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3.88/5 (sur 352 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Plougasnou (Finistère) , le 01/02/1944
Mort(e) à : Janzé , le 30/01/2021
Biographie :

Michel Le Bris est éditeur, écrivain, essayiste, philosophe et journaliste.

Diplômé d'HEC en 1967, il devient rédacteur en chef de la revue 'Jazz Hot' de 1968 à 1969. De 1967 à 1970, il fait partie de l'équipe du 'Magazine littéraire' naissant, réunie par Jean-Jacques Brochier. Il publie cette même année, sous le pseudonyme de Pierre Cressant, un essai sur Levi-Strauss.

Directeur du journal de la Gauche prolétarienne 'La Cause du Peuple', en 1970, il est incarcéré, condamné à huit mois de prison en 1971. Jean-Paul Sartre prend sa suite et l’affaire prend une dimension internationale: on ne peut pas incarcérer Sartre ! A sa sortie, il prend en main le journal 'J’Accuse' lancé par la Gauche prolétarienne et un regroupement d’intellectuels. Dans le comité de rédaction : Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Maurice Clavel, Jean-Luc Godard, André Glucksmann, Jacques-Alain Miller, Jean-Claude Milner, Christian Jambet...

Il participe à la création du quotidien 'Libération' en 1973. S’il a déjà publié plusieurs livres (quelques ouvrages dans la collection La France Sauvage, dont "Les fous du Larzac" en 1975), il fait paraître ce qu’il considère comme son premier vrai livre, "L’homme aux semelles de vent", en 1977, premier manifeste pour une littérature aventureuse, qui propose une interprétation radicalement nouvelle du romantisme allemand - réflexion qu’il approfondira dans "Le Paradis perdu" (Grasset, 1981) et "Le journal du romantisme" (Skira, 1981) ce dernier ouvrage traduit en cinq langues, couronné par de nombreux prix. Une édition augmentée et intitulée "Le défi romantique" est parue en 2002 chez Flammarion.

Spécialiste de Robert Louis Stevenson, il est aussi le directeur du festival de Saint-Malo 'Étonnants voyageurs', créé en 1990.

En 2007, dans le droit fil de l’idée de la littérature défendue par Étonnants Voyageurs, il est, avec Alain Mabanckou, Jean Rouaud et Abdourahmane Waberi à l’initiative du Manifeste pour une Littérature-Monde réunissant quarante-quatre écrivains du monde entier écrivant dans une même langue : le Français.
En 2008, son roman "La Beauté du monde" est finaliste du prix Goncourt. Parallèlement il publie un album sur le grand illustrateur de Stevenson (entre autres) : "N. C. Wyeth, l'esprit d'aventure" (Hoebeke).
Au printemps 2009 il publie aux éditions Grasset "Nous ne sommes pas d'ici", retour sur son itinéraire intellectuel.
En 2015, il transmet la direction du festival 'Étonnants voyageurs' à sa fille Mélani.
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Les livres de poche faisaient leur apparition chez Guiguite , qui tenait dans le bourg de Plougasnou une papeterie-librairie-mercerie-épicerie ( entre-autres ) , dont la brave dame était la seule à maîtriser le chaos et je n'en finissais pas de rêver devant leurs couvertures richement illustrées , Pierre Benoît qui me déçut , " Les Hauts de Hurlevent ", d'Emily Brontë , qui me laissa une impression extraordinaire , " Les Conquérants " et " La Voix royale "de Malraux .

p. 137
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Quoi que je fasse, je l'entends - comme une note dans les lointains qui longuement résonne et mon coeur déjà se serre de nostalgie, tandis que son grondement enfle à toute vitesse, envahit l'espace, et je suis de nouveau l'enfant effaré sur cette côte bretonne qui écoutait, dans les nuits de pleins vents, les forces de la création danser la sarabande : je suis né de ce dialogue et de ce combat entre terre et mer. Et Bretagnes, je le crains, ne seront jamais que les noms multiples de ce mystère en moi...

(p.5)
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Michel Le Bris
Hypérion accumulait les paradoxes et les difficultés comme à plaisir, au fil d'un récit grandiose, puissamment maîtrisé. […] La Chute d'Hypérion, tellement attendue, non seulement résout magistralement ce qui nous restait encore énigmatique, mais surtout l'englobe […] dans une vision nouvelle, proprement stupéfiante, où la constante référence au poème de Keats ("Hypérion") prend pleinement son sens.
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" Une conception étriquée de la littérature, qui la coupe du monde dans lequel on vit, s'est imposée dans l'enseignement, dans la critique et même chez nombre d'écrivains. Le lecteur, lui, cherche dans les oeuvres de quoi donner sens à son existence. Et c'est lui qui a raison. " [ Todorov- La littérature en exil] (p. 108)
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Après tant d'années, l'acte d'écrire me reste toujours un mystère. Et s'il cessait d'être, sans doute n'écrirais-je plus. c'est ce mystère que je traque , pourtant, de livre en livre, non pour l'élucider mais pour l'éprouver. (p. 245)
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Pauvres hères, forbans ou rêveurs éveillés, ils vinrent des quatre coins du monde. Sans armes, souvent, sans équipement, trop pauvres pour cela, et même sans bagages. À travers la Prairie, les Rocheuses, alors inexplorées, les déserts de sel et de pierre. Par le Horn, aussi, et ses tempêtes, dans des vaisseaux pourris où ils crevaient de fièvre. Par Chagres, Cruces, Panama, sa jungle putride, ses marécages infestés de caïmans et de moustiques. Ils mouraient par milliers, en chemin. De faim, de froid, de typhus, de malaria. D'autres les remplaçaient aussitôt, comme les vagues d'une mer inépuisable, sur la grève. L'appel de cet or découvert par hasard, un jour de 1848, là-bas, dans une rivière de lointaine Californie, courait comme une brûlure sur les cinq continents.
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On ne dit jamais assez sa gratitude. Et trop tard, souvent. (p. 45)
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Ce que je serais devenu, s'il n'y avait pas eu monsieur Ropars [son instituteur], d'abord. Et les livres...

Par eux s'opérait une mystérieuse alchimie. Comme si venaient à moi le monde, une infinité de mondes, une cohue de personnages, hommes, femmes, enfants qui se bousculaient, me captivaient- m'envahissaient ? - Non: m'agrandissaient. (p. 20)
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J' étais en train d'apprendre que la littérature, en somme, ne peut pas se réduire au bien-dire d'un discours. que toute littérature est toujours en péril de se scléroser en "littérature"- je veux dire, en -mauvaise- littérature. que toute parole se fige, si l'on n'y prend pas garde. Que la littérature est toujours en danger de périr sous le poids des modes, des conventions, des formes rhétoriques, pour peu qu'elle se soumette aux normes étriquées du "milieu littéraire". Que la littérature n'est jamais aussi vivante que lorsqu'elle s'attache à dire le monde, à en capter, à inventer la parole vive. Que cette parole du monde ne peut certes s'exprimer que par la langue, mais en la contestant, en la brisant, en l'excédant sans cesse...(p.49)
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Evidente, l'oeuvre d'art n'en reste pas moins à jamais intraduisible, inexplicable, indicible par quelque autre langage- puisqu'elle ne renvoie qu'à elle-même. (p. 203)
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