Au total, ce coup d'oeil sur les sociétés celtiques révèle un monde sans état mais à l'état tribal, sans ville mais doté de monastères puissants, sans prêtres apparents, mais composé de nobles et de libres vivant de dons et de contre-dons. Le christianisme y est dynamique, mais ne touche point aux structures profondes, au point que le paganisme demeure souterrain, inspirant une société matriarcale, matrilinéaire avec maintien du système de tanistry pour la succession. Cette société paradoxale où co-existent archaïsme et modernisme est en même temps capable d'expansion par la mer et sur le continent, tout en restant identique à elle-même sur son propre sol.