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Citation de Souri7


En traversant les pueblecitos de la Mancha, ces hameaux et villages misérables, il prit conscience de la chance qu’il avait eue de manger chaque jour à sa faim, de ne pas souffrir du froid et de vivre à sa guise. À chaque arrêt, ils étaient entourés de mendiants qu’ils avaient le plus grand mal à disperser. De pauvres masures en terre battue entouraient des églises colossales où toutes les richesses du pays semblaient s’être concentrées. Il n’en revenait pas de voir autant de misère dans un pays qu’il croyait riche et puissant. Il s’en ouvrit à Hollings. L’Anglais ne faisait pas grand cas du malheur des Espagnols.
— Évidemment qu’ils sont pauvres ! Tout le pays est dominé par l’Église et les grands ordres religieux. Ils sont comme des serfs. Il n’y en a pas deux sur dix qui soient propriétaires. Ils ne font qu’élever des moutons, leurs mérinos. C’est vrai qu’ils font de la bonne laine, mais ça ne suffit pas. Certains Espagnols ne veulent pas voir le déclin de leur pays, lui dit-il. Ils ne supportent pas que toute l’Europe considère l’Espagne comme moribonde après avoir été au faîte de la gloire. Imaginez leur fureur à l’idée que l’Angleterre se soit rendue maître de Gibraltar, il y a quinze ans. Nous ne leur rendrons pas. Ils crèvent de peur que nous nous emparions du commerce avec les Indes. Ils ont raison. Mais, regardez ces routes, on dirait des sentiers de chèvres. Comment voulez-vous que le commerce se développe ? Que font-ils pour cela ? Rien. Nada.
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