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Critiques de Michel Suro (104)
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Raimond le Cathare (BD)

Tout comme Jean-Pierre Soisson, qui fut maire d'Auxerre, président du conseil régional de la Bourgogne et ministre de Valéry Giscard d'Estaing puis de François Mitterrand, s'intéressa aux ducs de Bourgogne, Dominique Baudis, qui fut maire de Toulouse et président du conseil régional de Midi-Pyrénées, et qui est mort en 2014, appartenait à cette catégorie d'hommes politiques qui avaient la passion de l'Histoire régionale et qui pensaient devoir s'illustrer en laissant un ou plusieurs livres qui entraient dans cette catégorie et permettaient à leurs auteurs de porter haut les couleurs de la région qu'ils dirigeaient. Il se trouve que Dominique Baudis fut servi par un incontestable talent de plume, parce qu'il fut d'abord un brillant journaliste. Se distinguant d'un François Bayrou qui dressa un flamboyant portrait très idéalisé de Henri IV, d'un Philippe Séguin qui s'efforça de réhabiliter un Napoléon III vilipendé par Victor Hugo, d'un Philippe de Villiers parti dans une déclaration d'amour à Jeanne d'Arc qui le rapproche de Delteil mais nous éloigne de la Jeanne de l'Histoire, ou bien encore d'un Jack Lang qui semble nous inviter trop fortement à nous pâmer d'admiration devant le roi François 1er - qu'il semble confondre comme protecteur des arts avec le président mécène et homme de culture qu'il voulut voir en Mitterrand, Dominique Baudis nous présente l'histoire d'un homme marqué par les échecs de sa politique et par les leçons parfois amères qu'il dut en tirer : RAYMOND VI DE TOULOUSE (1156-1222), comte pacifique et tolérant, homme politique intéressant mais plein d'espérance folle et presque toujours déçue - encore que l'homme fût très lucide même s'il ne fut pas toujours clairvoyant par anticipation - et roi des calculs erronés, victime malheureuse de ses propres erreurs, pathétique et héroïque à force de vouloir préserver l'indépendance de sa région et la vie des Parfaits et Parfaites contre l'emprise des Croisés anti-cathares qui se répandirent comme vautours sur son territoire.

Son engagement désinterréssé pour ces causes lui tint lieu de programme politique. Il dut parfois donner le change à ses ennemis pour tenter de sauver les meubles, mais il s'opposa au très cruel Simon de Montfort, meneur des Croisés, désireux de se tailler une grande seigneurie aux dépens des feudataires locaux, et sut bien manoeuvrer avec la monarchie française. Je ne sais pas ce que vaut le livre original de Dominique Baudis, dont cette bande dessinée est tirée, mais celle-ci a quelque chose de fort, tant par le dessin que par les dialogues et contenus des bulles. Une petite leçon d'Histoire sur un destin contrarié et sur la liberté confisquée de toute une région. Merci à François Corteggiani et à Michel Suro pour cette belle adaptation.
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

« Félix Fénéon (1861-1944), qui apparait dans cet album, est un journaliste, critique et collectionneur d'art (notamment d'art africain) ayant bel et bien existé. Anarchiste, il collabore à de nombreux journaux, prendra la défense de Dreyfus et sera inculpé en 1894 pour avoir jeté une bombe dans un restaurant. Assurant lui-même sa défense, son plaidoyer est tellement brillant qu'il est acquitté. »



Et c'est avec cet anarchiste que notre célèbre Sherlock Holmes et son fidèle Docteur Watson feront équipe pour résoudre leur dernière enquête, celle de meurtres de petites filles retrouvées dans la Tamise, la bouche et les yeux cousus et recouverts d'un masque africain. Fénéon étant un expert en art africain, c'est tout naturellement qu'il offre ses services à Holmes après avoir été acquitté à son procès (car ce que l'Histoire ne dit pas, c'est qu'il s'en est sorti grâce à Holmes et qu'il lui est donc redevable).



Nous sommes en 1894, dans un Londres qui ne s'est pas encore remis des méfaits de Jack l'Éventreur. La police veut absolument arrêter ce nouveau tueur, qu'un témoin a reconnu comme étant Jack Talons-à-Ressort, et afin d'avoir toutes les chances de son côté, l'inspecteur Lestrade fait donc appel à Sherlock Holmes. L'enquête de ce dernier les amenera à collaborer avec les rebuts de la société : anarchistes, voleurs, prostituées, etc.



De Londres à Paris et de Paris à Londres, nous croiserons des personnalités de l'époque, comme Oscar Wilde ou Toulouse Lautrec. Le point fort de cette bande dessinée, en plus de camper des personnages qui restent ambigus malgré leur popularité, c'est également d'avoir implanté un contexte et des décors réalistes, où faits historiques et fiction se mêlent avec brio. On a droit à de nombreuses références et même les personnages qui ont réellement existé sont reconnaissables et représentés comme ils étaient physiquement du temps de leur vivant.



Les dessins sont joliment réussis, agréables, réalistes, représentatifs du Londres à la fin du XIXe siècle, détaillés, minutieux, sobrement colorés. Les visages, physionomies et expressions sont particulièrement bien faits et éloquents.



La seule chose que j'aurais à reprocher à cet album, c'est la police d'écriture utilisée, qui ne rend pas toujours les dialogues bien lisibles et qui m'a coupée dans mon élan à plusieurs reprises.



L'intrigue, quant à elle, est appétente et bien menée. Il y a du suspense, de l'action, de l'humour, du sarcasme. Il y manque peut-être un peu d'empathie envers les victimes, mais l'ensemble est vraiment plaisant. Le seul truc, c'est que ça se termine en queue de poisson et qu'il va falloir attendre désormais la sortie du second tome je ne sais combien de temps...



Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Pierre de Babelio pour la sélection et les éditions Soleil pour l'envoi de cet ouvrage.

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Jeanne, la Mâle Reine, tome 1

Vous vous souvenez des Rois maudits, de Maurice Druon?

Regardez bien, derrière Philippe le Bel, Mahaut l'empoisonneuse et Robert d'Artois, on voyait les 3 brus du roi...





Les deux premières accusées d'adultère, et la dernière Jeanne de Bourgogne, accusée de complicité.

Jeanne la boiteuse...





Jeanne, déchirée entre la lumière (elle descend de Saint Louis) et l'ombre...

Un pied bot, la marque du Diable!

Jeanne demande de l'aide à un sorcier, revêtu d'une peau de loup... Le "Bau Dru"!

- Est-ce un honneur d'être marquée par Satan?

- Si tu refuses ton devoir, et que Belzébuth échoue à cause de toi, y s'ra furieux!

Le monde est trop doux, les gens s'éloignent de Dieu. Il a chargé le Maître des Ténèbres de rétablir un temps plus propice à la Foi, et toi tu t'mets de travers!





Que d'efforts et de larmes refoulées...

- Jeanne la boiteuse, la boiteuse, la boiteuse !

Scandaient les enfants!

Un mariage qui se fait attendre, Jeanne va finir vieille fille.





Le sorcier lui annonce qu'elle sera reine? Mais alors, que va-t-il advenir de sa soeur Marguerite ?

Voici la petite histoire dans la grande Histoire.

L'auteure a convoqué le Roi, les templiers et Jacques de Molay, sur son bûcher...





Jeanne a-t-elle signé un pacte avec...le Diable ou avec son Destin, car elle croit en sa destinée?

Est-ce un rêve ou une malédiction ? Car Jeanne la boiteuse deviendra reine, c'est écrit...





Après la mort de Philippe le Bel, c'est l'hiver glacial. La pluie tombe sans cesse et pourrit les récoltes, amenant la Famine et son cortège de morts et de maladies...

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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Club N°53 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Belle découverte pour cette adaptation.



On retrouve bien l'esprit des nouvelles de Conan Doyle.



L'intrigue n'avance pas beaucoup dans ce tome 1, mais on attend avec impatience la suite !



Virginie

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J'avais un peu peur au début vu le nombre d'adaptations de Sherlock Holmes.



Le dessin très (trop ?) classique aussi m'a laissé perplexe au début, mais en fin de compte je me suis vite habitué et il correspond bien à l'ambiance londonienne.



Côté scénario, l'intrigue commence de suite puis nos enquêteurs prennent leur temps à la réflexion.



Donc très bonne surprise pour cette série Sherlock Holmes de Jean-Pierre Pécau.



Aaricia

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Traitement classique d'une enquête du célèbre détective anglais.



Xel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Jeanne, la Mâle Reine, tome 1

Ce nouvel opus des "Reines de Sang" est consacré au Game of Thrones originel : que n'a-t-on pas déjà dit et déjà écrit sur la geste des Rois Maudits ? ^^

France Richemond qui a travaillé avec Nicolas Jarry sur la série "Le Trône d'argile" oeuvre ici en solo pour la série "Les Reines de Sang", et elle a décidé de nous raconter la fin des Capétiens et le début de la Guerre de Cent à travers les yeux de Jeanne de Bourgogne. Cui bono ? À qui profite l'enchaînement des tragédies ? La jeune fille boiteuse dont personne ne voulait et dont tout le monde se moquait finit par devenir au fil des événements reine et régente de France, une mâle reine puissante et périlleuse... A-t-elle été marquée par Dieu ou par le Diable ?



Tout commence sous le règne du roi de fer Philippe IV le Bel : le Duc de Bourgogne Robert a deux fils et le Comte de Bourgogne Othon a deux filles, mais il est hors de question pour le Royaume de France que les deux Bourgognes s'unissent... Jeanny et Blanche épousent ses fils, et pour ne pas se fâcher avec le Duc Robert Marguerite épouse le Dauphin et est donc programmée pour devenir reine, et pour pas se fâcher avec la Comtesse Mahaut celle-ci récupère l'Artois, et pour ne pas se fâcher avec le Comte d'Artois Robert son petit-fils illégalement dépossédé est richement rétribué... Tout ce qu'il avait craint finira bel et bien par se réaliser : on ne triche pas avec le Destin !

Entre les interludes troubadouresques le ton est celui de la chronique et on passe des cours de Bourgogne et celle de France, on s'attardant sur les relations avec la papauté et sur l'affaire des Templiers. Avec Marguerite princesse puis reine, on nous refait le coup de la jeune fille enjouée étouffée par une cour royale pleine d'austérité (remember Aliénor d'Aquitaine, Marie-Antoinette et tutti quanti ^^) : c'est pénible les gens qui veulent le beurre et l'argent du beurre, la gloire et le pouvoir mais pas les responsabilités qui vont avec...

Jeanne la soeur de Marguerite est née boiteuse, et pour beaucoup c'est le signe qu'elle est maudite, pire qu'elle a été choisie par le Diable... Les prétendants ne se bousculent donc pas au portillon, mais Jeanne croit en son étoile et continue de rêver au prince charmant qui pourrait être Philippe de Valois qui sait si bien la faire danser... Elle consulte un sorcier luciférien qui lui accorde de réaliser son souhait le plus cher à condition qu'elle accepte d'enfin accomplir la destinée pour laquelle elle est née : le lendemain, le beau Philippe arrive en trombe pour lui demander sa main... Puis éclate le scandale de la Tour de Nesle : les frères d'Aulnay sont torturés et tués, les princesses emprisonnées, et le roi de fer finit par décéder ! le nouveau roi Louis X, dit le Hutin, laisse crever son épouse Marguerite à Château-Gaillard et Jeanne jure de la venger... Deviendra-t-elle Dieu ou Diable : To Be Continued !!!



Même si la narration reste très classique et si la caractérisation est un peu girly voire un peu naïve, cela reste passionnant à suivre : l'Histoire de France est remplie de Dallas aristocratiques tous plus intéressants les uns que les autres ! Et pour ne rien gâcher les graphismes du dessinateur Michel Suro et du coloriste Dimitri Fogolin sont assez agréables à regarder... Si vous aimez L Histoire et la BD vous pouvez y aller ! ^^
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Londres, 1894. Une jeune enfant est retrouvée assassinée dans le lit de la Tamise. Une mise en scène macabre, dont la mort semble ritualisée par la présence d’un masque africain.

Du moins en apparence… Appelé sur l’affaire, Sherlock Holmes ne se laisse pas conter.

Contrairement à son fidèle partenaire le Dr Watson, c’est hors des sentiers battus que le célèbre détective de Baker Street compte mener l’enquête.

Ils seront rejoints par Fénéon, un spécialiste des masques africains dont ils gagnent le service d’une façon peu orthodoxe en France mais qu’importent les contingences et les diktats de la société !

Quand le cadavre d’une deuxième enfant est retrouvé, tout s’accélère.



Plongée dans le Londres brumeux post Jack l’Eventreur avec cette BD qui intègre habilement les personnages réels tels qu’Oscar Wilde et Toulouse-Lautrec aux personnages de fiction.

Des faubourgs de l’East End à Whitechapel, nous suivons les aventures rocambolesques de Sherlock Holmes dans un suspense omniprésent.

Les planches sont sombres, en parfaite adéquation avec le contexte de l’histoire. Les dessins sont sophistiqués et expriment avec un réalisme frappant les expressions de ces personnages hauts en couleur.



Un grand merci à Babelio et aux Editions du Soleil pour cette belle découverte vu que ma dernière et seule lecture de Conan Doyle date de plusieurs années. C’est avec un grand plaisir que j’ai découvert en mode graphique cette (trop courte) aventure du célèbre détective.

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Raimond le Cathare (BD)

Je suis tombé sur ce titre par hasard. Je ne savais pas que Dominique Baudis avait écrit une biographie romancée de Raimond VI de Toulouse, encore moins qu’il en existait une adaptation BD.



Raimond VI est ce comte de Toulouse, seigneur d’une quantité considérable de terres du Midi, qui dut faire face à l’invasion des « croisés » du nord de la France venus s’emparer de ses terres avec la bénédiction de l’Église sous prétexte d’en arracher l’hérésie cathare.

Interprétation de ma part très partisane, voire midi-nationaliste des événements diriez-vous ? Certainement, mais c’est plus la vision que Dominique Baudis veut partager que la mienne propre.



Ce n’est pas la première fois que les « nordistes » descendent s’emparer du royaume du midi. Déjà au VIème siècle, Clovis était venu renverser le royaume wisigoth d’Occitanie. Je me demande d’ailleurs dans quelle mesure le comte de Toulouse et ses vassaux possèdent du sang de ses précédents envahisseurs.

Quoi qu’il en soit, cela recommence. Dominique Baudis laisse Raimond raconter ses mémoires, parle par la voix du comte. L’Église romaine apparaît assoiffée du sang de tous ceux qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil : les hérétiques, les juifs, les seigneurs qui défendent simplement leurs terres de l’invasion. Des hommes d’église comme Arnaud Amaury ou l’évêque Foulques invitent au carnage sans distinction. A Rome, le pape et les cardinaux sont à peine moins fanatiques. Ils sont surtout ravis de voir leurs caisses se renflouer des richesses prises aux « sudistes » par Simon de Monfort et consort. Simon de Monfort ne fait pas dans la dentelle non plus ; il est là pour acquérir des terres. Du point de vue de Raimond, il est venu pour devenir comte à la place du comte. L’hérésie cathare n’est guère évoquée ici, sauf en tant que prétexte.



Raimond de Toulouse est donc présenté comme un résistant qui va louvoyer et ruser, se battre quand il n’y a plus d’autre choix. Parfois, souvent, il va s’aplatir devant l’Église qui l’excommunie plus d’une fois et les envahisseurs qu’il va même devoir accompagner à la croisade. Poussé à bout, il en viendra à défendre ses terres par l’épée en gardant porte ouverte à la négociation. Il refuse de livrer les hérétiques qu’il considère comme faisant partie entière de son peuple mais ne veut pas non plus rompre avec l’Église. Le portrait n’est pas toujours flatteur. Raimond admet lui-même être un piètre guerrier et un tacticien médiocre. Mais la population du midi le considère comme un symbole incarnant la civilisation des pays d’Oc qui se défend comme le peut face aux Francs qui veulent l’annihiler.



L’adaptation BD est plutôt réussie. J’ai apprécié voir revivre Toulouse cachée derrière ses remparts, voir Béziers, Minerve et les châteaux inaccessibles plantés au sommet des montagnes. La qualité du dessin laisse cependant à désirer, surtout dans les scènes de bataille tenant plus souvent de l’esquisse.

Cette BD veut avant tout affirmer la différence du Midi moderne face aux « dictats » de la capitale. Il s’agit d’afficher un régionalisme culturel moderne, une fierté d’être du Sud, et de rappeler les souffrances que le Nord y a apporté il y a 800 ans.

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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

BD reçue lors d’une masse critique spéciale. Je remercie Babelio et les éditions Soleil pour cet envoi. Comme à leur habitude, la couverture est intrigante à souhait et très réussie.



Londres, 1894, un nouveau meurtre laisse la police pantoise et Lestrade prévient Holmes de cette affaire. À force de déductions et et d’habiles retournements de situations (Félix Fénéon entre autre), Holmes, aidé d’un Dr Watson taciturne et de mauvais poil (je ne m’en souvenais pas aussi réfractaire à ce qui l’entoure) démêlera les différents indices à sa disposition pour empêcher d’autres meurtres. Malheureusement, il nous faudra attendre un temps incertain pour connaître la fin de cette enquête. Ce tome se finit en queue de poisson. Les graphismes sont agréables et bien réalisés, même s’ils sortent peu des cases. Cette BD reste relativement classique entre les dessins bien rangés dans leurs cases et le lettrage du texte, ainsi que les bulles « carrées ».



Comme vous l’aurez compris, ce 1er tome est donc une bonne découverte, j’espère juste que la suite sortira bientôt. Je ne veux pas rester trop longtemps sur ma faim. Je me disais bien que le nom de JP Pécau ne m’était pas inconnu, j’avais découvert « Nash » dans ma jeunesse (que je n’ai même pas fini car la suite n’était pas encore dispo). Si vous êtes amateurs de Sherlock Holmes, je vous conseille donc de découvrir ce 1er tome qui semble prometteur. Pour ma part, je vais pister la suite.



Sur ce, bonnes lectures à tous :-)
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

J’ai un sentiment un peu ambivalent vis-à-vis du personnage de Sherlock Holmes. D’un côté, je le trouve odieux, détestable, il m’est insupportable. Et d’un autre côté, j’aime bien suivre la façon dont il résout des énigmes à partir de connaissances insolites. Lorsque Babelio m’a proposée une masse critique privilégiée pour cette B.D mettant en scène le célèbre détective, je me suis dit pourquoi pas. J’ai bien fait de me laisser tenter, ce fut une lecture plaisante et divertissante.



Je n’ai pas tout à fait retrouvé le personnage de Holmes tel que je le connais. Dans ce 1er volet des « mystères de Londres », il apparait moins odieux, moins imbu de sa personne que dans les romans de Conan Doyle que j’ai lus. Je n’ai donc pas vraiment eu l’impression de lire une aventure de Holmes. Cela ne m’a pas dérangée puisque je n’aime pas les travers de ce personnage mais j’ai aussi été un peu déçue de ne pas retrouver son côté très décalé, un peu obsessionnel sur certains sujets.

Ceci dit, l’intrigue est plaisante et plutôt bien menée, mêlant agréablement à l’énigme criminelle un contexte historique bien exploité. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et je suis même curieuse de connaitre le fin mot de l’histoire.

Le dessin est correct, sans originalité, sans une personnalité singulière, très fonctionnel en somme mais ça reste bien fait.



J’ai donc passé un agréable moment avec le 1er tome de cette série dont je n’attendais pas grand-chose. Il y a de grandes chances que je me laisse tenter par la suite, à moins qu’elle n’arrive trop tard et que la curiosité se soit émoussée, le temps passant. Quoi qu'il en soit je remercie Babelio et les éditions Soleil pour ce moment de lecture plaisant.

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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Je remercie tout d’abord Babelio et les éditions Soleil pour cet envoi, ma deuxième participation à l’opération Masse Critique.



Le personnage de Sherlock Holmes reste une source d’inspiration inépuisable. Films, séries, livres, bandes dessinées… Le célèbre deerstalker n’a pas fini d’arpenter les bords de la Tamise ! Cette nouvelle aventure se démarque cependant de la plupart des productions par sa volonté de réencrer le personnage dans son contexte historique – le peu de référence temporelle dans les romans est d’ailleurs peut-être l’une des raisons du succès du personnage.



Première idée intéressante, Holmes fait face à un véritable personnage, ou plutôt une énigme historique : Jack-talons-à-ressort, qui terrifia l’Angleterre entre les années 1837 et 1870. Décrit comme un personnage maigre au visage diabolique capable d’effectuer des bons gigantesques, il fut l’auteur d’une vague d’apparition et d’agressions qui défrayèrent la chronique et restèrent inexpliquées. L’hypothèse la plus probable (surtout au vu de la diversité des témoignages et des apparitions aux quatre coins de l’Angleterre) reste qu’il s’agit d’affaires différentes, reliées entre elles uniquement par une certaine étrangeté dans les agressions, la vox populi et la psychose ambiante ayant faite le reste.



On remarque également l’accumulation de références littéraires (un univers qu’on notera que le personnage d’origine ne côtoie absolument pas) avec les apparitions d’Oscar Wilde et Toulouse Lautrec. Mais la référence la plus notable reste incontestablement celle au chef d’œuvre de Fritz Lang ‘’M le maudit’’ : c’est finalement la pègre de la ville qui prend en chasse le meurtrier, toute cette affaire rendant la police vraiment trop collante, ce qui nuit à leurs affaires. Mais alors qu’il s’agit dans le film d’une claire allusion à la montée du nazisme (milices se substituant à la police, tribunal bidon…) il s’agit ici d’une sorte de congrès révolutionnaire associant ouvriers, voleurs et prostituées dans un idéal marxiste !



J’ai personnellement trouvé un peu lourd ce point de vue ‘’prolétarien’’, qui oppose un lupenprolétariat allié aux ouvriers dans la guerre de classe (pas précisément le point de vu de Marx) contre une aristocratie victorienne dont on phantasme lourdement les débauches (en réalité plutôt ternes). Mais la lecture n’en a pas moins été plaisante et haletante.
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Jeanne, la Mâle Reine, tome 1

La série des Reines de sang va s'intéresser à une nouvelle personnalité, un peu moins connue il est vraie. Il s'agit de Jeanne. Elle est née boiteuse, on lui dit que c'est la marque du diable, personne ne veut d'elle et pourtant... Elle finira reine de France et régente du royaume.



Ce premier tome va nous narrer son enfance. Nous sommes sous le règne de Philippe le Bel, Jeanne est une petite-fille de Saint Louis, de la branche du duché de Bourgogne. Mais la pauvre enfant est née avec un handicap, un pied bot qui lui vaut de nombreux refus de mariage. Alors que sa sœur ainée se marie avec le dauphin Louis X, elle se morfond d'ennui à la cour de Bourgogne. Et elle doute : est-elle vraiment suppôt de Satan pour que tous la repoussent? Mais, enfin, elle trouve le réconfort dans les bras du beau Philippe de Valois alors qu'à la cour de France tout part à vaux l'eau...



Une très sympathique leçon d'histoire sur cette très riche période, assez connue pour le moment car l'on reste pendant le règne de Philippe le bel. Les auteurs essayent de relater tous les événements que ce soit le conflit avec le pape où l'affaire des templiers. J'avoue que des fois j'ai eu du mal à me repérer dans les filiations et différents mariages envisagés, défaits, refaits... Surtout que pour ne rien arranger le choix des prénoms à cette époque était tout sauf original!!

Jeanne, à coté de tous ces événements, parait finalement plus en retrait. Elle est encore une petite fille sage, qui doute, qui souffre de sa boiterie.

Mais c'est un bon tome introductif de son histoire.

Le dessin est bien, avec un style simple et épuré.
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Jeanne, la Mâle Reine, tome 1

Une femme est un jardin qui doit être arrosé pour donner ses fruits.

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Ce tome est le premier d’une trilogie, dans la série des Reines de sang. Il peut se lire indépendamment des autres tomes de cette collection dont les équipes créatrices changent pour chaque reine de sang. Il a été réalisé par France Richemond, médiéviste, pour le scénario, Michel Suro pour les dessins, et Dimitri Fogolin pour les couleurs. La première édition date de 2018. Cette bande dessinée compte cinquante-quatre pages. Elle comprend un arbre généalogique avec les membres de la Couronne de France, du Comté de Valois, du Duché de Bourgogne et du Comté d’Artois, permettant de situer Jeanne par rapport à Saint Louis, Charles de Valois, Robert & Agnès de Bourgogne, Othon de Bourgogne & Mahaut d’Artois, Robert d’Artois.



An 1293, château de Montbard, résidence des ducs de Bourgogne. La très noble princesse Agnès, fille de Saint Louis, met au monde son cinquième enfant. Robert II revient d’une partie de chasse et pénètre dans l’enceinte de son château. Un noble lui annonce la naissance. Il se dit que cela fait quatorze ans que dame Agnès est son épouse, et le seul fils que Dieu lui ait donné, il l’a repris. Une dame de compagnie l’informe que la duchesse va bien, mais que la petite fille, ou plutôt sa jambe… Elle ne peut pas finir sa phrase et le père exige qu’on lui amène. Sa jambe gauche présente une malformation. Robert se demande de quoi ils sont punis. La jeune mère fait son entrée et elle exige également de voir sa fille. Elle estime qu’elle est marquée comme son neveu Louis, le fils de son frère Robert. Elle ordonne qu’on emmaillote fortement sa jambe pour essayer de la redresser. Les nourrices font de leur mieux, mais elles estiment que serrer les linges ne fera pas pousser sa jambe et il en manque un bout. L’une d’elle finit par prononcer ce que les autres pensent : c’est la marque de l’enfer.



Année 1299, devant le château, les enfants jouent à une variante de chat, où il faut attraper un autre enfant qui est désigné comme le boiteux et dont l’une de ses jambes est entravée par un foulard. Dans une salle du château, Jeanne regarde sa mère à la dérobée. Cette dernière lui suggère de la rejoindre sur son banc où elle est en train de lire un manuscrit. Elle lui pointe du doigt la finesse de cette calligraphie, la beauté de l’enluminure. Elle a été comme sa fille, une enfant solitaire car ce n’est pas rien d’être la fille du plus grand roy de la Terre. Elle était sa plus jeune enfant, et il était déjà âgé. Il avait peu de temps pour elle, mais parfois il la prenait près de lui et ils priaient sur un bréviaire ou un livre d’heures. Puis Agnès enjoint à sa fille d’aller jouer dehors. Dans la cour, elle se trouve tout de suite embêtée par les autres qui la jettent à terre en la traitant de boiteuse. Sa grande sœur Marguerite la suit alors qu’elle s’enfuit, et lui promet qu’elle sera toujours là pour elle. Paris est la capitale du royaume le plus puissant. Le peuple le plus riche de tous les royaumes chrétiens. Vingt-deux millions d’habitants, des frontières bien gardées, des routes sûres, un commerce vivant, des féodaux muselés. Royaume envié, respecté à l’alliance recherchée. Et plus que tout : royaume en paix. À sa tête, Philippe IV le Bel, un roi sans états d’âme. Avec une idée grandiose de la France, et prêt à tout pour la réaliser !



Cet album s’inscrit dans une collection appelée les Reines de sang. Il a pour ambition de reconstituer une page de l’Histoire de France, au travers de la vie d’un personnage historique, Jeanne de Bourgogne (1293 1349), surnommée Jeanne la Boiteuse, mariée avec Philippe VI de Valois, mère du roi Jean II le Bon, et reine de France de 1328 à 1349. Ce type de récit répond à des conventions propres à ce genre, la reconstitution historique, assez contraignante, voire pesante pour une narration en bande dessinée. Les auteurs doivent bien évidemment réaliser une reconstitution historique rigoureuse et dense, mais aussi évoquer ou expliciter les événements de portée nationale ou internationale ayant une incidence directe, voire indirecte sur la destinée du personnage principale. Ils doivent aussi faire bonne figure en comparaison du cycle romanesque de référence en la matière : Les Rois maudits, de Maurice Druon (1918-2009). En ce qui concerne le premier point, la scénariste est une historienne, ayant obtenue une maîtrise d’histoire médiévale, un diplôme d'études approfondies d’histoire moderne et réalisé deux cycles d'histoire de l'art à l’École du Louvre. Elle a également été la coscénariste de la série Le Trône d’argile, avec Nicolas Jarry, en six tomes parus entre 2006 et 2015. De fait, la narration s’avère dense évoquant les autres meneurs politiques comme Philippe IV le Bel, son chambellan et ministre Enguerrand de Marigny, son juriste et conseiller Guillaume de Nogaret, Othon et Mahaut d’Artois, les papes Boniface VIII, Benoît XI et Clément V, Jacques de Molay le maître des Templiers, etc.



Les auteurs évoquent également en toile de fonds de nombreux événements tels que la crise entre le roi Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII, le désir de reconquête de Jérusalem du pape Clément V, le mariage de Marguerite de Bourgogne avec le roi Louis X le Hutin, les aveux des Templiers, sous la torture, de crimes comme hérésie, idolâtrie, reniement du Christ, sodomie, simonie, la dissolution de l’ordre du Temple par le concile de Vienne en 1311/1312, etc. En fonction de sa familiarité avec ces faits historiques, le lecteur peut soit replacer ces repères qu’il connaît déjà, soit les découvrir comme des faits marquants, sans pour autant être obligé d’avoir une encyclopédie à portée de main pour s’y retrouver. L’obligation de reconstitution historique pèse également lourdement sur le dessinateur. À l’évidence, il doit se conformer aux tenues vestimentaires de l’époque, les ustensiles et accessoires diverses et variés, ce qui exige un solide travail de recherche. Il doit également représenter avec exactitude des lieux connus comme le château de Montbard, la résidence des ducs de Bourgogne, les rues de Paris et ses berges, la salle du trône du roi de France, la salle d’audience du pape dans la cité d’Anagni, l’intronisation de Clément V à Lyon, un bûcher atroce sur la grand place de Sens, la cour du roi de France, la salle du concile à Vienne, le château du Gué-de-Maulny près du Mans, etc. Il doit se plier à la contrainte de dessiner les scènes attendues, que ce soit les discussions entre les puissants du royaume, ou les armées en marche, les fastes des cérémonies, ou encore un tournoi de chevaliers.



Très vite, le lecteur fait deux constats. Le premier relève de la lecture en elle-même : elle n’est pas pesante, plutôt fluide, sans se transformer en cours magistral clinique. Le second concerne la reconstitution historique : elle n’est pas en carton-pâte. Les auteurs ne peuvent pas échapper à une forme de didactisme, puisque c’est la nature même du genre historique. Pour autant, le lecteur n’éprouve pas la sensation de passer d’une scène de déplacement ou d’affrontement bourrée de cartouches explicatifs, à une scène de discussion avec des personnages ne faisant qu’exposer la situation et les événements. Dans le même temps, il se fait une idée d’une partie des forces à l’œuvre sur le plan politique, à la fois intérieur et extérieur du pays. Le dessinateur reste dans un registre très académique, mais sans abuser des arrière-plans vides, sans systématiser les gros plans ou les très gros plans pendant les discussions. Il est visible qu’il a investi beaucoup de temps pour nourrir ses cases, pour les rendre visuellement intéressantes, à la fois par ce qui est représenté, à la fois par l’angle de vue choisi. De son côté, au cours de ce premier tome qui va de 1293 à 1315, la scénariste préserve des moments d’intimité avec la jeune Jeanne, enfant, puis adolescente, puis adulte, insufflant ainsi plus que le minimum syndical en termes de personnalité et de caractère. Elle parvient également à parler religion, en citant Thomas d’Aquin et Saint Augustin, sans se montrer moqueuse, ni rester dans des généralités prêtes à l’emploi. Elle n’hésite pas non plus à introduire une touche légère de croyance avec le Bau Dru, un personnage disposant peut-être d’un don surnaturel, là aussi tout à fait à propos, sans moquerie ou niaiserie. En revanche, elle utilise un certain nombre de formules cliché marquant la destinée de tel ou tel personnage historique, par exemple : La princesse de Bourgogne part vers son destin. Tenir mon rang, mon rôle de reine sans faiblesse, éternellement… tel est mon destin. - Le rêve de Clément V tombe en déliquescence. - Une princesse a-t-elle le droit de rêver ? - Suis-je vraiment la servante de Satan ?



Lorsqu’il choisit une bande dessinée dans cette collection, le lecteur vient avec un horizon d’attente très concret, comprenant une solide reconstitution historique, et très conscient des contraintes que ce genre fait peser sur les auteurs, à la fois en termes d’informations à exposer, et de reconstitution visuelle rigoureuse. Scénariste et dessinateur se plient à ces contraintes, en toute connaissance de cause, et avec une conscience professionnelle remarquable. Ils réussissent à faire passer toutes les informations attendues, au-delà du minimum syndical, tout en conservant le plaisir de la lecture qui ne s’apparente pas à celle d’un manuel scolaire, ou d’une thèse universitaire. La consistance de l’arrière-plan historique et des représentations permet au lecteur de se projeter à cette époque, aux côtés de cette demoiselle appelée à régner. Le lecteur peut découvrir une autre facette de cette époque, également scénarisé par France Richemond dans Clément V : Le sacrifice des Templiers (2022), dessiné par Germano Giorgiani.
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Bienvenue au 221b Baker Street, où le maître des lieux et son fidèle associé sont prêts à résoudre les énigmes et mystères les plus insolubles.

Comme l'auront deviné les amateurs des romans d'Arthur Conan Doyle, il s'agit bien entendu de Sherlock Holmes et du docteur John Watson. Cette version du célèbre détective a le regard perçant, les yeux bleus azur et le visage taillé à la serpe, car il nous est présenté sous forme de bande dessinée par trois auteurs pleins de talent.



L'intrigue est un très gothique et ce côté sombre rappelle les meilleures enquêtes d'Holmes. Le style est très fidèle à celui d'Arthur Conan Doyle et devrait plaire non seulement aux nouveaux lecteurs, mais aussi aux fidèles des aventures du grand détective.



Bien ancré dans l'époque victorienne, le scénario de Jean-Pierre Pécau est très soigné, passionnant et imprégné de tous les événements importants de la dernière décennie du XIXe siècle : légende de Spring-Heeled Jack, bons mots et procès d'Oscar Wilde (qui est d'ailleurs présent en tant que personnage, tout comme Toulouse-Lautrec et Félix Fénéon), bas-fonds de Whitechapel,... Les dessins de Michel Suro et de Scarlett accompagnent parfaitement tout cela : Wilde est le dandy très élégant auquel nous sommes habitués, Spring-Heeled Jack est mystérieux à souhait et la misère suinte presque des planches représentant Whitechapel. Le dépaysement est garanti durant la lecture !



L'enquête d'Holmes et de Watson concerne de très jeunes filles retrouvées mortes le visage recouvert d'un masque qui, à première vue, semble africain. Lestrade qui doute des conclusions tirées par son supérieur, décide de solliciter l'aide d'Holmes et Watson.

A partir de là, nous suivons le détective et son fidèle ami pas à pas tout au long d'aventures variées et intéressantes.... mais pas jusqu'à la conclusion de l'enquête. Pour cela, il faudra attendre le second tome.



Un grand merci à Babelio et aux Editions Soleil pour cette B.D. passionnante.

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Le Siècle des Ombres, tome 1 : La Pierre

1751, quelque part au cœur de l'Amazonie, un groupe d'aventuriers français exploite une mine de diamants avec l'aide de travailleurs recrutés dans les tribus voisines. Lors de pluies torrentielles les galeries s'effondrent faisant des victimes parmi les ouvriers. C'est en se portant à leur secours que Lubeck, chef de l'exploitation découvre une grosse roche aux pouvoirs étranges, elle cause de terribles brûlures à qui y touche. Lubeck en prend un échantillon et part sans attendre pour la France pour rendre compte de cette découverte au Baron D'Holbach son maître, un libre penseur en ce siècle des Lumières. Cette pierre va déclencher une cascade d'événements impliquant les plus hautes instances de l'église catholique.

Ce tome 1 du siècle des ombres, scénarisée par Corbeyran et dessinée par Michel Suro, entraine le lecteur dans une aventure aux multiples rebondissements. On y découvre les protagonistes d'une mystérieuse aventure qui mêle habilement croyance païenne, politique de la chrétienté, sorcellerie te démons de l'enfer. Excellente série à suivre donc.
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L'Aéropostale - Des Pilotes de légende, tome 7 ..

Série de sept albums sur les pilotes de l’Aéropostale tels Guillaumet, Mermoz, Vachet, Saint-Exupéry, Rozès qui firent sa légende.



« Ils n’eurent plus peur de la nuit, parce que lui, leur semblable, l’avait vaincue et dépassée. Il en fut toujours, et il en sera toujours ainsi tant que la grande terreur des hommes restera l’inconnu et qu’il s’en trouvera un parmi eux pour l’affronter. Alors les autres passeront dans ses pas. » Joseph Kessel, Mermoz.



L’originalité des récits d’aventure et de leur mise en images est variable en fonction des albums. C’est néanmoins un moment de lecture agréable qui permet de découvrir une époque et la vie d’hommes hors du commun.



« Ce sont les échecs bien supportés qui donnent accès à la réussite. » Mermoz.
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Évacuons d'abord ce qui ne m'a pas plus dans cette bédé : les dessins ! Notamment le manque de détails dans les visages lorsque le dessinateur faisait un plan plus large.



Et puis, j'ai détesté aussi cette hérésie qui est de faire se balader Holmes vêtu d'une cape macfarlane et d'un deerstalker à Londres !!



Même lorsqu'il s'introduira en douce dans la maison d'un marquis qui donne un bal, il portera ce ridicule accoutrement qui n'est pas canonique.



Maintenant que j'ai vidé mon sac, arrivons à ce qui m'a plu : pas de fantastique dans cette bédé, pas de vampires, pas de Cthulhu (même si je n'ai rien contre les poulpes), rien que de l'enquête normale, même si c'est des petites filles que l'on tue... Bien que nous soyons en 1894, le traumatisme de Jack plane encore.



J'ai apprécié que l'on croise des personnages ayant réellement existé, tels Oscar Wilde et Félix Fénéon, journaliste, critique, anarchiste et collectionneur d'art, dont Holmes va solliciter l'aide puisque cet homme est spécialiste en masques africains (vous comprendrez si vous la lisez).



Dans cette enquête, qui est à suivre dans le prochain album, Holmes et Watson vont aller aussi bien chez dans les beaux quartiers que dans les mal famés, côtoyer des riches messieurs qui s'amusent, que des voleurs et des anarchistes. C'est le tout Londres qui se balade dans ces pages. Même le légendaire Jack-talons-à-ressort !



Pour ma part, je termine cette bédé sans avoir idée de qui a tué ces petites filles et pourquoi il (ou elle ?) les a mutilées de la sorte. Nous saurons tout dans la suite...



Une bonne bédé holmésienne, malgré mes bémols et l'hérésie de l'accoutrement de Holmes en ville. Par contre, j'ai aimé le côté je-m'en-foutiste du détective, qui se moque comme d'une guigne des classes sociales et des conventions.



Je serai au rendez-vous pour la suite !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Londres. 1894. Une petite fille est retrouvée morte dans la Tamise, les orifices cousus et un masque vraisemblablement africain lui recouvrant le visage. Évidemment c’est à Sherlock Holmes que Lestrade fait appel pour tenter de résoudre le mystère de ce meurtre étrange pour lequel la police n’a pour le moment aucune piste. Accompagné de son fidèle acolyte John Watson, le célèbre détective va se lancer dans une enquête mouvementée qui l’entraînera aussi bien en Angleterre qu’en France et l’incitera à côtoyer à la fois la pègre londonienne, l’aristocratie britannique mais aussi des artistes de renom. « La noyée de la Tamise » est le premier tome d’une série qui devrait en comprendre trois et, si les éléments déterrés ici par Holmes ne sont guère suffisants pour cerner la plupart des enjeux ni émettre une quelconque hypothèse quant à l’origine des meurtres, en tout cas la curiosité du lecteur se retrouve sacrément titillée. Le scénario mêle habilement trame historique et références fictionnelles aux précédentes aventures d’Holmes et Watson, et l’association fonctionne à merveille. Le scénario de Jean-Pierre Pécau nous invite en effet à nous pencher sur le contexte politique français en cette fin de XIXe siècle, n’hésitant pas à mobiliser des références à la Commune ou aux anarchistes et à leurs méthodes. L’auteur puise également son inspiration dans le folklore anglais, avec notamment des références au personnage de Jack l’Éventreur mais aussi, moins connu mais plus extravaguant, celui de Jack Talons-à-Ressort. Enfin, de multiples références à l’Inde permettent d’apporter une touche d’exotisme à l’intrigue dont on pressent qu’elle sera intimement liée aux liens étroits forgés par les Anglais avec l’une de ses nombreuses colonies.



La volonté de l’auteur d’intégrer pleinement le personnage de Holmes dans l’histoire de cette fin de XIXe siècle passe également part la mise en scène de plusieurs figures historiques qui, bien que passant généralement en coup de vent, n’en permettent pas moins d’ancrer un peu plus le récit dans notre histoire. Au hasard des déambulations du détective on croisera ainsi le célèbre écrivain Oscar Wilde, mais aussi le peintre Toulouse-Lautrec, ou encore le journaliste Félix Fénéon qui occupe ici une place importante et se fait le porte-voix de la cause anarchiste. On comprend sans mal les raisons qui poussèrent le scénariste à s’intéresser à ce personnage effectivement rocambolesque dont les opinions politiques radicales ne sont pas sans heurter la sensibilité de ce pauvre Watson. Les remarques outrées de ce dernier, de même que son ignorance crasse en matière d’art, vont d’ailleurs constituer tout au long de l’album un ressort comique efficace, le conformisme et la rigidité du fidèle praticien étant régulièrement moqués par Holmes, lui-même manifestement beaucoup plus ouvert d’esprit. Les graphismes sont pour leur part signés Michel Suro qui réalise ici un travail esthétique efficace mais très classique. Les personnages sont aisément identifiables mais leurs expressions manquent d’émotion, quant aux décors ils ne sont que trop rarement mis en avant. La coloration est quant à elle réussie, variant en fonction des scènes entre différentes teintes qui permettent de bien cerner l’ambiance de la scène.



« Sherlock Holmes et les mystères de Londres » est un premier album prometteur qui met en scène le fameux détective dans une nouvelle enquête impliquant cette fois-ci de jeunes victimes, d’ancestraux rites indiens et un curieux personnage tiré du folklore britannique. Multipliant les références au contexte politique français et au monde de l’art, le scénario permet d’ancrer efficacement Holmes et Watson dans leur temps, tout en mettant en avant certaines des spécificités propres à l’ambiance de la fin du XIXe siècle. Bien que n’en étant qu’à ses débuts, l’intrigue se révèle prometteuse et incite le lecteur à poursuivre sa lecture des futurs albums.
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

Second tome des enquêtes de Sherlock Holmes autour des mystères de Londres.



L'enquête progresse lentement mais surement jusqu'à son dénouement avec l'enlèvement de nouvelles jeune filles et le témoignage d'une prostituée qui met nos enquêteurs sur la piste d'un Lord.



La plongée dans l'histoire de l'Empire avec notamment ses guerres coloniales en Inde donne une petit côté exotique qui n'est pas pour déplaire. Elle permet de plus d'introduire les thugs (cela fait toujours recette...) sans pour autant que ces personnages ne fassent plaqués comme des cheveux sur la soupe dans cette histoire.



Le côté immature et frivole de Watson ne correspond pas à l'image du personnage que nous en a donné le romancier. J'ai trouvé ce trait de caractère exagéré, ce qui nuit à mon sens à la qualité de l'album.



La fin et le brusque retournement de comportement de notre Lord lors de ses derniers instants semble aussi trop brusque et donc peu probable. Dommage.



Le graphisme sans être exceptionnel est de qualité relativement bonne.
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Sherlock Holmes et les mystères de Londres, t..

1894 à Londres. Une jeune fille est retrouvée dans la tamise, masquée et bien habillée. La police pense à la communauté jamaïcaine, mais Lestrade en appelle à Sherlock Holmes pour résoudre ce meurtre.

J'ai beaucoup aimé cet album qui met en scène une aventure inédite du grand détective, faisant intervenir au passage quelques célébrités de l'époque, bien réelles, celles-ci. On peut ainsi croiser Oscar Wilde, Toulouse-Lautrec ou encore Félix Fénéon, qui va intervenir dans l'enquête.

Les dessins sont réussis, immergeant le lecteur dans les bas-fonds londoniens avec talent. Le trait est fin, mais plein de détails, rendant les personnages vivants et expressifs. La palette de couleur est agréable et appuie l'ambiance particulière de cette enquête.

Côté intrigue, l'enquête présentée ici respect le canon et offre de l'inédit pour les amateurs de l'esprit de déduction de Sherlock Holmes. C'est prenant, plein de rebondissements, mais, frustration ultime, il va falloir attendre la suite pour avoir le fin mot de l’histoire.

Une très bonne surprise pour moi.

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Jeanne, la Mâle Reine, tome 1

Une fois de plus je suis assez déçue par ce tome des reines de sang.

L'histoire est intéressante, dans une époque riche en événements et tragédies, mais la narration m'a semblé assez pauvre et plutôt mal rythmée.

Le personnage de Jeanne est intéressant et assez méconnu, j'attends de voir par quel biais elle va devenir une reine "de sang", pour l'heure elle a surtout l'image d'une femme de tête.

Je n'ai pas du tout apprécié le dessin que j'ai trouvé inégal, brouillon et même assez grossier.

J'attends la suite pour me faire une opinion définitive.
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