Maintenant, les sexshops, étaient devenus des lieux maudits, antres obscurs aux vitrines occultées de papiers kraft, ou l’on pénétrait si culpabilisé qu’on osait plus rien lire. On achetait vite, on ressortait furtivement, un paquet sous le bras, et, une fois rendu chez soi, c’était le déballage de la pochette surprise. Toujours frustrant.
Juste retour des choses, le sexe artistique avait maintenant droit de cité dans le moindre kiosque. Bientôt on le trouverait dans les supermarchés, entre deux piles de barils Bonux. La preuve, il était dans toutes les stations-services. Le plein, l’eau, l’huile, pression des pneus, café, cigare, poupée gonflable et l’addition