Michel Robert (III)

La politique ! Une hypocrisie sans nom qui permettait à un petit nombre de vivre sur les espoirs de la masse, profitant d’une opulence insultante.

Dites, vous en pensez quoi ? Demanda Faith.
Il est dingue, lâcha Dreylen.
Totalement barge, ajouta Bodvar.
Fissuré du carafon, renchérit Khorn.
Pour ma part, je pense qu’il est simplement différent, intervint Mlefarak. Quoi, qu’est-ce que j’ai dit ?

Je vous guiderai, sans vous trahir, sans rien demander en échange de mon aide, car, ce faisant, je porte un coup à celui que je hais plus que tout, bien conscient que cette haine est devenue ma seule richesse, mon seul réconfort !

Je suis l’Ombre,
insaisissable et mortelle.
Mon esprit est une lame.
Mon corps est une arme.
S’adapter, c’est vaincre.
Je sers la voie Unique.
Je suis l’Ombre,
je danse et je tue.

La haine était mauvaise conseillère, prédisait le dicton. Chez l’Adhan, au contraire, elle se révélait un puits incandescent dans lequel il puisait l’énergie dont il avait besoin. Il tiendrait, jusqu’au bout.

Je me suis leurré en croyant pouvoir t’oublier dans les bras de Constance. Je me suis montré naïf, une nouvelle fois. Car je ne peux que le constater, tu es toujours là, sublime Estrée, agrippée à mon esprit, malgré moi. Tu as contaminé mon corps et mes sens.

Ils ignoraient à combien d' adversaires ils étaient confrontés, mais quand on était poursuivi par les Apaches, on ne s'arrêtait pas pour les compter.

On ne peut paraître faible que lorsqu’on est fort.

" Tu vois le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. "

Le Bon, la Brute et le Truand,
1966.

Cellendhyll toutefois n’était pas un enquêteur. Son domaine à lui n’était pas l’expertise ou la réflexion élaborée. Son domaine était l’action, l’action violente, meurtrière, il le savait parfaitement et endossait ce rôle sans hésitation ou remords.

Les Apaches, on savait qu'ils étaient là, mais on ne les voyaient jamais de près. Ou trop tard, et seulement s'ils le voulaient.

Nous sommes les tueurs, les Sang-Pitié.
Nous, les tueurs. Nous buvons le Sang, nous crachons sur la Pitié !
Nous, les tueurs, les Sang-Pitié. Sang ! Pitié !
Hache, hache ! Sang ! Pitié !
Nous les tueurs, les Sang-Pitié.
Hache, hache, hache et traque ! Hache, hache et tue!
Nous sommes les tueurs, les Sang-Pitié !

Il voyait l’Abomination.
Exprimée dans ses pires travers, ses extravagances démentes, ses appétits obscènes et ravageurs. Ses joies et ses jouissances maléfiques.
Sa cruauté sensuelle et sa beauté pourrissante.
Exhalant son odeur acre, épicée, brûlante. Son fumet à la fois tentateur et délétère.

Dieu a crée les hommes… Samuel Colt les a rendus égaux.

Le Verbe peut se révéler puissant, mais c’est difficile de parler avec une lame en os planté dans la gorge.

On n'a qu'une vie, je te rappelle, alors autant la passer en accord avec soi-même, ...

La femme sourit avant de lui tendre une écuelle en bois d'olivier :
- Mange.
Ce genre de proposition n'avait nul besoin d'être répétée à Gheritarish An Loki-C'haras An Gwen'Dallavallach. Et certainement pas avec ce ragoût de porc agrémenté d'oignons, de champignons noirs, d'estragon et d'abricots séchés ; un mélange subtil de goûts qui explosa dans le palais du Loki.

Maurice répondit d'un ton enjoué qui contrastait avec ses paroles précédentes :
- Comme je dis toujours, tant qu'il y a du jus de carotte, il faut garder espoir! Tenez, messire de Cortavar, justement il se trouve que je vous en ai amené une gourde. Buvez, je vous promets que vous ne le regretterez pas.

(...)

- Alors? demanda l'homme mystère, le sourire aux lèvres.
- Je me sens parfaitement bien, prêt à tout! s'étonna l'Ange, totalement regénéré. Par quelle magie?
- De bonnes carottes, cultivées avec amour et surtout sans engrais, voilà le secret! expliqua doctement l'étrange bonhomme, son index dressé devant lui.

Tandis que Qualen s'éloignait, Gheritarish se rua sur la clé et déverrouilla ses menottes.
Il se retrouvait seul, sans armes, sans monture, sans provisions.
Mais libre.

- Arrête tes salades ! Tu t'es laissé aller au-delà de l'admissible. J'ai besoin de toi, alors tu vas te reprendre, arrêter la fumette et la picole. Sinon je vais te faire regretter tes vices ! (Cellendhyl)
- Et le respect dû aux aînés, t'en fais quoi ? marmonna Rathe, tout en rejetant sa chevelure mouillée en arrière.
- Je ne respecte pas les paillassons.