L'être doit s'élever (par l'esprit) en abandonnant le sensible (le corps) et l'intelligible (l'âme). Cependant ce vécu de la trilogie est grec, non pas chrétien, au sens originel du terme : il s'agit de s’extraire du corps pour monter vers l'Esprit, vers dieu. Or le mouvement de la metanoïa chrétienne est inverse : il ne s'agit pas de s’extérioriser, mais de s’intérioriser, car le Royaume de Dieu est "au-dedans de vous" (Lc 17, 21). Il ne s'agit pas de monter vers l'esprit, mais de s'ouvrir à Lui pour qu'il descende en l'homme et le spiritualise. Il ne s'agit pas de laisser l'âme et le corps, mais de les transformer ainsi que le dit explicitement saint Paul.