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Critiques de Michel Embareck (89)
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Brigadistes !

A l'occasion du 80ème anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Editions du Caïman s'associent aux Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER) pour nous offrir un recueil de nouvelles noires, Brigadistes! préfacé par Cécile Rol-Tanguy. Le cahier des charges est le suivant: « L'angle des nouvelles est libre : univers violent de la Guerre d'Espagne, regard tragique et pessimiste, aspect politique, complexité, mais aussi solidarité Internationale, histoires d'amour, collectivisme, vie artistique... tout cela en lien avec les Brigades Internationales ». Les 20 collaborateurs, auteurs comme Patrick Bard, Didier Daeninckx, Michel Embarek, dessinateurs comme Bruno Loth, musiciens comme Cali, nous livrent des histoires personnelles ou non sur ces volontaires venus du monde entier se battre aux côtés des Républicains espagnols.

Brigadistes est un recueil homogène, riche de souvenirs de famille, de rencontres, d'amitiés, de lectures, qui fait revivre pour le lecteur le Bataillon Commune de Paris, le Winnipeg, la compagnie France Navigation, la Retirada…

Brigadistes!, en vingt nouvelles de qualité, rend un bel hommage aux 35.000 volontaires de 53 nationalités, dont beaucoup payèrent au prix fort leur engagement. Elles nous permettent aussi de faire connaissance avec des auteurs moins connus dont on a hâte de lire les ouvrages, je pense à Patrick Fort dont la nouvelle intitulée "Els ombres del coll dels Belistres" m'aura beaucoup touchée. On espère que cette belle initiative trouvera l'écho qu'elle mérite.

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Jim Morrison et le diable boîteux

Michel Embareck ancien critique de rock très calé

livre de manière bien torchée

sa version romancée

de la rencontre détonante entre deux grandes deux figures du rock

Jim Morisson une gueule d'ange à la dérive qui décroche des Doors

et rêve de cinoche nouvelle vague

de filmer un portrait en couleur de son idole

le chanteur de Be Bop A Lula

le premier à porter un futal en cuir.

Gène Vincent le maudit, Gène l'éclopé

qui a un pied dans l'oubli, l'autre dans la douleur

Gene le sauvage, Gene génie

Une main gantée de noir qui tient un pétard

l'autre qui gratte un accord de guitare.

Pendant plus de trois ans

une virée de bitures, d'errances, de dopes et de blues

de la Californie à Paris..



En bon connaisseur

l'auteur revisite le répertoire des Doors,

le groupe phare de la révolte d'une génération,

des chansons cultes comme Unknow Soldier,

chanson d'opposition à la guerre du Vietnam

passe en revue les années hippies, flower power, Woodstock

et la déconfiture du rock qui perd ses grandes figures

Brian Jones, Janis Joplin, Jimmy Hendrix...

claque une belle tirade sur le blues

narre un moment de folie dans un motel perdu du Nevada

et livre sa propre version de la mort du chanteur des Doors...



J'ai pas décroché d'une ligne

c'est bien écrit , bien balancé

le duo rock bien barré en accord



Jim Morisson et le diable boiteux, un putain de bon road movie d'anthologie qui vous ouvre les portes...du rock'n'roll

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Dans la seringue

Franck photographe de terrain à roulé sa bosse à l'étranger,

flashé les concerts des Rolling Stones, les scènes punk à Londres et les théâtres d'opérations en Afrique.

20 ans après, de retour en France

embauché comme photographe au journal La Dépêche

le blues du train train quotidien lui colle à la peau.

Jusqu'à ce qu'il flashe sur une femme à la sortie du Palais de Justice

qui se révèle être la procureure.

Ils ont un passé en commun :

elle a connu les Clash à Londres

et les Clichés de Franck Innocence, ses diagonales en flash

ses portait de Johnny Rotten et Patti Smith.

Ca colle vite entre eux deux

au point que Franck va la suivre à ses risques et périls dans une enquête mal barrée.



Autant j'ai été emballé par la description de la scène musicale punk de Londres,

et les rapports croustillants entre une ancienne provoc' qui devient proc' et un ancien baroudeur blasé qui retrouve de la vigueur

autant l'enquête sur un réseau d'anabolisants m'a gonflé...



Dans la seringue ...pas un grand flash mais de belles scènes qui valent le détour.

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Jim Morrison et le diable boîteux

Un Embareck (une découverte !) aux accents audiardesques.

Un croisement animé, pittoresque entre deux bien différentes personnalités, une amitié imaginée entre

-le diable boiteux ( non, non, pas Talleyrand, mais Gene Vincent), éclopé, morphinisé suite à un accident où son pote Eddie Cochran a trouvé la mort

et le Roi Lézard au cerveau reptilien, tout aussi alcoolisé et défoncé.

Le premier en déclin sur bien des points, espérant refaire surface avec un documentaire consacré à sa carrière actuellement en berne ( proposé par Morrison)

et ce dernier cherchant plutôt à se faire oublier, dans les rues de Paris, après le procès de Miami, suite à son sexe soi-disant sorti de sa cachette !



De Be-Bop A Lula à The End, un chouette et nostalgique moment passé en leur compagnie.

Je prendrais bien un Martini , on the ROCK, pour rester dans le ton.



Et hop, je coupe le son .

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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Je remercie chaleureusement Mylène, des Éditions de l'Archipel, pour l'envoi, via net galley, du roman : Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck .

Jeanne Moreau – rien à voir avec l’actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d’épitaphe.

Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n’effectuer qu’une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d’une grâce accordée... le jour de la Saint-Innocent.

Un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment « la Ravajou » – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?

Trois cartouches pour la Saint-Innocent est un bon roman, dont le sujet fait penser à un fait divers qui a secoué la France il y a quelques années. En effet, difficile de ne pas penser à jacqueline Sauvage et le battage médiatique qu'il y a eu autour de ce fait divers.

Jeanne Moreau est une femme tranquille, qui vit paisiblement.. en apparence.. Car il ne faut quand même pas oublier qu'elle a tué son mari, qui la maltraitait. Elle est très attaché à son magazine Détective, de façon presque maladive. On se rend bien compte qu'elle cache des choses.

Franck Wagner est un journaliste à la retraite, il croise Jeanne et il se rend compte qu'il la connaît, qu'il a déjà vu son visage. Alors il remonte sa piste et peu à peu il décide de mener sa propre enquête. J'ai trouvé ça très intéressant, c'est un roman mais ficelé comme c'était un fait réel. Et qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler une certaine affaire, que j'ai évoqué plus haut.

Il m'a fallut un peu de temps pour rentrer dedans car l'écriture est un peu campagnarde, ce n'est pas toujours fluide.

Mais une fois que je suis rentrée dedans, j'avais hâte de lire la suite pour connaître la finalité de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé le ton, c'est percutant et il y a de très bonnes idées dans ce roman.

Je n'ai pas eu de coup de cœur toutefois j'ai apprécié ma lecture.

Ma note : quatre étoiles.
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne Moreau coule une retraite un peu à l'écart en recherche d'anonymat.Il y a quelques années, elle a tué son mari de 3 balles dans le dos. Elle a donné comme mobile les violences qu'il lui faisait subir. La coupable et des aveux en poche, personne ne va chercher plus loin.

Avec une gouaille sans égale, Michel Embareck met en scène un journaliste à la retraire, vieux briscard à qui ont ne la fait pas. Il va mener une contre-enquête sur une affaire dont il sent qu'elle ne s'est pas déroulée de manière très nette.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Franck Wagner, mis sur la touche malgré lui, qui travaille à l'ancienne grâce à ses contacts et qui va faire un travail de fourmi pour mettre en lumière les tenants et les aboutissants de l'affaire Legendre.

Jeanne Moreau sent l'antipathie à plein nez et son mobile ne semble plus si net que çà.

L'enquête de Wagner n'est qu'un prétexte pour plonger dans la France profonde et dénoncer les travers de notre société, du péquin lambda, avide de richesses, aux plus hautes sphères de la société, où chacun cherche à ramener la couverture à lui et surtout à faire tomber l'autre. Le résultat est cynique et plein d'humour.
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Rock en vrac

Auteur de polars, Michel Embareck a été journaliste pour Best de 1974 à 1983, le magazine rock concurrent/complémentaire de Rock & Folk.

Il a donc rencontré pas mal de pointures françaises et étrangères du milieu musical des 70-80's. Il livre ici quelques uns de ses souvenirs : échanges avec les artistes, anecdotes, observations plus personnelles façon 'carnet de voyage'.



Soyons clairs : je connais davantage le 'son pop-rock' de ma radio que le 'vrai' rock et le reggae, et je suis totalement ignare en matière de jazz, blues, country. Ce qui explique pourquoi je me suis ennuyée en lisant certains passages, ainsi que les nouvelles et articles des cinquante dernières pages.



J'ai savouré en revanche les chroniques sur Gainsbourg, Lavilliers, AC/DC, les allusions à l'évolution du rock français dans les années 80 et au mouvement punk. Je me suis régalée également en suivant l'auteur dans le Kingston haut en couleur de 1978.



Le côté "J'y étais, j'en étais, je l'ai vu, je l'ai vécu, c'était mieux avant" peut agacer. L'ouvrage n'en est pas moins intéressant pour les amateurs et très agréable à lire, d'autant que le ton est vif et plein d'humour.



Des envies irrépressibles en cours de lecture et après avoir refermé l'ouvrage : visites sur Y*utube pour redécouvrir ceux qu'on a oubliés (Bijou, Little Bob), ressortir ses vieux vinyles et ses cassettes - les réécouter éventuellement, si on a encore les platines idoines.

Et en apprendre davantage sur la culture rastafari, nettement moins cool que l'image d'un Bob Marley souriant béatement entre deux taffes.



••• Le saviez-vous ? Le "Vieille canaille" de Gainsbourg est l'adaptation d'une chanson de 1931 que "son père lui interdisait de chanter, enfant, en raison du scandale provoqué par ce texte." (p. 68)
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Jeanne Moreau, 70 ans, coule des jours paisibles à Roche-les-Eaux, une bourgade aux confins du Poitou, de la Touraine et du Berry. Elle a pourtant un passé de repris de justice difficile à oublier : elle a tué de trois balles dans le dos son mari qui la maltraitait depuis des années. Le soutien des associations de violences faites aux femmes, ainsi que sa notoriété sur les réseaux sociaux lui valent une grâce présidentielle accordée le jour de la Saint-Innocent : Jeanne ne fera qu’une partie de la peine pour laquelle elle a été condamnée…



Franck Wagner, un journaliste désormais « retraité itinérant », s’adonne au « tourisme criminel » en sillonnant les routes françaises à bord d’un camping-car. Alors qu’il traverse Roche-Les-Eaux, il croise Jeanne Moreau et croit reconnaitre en elle une ancienne tête d’affiche des faits divers. Peu convaincu par son alibi, il décide de creuser l’affaire : la septuagénaire, surnommée « la Ravajou » est-elle bien la victime de maltraitance dépeinte par les médias ou joue t-elle depuis toutes ces années un double jeu rusé et juteux?



Ce roman noir propose une contre-enquête menée par un ex-journaliste particulièrement retors, qui ne va pas hésiter à remonter le temps en rencontrant les protagonistes de l’époque : avocat, frère de l’accusée, policier et journaliste ayant couvert le sujet… Persuadé d’avoir au bout de l’hameçon une affaire scandaleuse, Franck Wagner va tout mettre en œuvre pour explorer une piste jusque là ignorée : un héritage dissimulé…



Michel Embareck brille par son style argotique, parfois cru et direct pour retranscrire l’ambiance campagnarde : la gouaille rurale y est authentique. Cette écriture demande un temps d’adaptation, notamment pour comprendre les rouages de l’affaire et le passé de Jeanne, mais une fois adopté ce style s’avère amusant et plaisant. L’auteur fait référence à de nombreux faits divers (Jeanne se passionne pour les émissions du type « Faites entrer l’accusé » et ne passe pas une semaine sans lire le magasine » Le Détective »), la condamnation de Jeanne présente d’ailleurs des similitudes avec un fait divers survenu assez récemment dans notre pays, que l’auteur détourne cyniquement. Une façon bien à lui de dénoncer les travers de notre société : réseaux sociaux, justice et politique en prennent pour leur grade. Rien n’est « politiquement correct » dans ce roman et c’est ce qui fait tout son attrait! Une réussite à découvrir !



Je remercie NetGalley et les Editions de l’Archipel pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Jim Morrison et le diable boîteux

À Shreveport, Louisiane, en 2015, le Midnight Rambler, animateur de radio blanchi sous le harnais, se souvient de la fin des années 1960 et de deux hommes qu’il a eu l’occasion de croiser à l’époque. Jim Morrison surfait alors encore sur le succès des premiers albums des Doors et sa réputation sulfureuse tandis que Gene Vincent, le diable boiteux du titre, tentait vainement de renouer avec le succès.

Le pivot de cette histoire, en fait, c’est Elvis. Le King qui débarque sur NBC pour son « comeback show » attifé de cuir comme Gene Vincent, sorte de baroud d’honneur pour résister à la montée en puissance de la pop qui semble finir d’enterrer le bon vieux rock. Pour Morrison, ce spectacle tient de l’escroquerie, de la contrefaçon, de la basse imitation de Gene Vincent. Vincent, de son côté, qui peine à garder la tête hors de l’eau et voit mourir le rock, admire la combativité d’Elvis, l’icône rock, celui qui est à l’origine de tout et qui continue de s’accrocher. Mais ce 3 décembre 1968, Jim Morrison à Miami et Gene Vincent à Los Angeles, chacun en train de téter une bouteille chez leur mère devant la télé, sont d’accord au moins sur un point : c’est quand il joue du blues qu’Elvis est dans le vrai, parce que ça n’est pas une mode, parce que c’est immortel. Eux ne le sont pas, et leur rencontre qui ne va pas tarder sera d’une certaine manière une tentative pour chacun d’accéder à une forme d’immortalité à travers le projet de film sur Gene Vincent que murit Jim Morrison.

« Entre la vérité et le mensonge existe une zone libre appelée roman. » dit en exergue Victor Boudreaux, le détective d’Embareck. Et c’est là que se réfugie l’auteur pour broder autour de la rencontre véridique entre Gene Vincent et Jim Morrison au moment où meurent les années 1960. Car, à travers les deux personnages, Michel Embareck dresse le portrait d’une époque charnière. Celle de la fin d’une innocence qui n’a d’ailleurs – et le personnage de Gene Vincent le montre bien – jamais vraiment existé et que viennent définitivement enterrer l’embourbement américain au Vietnam, Charles Manson ou Altamont.

À travers le Midnight Rambler, c’est l’érudition du Michel Embareck journaliste rock que l’on entend et à travers Morrison et Vincent, c’est le Michel Embareck romancier dont on reconnaît l’ironie mais qui a par ailleurs changé de ton. Il abandonne ici la gouaille de Boudreaux et, mis à part les chapitres du Midnight Rambler, sa faconde de raconteur d’anecdotes musicales, pour offrir à Jim Morrison et à Gene Vincent des voix bien particulières dont il a finement travaillé l’écriture. Dans cette zone entre vérité et mensonge, entre réalité et imagination, Embareck offre un roman particulièrement abouti, foisonnant tout en étant doté d’une certaine épure. Un beau voyage.


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Personne ne court plus vite qu'une balle

La vie est belle pour Victor Boudreaux. Un AVC l’a débarrassé de ses migraines, il laisse le bon temps rouler à la Nouvelle-Orléans en entraînant des lanceurs de marteau et il est bien entouré par son pote Earl et sa secrétaire très particulière Jeanne. Tout au plus regrette-t-il de ne pas avoir assez d’argent pour payer à ses athlètes protégés un voyage en Europe pour une vraie compétition de lancé. Et tout à coup, l’aubaine : Manu Chao Flaco Moreno, chanteur altermondialo-rebelle-hispano-baba cool à bonnet péruvien est retrouvé pendu alors qu’il enregistrait son nouveau disque. Et les parents de l’artiste, richissimes sont prêts à cracher copieusement au bassinet pour Victor Boudreaux fasse la lumière sur cet étrange suicide.

À la quatrième aventure de Boudreaux, le lecteur sait à peu près à quoi s’attendre. Et si le dernier roman en date n’est donc pas vraiment une surprise, il a pour lui de ne pas décevoir. D’autant plus que Michel Embareck semble ici prendre un réel plaisir à écrire son histoire et à parfois la laisser un peu s’échapper. Démarrée dans la chaleur moite de la Louisiane et la musique d’un enterrement accompagné d’un brass band interrompu par une fusillade, elle se poursuit dans un Vietnam où le communisme finit de se vendre au capitalisme avant de revenir vers l’humide et corrompue Saproville-sur-Mer.

Bigger than life, à l’image de ce Boudreaux et de ses potes Earl et Ouveure qui se sortent de n’importe quelle impasse à grands coups de tatanes, de chaîne de tronçonneuse ou de calibre 12, Personne ne court plus vite qu’une balle est un condensé d’Embareck, avec du sport (un peu), de la Jubilator (plus), de la castagne (beaucoup) et des répliques au cordeau, fruits d’une imagination débridée, qui fusent (partout) : « Tu me donnes des idées… Pourquoi pas le chalumeau sous les pieds ? Les vieux, c’est sec. Ça brûle mieux… »

On retrouve donc, dans une ambiance qui mêle allègrement les Tontons flingueurs et John Woo, les petites obsessions de l’auteur de Très chers escrocs : montages financiers opaques, collusion des élites provinciales pour s’en fourrer plein les poches, et poker menteur dans lequel celui qui gagne n’est pas forcément le plus malin mais celui qui sort en premier le plus gros calibre. C’est parfois complètement barjot, aussi bancal qu’un compte rendu d’expédition dans une favela rédigé par Bernard Lavilliers, mais on avale tout ça sans broncher car Embareck trouve toujours le petit détail qui tue, le bon mot qui vient détendre le tout et te fait marrer – parfois même à retardement – et, objectivement, ça du bien.


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Sur la ligne blanche

"Sur la ligne blanche", cela suggère flirter avec le danger, l'interdit, l'abîme. Cela peut aussi suggérer une certaine dépendance à la cocaïne... bref, tout ceci était un peu le quotidien de Langlet, fameux critique rock, dont on vient d'annoncer le décès dans une prison des States. Du sulfureux, donc... l'occasion pour le narrateur, journaliste exilé en Suisse, de partir sur les traces de Langlet, afin de reconstituer les derniers mois avant sa mort...



Voilà un polar bien imprégné de rock, qui suinte bon la clope, le blouson en cuir, le gros son électrique, la coke et les excès en tout genre. Qui évoque aussi les liens entre le showbiz et le milieu mafieux... mais un polar qui date aussi un peu, y compris dans ses références, puisqu'il a été initialement publié en 1984. Cela a été une surprise pour moi de le découvrir, pas mauvaise non, plus un motif d'étonnement (je n'avais pas tilté qu'il s'agissait d'une réédition du premier roman de Michel Embareck)...



Une histoire au final plutôt pas mal foutue, avec un beau rebondissement final, et écrite par quelqu'un dont on sent qu'il maîtrise le milieu du rock et ses codes...



Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Archipoche pour cette découverte.
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Sur la ligne blanche

Qui aime bien châtie bien, parait-il, et puis on ne peut pas me soupçonner de déloyauté envers Babélio, je suis son plus fidèle soutient, c'est bien simple Babélio est ma seconde patrie. Mais quand même ; mettre dans l'onglet « Auteurs proches de Michel Embareck » : Agatha Christie, c'est un peu fort. L'Intelligence-Artificielle-Big-Dataesque s'est plantée (encore une fois), que tout le monde en prenne de la graine.

Mais revenons zà nos moutons, j'ai choisi ce bouquin lors de la dernière Masse Critique parce que l'auteur évoquait en moi un lointain souvenir, en effet le gars Embareck écrivait, il y a longtemps maintenant, c-à-d au début des années 80 de l'autre siècle, dans un magazine de rock intitulé Best (genre Rock&Folk en moins folk), que je lisais adolescent. Alors de quoi que ça cause ? Et bien, c'est un polar à la française teinté de Rock d'Ici et d'ailleurs, et qui se déroule dans le milieu susdit de l'époque (de toute façon après cette période là se fut terminé pour le rock (Hé t'arrête de faire le vieux ronchon !)), donc les rock-critiques, les boites à la mode, les organisateurs de concerts et autres managers, la dope, le show-bises, ses compromis et ses choses dues ... Et le début du rock à la téloche, sur l'A2 (avant l'avènement de Canal p'luche) etc.

Le risque, avec le polar, c'est la caricature, et là l'Embareck est tombé dans le piège ; un exemple : le journaleux-enquêteur se déplace en Cadillac Machin-Chose de 1957 ! Faut pas se moquer, des comme ça ils y en avaient que 3 en France, et à l'époque elles étaient déjà au musée - D'aucuns diront que je suis jaloux parce que, moi, je roule en Dacia-J'vous-enmerde-Logan, d'accord, ceux-là n'ont pas complètement tort - de toute façon un gars qui aime The Cramps, est forcement un type qui force le trait, un mec qui parodie.

Mais je dois avouer quand même qu'il y a dans son écriture de chouettes envolées, de la verve, de la drôlerie et de l'autodérision. Et puis on se retrouve sur la bande-son ♫, Springsteen, Willy DeVille, Les Bijou, ceux de « Betty Jane Rose »♪, Les Clash, Ramones, Pretenders et autres ♫ ... le blues aussi. Et arrive la page 112, je cite : « - Bon Dieu ! Les Dogs, c'est bien le plus grand groupe du monde (...) ; Je m'demande pourquoi les gens cherchent la lune quand elle éclaire leur porte ? » ... La nostalgie camarade ♪, la nostalgie c'est comme un chewing-gum collé sous la semelle d'une basket, c'est chiant, c'est pénible et on n'peut pas s'en débarrasser (c'est joli comme métaphore, non ?). Allez, 2* pour la nostalgie, plus 2 autres pour le rock'n'roll, salut ****.

N.B. : Les Dogs (de Rouen but in english dans le texte) furent certainement le meilleur groupe de rock'n'roll du monde et de tous les temps en 1982 (!), année de sortie de leur album « Too much class for the neighbourhood », et c'est rien de le dire (même si la pochette était très moche).

P.S. : J'ajoute un grand merci à l'équipe de Babélio et sa Masse Critique ainsi qu'aux Editions de l'Archipel.
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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Après Jim Morrison et le diable boiteux, Michel Embareck reprend dans Bob Dylan et le rôdeur de minuit à la fois son personnage du Midnight Rambler, animateur radio vétéran des grandes heures du rock, et son exploration des coulisses de cette musique. Après Gene Vincent et Jim Morrison, place donc à Bob Dylan et Johnny Cash dans un roman épistolaire entrecoupé des réflexions du Midnight Rambler et de sa propre histoire.

Ainsi donc Michel Embareck déroule le fil d’une amitié fondée, au-delà des différences, par le respect mutuel qu’éprouvent Dylan et Cash et qui se traduit par cette correspondance que réinvente l’auteur et qui court de 1961 à la mort de Johnny Cash en 2003. Comme le dit en guise de citation liminaire Victor Boudreaux, héros de quelques romans d’Embareck, « Quand la véritable histoire tient en une poignée de lignes, ne reste qu’à en inventer le roman ». C’est donc de quelques éléments aussi cultes que véridiques et finalement assez peu renseignés – le début de la correspondance entre les deux hommes, leur rencontre au festival de Newport en 1964, leur enregistrement commun de 1969 – que Michel Embareck, mêlant érudition et imagination tisse le récit de cette relation et, derrière cela, peint une sorte d’histoire alternative du rock – et de la country – et de l’Amérique des années 1960-1970. Et de convoquer aussi bien Martin Luther King, qu’un Nixon empêtré dans une vaine tentative de récupération de Cash, un Elvis réduit au rôle de pathétique marionnette du colonel Parker, quelques distillateurs clandestins, Townes Van Zandt ou le mythique enregistrement du concert de Johnny Cash à la prison de Folsom.

Il y a donc ça, dans Bob Dylan et le rôdeur de minuit : cette plongée dans l’intime de deux génies de la musique folk qui font une partie de l’Histoire de l’Amérique et dont les blancs de leur propre histoire telle qu’on peut la connaître aujourd’hui, laissent place à l’imagination et à une sorte de reconstruction du mythe. Seul bémol, peut-être, qui pose aussi la question de la façon dont on peut discerner l’homme de l’œuvre, j’ai trouvé, pour fréquenter régulièrement l’auteur sur un célèbre réseau social, que c’était parfois un peu trop sa voix que j’entendais dans les lettres de Cash.

Mais il y aussi (surtout ?) dans ce roman de Michel Embareck, à travers l’histoire des deux musiciens et du Midnight Rambler, une réflexion douce-amère sur le temps qui passe, sur les occasions manquées, sur la manière dont le bonheur réside peut-être moins dans le fait de le trouver que dans la manière dont on court plus ou moins consciemment après… sur l’angoissante inexorabilité de la mort, tout simplement. Privilège du lecteur, qui choisit de voir ce qu’il veut, c’est surtout cela que j’ai retenu, autant dans l’impossible quête de normalité d’un Dylan devenu une idole et qui échappe donc même à lui-même, que dans la belle et tragique histoire de Johnny Cash et June Carter ou dans la façon dont le Midnight Rambler traîne ses regrets.

Autant dire que Michel Embareck livre là un roman qui allie avec bonheur et finesse sa manière de raconter et d’enjoliver quelques anecdotes de derrière les fagots, une vraie connaissance de l’histoire du rock et une manière pudique et touchante de se frotter à l’intime, de ses héros, de lui-même et, en fin de compte du lecteur aussi.


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Une flèche dans la tête

Dans une belle écriture ciselée de polar, le blues d'un solitaire migraineux, ancien des renseignements généraux, et de sa fille fuyant une tristesse et espérant un lien affectif qui n'a pas existé... Un blues que chacun joue pour nous tour à tour, sur la route mythique et pitoyable d'une Amérique berceau du Blues, musique noire, et cimetière des rêves et des "chacun sa chance" (une Amérique récente, c'est "l'agent orange" qui est au pouvoir), au fil de chapitres qui portent en titre des morceaux que j'ai écoutés en lisant. On n'a pas besoin de connaitre toutes les références pour apprécier, il faut juste ne pas vouloir d'une chanson pop acidulée.
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Bob Dylan et le rôdeur de minuit

Le roman s'ouvre et nous faisons la connaissance du rôdeur de minuit, un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler. Il sera le fil rouge de ce roman dans lequel Michel Embareck imagine une correspondance entre Johnny Cash et Bob Dylan qui court de 1961 (moment ou la Columbia hésite à renouveler le contrat de Bob Dylan) à la mort de Johnny Cash en 2003. A travers cette correspondance Michel Embareck nous fait revivre une amitié qui résistera aux prises de positions de ces deux grands hommes, mais aussi l'Amérique des année 1960-1970 avec la guerre du Vietnam, la mort de JFK ou de Luther King... Le tout est raconté par le prisme d'un DJ à la retraite qui doit préparer une conférence dans la bibliothèque de sa ville: le fameux Midnight Rambler.



Michel Embareck a travers son style percutant et rock nous fait revivre deux monstres sacrés. Avec un peu de nostalgie on referme le livre, mais pour rester un peu dans cette ambiance on peut en profiter pour écouter ou réécouter les albums de ces deux hommes qui ont marqués l'histoire de la musique.
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Avis d'obsèques

Fabrice Kerbrian du Roscoät, le patron de France-Océan, est retrouvé mort, abattu d’une balle dans la tête, dans une rue de Saproville-sur-Mer. Un meurtre qui fait évidemment vaciller le petit empire de la presse régionale des Kerbrian du Rascoät et met en émoi les notables de la ville.

Parallèlement, Victor Boudreaux, le privé franco-cajun aux méthodes expéditives qui commence à se remettre de son AVC, se trouve mêlé, par l’intermédiaire de sa nièce chérie partie à la Nouvelle-Orléans, à un trafic d’art religieux, ce qui n’est pas vraiment pour lui plaire.

Comme les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de Fabrice Kerbrian du Roscoät, Boudreaux va commencer à remuer la fange sur laquelle repose Saproville-sur-Mer.



Troisième roman mettant en scène Victor Boudreaux, Avis d’obsèques reprend une formule éprouvée : un meurtre qui, à la manière d’une explosion de furoncle et à jour la pourriture sous-jacente d’une petite ville de province. Sapros, le mot grec qui donne son nom à Saproville-sur-mer évoque d’ailleurs, comme le rappelle Patrick Foulhoux sur son blog, la pourriture et la corruption. La Saproville d’Embareck – comme avant Bénipurhain dans Le rosaire de la douleur, et Moizy-les Beauges dans La mort fait mal – et Victor Boudreaux, pendants français de la Poisonville et du Continental Op de Hammet, est donc une allégorie du vice et de la corruption des petits décideurs de province autant que de l’impuissance de ceux qui tentent de la mettre à jour ou de l’éliminer.

Porosité et collusion entre milieux d’affaires, politiques locaux, banditisme, justice, par l’intermédiaire souvent de loges maçonniques locales, sont la règle dans les sous-préfectures d’Embareck et seule l’intervention d’un élément extérieur se déliant des lois et convenances peut, si ce n’est les faire exploser, à tout le moins les faire vaciller sur leurs bases.

Boudreaux dont on suit le parcours parallèlement à l’enquête de police sur le meurtre du patron de presse, est cet élément, ce chien dans un jeu de quilles qui, on s’en doute bien, va redistribuer à un moment ou un autre les cartes, fussent-elles issues d’un jeu truqué.



Toujours conté avec une plume imaginative – et imagée – et ironique par un écrivain lui-même ancien fait-diversier et rompu autant aux procédures policières et judiciaires qu’aux dessous peu ragoûtant des notables provinciaux , Avis d’obsèques, au-delà de la petite histoire de meurtre ou de trafic d’œuvre d’arts, montre aussi la face cachée de nos « villes fleuries » et autres « villages de charme » et n’oublie pas de rattacher cela à des mouvements plus profonds, aux épisodes historiques peu glorieux qui les fondent, et dresse par ailleurs le portrait d’une presse en crise qui continue à s’enfoncer dans la médiocrité pour mieux laisser le champ libre à la corruption des élites et à l’apathie des masses. Sous le petit polar rigolo d’aspect anodin se cachent aussi parfois quelques vérités bonnes à dire et un travail d’écriture plus original que la masse de romans noirs et thriller à serial killers et flics déprimés qu’Embareck tacle un peu au passage.


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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

L'auteur s'est inspiré d'un fait divers qui a retenu l'attention du public il y a quelques années. Le sujet, largement traité depuis, inclut la violence faite aux femmes et les attouchements ou les viols perpétrés par des parents.

Le sujet est intéressant et assez bien traité mais je n'ai pas aimé, c'est personnel, le style de l'auteur et le nombre impressionnant de mots et expressions populaires utilisé. Mais cela peut plaire à certains.

En bref, je n'ai pas trop accroché.
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Sur la ligne blanche

Philippe manœuvre bien ou mal ? C’est ce que ce demande Gilles Frantz, journaliste à la Tribune de Genève en prenant connaissance d’un court article paru dans un journal américain.



Atlantic City : Mort d’un détenu français. Philippe Langlet, ex-présentateur vedette de la télévision française, a été poignardé dans les douches du pénitencier de Maha (New-Jersey). Sa mort semble liée à une querelle d’homosexuels.



Dubitatif, le journaliste. Pas dans les mœurs de Langlet. Au contraire, lorsqu’il était à Paris, le présentateur télé de Rock Parade et rédacteur du magazine papier Rock Scène, était toujours entouré de jolies filles qui ne demandaient qu’à coucher avec lui. Et il ne s’en privait pas, tout comme il ne se privait pas de démolir les groupes musicaux, rock, punk, et autres, qui n’étaient pas à son goût. Il n’aimait que le rock hard, Led Zeppelin, Deep Purple, Status Quo…



Que Langlet soit mort ne présentait aucun intérêt. Comment ? Pourquoi ? Oui, ça, j’avais sacrément envie de le découvrir.



Et Gilles Frantz, à bord de sa Cadillac Eldorado Brougham de 57, monte sur Paris, prenant deux mois de congés sans solde, son rédacteur en chef ne voyant pas l’opportunité de le payer pour enquêter et écrire un papier sur un sujet qu’il juge peu digne d’importance.



Paris, Marseille, Le Havre, le narrateur Gilles Frantz va accumuler les kilomètres, et les verres de boissons fortement alcoolisées, questionner ici et là et même ailleurs.



Parallèlement à son récit, le lecteur suit le parcours de Langlet, en déclinant le temps, sept mois auparavant, six mois, cinq mois…, le suivant dans ses tribulations de bars en clubs, de rencontres féminines toutes plus intéressantes les unes que les autres, toutes plus belles les unes que les autres. Mais le plaisir secret de Langlet, c’est d’éreinter les petits jeunes qui veulent se lancer à l’assaut des projecteurs. C’est son fond de commerce. Et son émission musicale attire les téléspectateurs sur Canal 4. Sa dernière conquête en date, mais est-ce lui qui a conquis ou n’est-ce pas plutôt le contraire, est une belle blonde, mannequin, prénommée Virginia.



Il est célèbre, riche, poivrot et drogué. Un cocktail explosif qui lui pètera à la gueule en arrivant à New-York où il doit rencontrer une vedette célèbre.





La quête de Gilles Frantz est le fil rouge d’un récit musical rock trépidant, avec la sono à fond, enchaînant les interprètes comme une bande son de radio libre sans interruption. Et comme un chanteur en entraîne un autre, on découvre que les maîtres-chanteurs ont eux aussi leur partition en duo à jouer. Sans faire dans la dentelle. Dans le rugissement de deux roues sur-vitaminées.



Michel Embareck a été critique musical, de 1974 à 1983, à Best, le concurrent sérieux de Rock et Folk, deux magazines qui étaient à l’image des Beatles et des Rolling Stones. On aimait l’un ou l’autre, rarement les deux.



Lire la suite ci-dessous :
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Trois cartouches pour la Saint-Innocent

Un grand merci à toute l’équipe de Babelio qui m’a sélectionnée lors de la dernière masse Critique « Mauvais genres » et aux Editions « l’Archipel » qui m’ont envoyé ce livre « Trois cartouches pour la Saint Innocent » de Michel Embareck.

L’histoire : Jeanne Moreau a abattu son mari maltraitant de trois balles dans le dos après une nouvelle violente dispute. Nous la retrouvons quelques années après sa sortie de prison, installée à Roche-les-Eaux où elle coule des jours paisibles dans l’anonymat de cette ville thermale.

Lors d’une fête elle provoque un incident qui aurait pu être anodin s’il n’avait impliqué Franck Wagner, journaliste à la retraite, qui croit l’avoir reconnue. Il va relancer l’enquête en se rapprochant des protagonistes de l’affaire, commissaires et journalistes de l’époque ainsi que du frère de Jeanne Moreau et va pointer toutes les incohérences du procès.

De courts chapitres nous plongent alternativement dans la nouvelle vie paisible de Jeanne Moreau qui par des flash-backs nous découvre son passé et dans la contre-enquête de Franck Wagner, donnant un rythme à ce roman écrit d’une plume légère et fluide, trempée dans un humour décapant qui réjouit le lecteur.

Quelques lignes semées de temps en temps nous font découvrir le fond de l’affaire criminelle, l’attente est bien entretenue par les confidences de l’accusée, distillées au goutte à goutte et par les rebondissements de la contre enquête de Wagner.

Un roman noir plein d’humour mais aussi une réflexion engagée à l’égard de l’influence des réseaux sociaux et des médias quant à la finalité des procès traitant de faits de société, ici la violence intra familiale.

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Cachemire express

Après avoir fui l'Occident et après quarante ans de bonheur conjugal au Bhoutan dans l'Himalaya, Pierre Lebareck revient en France. A 60 ans, il souhaite retrouver ses racines et faire connaître la France à son épouse bhoutanaise. A peine sont-ils à Roissy que la police les soupçonne d'être des terroristes.

Ce roman n'est pas un roman policier mais un beau roman social. L'auteur a une vision très intéressante de ce qu'est devenue la société français. Nous le faire découvrir par les yeux d'un expatrier et d'une étrangère et un point de vue très originale .Avec beaucoup plus d'humour, une écriture fluide, un style fleuri et agréable l'auteur constate que comme le disait le chateur Renauld "La France et un pays de flic". Un roman noir très plaisant à lire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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