PITIÉ
Premier matin de pitié
L’oiseau qui grandit en moi s’évade
Son cri bascule au balcon libre du large
La légèreté tamise le temps
Le vol à tire-d’aile eut-il seulement lieu
L’oiseau déraciné s’est effacé dans l’air
J’ai perdu l’oiseau j’ai perdu
La lèvre ivre de la grève salive vers la mer.