Michel Noël et l'éducation - L'auteur Michel Noël a grandi dans la forêt du parc de la Vérendrye et a appris à lire et à écrire à l'âge de 14 ans. Son histoire est tellement inspirante !
Le gouvernement veut que je dise que je suis canadien. Je ne suis pas canadien. Je ne suis pas indien non plus, je n’habite pas les Indes. On nous appelle « Indiens » par erreur. Nous ne sommes pas des Sauvages non plus. Nous sommes des gens civilisés. Nous avons notre culture, nos langues, nos valeurs, notre patrimoine, nos croyances. Notre pays à nous, les Premières Nations, c’est l’Amérique du Nord. Nous sommes des Nord-Américains. Ce qui est sacré pour nous, ce sont nos enfants. Notre tâche sera difficile. Nous devons conserver nos traditions, mais aussi voir à ce que nos jeunes apprennent à lire, à écrire et à parler haut et fort. Ce n’est qu’à ce prix que nous survivrons. Il faut leur dire : « NIBIMATISIWIN, LEVEZ-VOUS ET PRENEZ LA PAROLE. STAND UP AND SPEAK, SPEAK FOR YOURSELF AND FOR YOUR PEOPLE ! » (p.168)
Le froid est ton pire ennemi !
Camille Beaumont
RÉSUMÉ
4 adultes qui s’écrasent en pleine forêt du Nord-Canadien. Ils devront survivre en espérant trouver de l’aide. La découverte d’une ligne de trappe pourrait bien leur sauver la vie. En quittant leur campement pour un autre plus sécuritaire, leurs chances de survie augmentent, mais seront-ils secourus à temps.
APPRÉCIATION
J’ai moyennement apprécié ce livre, car il n’y avait pas beaucoup de personnages. Il aurait été préférable d’avoir plus de personnages et plus de décès. Ensuite, j’aurais trouvé préférable d’avoir des noms un peu moins compliquées pour mieux suivre l’histoire. L’intrigue, à savoir s’ils vont survivre, est bonne, mais ‘était très long avant que quelque chose se passe et il n’y avait pas beaucoup d’action. Il y aurait dû avoir plus d’attaques et de drames. Sinon, les personnages sont bien présentés et ont des caractéristique et caractères bien différents.
Grand Vent du nord, Grand Vent du large, je suis un innu, un humain parmi les arbres. J'existe car je suis un flocon de neige, l'homme qui marche sur la terre. Mais un jour, je serai étoile parmi les étoiles dans le ciel, l'étoile filante qui marche vers l'horizon infini. Un innu qui marche dans l'univers.
Si tu entends chanter le brin d’herbe, c’est que, toi, tu auras profondément changé ta vision des choses. Tu seras devenu une personne sensible, pleine d’amour et de compassion. Tu auras ouvert ton cœur à la beauté des choses. Et ça, dans la vie, pour y arriver, ça prend du temps et de la patience. (p.14)
- Oh ! Un capteur de rêves ! s’exclamèrent les deux femmes.
- Voyez, il est rond. Rond comme notre grand-père Soleil, notre grand-mère Lune et notre mère la Terre, rond comme le ventre de nos mères porteuses de la vie.
— Kwé* ! Kwé ! Kwé ! Nipishish, comment vas-tu ?Tous ceux que je croise dans le campement me reconnaissent.— Ça va ! Ça va !Je leur réponds d’une voix ferme. Et je me sens obligé d’ajouter :— Ça va très bien !Mais ils ne s’arrêtent pas là. Souvent, ils posen td’autres questions :— De retour parmi nous ?— Oui ! Oui ! Je suis revenu. J’habite chez Manie...— Tu ne retournes pas au pensionnat ?— Non ! C’est fini !Ma réponse est sèche, sans nuance. Elle claque comme un coup de fouet et clôt la conversation.
- Je vais te montrer un véritable trésor, mon garçon.
- Un trésor ?
- Oui, rien de moins. Pas un trésor de pirates ou une perle dans une huître... Non. Un vrai trésor, c’est plutôt quelque chose à quoi tu tiens, qui te va droit au cœur. Il y a des hommes ici dans le camp qui gardent un cheveu de leur amoureuse sous leur oreiller, et ce cheveu bien caché vaut tout l’or du monde. (p.110)
Mon grand-père s’appelle Wawaté. C’est ainsi que les Anishnabés nomment les aurores boréales. Ma grand-mère s’appelle Kokum. C’est le nom que nous donnons à la lune lorsqu’elle est ronde. Ma mère, que j’ai peu connue, porte un beau nom et un beau prénom. Elle s’appelle Flore St-Amour. Flore comme une fleur sauvage et Amour pour la plus belle création de l’humanité. Mon père s’appelle Shipu, ce qui signifie Grande Rivière. Et moi, il m’a baptisé Nipishish, Petite Rivière. Je suis le fils d’une Grande Rivière et d’une Fleur Sauvage et le petit-fils des aurores boréales et de la pleine lune.
J’ai des doutes sur la sincérité de notre missionnaire, le révérend père Beauchêne. Je n’aime pas son odeur ; il pue la mousse humide et les champignons écrasés. C’est un rusé, ça se voit dans ses petits yeux vitreux de belette. Mon père ne l’aime pas non plus, mais il n’a pas le choix. Il lui faut le tolérer sans maugréer. Les Indiens n’ont pas le droit de parole. Comme s’ils n’existaient pas.
- Le bout du monde, il est ici, en moi, en toi. Tant que nous avons la vie, nous le portons en nous. C'est en toi qu'il faut le chercher, le bout du monde, c'est là que tu le trouveras, nulle part ailleurs...
Tu sais, Mendesh, l’araignée est un tout petit animal inoffensif qui ne demande qu’à vivre en paix dans son coin. Cette araignée pourrait même aider à garder notre tente encore plus propre qu’elle ne l’est en emprisonnant les moustiques indésirables dans ses filets. Elle nous rendrait ainsi service.