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Citations de Michel Henry (27)


Le spectacle de la beauté qui s'incarne dans un être vivant est infiniment plus émouvant que celui de l'œuvre la plus grandiose.
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Qu'est-ce donc que la culture? Toute culture est une culture de la vie, au double sens où la vie constitue à la fois le sujet de cette culture et son objet. C'est une action que la vie exerce sur elle-même et par laquelle elle se transforme elle-même en tant qu'elle est elle-même ce qui transforme et ce qui est transformé. "Culture" ne désigne rien d'autre. "Culture" désigne l'autotransformation de la vie, le mouvement par lequel elle ne cesse de se modifier soi-même afin de parvenir à des formes de réalisation et d'accomplissement plus hautes.
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Ce qu'est la vie, au contraire, la science n'en a aucune idée, elle ne s'en préoccupe nullement, elle n'a aucun rapport avec elle et n'en aura jamais.
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p.343 quand plus rien ne distingue le vrai du faux, c'est une ère nouvelle qui commence, un temps dangereux. Celui du mensonge ... systématique, permanent, efficace, ontologique, et qui ne peut plus être perçu comme tel. ... ce temps du mensonge qui n'est plus et ne peut plus être perçu comme tel, c'est celui de la folie. Car la folie n'est rien d'autre que l'impossibilité de dissocier l'apparence de la réalité.
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L'échange auquel elle prétend ne se produit plus dans la lumière de la cité, par le biais de ses monuments, de sa peinture, de sa musique, de son enseignement - de ses médias. Il est entré lui aussi en clandestinité : ce sont de brefs propos, des indications hâtives, quelques références que des individus esseulés se communiquent l'un à l'autre lorsque, au hasard des rencontres, ils se reconnaissent marqués du même signe. Transmettre cette culture, permettre à chacun de devenir ce qu'il est, d'échapper à l'insupportable ennui de l'univers techno-médiatique, à ses drogues, à son excroissance monstrueuse, à sa transcendance anonyme ....
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Laisser paraître son angoisse serait reconnaître que ce qui se passe ne nous convient pas.
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L’imagination est immanente : comme la vie elle-même dans une immédiation qui ne se rompt jamais, qui ne se sépare jamais de soi, qui est un pathos, la plénitude d’une expérience qui surabonde et à laquelle rien ne manque.
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Mais le savoir-mouvoir-les-mains, le savoir-tourner-les-yeux - le savoir de la vie n'est objectif d'aucune façon et en aucun sens, il n'a aucun objet parce qu'il ne porte pas en lui la relation à l'objet, parce que son essence n'est pas cette relation.
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La grande Khora était un cloître dont les extrémistes s'étaient emparés pour y fonder l'anti-université destinée à remplacer Caprara. A l'abrutissement idéologique bourgeois dispensé par celle-ci, devait se substituer les enseignements... d'un institut révolutionnaire.
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L'originalité radicale du christianisme est ici d'avoir aperçu l'individu dans la Vérité de la Vie, tandis que la pensée traditionnelle ne le perçoit jamais ailleurs que dans celle du monde. ... Parce que l'essence de l'Individu réside dans son Ipséité, laquelle ne s'accomplit que dans l'auto-accomplissement de la Vie, alors toute pensée de l'individu qui s'efforce de le saisir à partir de la vérité du monde doit se heurter à un échec insurmontable.
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Ma vie telle que je l’éprouve originellement en moi n’est jamais un objet, jamais susceptible d’être vue en un « monde ». Son essence consiste précisément dans le fait de s’éprouver soi-même immédiatement, sans distance, dans une « auto-affection » au sens originel. Ce qui veut dire que la vie n’est pas affectée d’abord par autre chose, par des objets ou par l’horizon d’un monde. Elle est affectée par soi, le contenu de son affection, c’est elle-même, et c’est de cette façon seulement qu’elle peut être un « vivre ». Vivre c’est s’éprouver soi-même et rien d’autre.
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Comment, s’il faut dire ici un mot de l’expérience d’autrui, chacun des membres de la communauté se rapporte-t-il à l’autre dans la vie, avant que ce soit dans un monde ? en cette expérience primitive à peine pensable, parce qu’elle échappe à toute pensée, le vivant n’est pas pour lui-même non plus que pour l’autre, il n’est qu’une pure épreuve, sans sujet, sans horizon, sans signification, sans objet. Ce qu’il éprouve, c’est identiquement lui-même, le Fond de la vie, l’autre en tant qu’il est lui aussi ce Fond – il éprouve donc l’Autre dans le Fond et non en lui-même, en tant que la propre épreuve que l’autre fait du Fond. Cette épreuve est l’autre qui a le Fond en lui comme le Moi a le Fond en lui. Mais cela ni le moi ni l’autre ne se le représentent. C’est pourquoi c’est le Même dans lequel ils sont abîmés l’un et l’autre. La communauté est une nappe affective souterraine et chacun y boit la même eau à cette source et à ce puits qu’il est lui-même – mais sans le savoir, sans se distinguer de lui-même, de l’autre ni du Fond.
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L'homme n'existe pas à cause de la loi, la loi existe à cause de l'homme
(p.47)
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C’est uniquement parce que cette violence lui est faite d’être un vivant dans la vie et ainsi dans l’Oubli de soi que le Soi est possible comme ce Soi auquel aucune mémoire jamais ne renverra son image, que rien jamais ne séparera ni ne délivrera de lui-même, de telle sorte qu’il est ce Soi qu’il est à jamais.
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La pudeur est un sentiment particulier mais aussi l’essence ce de tous les sentiments et leur possibilité.
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"Notre vie n'est rien d'autre que ce sentiment d'être vécue."

Michel Henry
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La destruction de l'Université par le monde de la technique revêt une double forme : c'est d'abord l'abolition de la frontière qui, à titre d'indice de leur différenciation fonctionnelle, séparait jusqu'à présent Université et société ; c'est, en second lieu, cette barrière une fois abattue, l'irruption de la technique au sein même de l'Université et l'anéantissement de celle-ci en tant que culture.
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C’est dans la subjectivité vivante de l’individu qu’elles se déploient, c’est d’elles qu’elles tiennent leur densité ontologique. Ne sont-elles pas, dès lors, plus réelles que jamais ? Il est donc exact d’affirmer que les déterminations sociales “déterminent” l’individu au fond de son être – de façon beaucoup plus essentielle que toute propriété objective, que la taille ou la couleur de la peau. Et cette détermination consiste en ceci qu’elles sont vécues, senties, éprouvées par l’individu comme cela qu’il est. Ainsi du travail, de la fonction sociale, de l’ensemble des conditions de vie.
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Le nihilisme s'entend d'abord comme une négation de toutes les valeurs. Or, depuis l'origine des temps, des valeurs règlent les actions humaines, déterminant les structures et le fonctionnement des société. Pour qu'advienne le nihilisme, il est donc nécessaire qu'un certain nombre de processus divers -processus de destruction, voire d'auto-destruction- aient abouti à l'ébranlement, à la dissolution et finalement à l'élimination de toutes ces valeurs. en fait de valeurs cependant, il n'y en a aucune dans la nature.
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L'impossibilité de rompre le lien qui lie la vie à elle-même, c'est-à-dire aussi bien d'échapper à sa souffrance, redouble celle-ci, exaspère la volonté de lui échapper et, du même coup, en retour, le sentiment de son impuissance, le sentiment du Soi comme impossibilité principale d'échapper à Soi, lequel sentiment culmine finalement et se résout dans l'angoisse.
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