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Critiques de Michel de Grèce (104)
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L'impératrice des adieux

Triste vie que celle de Charlotte, fille de Leopold Ier, roi des Belges et petite-fille de Louis-Philippe que Michel de Grèce nous décrit dans ce livre.

Elle épouse Maximilien d’Autriche, frère de l’empereur, son mari est nommé gouverneur de Lombardie-Vénétie, puis perd ce titre avant qu’on ne lui offre la couronne d’empereur du Mexique.

Michel de Grèce nous fait revivre Léopold Ier, la reine Victoria, Marie-Amelie d’Orléans, Napoléon Iii et l’impératrice Eugénie ainsi que tous ceux qui accompagneront le couple dans cette aventure mexicaine puis Charlotte dans sa folie.

J’y ai retrouvé Trieste, ville présente dans mes dernières lectures à travers le château de Miramar

L’auteur nous livre un récit passionnant, et bien documenté, ayant eu accès, facilité par son rang, à de très nombreuses sources

Je croyais bien connaître la vie de Charlotte, et reconnais avoir énormément appris. Je savais qu’elle avait sombré dans la folie mais ignorais comment celle-ci était apparue.

Le livre se lit facilement.
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La nuit du sérail

Aimée du Buc de Rivery a réellement existé. Née à La Martinique autour de 1773, dans une famille aristocratique de planteurs de canne à sucre, elle est une cousine éloignée de Joséphine de Beauharnais. Envoyée en France pour parfaire son éducation alors qu'elle n'a que douze ans, elle repartira pour la Martinique en 1788, mais n'y parviendra jamais, son navire ayant disparu. C'est là que commence la légende, qui nous est ici racontée. Aimée aurait été capturée par des pirates barbaresques, puis vendue sur le marché aux esclaves d'Alger. Séduit par sa grande beauté, le pacha d'Alger l'achète pour l'offrir en cadeau à son seigneur, le vieux sultan Abdoul Hamid, souverain de l'Empire ottoman. Voici donc Aimée, 14 ans à peine, en route pour le harem du sultan de Constantinople. Désormais prisonnière du sérail, elle devient la favorite d'Abdoul Hamid et la mère adoptive de son fils Mahmoud. Quelques années plus tard, le sultan Sélim succède à Abdoul Hamid sur le trône de l'empire et dans le coeur d'Aimée. Celle-ci, à 16 ans, ne devient pas seulement la femme de la vie de Sélim, mais aussi son éminence grise, son ultime conseillère en matière de politique.

Mais au sérail, la vie n'est pas un long fleuve tranquille : jalousies, rivalités et intrigues de palais font rage, entraînant trahisons, empoisonnements et assassinats. Sélim et Aimée doivent faire face à cette adversité interne féroce, mais aussi aux menaces extérieures qui pèsent sur l'Empire. Les guerres incessantes avec la Russie, les jeux de chat et de souris avec l'Angleterre puis la France de Bonaparte ne leur laissent aucun répit. Le trône de Sélim finira par vaciller, au profit de Mahmoud, le fils adoptif d'Aimée. Celle-ci reçoit alors le titre de Sultane Validé, sorte de Reine-mère, et auprès du nouveau sultan, poursuivra de loin en loin sa tâche de conseillère, jusqu'à sa mort en 1817.



Crédible ou non, le destin de cette jeune femme est follement romanesque. Mais cette histoire aurait mérité d'être racontée avec un je-ne-sais-quoi de plus qui l'aurait rendue réellement passionnante. L'auteur, dont le style est très classique, décrit certes des choses intéressantes et connaît bien son sujet, mais le ton est par moments plus proche du documentaire sur la vie dans un harem et la politique étrangère de la Turquie au 18ème siècle, que de la biographie d'une femme au destin hors du commun. Et à d'autres moments, on baigne dans l'eau de rose (cela m'a vaguement rappelé "Indomptable Angélique", en plus sage), avec une héroïne trop parfaite et son prince trop charmant, et des dialogues d'une platitude affligeante : « Dis-moi, Zinah, est-on malheureux quand on est esclave ? (...) Ca dépend du maître, Aimée ».

En conclusion : instructif grâce à son volet politique, notamment le jeu d'échecs avec la France et la Russie, exposé de façon limpide, mais trop peu captivant en raison du manque de profondeur de personnages trop lisses et stéréotypés.
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Quand Napoléon faisait trembler l'Europe

Ce livre de Michel de Grèce, paru aux éditions Olivier Orban en 1986, parfois titré L’Ogre, parfois titré Quand Napoléon faisait trembler l’Europe, présente une autre vision de l’Empereur des français. Dans nombre de pays européens entraînés malgré eux dans la volonté de conquêtes de l’Empereur, Napoléon a laissé une image noire : celle des conscriptions obligatoires de soldats en Allemagne ou en Autriche, celle de ces régiments incorporés à la Grande Armée partis mater la Russie et détruits plus par l’hiver que par l’ennemi russe, celle aussi de la misère apportée par des années de guerre et de réquisitions de nourriture… Toute légende a sa face noire, et c’est celle là que décrit Michel de Gréce. Un ouvrage qui vient utilement rappeler que toute guerre de conquête est d’abord un combat et que ce sont les populations civiles qui en souffrent
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La Femme Sacrée

Un bon roman historique, bien écrit, romancé mais de manière raisonnable, plausible, sans chichis, un magnifique portrait de femme, d'une reine indienne, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, au destin hors norme, dans lequel la guerre, la stratégie, les complots, côtoient le romantisme, la passion, l'amour.

J'ai découvert un pan de l'Histoire dont on parle peu, la conquête de l'Inde par les Anglais, ou plutôt la re-conquête, après la tentative de rébellion des peuples indiens au milieu du XIXème siècle.

Sur le plan strictement littéraire, nous avons affaire à un style de facture classique, sans effet, mais très agréable à lire. L'action prime sur l'écriture. Mais avec réussite.
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La nuit du sérail

J'ignore au fond quelle est la part de l'imagination et celle de la vérité historique dans ce récit captivant et remarquablement documenté. Il y a eu, dissimulée dans le sérail d'Abdul Hamid, une femme mystérieuse qui devint sa favorite, et qui après sa mort ravira le coeur et l'âme de son successeur Selim. Non seulement elle occupera les pensées du sultan, mais lentement elle construira sa place au coeur du pouvoir ottoman jusqu'à jouer un rôle essentiel auprès du souverain.

Cette femme était-elle Aimée Dubuc, cousine de Joséphine de Beauharnais ? Rien n'est moins sûr, mais si c'est vrai, quelle incroyable destinée ! Petite fille grandie aux Antilles, enlevée par un vaisseau pirate alors qu'elle se rendait en France, son destin devient alors au moins l'égal de celui de sa brillante cousine. On aime alors à croire qu'il s'agit bien de la même femme, pour donner encore encore plus de relief à cette histoire extraordinaire, et ne pas avoir à penser que la vraie Aimée Dubuc a peut-être péri dans quelque naufrage...

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La Femme Sacrée

Que dire que je n'ai pas déjà dit 100 fois à propos d'autres bouquins ?



Je me suis intéressée à l'auteur après avoir lu un bouquin sur la famille impériale russe.

J'ai choisi la femme sacrée par hasard chez un bouquiniste. Et je n'en suis pas déçue du tout. Parfois, il y a eu quelques moments de lassitude, ça se tire un peu en longueur. Mais l'aventure reste passionnante et la recherche de l'auteur est indéniable.

C'était un bon moment de lecture pour qui aime l'histoire, l'aventure de l'Inde de surcroit, la révolte des Cipayes. Il y a un peu d'amour mais point trop n'en faut, il ne s'agit pas d'un roman à l'eau de rose.

Voila, une belle lecture.... sera ma conclusion.

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La Femme Sacrée

Un magnifique roman historique qui évoque avec brio la révolte des cypayes et la maharani de Jhansi, courageuse héroïne, fidèle à son peuble mais torturée par un amour impossible : romanesque, historique, passionnant !
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Le vol du Régent

Le vol des joyaux de la Nation au Garde-Meuble en septembre 1792.



Un beau roman, même si il est un peu long.

Basé sur les minutes du procès et inspiré par celui de Françoise Kermina.

Le mélange d'intrigue policière et de vérités historiques est bien réalisé, même si le côté romanesque est plus présent.

Danton et Fabre d'Eglantine avec Roland et Santerre y sont clairement accusés...

On suit jusqu'au bout cette énigme.
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La nuit du sérail

Un roman magnifique, une plume colorée et bien documentée, des personnages historiques, cruels et fabuleux, une période de l'histoire riche en rebondissements et surtout, une situation géographique plutôt exotique.

En effet, l'Histoire se vit ici par les yeux de trois sultans successifs de l'empire Ottoman de la fin du XVIIIème siècle au début du XIXème. On y aborde sa décadence, ses défaites, ses conflits politiques internationaux et surtout internes et finalement, sa reconversion difficile en un pays plus moderne.

On découvre un monde raffiné et barbare à la fois où la soif du pouvoir mène jusqu'à la trahison, jusqu'à la mort.

On s'émerveille aussi de ce microcosme fabuleux et cruel qu'est le harem. Une ville prison dans le palais, une hiérarchie presque militaire, une bataille de tous les jours où parfois le gagnant est le poison, un domaine où l'amour a peu de place et où le pouvoir peut tout. Un dépaysement complet dans un milieu très caché, très discret où les plus immenses richesses côtoient les plus grandes solitudes.



Le seul bémol pour moi est l'identité, voulue par l'auteur, du personnage principal, à savoir la sultane validé Nakshidil. L'auteur considère qu'il s'agit d'Aimée Dubuc de Riverie, cousine de Joséphine de Beauharnais, future épouse de Napoléon. Il en fait un personnage où l'amour est le principal ressort. Ainsi, la découverte de l'amour avec le sultan vieillissant Abdoul Hamid Ier, l'amour fou, passionné et exclusif pour le sultan Sélim et finalement l'amour maternel inconditionnel pour le sultan Mahmout II. Une belle histoire, un beau mythe aussi…

Après quelques recherches sur internet, j'ai découvert les « Lettres du Bosphore » écrites par la Comtesse de la Ferté-Meun durant son séjour oriental et publiées à Paris en 1820. Cette femme d'ambassadeur était présente en 1817 à Constantinople et a assisté à l'enterrement de la sultane Validé Nakshidil et voici ce qu'elle en dit :

« On dit que la sultane défunte était Française, d'origine américaine, et qu'elle était née à Nantes : on ajoute qu'à peine âgée de deux ans, ses parents s'embarquèrent avec elle pour l'Amérique, et qu'ils furent pris par un corsaire, qui les conduisit à Alger, où ils périrent. La petite fille fut achetée par un marchand d'esclaves, qui jugea, par sa beauté dans un âge si tendre, qu'elle pourrait un jour le dédommager amplement des soins qu'il lui prodiguerait... »

Voilà qui est bien embêtant pour l'hypothèse d'Aimée Dubuc qui a encore été vue à Paris, âgée de 15 ans, lors de sa présentation à la Reine Marie-Antoinette peu de temps avant la révolution française…
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La nuit du sérail

Quel beau moment de lecture ! Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un roman historique, et j'ai adoré le faire avec celui-ci. J'ai été charmée, à tout point de vue, enchantée de découvrir la vie si particulière de cette jeune fille, amenée à faire de grandes choses. Toute la trame de La nuit du Sérail repose sur la prédiction d'une femme, considérée comme folle par beaucoup. Et pourtant...Peut-être l'aurez-vous compris, la cousine d'Aimée n'est autre que LA Joséphine, fameuse impératrice, femme de Napoléon. Plus que reine, donc. Et Aimée, me direz-vous ?

Elle a à peine quinze ans lorsqu'elle est introduite au Sérail. Quinze ans, un tempérament de feu et une beauté exotique. Autant d'atouts qui vont faire d'elle un présent inestimable, et qui ne vont pas tarder à l'amener sur la couche du Sultan. Aimée sera rebaptisée Nakshidil, abandonnant ainsi ses racines pour se consacrer à sa nouvelle vie.

Le Harem a ses codes et ses rites, et Aimée s'en apercevra rapidement. Cette jeune française qui, en quelques mois à peine a su s'attirer les faveurs du vieux Sultan, suscitera bien vite la jalousie des autres favorites. Complots, trahisons, ragots, tel est la vie au Sérail. Tout en apprivoisant sa nouvelle condition de femme, Aimée va apprendre à se défendre, à déjouer les machinations qui se trament et, bien sûr; a épauler le sultan. La nuit du Sérail raconte tout cela, et bien plus encore. Michel de Grèce s'efface en tant qu'auteur, laissant la plume à Aimée : elle revient, à 43 ans et à l'orée de sa vie, sur tous ces évènements.

J'ai trouvé le tour de force magistral : pas un instant je n'ai pensé au fait que l'auteur était bel et bien un homme. Pour moi, je lisais les mémoires de cette femme formidable, écrites de sa propre main. Si Aimée Dubuc de Riverie a bien existé (d'aucun la soupçonne effectivement d'avoir été offerte au Sultan Abdoul Hamid, puis d'avoir été hissée au rang de Sultane Validée), La nuit du Sérail reste une fiction. Et j'avoue que l'on a parfois du mal à y croire, tant ce que nous lisons nous parait réel.

Je vous parlerai tout d'abord du personnage : j'ai été subjuguée par Aimée. A quinze ans, elle a déjà bien plus de force mentale que des femmes de quarante. On craint pourtant pour elle, qui ne cesse de se rebeller. On craint mais cela ne l'empêche pas de gravir les échelons, un peu par surprise d'ailleurs : pas une seule fois elle ne pense mériter la place qu'on lui attribue. Sautant par dessus les embûches, on croirait presque que son destin était écrit ainsi... Nous qui rigolions doucement aux paroles d'Euphémia David. J'ai vraiment été... impressionnée par sa justesse d'esprit, sa capacité à faire face quand bien même la vie ne l'épargne pas. C'est vraiment une femme d'exception.

Les autres personnages sont bien entendu en retrait mais... Je n'ai pas pu m'empêcher d'apprécier Sélim. Le beau prince Turc, dont notre héroïne tombera amoureuse, et sera aimée en retour. Son esprit novateur, sa capacité d'écoute et, bien sûr, son amour si tendre pour une femme qui n'est pas de sa patrie (et qui le pousse à briser des codes établis depuis des siècles) me l'ont rendu extrêmement attachant.

La nuit du Sérail m'a plongée dans un univers qui m'était totalement inconnu, m'apprenant énormément de choses : je ne connaissais rien du Sérail ni des coutumes ancestrales du peuple Turc, et j'ai vraiment été ravie de découvrir tout cela à travers les yeux d'Aimée, étrangère elle aussi : certaines pratiques nous choquent, d'autres nous révoltent, certaines nous attendrissent... Mais, le plus dérangeant dans tout cela... C'est bien l'attitude des français. Un bref aperçu de la Terreur, les trahisons à répétitions de Napoléon... On devrait apprendre certaines choses de notre passé.

Il m'a fallu un temps d'adaptation pour bien comprendre la logique du Sérail mais, dès le départ, j'ai été fascinée par les jeux de pouvoirs qui s'y tramaient. On a bien du mal à croire qu'une petite française va s'y retrouver là-dedans, et pourtant.

Ce roman est criant de vérité, extrêmement bien écrit, en un mot : brillant. Je n'ai absolument rien à lui reprocher, j'aurais voulu en lire encore et encore, suivre de nouveau Aimée dans ses différentes aventures, la voir se tirer de tel ou tel mauvais pas. Ce furent 530 pages fascinantes, qui me laisseront sans aucun doute un souvenir impérissable.



En bref, un réel coup de cœur pour ce roman historique magnifique. Une plume émouvante et sensible, une héroïne attachante et charismatique, un monde au charme exotique, le tout auréolé de complots et de trahisons, font de La nuit du Sérail mon second coup de coeur de l'année.
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La Bouboulina

Un roman historique agréable à lire et très bien documenté. La Bouboulina est une héroïne de l'indépendance de la Grèce. L'auteur raconte la vie des familles d'armateurs de Hydra et de Spetses, commerçants au long cours, un peu pirates, Laskarina, femme d'exception se fait respecter comme Capetanissa, elle arme des bateaux, négocie avec la Sultane-Validé à Constantinople, se brouille avec les dignitaires de l'Eglise orthodoxe et réussit même à se faire accepter dans la société secrète qui complote contre les Turcs....
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Les mystères d'Alexandre le Grand

Alexandre Le Grand porte très bien son nom, il aura été un homme entièrement complet et complexe car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne faisait pas les choses à moitié: les batailles, les conquêtes, les prises de positions, les aventures, les soirées de débauche ect... même si il sent et sait que les divinations et autres phénomènes occultes le dirigent dans chacune de ces actions, il n'en demeure pas moins que cet homme de moins de trente ans a accompli plus que nul autre. Ce roman est passionnant, très bien écrit, les anecdotes historiques sont assez surprenantes et on se prend d'affection pour ce grand conquérant avant gardiste, visionnaire , qui peut se montrer bon comme extrêmement cruel. EXCELLENT
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Le palais des larmes

Voici l'autobiographie romancée de Théodora, impératrice byzantine, épouse de Justinien, au 6ème siècle.

Le début du roman m'a d'abord surprise, car Théodora est la narratrice, et je ne m'y attendais pas. Mais en fait cela permet une proximité avec la souveraine.

Elle raconte donc ses mémoires, depuis sa prime enfance pauvre, jusqu'à son accession au pouvoir et toutes ses manoeuvres pour soutenir l'empire.

Le rythme est soutenu, la vie de cette femme est un vrai roman. Il lui arrive beaucoup de choses incroyables, et on a peine à imaginer comment une fille du peuple a pu devenir une impératrice si connue.

Nous la voyons tour à tour dans les bas-fonds, puis dans la religion, puis dans son palais - le gynécée.

On se prend d'affection pour cette reine si décriée, mais l'auteur nous décrit une femme volontaire et courageuse, pieuse, et aimante de son mari et de l'empire.

J'ai vraiment passé un bon moment, et découvert une page de l'Histoire.
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Le Rajah Bourbon

Comme tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire, j'avais bien sûr entendu parler de cette branche indienne des Bourbon et de ce lien étonnant qui les liait à la couronne de France.



Je ne m'attendais pas pour autant à ce que ce livre lève le mystère de cette lointaine proximité.D'ailleurs, c'eut été dommage. Je préfère que ces princes d'au-delà les montagnes demeurent encore dans les brumes de la légende. Cela dompte les fidélités et les enthousiasmes.



Ce roman n'est donc que l'esquisse d'une possibilité, l'affleurement d'un peut-être, l'espérance d'une hypothèse et la jubilation d'un fragile pari. Michel de Grèce signe ici des pages très agréables à lire ouvrant des pistes, présentants des indices mais laissant à son lecteur la liberté d'y adhérer ou non.



L'écriture est fluide, enlevée et sympathique à lire. C'est une lecture dans laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir et que je conseille à ceux qui auront la sagesse d'y voir l'oeuvre d'un romancier plutôt que celle d'un historien ou d'en enquêteur...
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La Femme Sacrée

Avant la lecture de La Reine des cipayes de Catherine Clément, je possédais déjà dans ma bibliothèque cette biographie romanesque de Lakshmi, la Reine de Jhansi, par Michel de Grèce. Précédant de presque trois décennies (1984) le livre de Clément qui ne la mentionne pas, La femme sacrée me paraît, de par son envergure (presque 500 p.) ainsi que ses sources bibliographiques, historiquement plus véridique que ce dernier. Mais la question de la véridicité historique est-elle pertinente dès lors que les deux ouvrages se réclament du genre du roman, et surtout que les documents historiques concernant la révolte des cipayes qui ont échappé à la destruction ne rapportent uniquement que le point de vue des vainqueurs, de l'historiographie anglaise, lequel n'est adopté ni par l'un ni par l'autre de nos biographes ? La question intéressante me paraît plutôt être la suivante : hormis les points de fond et ceux de détail communs entre les deux travaux, quel aspect de la personnalité de l'héroïne a conquis nos deux auteurs pour en créer des personnages qui, en fin de compte, sont assez différents ?

Dans ma lecture de la biographie de Clément, j'avais été frappé surtout par côté de la légende qui s'est développée autour du parangon de la reine guerrière dotée d'un ethos universel puisqu'elle lutte pour une cause juste. La destinée de la Lakshmi est tout entière tracée vers la réalisation de cet idéal humain et accessoirement féminin. Aussi bien la trame que les personnages secondaires du roman de Clément ne sont conçus que de manière à placer en exergue le caractère exceptionnel et fulgurant de l'héroïne.

Par contraste, la protagoniste de l'ouvrage de Michel de Grèce est d'abord une femme, beaucoup plus influencée par ses amours, et donc par des figures d'hommes, et aussi plus sujette à ses doutes et incertitudes, et aux aléas de l'histoire, dont le déroulement tragique pourrait très bien n'être que le fruit d'une conjuration ourdie contre la Rani par une autre « roitelette » voisine jalouse.

La Lakshmi de Michel de Grèce est en souffrance sous le joug d'un mari malade et cruel, en conflit continuel contre des traditions oppressantes, elle est passionnément amoureuse d'un Anglais et ensuite, lorsque la révolte la contraint à se défendre contre les armées anglaises, sa personnalité de guerrière se déploie grandement au contact avec deux autres amoureux qui sont des rebelles à l'autorité coloniale. Certes, son goût de l'exercice de la royauté, l'intérêt placé au premier rang pour la régence de son fils adoptif, ses tergiversations avant d'embrasser la lutte armée contre les Anglais, et enfin ses talents extraordinaires de tacticienne et sa bravoure incomparable dans les batailles appartiennent aux points communs entre les biographies et peuvent sans doute trouver leur place dans les sources historiographiques anglaises.

Le choix de Michel de Grèce de rendre à sa protagoniste une plus grande humanité, une plus grande complexité de caractère, même au prix de privilégier en elle une féminité assez conventionnelle, sentimentale, voire sensuelle, me paraît tout compte fait plus moderne que celui de Catherine Clément. Naturellement, le côté plutôt politique du récit en est conséquemment écorné, car si la répression impérialiste britannique, dans toute sa brutalité et sa tyrannie, ne peut en aucun cas être excusée, la résistance indienne, au-delà des revers militaires, apparaît dans ce roman sous un jour particulièrement défavorable, que la lumière éblouissante de l'héroïsme de Lakshmi ne suffit pas du tout à illuminer.
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La nuit du sérail

Joli roman d'amour sur une trame historique teintée d'exotisme. Nous voici transportés dans le faste des palais orientaux dans un univers aussi sensuel que violent.

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Le Dernier Sultan

Tout d’abord, il est difficile de se procurer des œuvres de Michel de Grèce. Aussi, si on cherche sur le marché des librairies de seconde main, on peut encore en trouver…Si on effectue déjà cette démarche, il y a fortes de chances qu’on apprécie le roman…Michel de Grèce est un auteur de talent mais qui tombe malheureusement dans l’oubli. Ce qui est bien regrettable par rapport à certains « écrivains » qui sont à la mode mais qui seront vites oubliés lors de la prochaine rentrée littéraire…Michel de Grèce est historien, cela se sent dans ses écrits. J’ai adoré le Dernier sultan qui m’a fait remonter le temps avec l’Empire ottoman. Je regrette ni mon achat ni le temps de ma lecture.

Une bonne découverte du challenge ABC Critique 2012-2013…

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La nuit du sérail

Le roman magnifique d'un destin de femme absolument hors du commun. J'ai lu ce livre il y a très longtemps mais cette histoire est restée gravée dans ma mémoire.
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La Femme Sacrée

Une belle évocation de l'Inde sous l'empire Britannique à l'époque victorienne.

Roman épique, amour, trahison.

Un bon moment
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La nuit blanche de Saint-Pétersbourg

Ce livre raconte l'histoire de Nicolas Romanov-Iskander, petit fils du tsar Nicolas 1er. Enfant terrible, homme à femmes et libéral convaincu, ses excès le firent ostraciser par sa famille qui l'exilèrent en Crimée puis en Ouzbékistan.

Je suis sorti un peu déçu par ce récit de Michel de Grèce qui m'avait habitué à mieux. Le côté antipathique de son héros y est un peu pour quelque chose. Michel de Grèce, en grand conteur sait cependant raconter une histoire et cette plongée dans la Russie du 19ème siècle finissant n'est pas inintéressante pour comprendre l'évolution future de ce pays.
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