Michel Hassan

À cause, ou grâce à un événement fortuit, Ludovic rencontre Nadir. Il entre alors, malgré lui dans l’univers des étrangers et des clandestins. C'est-à-dire tout ce qu’il déteste le plus au monde, tout ce qui l’effraie, et tout ce qu’il rend responsable de sa chute. Les mondes se côtoient et s’ignorent. Ludovic croit connaître ces mondes, qu’il frôle sans cesse, mais qu’il ne consent à regarder qu’à la télévision. La compagnie de Nadir va peu à peu ébranler la coque résistante de son formatage, mais elle ne se brisera vraiment que quand il croira avoir perdu l’amitié de Nadir. C’est à cet instant qu’il comprendra qu’il se hait plus lui-même qu’il ne déteste les autres, qu’il a plus peur de lui-même qu’il ne craint les autres. Il est enfin prêt pour la rencontre avec l’être intérieur qui l’habite, cette rencontre qui libère, qui déchire le voile des apparences, qui permet le don réel et le véritable accueil.
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