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Nationalité : France
Né(e) le : 12/10/1949
Biographie :

Michel Zordan est le fils d'un couple d'Italiens exilés en France à cause du fascisme, et installés dans le Gers avec leurs dix enfants.. Il a travaillé 30 ans à Paris, a tenu un magasin de sports à Villeneuve sur Lot, puis un atelier de sérigraphie.
Depuis 2001, il écrit des romans sur son ordinateur.

Source : http://www.ladepeche.fr/
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le décor est planté sur un marché fermier dans une bourgade médiévale de Gascogne. Un homme s’attarde devant l’étal d’une herboriste. Il demande quelques informations, puis se décide enfin et achète 3 à 4 plantes. La discussion avec la vieille dame que se prénomme Jeanne se poursuit, et une certaine affinité s’instaure. Puis elle lui pose la question : vous êtes allez saluer la louve ? De quelle louve s’agit-il ma chère dame ? De celle de l’église pardi ! L’homme se dirige vers l’édifice et trouve effectivement une louve dessinée au burin sur l’une des pierres. Rien de très original ou de très artistique, pourtant l’homme est intrigué et retourne vers l’étal de la vieille dame. La discussion reprend, comment cette louve est-elle arrivée là, et qui l’a dessinée ? Ecoute, il se raconte n’importe quoi sur cette louve, moi seule sait. Ici, je ne peux rien te dire. J’habite une petite ferme à moins de deux lieux, viens me voir demain, et tu sauras tout. Ah oui, ne viens pas trop tôt, à la fraiche je cueille mes plantes. Je te préparerais une boisson de ma spécialité et si tu arrives avant moi, fait comme chez toi. Le lendemain l’homme arrive d’assez bonne heure, mais le soleil tape déjà très fort et la vieille dame est déjà partie à sa cueillette. Bien en évidence une carafe d’un breuvage dans lequel flotte quelques glaçons, tout à côté un grimoire et 3 à 4 magazines. Il se sert, boit deux à trois gorgées du breuvage qui s’avère très tonique, prends le grimoire et s’en va s’assoir sous le grand chêne qui trône devant la bâtisse. Sur les premières pages, quelques mots, quelques phrases qui relatent des faits d’armes de chevaliers gascons engagés dans les premières croisades en Terres Saintes. Au fil des lignes l’homme à conscience que les mots, les phrases deviennent inconsistants. Il a l’impression de pénétrer dans le récit et même de l’imaginer. Rapidement il se retrouve plonger dans l’univers du 13 ème siècle. C’est là que commence l’histoire de Gauthier Valdemar, en quête du secret de la louve.
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Extrait – En ce début du mois de janvier 1938, la guerre civile en Espagne fait rage. Les nationalistes de Franco alliés à l’Allemagne nazie et à l’Italie fasciste avancent toujours. Dans l’Europe tout entière, les gros nuages noirs s’amoncellent. Suite au coup d’État du 11 mars 1938 orchestré par les nazis autrichiens et soutenus par les nazis allemands, l’Anschluss (l’unification de l’Allemagne Nazie et de l’Autriche) est décrétée le 12 mars 1938. Adolph Hitler réalise sa première grande victoire : réunir tous les pays germanophones. Le Führer avait déjà réannexé la Rhénanie et la Sarre. Le Troisième Reich est d’ores et déjà « presque » en ordre de marche.
Extrait : Souvent le soir, en fin de semaine, nous étions quelques-uns à nous réunir au Stendhal, un café du centre ville de Montpellier, pour discuter de la situation. Très régulièrement, le professeur Roger Ducastel, surnommé « Le rouge », et ses disciples, tous de fervents et inconditionnels communistes, nous rejoignaient. Nos divergences étaient très régulièrement l’occasion de débats houleux. Dès que nous commencions, les deux camps prenaient position.
– Professeur Ducastel, vous nous répétez constamment que les Soviétiques sont nos amis ! Alors comment expliquez-vous le fait qu’ils aient signé avec Hitler un pacte de non-agression ? Ils sont où en ce moment, vos copains bolchéviques ?
– Sylvio Montazini, en 1938 la France et l’Angleterre ont signé avec les nazis un traité à peu près similaire, regardez où cela nous a menés ! Je vous signale quand même que c’est la France qui a déclaré la guerre à l’Allemagne et…
– Professeur, vos camarades soviétiques n’avaient qu’une idée : se partager l’Europe avec les nazis. C’est d’ailleurs déjà en partie fait, allez demander aux Polonais, aux Finlandais et aux Lettons ce qu’ils en pensent… Mais c’est raté, vos copains bolcheviques se sont fait avoir, les nazis voulaient juste gagner un peu de temps.
Nous savions que ces joutes ne nous mèneraient nulle part, mais nous prenions plaisir à débattre. Malgré nos divergences, nous étions d’accord sur un point : l’indépendance et la libération rapide de la France. Seule la façon d’y parvenir nous séparait.
Un autre petit groupe s’était formé, complètement à l’opposé de nos idées. Leur signe de ralliement : un foulard noir, porté autour du cou. À sa tête, Hector Puissansac, dit « le Bel Hector», toujours tiré à quatre épingles, costume, cravate, petit gilet et grosse montre à gousset. Dans sa belle décapotable, avec ses cheveux noirs gominés lissés en arrière, sa fine moustache et ses chaussures blanc et noir, il avait tout l’air d’un maquereau. Ces jeunes trouvaient légitime que l’Allemagne nazie envahisse l’Europe entière et devienne un exemple pour les Français et pour tous les Européens. Au lieu d’essayer de les combattre, nous devions au contraire faire allégeance et les aider. Lorsque par pure provocation ils se mêlaient aux débats, la riposte ne se faisait pas attendre. Sans la moindre concertation, nos deux groupes s’unissaient alors pour faire front.
– Alors les bolchéviques, toujours à bavasser ? Profitez en bien, ça ne durera pas. Lorsqu’Hitler en aura fini avec les juifs, on lui donnera volontiers un coup de main pour s’occuper de vous. Nous serons alors les maîtres en France. Vous serez parqués, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Pour procréer, on assemblera les meilleurs, comme avec les animaux. On créera une bonne race pour le travail, mais on vous gardera en cages. Ça nous fera de la main-d’oeuvre pas chère pour relever le monde des classes supérieures. Il va de soi que tous les mauvais éléments seront éliminés.
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Extrait - C’est à cet instant que dame Abbott fit son passage retour. Dans sa main droite, un sac style cabas années 70 que chaque ménagère possédait jadis pour faire son marché. Le Presbytère en possédait un stock énorme, qu’il s’était procuré je ne sais où. Baptisé sac « vintage » par notre curé, c’était ça le nec plus ultra aujourd’hui. Alors qu’elle arrivait à notre niveau, son regard toujours fixé loin devant, le nôtre admirant la mécanique, son talon gauche se brisa. Ils ne respectaient vraiment rien ces pavés ! Malgré l’incident Avelyn réussit à se maintenir, et moi sans réfléchir je me précipitai à son secours.

– Vous allez bien madame ?

– Parfaitement bien mon ami, de toute façon je voulais en changer ! Puisque vous me le proposez si gentiment, pourriez-vous mettre l’autre à la même dimension ?

Son français était parfait, avec juste un petit accent, qui ajoutait encore un peu de piquant. Sans attendre ma réponse, la gente dame retira sa deuxième chaussure et me la tendit. Sans hésiter, mais avec un peu de mal quand même, je brisai le talon. Cette femme me faisait penser à une belle mécanique américaine des années 60, chouchoutée par un collectionneur. Les bagnoles de cette époque, il faut reconnaître qu’elles avaient de la gueule, rien qu’à les voir on mourait d’envie de se mettre au volant et de caresser le tableau de bord. Son parfum était arrogant, et envoûtant à la fois. Mais il y avait autre chose de beaucoup plus troublant, encore plus… On devinait chez cette femme un instinct de chasseresse patentée, possédant des armes affûtées de bons calibres. Ses yeux verts, sa bouche, son petit sourire juste à la commissure des lèvres étaient une invite à l’aventure. Le mouvement incessant de ses paupières surmontées de longs faux cils me faisait l’effet d’un papillon femelle, invitant les hormones mâles à sortir de leur léthargie. Nos mains ne firent que s’effleurer, mais pareil à un arc électrique je les ressentis sur tout mon corps… C’est à cet instant que mon cerveau (enfin la partie la plus mature) me lança le signal : fait gaffe Martial, tu sors à peine de convalescence, et les voitures de collection, elles n’ont pas de ceinture de sécurité… ! Consciente et satisfaite de son effet, la belle dame me remercia et repartit vers le bas de la rue. Un peu la tête ailleurs, je revins m’asseoir à la table. Olivier Aignard le boulanger ne put s’empêcher de me mettre en garde.

– Martial, je ne veux toujours pas te donner de conseil, mais la toubib, c’est une fille bien, très bien même. Rappelle-toi d’une chose, les étrangères ça ne te réussit pas, mais pas du tout. Tu sors à peine du purgatoire, tu pourrais pas te fixer un petit délai avant de replonger en enfer ?

– C’était juste pour lui rendre service, juste un petit service.

– C’est ça, juste un petit service… Fais gaffe Martial cette femelle n’est pas une débutante, à son âge quand on allume le barbecue c’est qu’on a l’intention d’y faire cuire son déjeuner.
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Extrait : À travers le nuage de fumée j’aperçus une silhouette, et me précipitai à l’intérieur. La hache m’en tomba des mains ; devant moi se tenait une superbe créature en tenue d’Ève. Ses longs cheveux d’un noir profond encadraient un visage d’un rare éclat. Les flammes de l’incendie se reflétaient par petits bonds sur sa peau cuivrée. Durant plusieurs secondes je restai sans réaction. La jeune fille me souriait sans esquisser le moindre geste, le moindre cri. Le feu était partout, mais elle ne semblait pas avoir peur. Lorsque j’entendis mes collègues qui montaient l’escalier, je sortis enfin de ma torpeur. Je me précipitai vers elle, retirai ma veste et la recouvris d’un geste.

– Mademoiselle, êtes-vous seule dans l’appartement ?

– Non, non, il y avait un homme et une femme sur le tapis, mais je ne sais plus où ils sont !
Sa voix ajouta encore à ma surprise. Douce, harmonieuse, chaude. Style bonbon au miel, parfumé à la fleur de sel de Guérande. Un vrai délice, une véritable mélodie.

– Venez vite avec moi, je vais envoyer des renforts, savez-vous qui sont cet homme et cette femme ?

Sur un ton de voix toujours égal, la belle me répondit :

– Non, mais c’est elle qui m’a achetée, lui je le vois tous les jours, mais je ne connais pas leurs noms.

Je ne comprenais rien aux propos de la jeune fille. Elle devait sûrement délirer, il était grand temps de la sortir de là. Après avoir averti un collègue qui arrivait sur le palier, je la pris dans mes bras et repartis dans les escaliers. Son corps était souple comme la soie et aussi léger qu’une plume, son parfum enivrant semblait venir d’un autre monde. Jamais je n’avais transporté une victime avec autant d’aisance. Je la serrais très fort et la jeune fille ne pouvait douter plus longtemps de l’intérêt que je lui portais.

– Je dois vous avertir que je suis la Princesse de Bronze, la fille du roi Huitzilihuitl. Si vous voulez m’aimer je ne pourrai pas me refuser à vous, mais je devrai vous jeter un maléfice.

– Pardon, excusez-moi, je n’ai pas très bien compris, c’est quoi cette histoire de fille de roi et de Princesse de Bronze ?

Sans même hausser le ton, sans la moindre parcelle de d’agacement, d’impatience, ou même d’émotion, la belle reprit son explication. Dans cette voix, il y avait bien un soupçon de fleur de sel de Guérande qui rehaussait avec bonheur le goût de miel. Digne d’un chef étoilé.

– C’est très simple, je vais vous expliquer. Avant que vous ne me trouviez, je n’étais qu’une poignée de cendre cristallisée dans une statuette de bronze. Comme je ne pouvais plus supporter de voir défiler la vie des autres sans pouvoir vivre la mienne, j’ai imploré Huitzilopochtli le dieu des Aztèques. Mais c’est sa sœur Coyolxauqui, la déesse de la Lune et des ténèbres qui m’est apparue. Elle m’a fait une proposition, celle de me faire renaitre de mes cendres.
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Saint-Jean sur Automne était une petite bourgade un peu anonyme caché dans un coteau ensoleillé du Sud-Ouest. Puis un jour, le père Deslandes, le curé de la paroisse qui a grand besoin de trouver de nouvelles sources de revenus, trouve l’interrupteur et fait jaillir la lumière divine. Inspiré par le Tout-Puissant, il reprend l’épicerie tenue jusqu’alors par une vieille dame. Il a l’idée géniale d’en faire une boutique à l’ancienne, dans le style Général Store de l’ouest américain dans laquelle l’on trouve de tout, et même de l’inutile. Rapidement le bouche à oreille en fait une véritable institution, les touristes s’y pressent. Bientôt, Aignard le géant faiseur de pain transforme sa boutique, puis un café auberge voit le jour. Bref, le centre du bourg se transforme en village ancien, il devient incontournable et les touristes affluent. L’avantage avec les touristes, c’est qu’ils viennent, laissent un peut d’oseille et ils repartent. Le bourg se voit maintenant de loin et pour certains de bien trop loin, surtout lorsque des étrangers veulent s’y installer. Et quand un riche américain fraichement débarqué se met dans l’idée d’y aménager une taupinière pour la classe fortunée, les ennuis ne se font pas attendre.
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L’efficacité dans l’inefficacité, ça pourrait être un truc nouveau qui vient sortir ; non, en France ça dure depuis des décennies. Et les électeurs en demandent et en redemandent. À un détail près, la situation, majorité opposition me semble un brin déséquilibrée. Le gouvernement en place, et ses extrêmes occupent tout le terrain avec beaucoup d’annonces, mais sans jamais aucun résultat : efficace dans l’inefficacité. Par contre l’opposition naturelle, et ses extrêmes sont totalement muets et absents à tous les niveaux. On entend juste quelques têtards qui tentent de percer la surface, mais ils sont quasiment inaudibles : efficace dans l’inefficacité. Il faut chercher les opposants politiques du gouvernement dans sa propre majorité. Aux extrêmes, mais dans sa propre majorité quand même. C’est comme si dans un film, les héros devaient davantage se méfier des amis, que des ennemis.
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Le décor se plante à Paris. Raphaël Lemer œuvre dans la prestigieuse brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Un après-midi de novembre lui et ses collègues sont amenés à intervenir sur un incendie à deux pas de la Tour-Effel. Arrivé sur zone, Raphaël monte dans les étages et fait une déconcertante, mais extravagante rencontre. Il a alors deux choix possible : celui de faire juste son job, sauver des vies et éteindre des incendies ; ou celui de répondre présent à la proposition d’une divine sirène à la voix mélodieuse.
Sa première réaction : c’est trop beau pour être vrai ! Sa deuxième : et si pourtant c’était vrai ? Que croyez-vous qu’il fit ?
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Contrairement aux idées reçues, le riche n’est pas l’ennemi du pauvre, mais une opportunité à saisir pour devenir un peu moins pauvre. J’adore l’histoire, pour la simple raison qu’elle est le reflet de la bêtise humaine qui est resté gravé. Il suffit de se retourner pour voir les erreurs commises, mais contre toute attente, ça ne sert absolument pas de leçon. Le citoyen a peur de l’inconnu, et nos soi-disant élites les encouragent pour mieux en profiter et mieux les manipuler.
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sommes au début de l’année 1938 : les canons tonnent, l’odeur de la poudre se fait déjà ressentir sur l’Europe entière. L’Arcange sera t’elle le dernier refuge ?
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En réalité, je pense qu’ils l’ont compris, mais pour espérer prospérer dans leur métier de politiciens, leur stratégie doit être bien différente de celle des patrons. Notre job est de gagner de l’argent pour prospérer, le leur, est de nous en taxer un max, afin de le distribuer, tels de généreux donateurs dans le but d’être réélu. C’est bien connu, le chien ne mord pas la main qui le nourrit.
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