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Citations de Michèle Lesbre (427)


Je me suis souvenu d'un graffiti aperçu sur un mur, " Devant l'indifférence générale, demain est annulé".
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Les choses arrivent, les événements, les anecdotes, les soubresauts des jours. Parfois la vie semble n'être que cela, rien que cela. Elle se faufile entre une multitude d'accidents heureux ou malheureux, de rencontres et de séparations, de détails infimes dont le sens nous échappe le plus souvent. On se demande quand tout va s'organiser enfin, être tangible, évident. On attend, tout se disperse dans le désordre et pendant ce temps la vie est en marche, en fuite même, car chaque jour ou presque la mort nous chuchote, Viens, ne cherche plus, repose-toi, je m'occupe de tout. Elle non plus nous ne la reconnaissons pas, nous savons seulement qu'elle doit advenir. Son murmure se perd dans le vacarme du monde, pour mieux nous surprendre, nous saisir au vol...
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C'est aussi parce que le jour va se lever, comme le matin où Micòl était la dernière à sortir de la demeure pour cette destination sans retour, et que la neige éblouissait son regard éteint. "Je déteste les gens qui n'aiment pas les arbres" avait-elle dit un jour, pensant peut-être que rien de pire ne pouvait germer dans l'esprit des hommes que l'irrespect des arbres pour lesquels elle éprouvait une véritable passion.
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La vie sait des choses qui ne sont pas encore arrivées.
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Les vies d'adultes ne sont que tentatives pour guérir le chagrin de l'enfance inachevée, toujours inachevée...
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Depuis que nous ne vivons plus dans la même ville, quelques terrains vagues se faufilent entre nous, ceux de nos imaginaires, qui parfois me font peur. Où es-tu dans l'instant même où je pense à toi, à qui parles-tu? Pourtant j'aime ces zones d'ombre, elles nous permettent de ne pas laisser l'ennui et l'habitude nous grignoter peu à peu.
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Je me souviens d'avoir eu envie de repartir sur le champ, d'aller vers l'océan, mon éternel refuge. C'était la saison des grandes vagues d'hiver, des plages désertes balayées par les vents froids, humides (...) Il m'avait semblé lire sur le visage de cette femme que nous étions dans la même sidération, le même désir d'être ailleurs. Son retrait me la rendait proche, presque intime. J'aurais voulu lui proposer de partir avec moi, comme de vieilles amies, prendre des trains, des bateaux, des routes bordées d'arbres et baignées par des ciels changeants. (p. 11)
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Est-il concevable de construire quelque chose avec l’idée de son effacement?
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Les vies d’adultes ne sont que tentatives pour guérir du chagrin de l’enfance inachevée, toujours inachevée. P 85
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Alors Felloni pense à Sandra, il croit reconnaître sa façon de marcher, un sautillement d'oiseau, un bruit de feuille, un murmure.
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Les dieux tissent des malheurs afin que les générations futures ne manquent pas de sujets pour leurs chants.

[Borgès]
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J'aime les brumes et les gris du ciel, les plaintes des bateaux dans les ports et les petits cafés sombres d’où on peut les regarder en rêvant.
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Lorsque j'ai jeté un œil sur ma montre, hier soir, il était grand temps que je quitte l'agence. J'ai couru jusqu'à la station de métro, je ne voulais pas rater le train pour te rejoindre à l'hôtel des Embruns. Je pensais que, de ton côté, tu étais peut-être sur le chemin de la gare de Nantes. J'essayais de t'imaginer, sac noir sur le dos et petite valise. Depuis que nous ne vivons plus dans la même ville, quelques terrains vagues se faufilent entre nous, ceux de nos imaginaires, qui parfois me font peur. Où es tu dans l'instant même où je pense à toi, à qui parles-tu ? Pourtant j'aime ces zones d'ombre, elles nous permettent de ne pas laisser l'ennui et l'habitude nous grignoter peu à peu.
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Tu ne dors peut-être pas, tu as peut-être laissé libre ma place dans le lit, comme les veuves de Noirmoutier dont le souvenir de leur marin disparu flotte dans la moitié du lit qu'elles n'occupent jamais, parait-il, comme si le retour impossible des hommes pouvait ainsi se transformer en résistance éternelle à l'absence. Cette nuit, je suis ton marin perdu.
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J'ai souvent envie de courir vers une gare, de prendre un train au hasard, de me perdre dans une ville. Je l’ai fait quelque fois. Et aussi, j’aime que les nuits laissent rôder mes voyages. Je m’invente un paysage que je ne connais pas encore, je suis comme une vieille enfant tout entière portée par l’envie. Juste une rivière aujourd’hui. J’écris comme on s’échappe, pour un retour à un monde possible, un appel à l’enfance, ce qui reste en moi de sa lumière.
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Je me suis souvenue de ces moments où les corps et les visages figés dans une compassion réelle ou feinte pour soutenir le chagrin des proches du mort donnent à ces instants cérémonieux quelque chose d’artificiel, de presque faux, parfois. Mais je me suis souvenue de larmes versées en chœur, de corps rapprochés, de silences émus et profonds où les vies complices ne sont plus qu’un souffle, qu’un hoquet, une dérisoire et bouleversante tentative de résistance au vide.
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[Mon père] est mort jeune, sans avoir eu le temps de trouver les mots pour me parler, sans nous laisser le temps de nous connaître, de nous affronter. Je pensais que la vie devait donner à chacun le temps nécessaire pour devenir ce qu'il était vraiment.
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Demain, j’irai marcher dans les monts d’Arrée. Ce sera une marche qui ressemble à l’écriture par sa nécessité. L’esprit se détend, se laisse aborder par les pensées intimes, les oublis remontent à la mémoire, le temps se déplace dans l’espace.
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J'ai marché longtemps, dans un vent fou et ce ciel changeant de Bretagne que j'aime tellement. Je me suis allongée sur la sable, dans cette odeur forte qui reste sur la peau. J'ai pensé qu'il était merveilleux de pouvoir tisser des liens par-delà le temps.
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C'est cela qui me semble intéressant dans les vies, les trous qu'elles comportent, les lacunes, parfois dramatiques. C'est peut-être dans ces trous que se fait le mouvement, comme percer le mur, pour cesser de se cogner la tête, disait Gilles Deleuze dans -pourparlers- (Folio, avril 2014, p.26)
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