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3.56/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ancenis, Loire-Atlantique , le 13/01/1911
Mort(e) à : Reims , le 11/12/1996
Biographie :

Michel Mollat du Jourdin est un historien et universitaire français du XXe siècle.

Il a été Professeur à l'Université de Paris IV, directeur d'études à l’École pratique des Hautes Études, IVe section (1969-1979).

Médiéviste, Michel Mollat du Jourdin a consacré quatorze années de son enseignement à l'étude de la pauvreté : travaux de séminaires, mémoires, thèses, missions en France, en Amérique et au Proche-Orient lui ont fourni l'occasion d'étudier les problèmes économiques et sociaux, moraux et religieux que posent la pauvreté.

Il fut reçu membre de Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1978, et siégea au sein de cette institution jusqu'à sa mort. Il a été président d’honneur de la Commission internationale d’histoire maritime.

A partir de 1982, il ne signait plus Michel Mollat mais Michel Mollat du Jourdin.
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Source : Librairie Dialogue
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Bibliographie de Michel Mollat du Jourdin   (22)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Vivre et mourir au moyen âge
Trois spécialistes médiévistes participent a l'émission consacrée à la vie et à la mort au moyen âge. - Philippe ARIES à propos de son livre "L'homme devant la mort" explique ce que la mort représentait au Moyen Age. L'homme vivait fort bien avec la mort, le cimetière est un lieu de rencontre. - Michel MOLLAT présente son livre : "Les Pauvres au Moyen Age". En collaboration avec...
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
La roue de Fortune dont le symbole était cher aux hommes de la fin du Moyen Âge accélera son allure au début du XVe siècle. Il ne s'écoula pas dix-neuf ans avant que Jean Sans Peur ne connût, sur le pont de Montereau, le 10 septembre 1419, le sort auquel il avait sacrifié son cousin germain [Louis d'Orléans] en un coin obscur de la rue Barbette, à Paris, en novembre 1407. Les récits des deux meurtres laissent un égal relent de vendetta, venu de la tradition ou des antiques "faides", à travers les rivalités des lignages féodaux. [...] Dans l'alternance des "vendetta", la couronne n'était qu'un enjeu, et Paris moins une capitale que le théâtre préféré des règlements de comptes. [...] Ainsi, tout au long du siècle qui sépare Philippe VI de Valois de Charles VII, la royauté fut aux prises avec des forces adverses. Elle était à la merci des coteries aristocratiques et des intrigues de cour ; les bourgeois ont voulu la mettre en tutelle ou profiter des possibilités de contrôle que leur procurait la finance ; les universitaires ont estimé qu'il était de leur rôle de lui dicter des réformes ; les partis ont cherché à dominer l'État. Des épisodes sanglants rythmaient le jeu des forces concurrentes. En de telles heures troubles, le régime politique semble ravalé à une tyrannie des intérêts partisans tempérée [ou attisée] par l'assassinat. À défaut d'arbitrage politique, trop souvent impossible, il aurait fallu au moins que le déchaînement des cupidités, des haines et des vengeances rencontrât un frein sur le plan moral.
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Lors, les Anglais pressèrent de plus en plus les Français […] abattant et occisant sans merci […] et commencèrent à prendre prisonniers de tous côtés, dont ils crurent être tous riches, et à la vérité, ils l'étaient, car tous étaient grands seigneurs qui étaient à la bataille […] Lors survint une moult grant fortune, car […] à l'arrière-garde […] y avait plusieurs Français, Bretons, Gascons, Poitevins et autres qui montraient signe de vouloir combattre. Quand les Anglais les aperçurent ensemble en telle manière, il fut ordonné, de par le roi d'Angleterre, que chacun tuât son prisonnier. Mais ceux qui les avaient pris ne voulurent pas les tuer, car ils en attendaient grande finance. Lors, quand le roi fut averti que nul ne voulait tuer son prisonnier, il ordonna un gentilhomme avec deux cents archers et lui commanda que tous les prisonniers fussent tués. Si accomplit cet écuyer le commandement du roi, ce qui fut moult pitoyable chose, car de sang-froid, toute cette noblesse fut là tuée, et découpés têtes et visages, qui étaient merveilleuse [ c’est-à-dire effroyable] chose à voir…

La bataille d'Azincourt.
Propos du chanoine Thomas Basin
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Au temps de la "grande pitié du Royaume de France", Alain Chartier, en son allégorique Quadrilogue invectif, prête au Peuple cette plainte adressée à la France :
"Qu'est-ce que j'appelle la guerre ? Ce n'est pas une guerre qui se mène en ce royaume ; faute de bon ordre et de justice, c'est brigandage et violence publique. On appelle aux armes et les étendards sont levés contre les ennemis ; mais les exploits sont faits contre moi, en détruisant ma pauvre substance et ma misérable vie […] Regarde, Mère, regarde et considère ma très langoureuse affliction.
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Parmi les «couleurs joyeuses», le rouge rivalisait avec le bleu. Préférable à la garance, plus beau, mais coûteux, un bois nommé brésil venait de l'Inde par la Méditerranée. Ayant vu «en Lisbonne... de belles richesses d'épicerie», Paulmier de Gonneville conçut en 1503 l'idée du voyage d'où il ramené, avec des guenons et des perroquets, des échantillons de «bois à teindre rouge»...
Dans l'intervalle, l'intérêt des Rouennais s'était éveillé pour un marché nouveau, dans la ligne de leur activité traditionnelle. Non contents de recevoir à bon compte, mais avec des aléas, le fameux bois rouge, quelques Rouennais ont affrété en 1518 la Martine de Jumièges (80 tx.) pour le Brésil, mais il fallut attendre dix ans pour que les Rouennais, d'abord intéressés en petit nombre aux entreprises de Giovanni et Girolamo Verrazano, finissent par en percevoir les promesses. En 1524, les banquiers lyonnais, associés et parents des Rousselay de Rouen, avaient exprimé une déception et un souhait : «Nous espérons qu'il découvrira quelque autre commerce profitable». La découverte de la Terra Francesca importait peu à nos marchands. Il en fut autrement après qu'en 1527 les deux frères, à cause d'une tempête interdisant l'exploration prévue, se rabattirent sur le Brésil ; après qu'en 1528, Girolamo, ayant vu en pleurant son frère dévoré par les Cannibales dans une île des Antilles, s'en fût de nouveau au Brésil ; enfin après qu'en 1529 Girolamo, ayant renoncé à l'aventure, eût organisé à Rouen avec Jean Bonshons un grand voyage triangulaire de la Bonne Adventure, du Havre au Brésil, puis en Méditerranée jusqu'à Alexandrie, avec retour au Havre.
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Pour une production en progrès, la draperie avait besoin de beaucoup d'alun. La provenance exclusivement méditerranéenne alors, de ce minéral, contribua au développement de relations directes et fréquentes de Rouen avec la mer Intérieure. L'alun turc, exploité par les Génois, était bon marché, mais son commerce étant passible de l'excommunication qui frappait les relations avec les Infidèles, Rouen en reçut peu. Le moindre éloignement du gisement espagnol de Mazarron, non loin d'Alicante, n'offrait pas cependant une économie suffisante pour concurrencer le monopole de l'alun de Tolfa, dit «alun de Rome», exporté par Civita-Vecchia. Les Médicis, qui en avaient organisé un relais à Bruges, firent de Rouen, au terme du XVe siècle, «la plus importante escale de toute la France», selon un trésorier pontifical.
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Autre besoin de la draperie rouennaise : les colorants. Les goûts de la clientèle justifiaient les exigences de la production. L'Espagne, le Portugal et, par eux, les «Indes» demandaient des tissus de «couleurs joyeuses» dont le Castillan Alvaro Pardo s'était fait l'avocat à Rouen.
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