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Citation de berni_29


Elle renverse la tête pour regarder le ciel : elle a l'impression de faire partie de l'azur et d'arriver à voir les nuages. Elle est aussi réelle et aussi déliée que la vapeur. Chaque nuage raconte son histoire avec naturel tout en naviguant sur ce fond bleu tendre. Alors qu'elle observe les nuages, elle discerne un bateau qui devient une île, puis l'île se change en arbre. Des oiseaux s'échappent de l'arbre et le tronc s'éloigne en flottant comme une botte à la surface d'une rivière. Une bicyclette apparaît, puis la tête énorme d'un homme doté d'un œil gigantesque. Un cheval saute par-dessus une haie puis devient cette haie, puis une colline spongieuse, et ensuite une vache endormie. Il y a là un nuage qui ressemble exactement à un nuage. Et maintenant à une toile d'araignée. Sans araignée. Il y a trois malheureux lévriers. Il y a une charrette à la recherche du cheval qui saute. Puis un nuage de la forme de l'Irlande, où le souvenir chatoie le plus intensément. Et il y a son père. Flottant sur le ventre avec entre ses doigts un étrange oiseau. La silhouette de son père s'allonge. Il relâche l'oiseau. Le nuage paternel recouvre Victoria Hill, ombre bleue d'une telle profondeur que son père semble devenir aussi réel que la colline elle-même. Réel et compacte, magnifique dans son manteau de ville, tenant son borsalino à la main, mal assorti avec la nature.
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