"Gueule" suggère qu'on a vécu, aimé, bourlingué, picolé, triché ; qu'on a fini par devenir le personnage de ses propres actions et qu'on se regarde agir et parler, comme au cinéma. Un masque, ça se dépose, ne fût-ce que dans l'obscurité ; ça se change éventuellement. C'est un accessoire, un travestissement. Dans "tronche" pour péjoratif que le mot paraisse, il entre une nuance de familiarité complice. On se fait une tronche quand on ne possède pas les moyens de se fabriquer une gueule.