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4.13/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 19/09/1930
Biographie :

Michel Evdokimov a enseigné pendant vingt-sept ans la littérature comparée à l'université de Poitiers. Issu d'une famille russe profondément croyante, il est engagé depuis longtemps dans le dialogue œcuménique.
Prêtre d'une paroisse orthodoxe de la banlieue sud de Paris, il est l'auteur et le traducteur de plusieurs ouvrages sur la littérature et la spiritualité des chrétiens orthodoxes.

Source : http://www.editionsducerf.fr/ et Catalogue de la BNF
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Bibliographie de Michel Evdokimov   (8)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La joie pascale de Saint Séraphim, voilà la réponse, peut-être la seule, à la culture moderne sécularisé en quête de sens, au philosophie de l'absurde ou du nihilisme, du mal de vivre ou du désespoir. Cette jubilation pascale éclatait chez saint Séraphim lorsqu'il accueillait chaque visiteur par ces mots ; " Ma joie ! le Christ est ressuscité ! " C'est-à-dire, en chacun il peut y avoir une force de résurrection. Le reste est silence.
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Au XIVe siècle, cent ans avant l’invasion turque, la théologie et la philosophie grecques atteignent un magnifique et ultime sommet avec saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique.
À l’époque, en Occident, un scolastique tel saint Thomas tente d’éclairer le mystère par la mise en jeu de la raison.
Saint Grégoire, lui, s’interroge sur la capacité donnée à l’homme de s’unir à un Dieu qui est à la fois inaccessible dans son essence (« nul ne peut voir Dieu sans mourrir », Exode 33, 20), mais qui se donne pleinement dans ses énergies (« ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi », dit saint Paul Galates 2, 20).
Le théologien préservait ainsi la pure transcendance divine (comme dans le judaïsme ou l’islam) avec l’immanence du Dieu incarné, venu dans le monde pour partager la vie des hommes, spécificité du christianisme.
(page 25)
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La Bible ne connaît pas la séparation, très répandue en Occident, entre la chair et l’esprit, l’âme et le corps.
C’est-à-dire que d’un côté il y aurait la chair, siège de ce qu’il y a de mauvais en l’homme, l’aspect « animal » lié aux instincts, et de l’autre l’esprit, seul capable de s’élever dans la sphère idéale et de penser le divin.
Or, le terme « chair » désigne dans la Bible la totalité de l’être humain, l’être intégral destiné au salut : « Je crois en la résurrection de la chair. »
Le lieu où se fonde la personne n’est pas l’intellect pur, mais le cœur, qui occupe toujours dans la Bible une place prépondérante.
Le cœur est le siège des pensées bonnes ou mauvaises (Mt 15,19). Pascal disait : « Dieu sensible au cœur. »
Ce cœur est le lieu de la rencontre entre l’homme et Dieu.
(page 44)
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L’homme est re-lié à Dieu, comme il est relié au prochain, à la communauté humaine. La Bible dit que les hommes ont en partage cette indélébile image divine qui en fait des frères et des sœurs ayant le même Père céleste.
À toutes les étapes de sa vie un être humain aura besoin de mains secourables ou du regard de l’autre pour se sentir vivre.
(page 79)
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La quatrième croisade
Si les désaccords entre Églises portant sur des points de doctrine restent fondamentaux, il ne faut pas oublier que certains événements historiques ont pu mettre le feu aux poudres.
Tel fut le cas de la quatrième croisade (1204) prêchée par le pape Innocent III.
Au lieu de se rendre en Égypte pour y guerroyer contre les infidèles, elle est détournée par les Vénitiens, avides de trouver des débouchés commerciaux, vers Constantinople.
La ville est mise à sac, au grand scandale des Grecs. L’autel de Sainte-Sophie est brisé, l’iconostase mis en pièces, les reliques sont dispersées, et l’on fait asseoir sur le trône patriarcal une prostituée (ce geste fut repris lors de la Révolution française).
Ces sacrilèges soulevèrent l’indignation profonde des habitants, ouvrirent une blessure qui ne fut pas près de se cicatriser.
« Les croisés n’apportèrent pas la paix, mais une épée, et cette épée devait séparer la chrétienté. »
(page 42)
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La Bible enseigne que Dieu est présent dans son nom, donc invoquer ce nom avec l’aide de l’Esprit Saint - « nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit « , écrit saint Paul - c’est être introduit dans l’intimité du divin, mis en face du Ressuscité. Si quelqu’un prie dans la rue, ou dans un autobus, les mots de sa prière font se rejoindre le ciel et la terre dans cette rue ou dans cet autobus. Et la prière élevée pour ces personnes présente pourra - qui sait ? - apporter paix et réconfort à ceux qui sont peut-être en quête d’un emploi, ou en proie à une maladie, ou délaissés par un être aimé, ou tout simplement plongés dans leurs occupations quotidiennes. (page 89)
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Certains théologiens (surtout célibataires) ont voulu donner au mariage une fonction utilitaire, celle de la procréation.
C’est rabaisser l’union conjugale, oubliant qu’elle a son sens en elle-même : la glorification et la joie de l’amour.
En second lieu seulement peuvent s’ajouter les enfants comme une grâce et une joie supplémentaire.
Les couples stériles ne vivent pas leur amour avec moins de profondeur que les couples féconds.
(page 75)
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La prière du cœur.
Elle est dite "du cœur" parce que le cœur dans la Bible, aux antipodes du cœur sentimental, est le lieu central de la personne, d'où jaillissent les bonnes ou les mauvaises pensées, où se prennent les grandes décisions de la vie, où se déroule le dialogue avec Dieu, c'est le moi profond qu'il faut pacifier, éclairer en y faisant descendre le nom invincible du Fils de Dieu. (page 90)
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La résolution de ne point s'opposer au mal a fini par l'emporter sur la faiblesse et le tremblement de la chair devant l'horreur du trépas.
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On a pu dire du tableau ou du vitrail occidental qu’il était l’art de la « représentation », et de l’icône qu’elle était l’art de la « présence ».
C’est toute la différence qui sépare un art proprement religieux, pouvant certes aider l’homme à l’élévation de ses pensées, et un art sacré, qui est déjà en lui-même une présence, une manifestation spirituelle.
(page 38)
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