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3.76/5 (sur 133 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Ixelles (Bruxelles) , le 03/04/1898
Mort(e) à : Schaerbeek (Bruxelles) , le 01/04/1962
Biographie :

Michel de Ghelderode, pseudonyme d'Adémar Adolphe Louis Martens, est un auteur dramatique, chroniqueur et épistolier belge d'origine flamande et d'expression française.

Auteur prolifique, il a écrit plus de soixante pièces de théâtre, une centaine de contes, de nombreux articles sur l'art et le folklore. Également auteur d'une impressionnante correspondance de plus de 20 000 lettres, il est le créateur d'un univers fantastique et inquiétant, souvent macabre, grotesque et cruel.

On a parfois considéré Michel de Ghelderode comme un précurseur de Ionesco et de Beckett. C'est que son théâtre tragique et outré, trivial jusqu'à la caricature, situé au carrefour du théâtre élizabéthain et de l'expressionnisme, s'inscrit dans la même perspective et ouvre la voie au théâtre moderne.
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Bibliographie de Michel de Ghelderode   (27)Voir plus

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« Que Michel de Ghelderode (1898-1962) soit une des hautes pierres émergeantes […], qu'il soit pour certains le plus grand dramaturge depuis Shakespeare, ne nous occupe ici qu'en vertu des rapports que ses Contes Crépusculaires entretiennent avec le théâtre, avec son théâtre. […] Ghelderode est un homme de décors. […] […] Pour qui connaît l'homme, ses tics, ses goûts, ses itinéraires, il n'y a pas à douter. Voilà le montreur de marionnettes qui, las de tirer anonymement les ficelles, bondit sur la scène […] ; il voudrait fuir, mais les murs du décor se sont refermés sur lui, et le voilà prisonnier des phantasmes qu'il a créés. Presque damné... […] « ... le conte, m'écrivait Ghelderode, a une valeur de confession, dans mon cas, et qui a bien lu ces récits sait tout de mon âme, si lisible, si désarmée devant le Mystère, au seuil de l'univers métaphysique. » (Henri Vernes) « […] Ceux qui m'ont connu savent que j'apprécie tout ce qui s'éclaire par le sourire de la Folie. […] » (Michel de Ghelderode, le jardin malade) « […] Il existe d'extraordinaires crachats, montés des profondeurs – marbres, métaux, émaux, huiles saintes, gemmes ; d'admirables, pour peu que le soleil veuille luire dessus. Mais il y a longtemps que l'astre de Josué s'est détourné de moi, qui suis un type dans le genre du vieux Job. […] » (Michel de Ghelderode, L'odeur du sapin) 0:00 - L'écrivain public 30:02 - Générique Image d'illustration : http://www.numeriques.be/index.php?id=6&no_cache=1&tx_cfwbparcourspeps_pi1[uid]=15# Bandes sonores originales : Pavlina Roscakova and Denis Bango - Improvisation 3 | Swelling - Night I | Haunted Me - Clearing At The End Of The Path | Hinterheim - Catch the rain Improvisation 3 by Pavlina Roscakova and Denis Bango is licensed under a Attribution-NonCommercial-ShareAlike License. Night I by Swelling is licensed under a Attribution License. Clearing At The End Of The Path by Haunted Me is licensed under a Attribution-NonCommercial License. Catch the rain by Hinterheim is licensed under a Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International License. Sites : https://www.freemusicarchive.org/music/Pavlina_Roscakova__Denis_Bango/VRYT_Improvisations/Improvisation_3_Pavlina_Roscakova_and_Denis_Bango https://www.freemusicarchive.org/music/Swelling/Projector_Music_For_Visual_Media/Swelling_-_Projector-_Music_for_Visual_Media_-_03_Night_I https://www.freemusicarchive.org/music/Haunted_Me/Humming_Ghost/Haunted_Me_-_02_-_Clearing_At_The_End_Of_The_Path https://www.freemusicarchive.org/music/Hinterheim/bright_and_cold/catch_the_rain #MichelDeGhelderode #Sortilèges #LittératureBelge

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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
L'antiquaire daigna de quitter son fauteuil à mon entrée. Sa voix était incolore.
- Monsieur a vu quelque chose ? ... Chez moi, il y a de tout. C'est rempli, des caves au grenier...
- Inutile, ça se sent... dis-je.
Le marchand parut sortir de sa somnolence et son regard se fit plus vif. Il existait donc en cet homme un sentiment, si rudimentaire fût-il, une vanité professionnelle ? C'était bien le moins. Et sa voix prit corps :
- Je ne sais pas qui vous êtes, monsieur, mais assurément pas le premier passant venu... " Et il me servit mon mot : "Cela se sent... Aussi bien, demandez-moi un objet introuvable, loufoque même, afin de m'éprouver. Je le possède."
Ce défi me plaisait.
- Je cherche une petite sirène, répliquai-je.

("L'amateur de reliques")
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Et n'oubliez pas qu'il est écrit quelque part, en exergue à un film maudit : "Dès que Hutter eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre".
(extrait de la préface signée par Henri Vernes)
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Parmi les objets bizarres, inusités, qui encombrent ma chambre, se voit un assez joli bocal ancien, en verre de bohême, empli d'une eau émeraudine et dont l'ouverture est couverte d'un parchemin.
Il contient une sorte de menaçant insecte tout en griffes et antennes, de verre aussi et d'un rouge brillant.
A le regarder de plus près, on remarque qu'en cet insecte se précise une forme humaine, à laquelle les antennes et les griffes confèrent un aspect diabolique.
Le bocal contient un petit diable ...
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Hérode .- Barabbas ! Tu es méconnaissable. Toi, peur ? Tu as peur de Jésus ?
Barabbas .- C'est insensé. Oui, j'ai peur. De lui. De tout. De rien. Pour la première fois de ma vie. J'ai peur des ténèbres, des vivants et des morts. J'ai peur de moi-même ...
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VIDEBOLLE. ---Alarme ! Il arrive, il est arrivé ! Qui ? Le fantasmagorant, le coupe-ficelles, le croque-vivants, le désossé, l'histrion des derniers jour, le montreur de cataclysmes, l'ordonnateur du Grand Raffût, le maître des asticots, le dégonfleur de panses, l'équarrisseur fatidique, l'étouffeur, le carbonisateur, le pulvérisateur, l'échaudeur, l'écorcheur, l'émusculateur, le broyeur...
Il vient celui que nul n'attend. Accourez, contemplez, admirez...On prend ses places...
A minuit le théâtre flambera, explosera, croulera, et rien ne sera plus grandiose !...
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Mais il s'égara dans une région qui, de loin, lui avait semblé extraordinairement illuminée. « Où donc suis-je? » s'écria-t-il en atteignant la frontière. Une voix répondit :
«- Dans la république des chandelles !...
- Pourquoi république? demanda Kwiebus à l'invisible interlocuteur.
- Parce que nul en cet état ne voulut se laisser proclamer roi !...
- Et pourquoi chandelles ?...
- Parce que chandelles aident à clairvoyance ! »
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Et il avisa contre le mur d'une église un guenilleux mendiant portant sur son ventre cet écriteau « Muet de naissance ».
Kwiebus, avec amertume, lui dit :
- « Que tu es heureux et sage de ne parler jamais ! Car si trop parler nuit, parler nuit encore. Vraiment, je l'expérimente, le silence est d'or ! »
- «A qui le dis-tu !... » s'exclama le muet mendiant qui comptait sa recette.
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Je l’entretenais à gages comme un spectre, ou un épouvantail, quitte à prendre peur moi-même. D’ailleurs, il lui était indifférent d’être appelée Péché Mortel ou Putain d’Apocalypse, et elle répondait à son nom comme si je l’eusse tendrement appelée Rayon d’Étoile ou Petite Abeille Printanière.
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Ce que nous avons intensément désiré finit presque toujours par advenir une fois ; mais telle est l'insatisfaction personnelle du coeur que nous ne le reconnaissons pas, ou que ce qui advient ne paraît plus correspondre au rêve qu'on en fit.
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La chambre haute et obscure du docteur Faust.
Comme des signaux pendant tout l'acte et dans la croisée du fond, des éclairs de magnésium et parfois la rame embrasée d'un carrousel.
La pénombre submerge des formes d'objets dérisoires - tout l'accessoire d'une sentimentalité scientifique abolie.
Dans cette chambre, on est au XVIème siècle, avec de cette époque les résonances, couleurs, aspects.
Siècle dont Faust, qui s'agite dans ce décor imaginaire, est las.
Et bien qu'empli d'inquiétude et de divination, il restera ignorant du monde moderne qui bourdonne et se déploie autour de sa maison - par coïncidence.
Faust : dans son costume classique.
On ne pourra un instant le croire réel.
Et s'il paraît vivant, c'est qu'il joue mal.
Il perçoit la vie extérieure sans s'y arrêter sérieusement.
L'ondée contre les vitres noie les rumeurs de la foire - sirènes, cloches, musiques, syncopées, crépitement des tirs.
La chambre est hors des perspectives habituelles.
Faust déclamera et exagérera tous ses gestes.
Sa voix sera forcée.
Il doit apparaître au spectateur comme un clown auquel a été confié un rôle de tragédien ...
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