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Citations de Michel Onfray (2309)


On sait combien les livres jouent un rôle majeur dans la pensée : ils apprennent à réfléchir, à argumenter, à disserter, à développer une réflexion, à raisonner, à juger, à examiner, à concevoir, à développer son esprit critique; ils permettent aussi de prendre connaissance du passé de sa propre culture, mais également de toutes les autres cultures; ils rendent envisageable la création de nouveaux mondes, donc de futurs possibles. Voilà pour quelles raisons ils sont dangereux.
C'est pourquoi les livres sont tous détruits : leur disparition contribue à l'effacement des mondes qu'ils racontaient dans le passé ou qu'ils promettaient pour le futur. Ils consignaient la mémoire de ce qui fut. En disparaissant, cette mémoire part en fumée comme les ouvrages qui la contenaient serrée dans leurs pages.
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Vous avez le don de placer toutes les conversations à un niveau d'exigence non seulement intellectuelle mais de vérité.
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Un Dieu qui voudrait la souffrance d'un innocent n'est pas Dieu. Ce Dieu-là est mort. Nous l'avons tué et c'est une bonne nouvelle !
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L'allégorie n'est pas une vérité historique révélée mais une énigme à réduire philosophiquement.
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Quand il apparut que dorénavant le sirtaki ne pourrait plus se danser qu'au son d'un orchestre bavarois, il fut permis de se demander si le rêve européen n'était pas devenu un cauchemar.
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Comme tout parasite, l'UE vit au détriment de son hôte avec comme enjeu de faire disparaître les compétences qui étaient l'apanage des anciens états et garantissaient les droits des peuples.
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La construction européenne aura au moins pour avantage de faire tomber les masques sur l'échiquier politique français, en montrant que la droite n'était plus nationale et que la gauche n'était plus populaire.
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De fait, la laïcité est inventée non pas par les chrétiens, contrairement à ce qu'ils prétendent aujourd'hui faussement, mais par ceux qui, déistes ou mécréants, libres-penseurs ou francs-maçons, libéraux ou républicains, anticléricaux ou philosophes, ont combattu la religion et imposé, on sans luttes, qu'elle pèse moins. Le christianisme n'a pas créé la laïcité, il a bien été obligé d'y souscrire après de longues batailles.
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Michel Onfray
Car le monothéisme tient pour la pulsion de mort, il aime la mort, il chérit la mort, il jouit de la mort, il est fasciné par elle. Il adore la distribuer massivement, il en menace, il passe à l’acte : de l’épée sanguinolente des Juifs exterminant les Cananéens à l’usage d’avions de ligne comme de bombes volantes à New York, en passant par le largage de charges atomiques à Hiroshima et Nagasaki, tout se fait au nom de Dieu, béni par lui, mais surtout béni par ceux qui s’en réclament.
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L’athéologie se propose trois tâches : d’abord déconstruire les trois monothéistes et montrer combien, malgré leurs diversités historiques et géographiques, malgré la haine animant les protagonistes des trois religions depuis des siècles, malgré l’apparente irréductibilité en surface de la loi mosaïque, des dits de Jésus et de la parole du Prophète, malgré les temps généalogiques différents de ces trois variations effectuées sur plus de dix siècles en un seul et même thème, le fond demeure le même. Variations de degrés, pas de nature.
Qu’en est-il de ce fond, justement ? Une série de haines violemment imposées dans l’histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu – les Clergés : haine de l’intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l’obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d’une indéfectible passion thanathophilique ; haine de l’ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d’un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitudes et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l’âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les qualités et de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l’ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions.
Après le démontage de la réactivité des monothéistes à l’endroit de la vie immanente et possiblement jubilatoire, l’athéologie peut s’occuper particulièrement de l’une des trois religions pour regarder comment elle se constitue, s’installe et s’enracine dans des principes qui supposent toujours la falsification, l’hystérie collective, le mensonge, la fiction et les mythes auxquels on donne les pleins pouvoirs. La réitération d’une somme d’erreurs par le plus grand nombre finit par devenir un corpus de vérité auquel il est interdit de toucher, sous peine des dangers les plus graves pour les esprits forts – des bûchers chrétiens d’avant-hier aux fatwas musulmanes d’aujourd’hui (3).
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L’athéologie se propose trois tâches : d’abord déconstruire les trois monothéistes et montrer combien, malgré leurs diversités historiques et géographiques, malgré la haine animant les protagonistes des trois religions depuis des siècles, malgré l’apparente irréductibilité en surface de la loi mosaïque, des dits de Jésus et de la parole du Prophète, malgré les temps généalogiques différents de ces trois variations effectuées sur plus de dix siècles en un seul et même thème, le fond demeure le même. Variations de degrés, pas de nature.
Qu’en est-il de ce fond, justement ? Une série de haines violemment imposées dans l’histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu – les Clergés : haine de l’intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l’obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d’une indéfectible passion thanathophilique ; haine de l’ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d’un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitudes et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l’âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les qualités et de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l’ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions.
Après le démontage de la réactivité des monothéistes à l’endroit de la vie immanente et possiblement jubilatoire, l’athéologie peut s’occuper particulièrement de l’une des trois religions pour regarder comment elle se constitue, s’installe et s’enracine dans des principes qui supposent toujours la falsification, l’hystérie collective, le mensonge, la fiction et les mythes auxquels on donne les pleins pouvoirs. La réitération d’une somme d’erreurs par le plus grand nombre finit par devenir un corpus de vérité auquel il est interdit de toucher, sous peine des dangers les plus graves pour les esprits forts – des bûchers chrétiens d’avant-hier aux fatwas musulmanes d’aujourd’hui.
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La préhistoire n'est pas l'avant de l'histoire, c'est la première histoire.
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En esquissant ici un mode d'emploi de cet illibéralisme, je conclus que les élections sont depuis des années des pièges à cons. Qui jouerait à un jeu en sachant qu'il est pipé puisque le gagnant est déjà connu ? Nous sommes dans la configuration des matchs de foot truqués, des étapes du Tour de France pipotées, des listes annuelles des Français préférés par les Français proposés au choix en amont.
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[...] si l'Europe est souveraine, la France ne l'est plus ; si l'Europe l'est, la France ne l'est pas ; or l'Europe est souveraine, donc la France ne l'est plus.
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Les États-Unis saluent désormais Elon Musk comme un nouveau Christophe Colomb. Ils ont raison, mais sa découverte ne sera pas l'"Amérique" ou le Pérou ou le paradis. Rappelons-le, cet homme déjanté qui travaille à ce futur déjanté annonce que "le futur va être bizarre". Il ne manquera pas de l'être en effet ! 
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Voilà pourquoi Malraux parle clairement de "nihilisme" : quand on ne sait pas ce qu'on veut mais qu'on le veut avec tant de hargne et de violence, il ne saurait y avoir autre chose que du nihilisme. L'indignation pure ne suffit pas à constituer une politique.
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[...] des droits sans devoirs signalent la licence égotiste qui est le contraire de la liberté individuelle ; des devoirs sans droits signalent la tyrannie étatiste qui est le contraire d'une liberté collective.
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Ni Jean-Pierre Chevènement ni Philippe de Villiers n'ont refusé l'Europe, ils ont juste souhaité que l'Europe, à laquelle plus personne ne s'oppose, sûrement pas nous, ne soit pas un État supranational contre les États nationaux, mais une Europe des nations qui en respecte l'identité et la souveraineté.
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[...] que Robert Schuman, l'un des pères de l'Europe unanimement reconnu comme tel, s'est fait réformer afin d'éviter de combattre pour la France lors de la Première Guerre mondiale ; qu'il a opté pour la nationalité allemande en 1914 ; qu'il a fait cette guerre sous les couleurs allemandes ; qu'il s'est réjoui des accords de Locarno et de Munich ; qu'après avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain, alors qu'il était député catholique de la Moselle, il a été secrétaire d'État dans son gouvernement à Vichy ; qu'il est rentré à Metz pour détruire des documents compromettants sur son passé ; qu'il a été frappé d'indignité nationale à la Libération [...]
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Dans sa matière brune, ocre, grise, piquetée de micas rares, la pierre accroche superbement les variations de lumière, seules concessions faites au temps, à l'image mobile incrustée dans ce monde d'éternité immobile. Là où se montre le minéral, l'éternité parle; quand se manifeste la lumière, le temps s'exprime. Dans la disparition des repères chronologiques, le brouillard, la pluie et le soleil modulent des variations, des modifications, des transformations. Quand on croit étouffer, pris à la gorge par l'éternité, le temps revient sous forme d'ombres, de luisances, de matités, de multitudes sombres, de souffles ombrés, d'estompages discrets.
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