieux de la lecture en France, de proposer des remèdes.

On commence par remarquer que la lecture s’apprend en dehors du cercle scolaire. Inutile de chercher une énième réforme des programmes de notre éducation nationale en prise avec des difficultés multiples : la lecture est un univers culturel qui doit être mis à disposition des enfants bien évidemment par les parents : lecture partagée dès le plus jeune âge pour commencer. Ce n’est pas fait, ou de manière confidentielle. Or, plus ils vieillissent, moins ils lisent et même bien moins que les générations précédentes. Et des textes de moins en moins littéraires : mangas, magazines... Et bien sûr, des textes sur les écrans qui les absorbent quantitativement (c’est le crétin digital du précédent ouvrage). Résultat : ils ne savent plus vraiment lire au sens où lire signifie s’approprier le contenu d’un texte, son vocabulaire etc...

Ensuite, le neurologue écrivain s’intéresse à notre cerveau : celui du lecteur pratiquant est « une orfèvrerie de haute précision » dont la construction repose sur une intense et patiente pratique qui seule permet de rôder tous les mécanismes permettant d’absorber suffisamment de connaissances langagières et culturelles pour affronter les complexités des univers écrits. Lorsque l’expérience s’avère insuffisante comme aujourd’hui, la performance ne peut que se situer entre médiocre et très médiocre...

La suite revient sur les remèdes : aux parents de : « Parler, jouer avec les mots, les syllabes, les lettres, les sons » pour fertiliser le cerveau des enfants, aux parents encore de parler à l’enfant et en lui lisant des histoires...

La suite est un long plaidoyer pour l’utilisation du livre (plutôt papier) comme le meilleur outil de développement de l’intelligence, supérieur en tous points de vue aux vidéos, écrans divers même éducatifs. Construire des connaissances solides, développer l’empathie ne sont que de vains mots sans l’expérience de l’altérité procurée par les livres.

La conclusion de l’ouvrage est donc un appel urgent essentiellement tourné vers les parents à faire l’effort de proposer, de valoriser la lecture à leurs enfants. L’école seule ne saurait se substituer au cadre familial de promotion de la lecture.

Un livre intéressant qui sera lu par ... les parents déjà convaincus. Il aurait plutôt intérêt, l’auteur, à se rendre sur une émission débile (genre TPMP) pour toucher son public cible, ou poster une vidéo sur YT (bien que le risque de censure soit fort sur un sujet aussi brûlant).

Alors, les parents enfin éclairés, le lendemain... cochez la bonne réponse

a) Ne regarderont plus les "Marseillais en vacances sur la Lune" et liront un livre à leurs enfants

b) Ne regarderont plus les "Marseillais en vacances à Katmandou" mais n’oseront pas interrompre la partie de "Legend of Zelda" de leur progéniture.

c) Regarderont l’épisode suivant de la fameuse émission débile citée plus haut pour trouver d’autres bonnes idées à appliquer dans leur vie de tous les jours et aussi comment penser sur certains sujets quand on n’a pas l’habitude de penser par soi-même. Tout en ne voyant pas l’intérêt d’interrompre la partie de "Minecraft" de leur progéniture qui leur fiche la paix pendant qu’ils se distraient honnêtement.

Résultat?

Inutile de voter, on connaît tous la réponse, c’est même pour cela que la télévision est possédée par quelques grands oligarques. On peut qualifier ce genre d’ouvrage de coup d’épée dans l’eau. Dommage.

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La fabrique du crétin digital

Pour celles et ceux qui craindraient être remplacés par le numérique, la lecture de "La fabrique du crétin digital" se révélera plus que salutaire. Non messieurs, mesdames, les enseignants et enseignantes, n'ayez crainte: l'actuel confinement ne vous remisera pas au placard!

En effet, si à l'heure actuelle vous n'avez pas d'autre alternative que de prodiguer votre science via le net, sachez que ce n'est pas la panacée car rien ne pourra jamais remplacer l'interaction entre un enseignant et ses élèves pour acquérir des connaissances.

Je vais peut-être me faire de nombreux ennemis chez les adeptes du "tout numérique", mais je n'invente rien, tous les arguments sont avancés un à un par Michel Desmurget, appuyés par de solides études scientifiques.

Les écrans quels qu'ils soient (télévision comprise) sont nocifs avant six ans, après 6 ans et ce jusqu'à 12 ans pas plus d'une heure par jour (tout écran confondu). Pendant cette période où le cerveau est à sa plasticité maximale il convient de le préserver et de lui donner l'essentiel: une vraie communication avec des êtres humains en chair et en os, un sommeil et une alimentation de qualité et des activités motrices quotidiennes et diversifiées.

Pour les adolescents et les adultes, tout usage excessif est dangereux pour la santé au même titre que n'importe quelle substance psychoactive: drogue, alcool, tabac. Loin de nous libérer nos consommations numériques nous aliènent et nous débilitent.

Un ouvrage qui loin d'enfoncer des portes ouvertes nous donne à réfléchir sur nos pratiques.

Bref, ce n'est pas pour autant que je vais définitivement disparaître de Babelio, après une éclipse de plusieurs mois...
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La fabrique du crétin digital

Je conseille la lecture de ce livre à tous les libéralistes et capitalistes d'Europe qui prennent les USA comme modèle alors qu'ils n'y ont jamais mis les pieds. Je le conseille surtout à ceux n'ayant pas un capital d'au moins 1 million d'euros.

Michel Desmurget est un neuroscientifique et a ce titre, il a travaillé et vecu outre-Atlantique pendant 8 années. En revenant en France, il a voulut comparer les 2 systèmes sociaux à travers 3 thèmes majeurs que sont la santé, la justice et l'éducation.

La conclusion est simple, les Etats-Unis ont le modèle parfait pour des personnes entre 20 ans et 45 ans sans enfant et en bonne santé! Si on sort de ces cases, mieux vaut avoir un super mega job!

Comme tout le monde le sait, c'est un système qui met au centre l'argent et qui entretient ceux qui en ont empêchant la majorité d'y accéder!

Personnellement, je ne veux pas d'un pays où ce sont les assureurs et non les médecins qui décident des soins à pratiquer (nous y tendons déjà), je ne veux pas qu'une opération coûte 10 fois plus cher à une personne pauvre qu'à une personne riche, je ne veux pas qu'on puisse licencier quelqu'un dès que ce dernier veut faire valoir ses droits! Je ne veux pas d'un pays où la peine encourue dépend du prix de l'avocat , où l'éducation n'est donnée qu'au plus riche alors que les plus pauvres apprennent grâce à Walt Disney!

Vous pensez que j'exagère, lisez ce livre très bien écrit et très bien documenté d'un chercheur en Neuroscience. Arprès cela, vous verrez que les impôts que nous payons ne sont pas si extravagants!

Malheureusement, la tendance veut que nous copions ce "parfait modèle". Je finirai en citant Mme Parisot illustrant la pente sur laquelle nous nous trouvons: "L'Amour est précaire, la vie est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?"
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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Voilà un livre surprise. Je l'ai acheté sur recommandation d'une critique dans une revue. Le sujet semblait intéressant mais l'auteur était présenté comme docteur en neurosciences. Houlà, ça peut être vite "prise de tête". Une fois en main, le livre fait un bon pavé : Je ne le mets pas en haut de pile.



Finalement je l'attaque. J'avale l'introduction − qui pourtant ressemble déjà à un chapitre − en 2 temps, 3 mouvements. J’enchaîne sans forcer. Je n'arrive pas à m'arrêter. Total, j'éteins la lumière à 1 heure passée. Rebelotes le lendemain. A ce rythme le bouquin passe difficilement la semaine − je lis à coup d'une demi-heure par soir généralement.



Vous avez compris, ça se lit facilement. C'est plein de chiffre mais avec à chaque fois des exemples. On apprend plein de choses même quand on est un anti-télé chevronné.



Pour ma part je n'aime pas la télé (et tout ce qui est média basé sur le visuel) car je m'en méfie pour le côté formatage de cerveau. On réfléchit rarement avec un flux d'images qui défilent et où une pensée chasse irrémédiablement l'autre. Pas le temps de prendre des notes, de se renseigner sur qui parle, de faire une pause pour suivre sa propre pensée... Et encore, je ne parle là que de contenus véhiculant de la pensée, ce qui est rarement le cas.



Mais là j'ai appris ce que je présentais sans en connaître l'ampleur : la télé est dangereuse à tous points de vues. Le pire c'est bien entendu pour l'enfant et l'adolescent. Mais la dangerosité ne s'arrête pas à l'age adulte. Après 40 ans elle a même des effets sur la santé.



Petite liste des effets (avec études scientifiques quasi unanimes à l'appui) :



Difficultés à se concentrer

Baisse du niveau scolaire

Effets différés et persistant (une consommation très jeune a des répercutions sur les résultats et les niveaux futurs)

Obésité évidement

Plus de chance de fumer jeune

De se saouler jeune

D'avoir des relations sexuelles jeunes et surtout non protégées (et tout ce que cela peut impliquer)

Problèmes de sommeil

Augmentation de la violence quotidienne (et pas celle des faits divers)

Perte de la notion du réel (sur-estimation de la dangerosité du monde extérieur)



À noter que la production cinématographique est également épinglée.
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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Michel Desmurget docteur en neurosciences s' attaque dans ce livre au sujet très sensible qu'est la télévision, son livre énonce tous les dangers de cette dernière. Qui peut imaginer que la télé est le pouvoir de nous rendre obèse, violent, alcoolique, accro au tabac et prédisposer à la maladie d Alzheimer etc.

J'étais loin d'imaginer qu'elle pouvait à ce point façonner notre esprit. Ce qui m'a le plus choqué c'est que des publicitaires se servent des neurosciences pour augmenter l'impact de leurs publicités et les plus vulnérables sont bien entendu nos enfants. Comment imaginer qu'une chose que l'on croit anodine avec laquelle on a grandi et qui est dans quasiment tous les foyers dans le monde soit aussi dangereuse et pourtant elle l'est, surtout pour les enfants. Tous ses propos sont étayés d'exemple et d'expériences scientifiques. Dorénavant je ne regarderais plus la télé de la même façon, ce livre a eu le mérite de me faire décrocher du petit écran et de me permettre de lire beaucoup plus.



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Faites-les lire ! Pour en finir avec le créti..

On peut résumer la thèse de l'auteur par ce message qu'il nous délivre dans son avant-propos : « Depuis l'émergence du langage, l'humanité n'a rien inventé de mieux que la lecture pour structurer la pensée, organiser le développement du cerveau et civiliser notre rapport au monde, le livre construit littéralement l'enfant dans sa triple composante intellectuelle, émotionnelle et sociale » (Page 16). L'auteur prêche un convaincu, mais l'important c'est d'apporter des éléments factuels permettant de démontrer cette thèse et c'est ce que fait l'auteur dans ce livre. Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'INSERM. Ce livre est la suite de son premier opus « La fabrique du crétin digital » qui n'était qu'un constat dépourvu de solutions. Il dénonçait les effets délétères des écrans : appauvrissement du langage, le repli sur soi, bref l'abrutissement généralisé.



Alors que faire ?



L'auteur considère que le rôle des parents est fondamental et qu'il ne faut pas se polariser sur la qualité de l'enseignement ni sur les problèmes d'hérédité. L'environnement immédiat de l'enfant est déterminant. Un enfant entouré de livres et de lecteurs aura plus de chance de lire précocement, de lire beaucoup et, au bout du compte, de lire efficacement. La lecture développe l'empathie, l'imagination, la créativité, l'intelligence, l'aptitude au langage et joue un rôle déterminant dans la réussite scolaire (des études le démontrent). Les parents peuvent donc jouer un rôle important dans le développement des compétences en lecture de leurs enfants, en leur lisant des histoires dès leur plus jeune âge. La lecture partagée pourrait faire passer l'intelligence verbale de l'enfant d'un QI de 100 à 111 (Page 201). L'auteur préconise de commencer la lecture partagée le plus tôt possible et de poursuivre au moins jusqu'à la fin du primaire voire le milieu du collège (Page 207). Autre point important à considérer : l'école ne peut pas rattraper les carences du milieu familial. Il faut lire au moins 30 min, par jour pour développer efficacement son niveau de culture et de compréhension du langage, sinon le retard accumulé ne sera jamais comblé. Michel Desmurget consacre un développement spécial aux livres numériques. Il démontre la supériorité du papier sur l'écran sans dénigrer totalement l'usage du numérique et de l'internet. Les capacités de compréhension acquise à travers la lecture de livres constituent un prérequis à une navigation efficace sur le web.



Les arguments développés par l'auteur sont assez convaincants et je recommande à tous les parents la lecture de ce livre. Il est d'ailleurs assez unique en son genre, car il n'existe pas à ma connaissance, de livre de ce type qui examine la question de la lecture et de son impact sur le développement intellectuel en s'appuyant sur des données scientifiques.



En juin 2021, Emmanuel Macron avait lancé la lecture comme une grande cause nationale. On ne peut que souscrire à un tel projet, mais au-delà des paroles les actes semblent se faire attendre.



L'ouvrage est complété par une abondante bibliographie (51 pages). J'ai aussi trouvé très utiles les résumés/synthèses proposés à la fin de chaque chapitre.



- « Faites-les lire ! — Pour en finir avec le crétin digital », de Michel Desmurget Seuil (2023), 409 pages.
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La fabrique du crétin digital

Dans un discours pompeux et étayé de 1082 références bibliographiques, l'auteur veut vous faire peur : les écrans tuent l'esprit de vos enfants, les jeux vidéos les rendent violents et internet pervers.

Bien entendu, sur le fond, il a (partiellement) raison.

Mais je ne vous citerai qu'un exemple : mon grand père se plaignait que ma mère passait trop de temps à ... lire ! Tu ne sors pas, tu dois aussi t'aérer ! Qui de nos jours se plaindrait que ses enfants lisent trop ? Et pourtant à une époque les parents s'en inquiétaient...

Ce que je veux dire c'est qu'il faut vivre avec son temps : un enfants née après 2010 a-t-il une chance de s'insérer dans la société du future sans savoir utiliser le tactile ? Ou coder ? Ou connaître un minimum de pop culture ? Non bien entendu.

L'auteur a raison car il faut limiter les écrans et informer les enfants sur les risques d'addiction.

Mais il a tort car regarder un Disney, s'intéresser à une émission sur les galaxies, écouter un film en anglais sont extrêmement formateurs s'ils sont complétés par une discussion avec les parents, les professeurs ou les livres.

Le souci ne vient pas des écrans mais de l'éducation. Regarder la télé et faire du sport n'est pas un problème en soi. Un esprit sain dans un corps sain comme le disait les Anciens.

Et l'auteur ignore cela pour ne laisser qu'un sentiment de culpabilité et de peur aux parents qui ont le malheur d'essayer de lire ce livre (indigeste au possible). Ce n'est pas comme ça que les choses changeront.
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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Si vous avez envie de transformer votre chère tête blonde en espèce de mollusque avachi devant la télé, telle une baleine échouée sur la plage, alors, branchez-le dès son plus jeune âge devant la télé et vous gagnerez sans doute un porte-clé, offert par une célèbre marque de cola en guise de remerciement pour le "temps du cerveau" de votre bambin que vous lui aurez offert.



S'il reste une forme de cerveau au gosse, bien entendu !



J'exagère ? Oh, si peu... même si nous connaissons tous une ou l'autre personne, accro du tube cathodique qui n'est pas devenue lobotimisé du cerveau, fumeur, alcoolo, obèse,... (ou plus, si affinités, le tout pouvant être cumulé avec retenue salariale sur votre p'tite santé). Il existe des exceptions.



Mais ce n'est pas parce que votre mamy a fumé comme un dragon des "sans filtre" toute sa vie et qu'elle est décédée à l'age cathodique, heu, canonique de 111 ans que vous pouvez certifier que le tabac est inoffensif ! Les exceptions confirment une règle.



Je préciserai que c'est en lisant les critiques des mes prédécesseurs que j'ai décidé de me pencher sur ce livre. Et bien m'en pris !



Les dangers de lobotomisation du petit écran, je m'en doutais depuis longtemps, mon cerveau n'appartenant pas à la marque gazeuse blanche sur fond rouge.



Non, je ne lave pas mon cerveau tous les jours avec la télé !



Ce livre sur les dangers inhérents de la télé est écrit par un chercheur en neurosciences, c'est vous dire le sérieux. Oui, il critique vertement la télé... et pas avec des gants.



(Voix de fausset choquée) : "Oh, un livre qui critique la sainte télé ! Priez pour nous, pauvres téléspectateurs, ne nous soumettez pas à la tentation d'éteindre ce cierge qui illumine nos soirées".



Avec un tel postulat de départ et malgré son titre aguicheur, il pourrait faire peur aux masses de zombies téléphages, de par son résumé hard, son horrible couverture kitch ou par son contenu à vous faire dresser les poils sur la télécommande.



Il n'en est rien ! Enfin, à moi, il ne faisait pas peur, je voulais lire ce que ma pensée pensait depuis un certain temps.



"Un ramassis de calembredaines ?" aie-je ouï dans le fond de la classe.



Que nenni, pauvre cancre ! L'auteur confirme ses théories en s’appuyant sur des références gargantuesques : 1193 références incluant des articles de journaux à grand tirage, d’hebdomadaires, des références d’articles de revues spécialisées pour chercheurs en neurosciences et médecins.



Ne croyez pas non plus que c'est indigeste, du fait qu'il est écrit pas un chercheur en neurosciences !



Son style est alerte, sa plume est acerbe et il a dû la tremper dans l'encrier du sarcasme, pour certains commentaires.



Le discours écrit dans le livre est très clair, soutenu par un plan rigoureux. On le lit comme un roman "normal".



Le premier chapitre est consacré à l’état des lieux, c’est-à-dire au temps passé par les enfants devant la télévision et à ce qu’ils y regardent. Là, j'ai frémi !



Ensuite, l'auteur explore, au travers des trois autres chapitres, les méfaits provoqués par la vision de la télévision, s’attachant surtout au public enfantin et adolescent.



C'est à eux que la télé s'adresse, faisant d'eux des parfaits petits consommateurs plus formatés qu'un disque dur. Une petite armée au garde-à-vous devant les manipulations plus que staliniennes des sociétés de marketing et de la grande distribution. Comment ils jouent avec vos pieds et votre porte-monnaie, pour ne pas dire "vos bourses", si vous voyez les deux sens que ce mot peut avoir...



Lors de ma lecture, j'ai failli m'exclamer plusieurs fois de stupeur devant certains comportements, réflexions, ou en ayant la confirmation de ce que je pensais depuis longtemps.



Je ne puis qu'acquiescer à son discours, ayant moi-même, depuis quelques années déjà, abandonné la télé, suite à plusieurs "facteurs".



Non, pas à cause d'un complot de la Poste ! Rien à voir avec ces facteurs là.



Plutôt dû au fait que les coupures pub m'énervaient, n'étant pas une consommatrice que l'on mène ainsi par le bout du nez (j'enregistrais le film ou la série sur le décodeur et je passais les pubs en avance rapide, et toc !) ; abandon aussi suite au fait "qu'il n'y avait plus rien d'intéressant", hormis quelques émissions dignes de ce nom et que, last but not least, les séries, je pouvais les " emprunter" sur un site bien connu qui fut fermé par le FBI...



Même certaines séries dont j'étais "accro", j'avais fini par laissé tomber. Il m'avait suffit de quelques épisodes manqués et je me suis dit que je n'en mourrais pas si je ne suivais plus la série.



Oui, on peut décrocher très vite de la télé. Du moins, ne plus la regarder ne me manque pas le moins du monde.



De plus, à la lecture de ce livre, je ne puis que me féliciter de l'avoir fait, même si la télé ne m'a jamais transformée en fumeuse (ça pue !), ou en tout autre chose. La télé, je l'ai regardé, petite, accro au Club Dorothée et à certains dessins animés assez gore.



Mais mes parents avaient instaurés des quotas d'heures et quand c'était les devoirs, pas de télé ! Mauvais résultats ? Pas de télé et pas de livres. Je grattais pour réussir, je vous le garantis.



En conclusion ?



Non, la télé n'apporte rien de bon : aucune interactivité, tendance au grignotage (et le "manger-bouger" inscrit en tout petit en bas de l'écran, tout le monde s'en br**** !), la télé incite à fumer, ruine le cerveau, la santé, peut provoquer des comportements "violents" et occasionne des retards chez les petits qui en consomment trop tôt.



Chez moi, elle trône dans le coin, juste suivie par mon mari. Moi, je suis toujours avec mes bons vieux bouquins et mon PC, avec lequel je découvre des nouveaux livres à acheter...



Conseil ? Achetez le livre, lisez-le et fermez la télé !



Ne plus la suivre ne m'a occasionné aucune pénalité à la machine à café, mes collègues ne suivant jamais les émissions de télé réalité. Nous discutons de tout, de rien, de cinéma, et les conversations fluctuent selon nos envies, passant du coq à l'âne.



Le JT ? Je le fuis, préférant le journal, avec une préférence pour Le Monde. Cela m'évite les répétitions des sujets juste pour faire "de l'antenne".



Bref, ne coupez pas tout de la télé, sauf pour les moins de 6 ans, quant à vous, les ados et les adultes, dégustez les bonnes émissions intelligentes avec avidité et zappez les émissions de "débiles mentaux" où des candidats font dans la piscine ce que les poissons font dans le mer...







Quelques recommandations ultimes :



1. La télé exerce une action fortement nocive sur le développent et le vieillissement cognitif, le sommeil, la réussite scolaire, la santé, l’agressivité, la sociabilité intra et extra-familiale. Bien qu’il existe de (rares) bons programmes, il n’y a pas de « bon usage » du petit écran. La meilleure solution me semble donc être, sans aucun doute possible, le zéro télé.



2. Si une télé doit être présente dans la maison, elle ne devrait jamais se trouver dans la chambre à coucher, surtout chez un enfant ou un adolescent.



3. Pendant les cinq ou six premières années de vie, toute exposition audiovisuelle doit être strictement proscrite par les parents tant la télévision trouble le sommeil, promeut l’obésité à long terme et interfère avec le développement intellectuel, affectif physique et social de l’enfant. Les déficits acquis dans ces derniers domaines aux premiers âges de l’existence se révèlent bien souvent irréversibles.



4. Chez les écoliers du primaire et les collégiens, le temps de télévision devrait, dans tous les cas, être maintenu en dessous de 3-4 heures par semaine (ce chiffre inclut bien sûr l’usage de vidéos).



5. Les adultes font ce qu’ils veulent. Que ces adultes n’oublient pas cependant que la télé est un facteur d’isolement social et qu’elle expose le spectateur à des risques morbides majeurs par sa propension à favoriser la sédentarité, le déclin cognitif inhérent au processus de vieillissement, l’apparition de pathologies cérébrales dégénératives et les conduites à risques.




Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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La fabrique du crétin digital

Le Conseil départemental des Landes pousse la bêtise et la démagogie jusqu’à prêter des ordinateurs et/ou des i-pads aux écoliers et aux collégiens durant toute leur scolarité ! Et ni les chefs d’établissements, ni les enseignants, ni les parents ne peuvent s’y opposer. Et, bien entendu, si vous dénoncez les méfaits de cette prétendue révolution pédagogique, vous vous faites traiter de réactionnaire ! Et bien entendu, ce sont les parents et les enfants des milieux défavorisés, modestes, et le début des classes moyennes qui se font avoir par ce discours. Pour les parents, il y a bien sûr une part de mauvaise foi. C’est tellement confortable et déculpabilisant de se dire que son enfant est dans sa chambre à faire ses exercices sur son ordinateur, et, en plus, avec la bénédiction des enseignants…à qui on impose ces pratiques ! Heureusement, beaucoup d’entre eux font de la résistance passive.

"La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence, infiniment plus profonde. L'intelligence a des limites, la bêtise n'en a pas".



Claude Chabrol

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TV lobotomie : La vérité scientifique sur les e..

Desmurget arrive à écrire un bouquin entier sur les ravages de la télé qui rend con sans consacrer un mot au conditionnement idéologique. Une performance!
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Faites-les lire ! Pour en finir avec le créti..

Enseignante et passionnée de littérature, je faisais partie des convaincus d'office en ouvrant cet ouvrage. Je l'ai lu pour questionner mes pratiques de maman, mais surtout pour chercher des astuces à partager aux parents de mes élèves.



Pour être honnête, je n'ai pas lu intégralement la première partie "La lente agonie de la lecture". Les 50 premières pages suffisent à comprendre les motivations de Michel Desmurget et son constat amer : les enfants lisent de moins en moins, perdent en vocabulaire, en compréhension et donc en capacité de réflexion. Et l'école ne pourra pas y remédier faute de temps et de moyens humains. Déprimant.



Je suis passée directement à la deuxième partie joliment intitulée "L'art de lire". Y sont expliqués les mécanismes complexes d'acquisition de la lecture, qui expliquent les difficultés rencontrées par les enfants face à cette tâche pour le moins complexe. Mais c'est la troisième partie qui voit enfin des solutions émerger. L'auteur y propose quantité d'idées de jeux et d'activités à faire avec son enfant pour développer sa reconnaissance des lettres et des sons.



Le souci, et c'est un peu la limite de cet essai, c'est qu'il y a des risques d'avoir perdu les "petits lecteurs" en route, écrasés sous la masse de chiffres et de références. Or la lecture, si elle n'est pas héréditaire, dépend énormément du contexte familial de l'enfant. Et des parents qui lisent peu ont toutes les chances d'avoir des enfants qui ne s'intéressent pas aux livres. L'idéal serait donc d'informer ces familles. Pour qu'elles soient informées de l'importance de lire et faire lire, et puissent le choix qui s'impose pour le bien de leur enfant.

Car en lisant les effets considérables qu'ont sur le cerveau de nos enfants quelques minutes de lecture quotidienne agrémentées de divers petits jeux, il y a de quoi se motiver et s'y tenir ! D'autant que, des études le montrent, tous les enfants (petits et grands) aiment écouter des histoires.



Michel Desmurget multiplie chiffres, pourcentages et conclusions d'études pour étayer son propos. Malgré un travail de vulgarisation remarquable, tout cela rend la lecture de cet essai un peu rébarbative. On peut le comprendre tant son précédent ouvrage s'est vu critiqué. Le sujet lui tient à cœur (comme à nombre d'entre nous sur ce site) et il veut faire le tour de la question. Les notes bibliographiques sont impressionnantes, 50 pages de références tout de même !

En résumé, cet ouvrage passionnant nécessiterait à mon avis un complément plus court, à destination des familles moins portées sur l'objet livre, reprenant seulement les idées-clé et les situations pratiques.
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La fabrique du crétin digital

J'aime Michel Desmurget, car il rend accessible au péquin lambda comme moi, la recherche scientifique de son domaine.

Alors bien sûr il est en colère, et on le ressent dans la première partie du bouquin, presque une croisade envers les "pseudos" convaincus que les écrans sont bons pour le développement des enfants ! Ou devrait-on dire lobbyistes ?

Puisque même les développeurs de programmes, jeux, ou autres réseaux sociaux mettent leurs gamins dans des écoles non connectées.

Ensuite, il martèle, que non, les écrans ne sont pas bons pour la santé et le développement du cerveau des enfants, études scientifiques à l'appui. Ce qui est perdu dans le plus jeune âge, ne se retrouvera jamais ensuite, c'est une question de construction plastique du cerveau.



De 0 à 6 ans - 0 écran

Après 6 ans jusqu'à 12 ans - Pas plus de 30 minutes à une heure par jour (tout compris!) et pas le soir avant de dormir. Tout débrancher au moins 1h30 avant l'instant prévu du coucher.

Et pour les ados, négocier...

Si tout est acquis avant, ce sera moins compliqué !



Je savais déjà pas mal de choses, ayant lu TV lobotomie, mais depuis la recherche a progressé, l'usage des écrans également.

Rien qu'à voir mes voisins de métro, je suis atterrée...Mais les bouquins refleurissent tout de même entre les mains des passagers. Bon doucement tout de même, mais c'est mieux.

A lire absolument pour tous les parents, si on ne veut pas se retrouver dans un monde d'idiots demain.

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La fabrique du crétin digital

Un livre intéressant.



Les -:

- Parfois un peu long et des répétitions mais la base de la communication est de répéter les mêmes points pour enfoncer le clou.



- Beaucoup, surtout des études anglo-saxonnes. On aurait aimé plus de références locales car le système scolaire Français est différent du système anglo-saxon. Mais on peut penser que la tendance est similaire.



- Un ton, un style qui est très affirmé, catégorique voire pamphlétaire, qui peut desservir le sérieux des propos mais nous vivons une époque où la communication mesurée a peu de place. Est ce que ce livre aurait eu le même succès sans ce titre raccoleur? On peut au moins poser la question.



- Bien que le titre laisse penser que la partie digitale soit la plus importante, il est en fait question des écrans et beaucoup de la télévision. Néanmoins cela permet de comprendre certains phénomènes.



- un bemol pour le côté un peu: c'était mieux avant. Je pense en particulier à la lecture.



Pour les plus:



- un rappel de tous les impacts que les écrans peuvent avoir sur les enfants, tant au niveau affectif, du langage, des performances scolaires.



- une mise au point sur l'importance de la formation des professionnels de l'éducation (professeurs,...) qui ne pourront pas être remplacés par des animateurs avec des écrans.



- une information pour balancer les coms de certain.e.s expert.e.s qui ont d'importants conflits d'intérêt.



- une explication des études et de leurs potentiels biais qui peut être utile à ceux qui n'ont pas l'habitude.



- une description des mécanismes utilisés par les industriels pour décrébiliser les études montrant les effets délétères des écrans.



- un résumé des points principaux en fin de chaque partie.



- une liste de recommandation qui peut être utile pour tous.



- enfin un rappel qu'il ne s'agit pas de critiquer le digital/ numérique qui a beaucoup de positifs mais la partie récreative qui occupe une large partie du temps passé devant des écrans.



- une postface écrite en 2020 pour répondre aux critiques du livre



Globalement c'est un livre intéressant qui m'a permis d'ouvrir une discussion avec ma fille, ado mais également de remettre en question certaines de mes pratiques.









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L'anti-régime - Maigrir pour de bon

Avant de lire l’ouvrage de Michel Desmurget, qui est, il faut le rappeler, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’INSERM, j’avais écouté l’une de ses interventions sur les régimes. Lui-même souffrait d’obésité (plus de 130 kilos) et en a testé de nombreuses sans succès. Autant dire qu’il n’était pas tendre avec les « gourous des régimes miracles ». Et son livre confirme et dénonce les supercheries des régimes médiatiques, dont le plus célèbre; le régime Dukan. Cette méthode d’amaigrissement et bien d’autres sont dangereuses pour la santé; « Celles-ci paraissent d’ailleurs d’autant plus légitimes que des régimes comme Dukan ou Atkins préconisent sur de longues périodes, une consommation illimitée d’aliments dont il est aujourd’hui établi qu’ils sont puissamment nocifs à la santé lorsqu’ils sont ingérés en trop grande quantité. »

L’auteur ne se contente pas de détruire les arguments de ces gourous à l’aide d’études scientifiques. Il démontre, à l’appui d’analyses, de calculs et d’illustrations, qu’il y a une méthode rationnelle et équilibrée de l’amaigrissement, encore faut-il être patient et vouloir changer son environnement alimentaire. Pour lui, « les mécanismes organiques de contrôle du poids sont aveugles aux faibles variations de la balance énergétique. Si vous mangez légèrement moins et/ou augmentez modérément votre niveau d’activité physique, le corps ne réagira pas. Vous perdrez alors du poids durablement sans vous mettre en danger ni soumettre votre volonté à un effort frénétique intenable à long terme. »

Mais pour ce faire, il est nécessaire de faire attention à son assiette, et pas simplement son contenu, mais aussi à l’assiette elle-même. En effet, pour ce neuroscientifique, le diamètre de nos assiettes aurait augmenté au fur et à mesure des années. Il n’est donc pas étonnant que l’obésité ait suivi la même évolution. Il s’agit là d’une hypothèse et non d’une affirmation. Il faudrait, selon Desmurget, diminuer la taille de nos assiettes pour diminuer la quantité d’aliments.

Il a donc suivi cette pratique et toutes celles qu’il a analysé dans son ouvrage. Pour lui, ce n’est que par la connaissance scientifique qu’il a pu revenir à un poids normal et non grâce aux illusions des méthodes miracles. Après avoir avalé ce livre de 600 pages, il ne reste plus qu’à se mettre au travail et recherche le déclic qui nous fera changer, car avant de leurrer son cerveau, il faut prendre conscience de son état de santé et du déséquilibre alimentaire.

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