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Citation de rkhettaoui


Mais selon que l’on est riche ou pauvre le périphérique change de physionomie. Au nord et à l’est, il a un air rébarbatif au point que l’on cherche avant tout à le fuir. Il tranche à vif dans le tissu urbain, ayant repris le tracé des fortifications élevées dans les années 1840. Bruyant, malodorant, obstacle infranchissable, sinon par les passages peu engageants des anciennes portes de la ville, datant de l’époque où elle était enfermée dans ses remparts, il vient parachever l’accumulation de cités d’HBM ou d’HLM, de stades, de gymnases, de casernes, de lycées, d’entrepôts de la voirie parisienne, de déchetteries, de parkings de la fourrière, qui, établis à l’emplacement des bastions et des murailles militaires, continuent de marquer la séparation de la capitale d’avec son pays. Paris et sa banlieue se tournent le dos, s’ignorant là où elles sont en contact apparent : il ne viendrait pas à l’idée d’un Parisien de franchir à pied ce monstre urbain et l’on ne voit guère de banlieusard se risquer à traverser les sinistres échangeurs pour rejoindre la ville lumière aux abords si répulsifs.
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