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3.33/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Poitiers, Poitou-Charentes , le 02/03/1941
Biographie :

Michel Guibert est un auteur français de roman policier.

Après des études en biologie et une licence d'enseignement, il monte à Paris et s'occupe de la chronique scientifique au journal Notre République et de celle du cinéma à la revue Afrique.

Il collabore également aux pages culturelles de L'Actualité, puis entre au magazine Le Point. Pendant plusieurs années, il est ensuite l'attaché de presse de la collection Le Masque.

Dans la seconde moitié des années 1960, il se décide à écrire un roman policier à la suite d'un accident d'automobile qui le contraint à l'immobilité.

Longtemps resté dans ses tiroirs, L'Enlèvement de Ganymède est finalement publié au Masque en 1977. Le Vieux Monsieur aux chiens, le dernier opus de la série, a obtenu le Prix du Roman d'Aventures en 1980.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait, debout devant le comptoir, un petit troupeau de ménagères qui, entre le retour du marché d'Alligre et le moment de déjeuner, s'octroyait le plaisir d'un petit blanc avec les copines ; à leurs pieds s'amoncelaient les cabas où elles avaient fait le plein de melons, de salade fraîche, de fruits juteux ; une odeur maraîchère rivalisait, dans le bistrot, avec celle du pastis et du tabac dont la fumée stagnait en grandes nappes bleues, et Jeannot passait et repassait ses peilles sur le zinc qui luisait, au soleil, comme un sou neuf.
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- Elle vous faisait ses confidences ?
Elle sourit et le considéra avec une espèce de commisération amusée, comme elle se serait moquée de la naïveté d'un enfant :
- Vous n'avez pas idée de la conversation des femmes entre elles : elles racontent tout. Marie-Agnès n'échappait pas à la règle. Moi non plus d'ailleurs...Tenez, ces derniers temps, elle était dans un état d'excitation extraordinaire parce qu'un type, pas mal du tout, la suivait partout dans la rue. Elle me téléphonait, le soir pour me demander de boire un verre avec elle et elle me racontait : " Il m'a suivie dans les grands magasins, il m'a attendue pendant une heure devant chez le coiffeur, je l'ai semé en allant chez les Machins, mais il m'attendait ce soir devant la maison... il y est peut-être encore...Tu veux qu'on aille voir."
Je crois que, sans l'avouer, elle était un peu amoureuse...
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Le ton de Chavignol n'était pas spécialement convaincu. Il y avait quelque chose d'éminemment veule dans toute sa personne. Plus que veule : vulgaire. On comprenait que Marie-Agnès de Saint-Silvère eût décidé de séparer sa destinée de ce jeune cadre aux costumes bien coupés, mais qui portait un nom de fromage.
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Chez Josyane Jaquin, la fouille organisée par Pautrat s'effectuait dans un climat tout différent. Loin de succomber à la passivité résignée du garçon, la jeune femme, parcourant la pièce de long en large, recommandait qu'on déplaçât tel objet avec précaution et s'indignait que l'inspecteur s'intéressât à ses tiroirs de lingerie : Elle l'avait même invectivé :
- Qu'est-ce que vous espérez trouver, avec vos gros doigts, dans mes petites culottes ?
Pautrat, déjà gêné de se livrer, devant témoins, à cette entreprise sacrilège, de rouge, était devenu cramoisi.
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Me Thuillier, l'avocat de Mme de Saint-Silvère pour son action en divorce, Me Thuillier avait une tête Louis XIII. C'est ce que nota, immédiatement, Dikran Séférian. Le commissaire, disciple convaincu de Lavater, pratiquait la physiognomonie d'une façon systématique. Mais, au lieu de rechercher dans les traits de ses semblables une ressemblance avec ceux d'un chat, d'un chien, d'une chouette ou d'un chacal, il les rattachait invariablement à une époque et en tirait les conclusions qui s'imposaient. Avoir une "tête antique" était un signe de rectitude morale et de simplicité de mœurs - il devait penser à Caton - " Une tête du XVIIIe siècle " dénotait un raffinement certain et une propension à la jouissance - comme si ledit siècle se résumait à la Régence. Il n'était pas bon d'avoir une " tête du Moyen-âge " ; elle évoquait l'air souffreteux et sournois des paysans de Bruegel. On avait une " tête du XIXe " quand on possédait une mine bourgeoisement satisfaite...La " tête Louis XIII " était une tête sympathique : elle signifiait courage, intelligence, panache. Séférian pensait à d'Artagnan. Car Me Thuillier, avec ses cheveux mi-longs, coiffés avec le plus grand soin, sa moustache et sa barbe en pointe, avait une tête de mousquetaire.
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Servet était un lecteur assidu d'Historia, et il ne manquait pas une émission d'Alain Decaux à la télè...
- Il y a peut-être une explication, risqua-t-il timidement. C'est peut-être comme l'assassinat du duc de Bourbon...
- Le duc de Bourbon ?...
- En 1830, on a retrouvé le duc de Bourbon pendu à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre, au château de Saint-Leu. La porte était fermée de l'intérieur et on est quasi certain que c'est sa maîtresse, la baronne de Feuchères, qui l'a assassiné : elle aurait maquillé le crime en suicide et serait ressortie de la chambre en tirant la targette à l'aide d'un lacet. Ce n'est pas compliqué : tu plies une ficelle en deux de manière à former un anneau que tu passes au bouton du verrou, tu ressors de la pièce en gardant les deux extrémités de la ficelle. Une fois la porte fermée, tu n'as plus qu'à tirer sur ta ficelle pour manœuvrer le verrou puis tu lâches un des bouts pour récupérer le lacet. Le tour est joué : la porte est verrouillée de l'intérieur.
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Du papier d'Arménie. Encore! mais aujourd'hui, mademoiselle Barboux, on fait des choses beaucoup mieux dans le genre désodorisant...
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La marquise rentra à cinq heures. Du matin. Un peu grise peut-être, mais d'une humeur exquise. Elle s'appelait Marie-Agnès de Saint-Silvère et elle n'était pas marquise. Mais sa mère l'était, car son père était marquis. Ce qui fait que Mme Belot, la concierge, considérant comme une injustice que le titre ne revint pas à la progéniture, avait, dès le premier jour, baptisé Marie-Agnès "la marquise". L'intéressée avait bien un peu protesté ; elle avait expliqué pendant un quart d'heure à la bonne femme les origines de la loi salique. Tout ça n'avait fait que renforcer l'autre dans ses convictions M.L.F. et elle avait, dès le lendemain, à l'heure des poubelles, expliqué à Augusta, sa collègue portugaise du 63 que "si Mme de Saint-Silvère n'était pas marquise c'était, positivement, uniquement à cause de la loi sadique, qu'il n'y en avait que pour les hommes dans ce bas monde et qu'il fallait que ça change".
(incipit).
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Ce soir-là, Carlo était sorti avec une bonne demi-heure d'avance parce que c'était dimanche et que, le dimanche, Carlo trouvait le temps long, chez lui. C'était pourtant un jour comme les autres, le restaurant ne fermait que le lundi - mais la rumeur du quartier était différente et même en restant calfeutré dans son logement, Carlo sentait que c'était dimanche, rien qu'à imaginer les rues vides, les boutiques closes et les cafés emplis d'une clientèle différente, de gens qui ne venaient là que parce qu'ils s'ennuyaient encore plus ailleurs. Rien à voir avec les bistrots en semaine, bourrés de douce chaleur humaine. C'est le dimanche qu'on touche du doigt la solitude des gens.
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Enfin, la guerre avait fini. On avait trouvé dans le grenier des dizaines et des dizaines de mètres de satinette noire, stockées par le père à la suite d'on ne sait quel trafic. De quoi vêtir Adolphine jusqu'à la fin de ses jours.
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