A l'occasion du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, rencontre avec Michel Piquemal qui nous présente son ouvrage "L'éléphante qui cherchait la pluie" aux éditions Albin Michel-Jeunesse.
Notes de musique : Youtube Audio Library
Visitez le site : http://www.mollat.com/
Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts
Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat
Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/
Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1
Vimeo : https://vimeo.com/mollat
Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/
Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/
Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat
Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
Il y avait un homme très riche . Il y avait un homme très pauvre . Chacun d'eux avait un fils et chacun d'eux vivait de part et d'autre d'une grande colline . Un jour , l'homme très riche fit monter son fils au sommet de la colline et , embrassant tout le paysage d'un grand geste du bras , il lui dit :
-Regarde, bientôt tout cela sera à toi !
au même instant , l'homme très pauvre fit monter son fils sur l'autre versant de la colline et , devant le soleil levant qui illuminait la plaine , il lui dit simplement :
-Regarde !
Un pauvre mendiant frappa un jour à la porte d'une maison pour implorer l'aumône d'un bout de pain. Mais le maître des lieux le reçut avec agressivité :
- comment veux-tu que je te trouve du pain ? Tu prends donc ma maison pour une boulangerie ?
- alors, fais-moi don d'un peu de gras de viande.
- que je sache, il n'y a pas devant ma porte une enseigne indiquant boucherie.
- donne-moi au moins une poignée de farine.
- où vois-tu donc les ailes d'un moulin ?
- alors, un simple verre d'eau.
- ce n'est pas non plus une rivière, ici.
Alors le mendiant baissa son pantalon et fit tranquillement ses besoins sur le pas de la porte.
- mais que fais-tu là ? Hurla le maître de maison scandalisé.
- s'il n'y a ici rien à boire ni rien à manger, comment quelqu'un pourrait-il y vivre ? J'en déduis qu'il s'agit d'une ruine, propre à servir de fosse d'aisance !
Conte du poète mystique persan Rûmi (1207-1273)
Quand tu te lèves le matin,
remercie pour la lumière du jour,
pour ta vie et ta force;
Remercie pour la nourriture
et le bonheur de vivre.
Si tu ne vois pas de raison de remercier,
la faute repose en toi-même.
Quel était donc ce peuple étrange capable de se rendre maître des animaux, capable de leur apprendre à chasser pour leur bénéfice ? Leurs chamans devaient avoir de grands pouvoirs. Qu’allait-il découvrir auprès d’eux ? Ces choses nouvelles seraient-elles bonnes pour son peuple comme elles l’étaient pour le leur ? Cela l’émerveillait, mais l’effrayait aussi.
Dans ma vie de coureur des bois, j'en aurais passé des nuit dehors, à regarder le ciel jusqu'à m'étoiler les yeux.
Pour faire tomber glands et pignons, nous secouons les branches. Nous ne coupons pas les arbres. Nous n'utilisons que du bois mort.
Mais les Blancs retournent le sol, abattent les arbres, massacrent tout. L'arbre dit : "Arrête, j'ai mal, ne me blesse pas." Mais ils l'abattent et le découpent en morceaux.
L'esprit de la terre les hait. Il arrachent les arbres, en faisant trembler la terre au plus profond.
Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ? Partout où il la touche, elle est meurtrie.
Une vieille femme wintu.
Quelle femme blanche ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.
Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?
Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?
Quelle loi ai-je violée ?
Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?
Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge ?
Parce que je suis né là où mon père a vécu ?
Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?
Sitting Bull, chef sioux hunkpapa (1831-1890)
Qu'une place soit faite à celui qui approche,
Personnage ayant froid et privé de maison.
Personnage tenté par le bruit d'une lampe,
Par le seuil éclairé d'une seule maison.
Et s'il reste recru d'angoisse et de fatigue,
Qu'on redise pour lui les mots de guérison.
Que faut-il à ce cœur qui n'était que silence.
Sinon des mots qui soient le signe et l'oraison.
Et comme un peu de feu soudain la nuit.
Et la table entrevue d'une pauvre maison ?
(Yves Bonnefoy)
L'air est précieux à l'homme rouge car
la bête, l'arbre, l'homme, tous partagent le même souffle.
Attribué au chef Seattle (1786-1866)
Le vieil homme rétorque en lui vantant une nouvelle fois leur magnifique organisation qui permet à tous de bien vivre. Mais l’adolescent n’est pas dupe. Il voit sans peine que tous ne profitent pas au même titre des richesses. Le chef et les dignitaires qui l’assistent ont de plus beaux habits et de riches parures, tandis que certains cultivateurs paraissent bien misérables.