Le film repasse sur les murs de ma chambre, au plafond, sur le fond noir du ciel, en flashes sur les carreaux de la fenêtre, tournoyant, m’envoyant dinguer d’un bout à l’autre de la pièce, en désordre, comme mon cœur devenu fou depuis qu’une barre d’acier m’a écrasé la poitrine. Dans l’ambulance, mes rêves, mon enfance, mes espoirs, tout ce qui m’était promis s’enfuyait à toute vitesse. Je revois des visages inconnus penchés sur moi, des éclats de lumière… Les images défilent, s’entremêlent, disparaissent.