AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michèle M. Gharios (11)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
À l'aube de soi

À l’Aube de soi, c’est un récit de vie d’une grande poésie, une voix de femme qui s’élève dans la nuit. J’ai écouté son histoire, ses espoirs. Je l'ai vue les diluer doucement dans un quotidien ingrat. Je l’ai regardée étouffer sa joie, courber le dos. Elle affrontait des silences incompréhensibles et je l'ai crue vaincue.

Mais je me suis trompée.

Lentement, alors qu'elle n'y croyait pas encore, elle soufflait sur l’étincelle. Lentement, dans le secret de son cœur, elle se relevait posant un regard d'une grande honnêteté sur elle, sur lui. Et puis, elle a choisi de vivre.

Comme j’ai aimé la voir se libérer et avancer sur une voie nouvelle, la sienne !

Quelle émotion de voir cette femme revenir à elle, s’autoriser une renaissance après avoir passé tant d’années "à l’aube d’elle-même" !

À l’Aube de soi, c’est un récit émouvant où "la victime", en prenant la parole, témoigne d’une force admirable et n’est au bout du compte pas celle que l’on croit...

À lire !
Lien : http://le-refuge-d-alexandra..
Commenter  J’apprécie          380
À l'aube de soi

Quels sont ces fantômes primitifs qui se cachent au sein de nous-même, et qui nous poussent à demeurer impuissants face aux incompréhensibles mouvements d’âmes de ceux qu’on aime ? Et quelle force nous permet, au bout du chemin, la réalisation de notre impuissance face aux fantômes qui vivent au sein de l’autre ? Un soir d’été sur une plage libanaise, face à un étranger, une femme livre son histoire. Loin de toutes les amarres, dans l’intimité que seul l’anonymat peut offrir, elle enterre son secret une dernière fois. Mais, à la manière des roseaux de Midas, son cri de détresse résonne, et son interlocuteur comprend soudain la motivation derrière cette confession: que jamais ne soit oubliée son histoire et qu’elle soit offerte, nue, aux générations futures.

Dans son dernier roman À l’aube de soi, Michèle M. Gharios fait part du chemin d’une femme à travers les méandres d’un amour mort dans l’oeuf, et son parcours impossible jusqu’à la renaissance. Ce récit psychologique est difficile, asphyxiant, d'une vérité cinglante qu'il peine au lecteur à regarder en face. Et par moments, il y est de ces bouffées d'air de cette innocence espiègle à laquelle on reconnait si bien l'auteur de L'odeur de Yasmine. Imperceptiblement, il laisse sa marque sur le lecteur, et son message se révèle, clair comme l'aube du matin après une longue nuit sans sommeil: que jamais l’histoire intemporelle de cette femme, de toutes ces femmes, ne soit oubliée. Et au crépuscule de son histoire, on ne l'oublie pas. Et on en sort changés.
Commenter  J’apprécie          150
À l'aube de soi

J’ai quasiment lu d’une traite ”A l’aube de soi”, le dernier roman de la poète et romancière libanaise, Michèle Gharios. Ce petit récit de moins de 200 pages est d’une richesse d'images, de langue, d’une densité dramatique qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’au bout.



L’aube mentionnée dans le titre est ce moment où à la fin du roman la narratrice va enfin devenir pleinement maîtresse de sa vie et prendre en main son destin. Le lecteur rêve déjà d’une suite pour savoir ce qui arrivera à cette femme qui, en une nuit, comme Schehérazade a gagné le droit de vivre, en racontant des histoires.



Si ce récit écrit à la première personne captive tant, c’est parce qu’il peut se lire de multiples manières.



Il entre tout d’abord dans la tradition du roman dit de formation et l’on suit le parcours tourmenté, par moments cauchemardesque d’une adolescente idéaliste, comme il en existe sous toutes les latitudes, devenue, sans vraiment savoir ce qu’elle faisait, l’épouse d’un homme dont finalement elle ne savait pas grand chose et qu’au fond elle n’aimait pas vraiment.



Après un exil parisien qui devient sous le toit conjugal une véritable descente aux enfers, elle retourne au pays qui connaît une accalmie et décide de rompre ses chaînes.



Le roman comporte aussi des aspects de manifeste destiné autant aux femmes qu’aux hommes quelles que soient les latitudes où ils vivent.



Même si Michèle Gharios est libanaise, ce qu’elle raconte de la vie du couple et des femmes, de la guerre qui déchire un pays n’a rien de spécifiquement libanais. La violence qu’elle décrit est universelle, qu’il s’agisse des sévices contre les animaux, de la violence conjugale, de la guerre et des traumatismes qu’elle provoque chez ceux qui l’ont faite ou simplement vécue.



La narratrice n’a pas de mots assez durs pour condamner la guerre : obus sur des quartiers résidentiels, francs-tireurs qui donnent libre-cours à leurs pulsions criminelles, lignes de démarcation qui font du voisin d’hier le bourreau d’aujourd’hui, analyses oiseuses des médias pour maquiller l’abomination, l’absurdité des événements.



Elle rappelle aussi aux mâles l’humanité pleine et entière de celles qui partagent leur vie. Comment peuvent-ils imaginer que la soumission aveugle de l’épouse niée, violentée, leur est à jamais acquise ?



Ce mari, misérable tyran, est-il victime des traumatismes de tout ce qu’il a peut-être vu ou fait pendant la guerre ? Il utilise le silence, la froide indifférence pour tuer cette épouse à petit feu.



Que de fois le lecteur a le coeur et les dents serrés en lisant ce que vit quotidiennement cette femme sublime d’intelligence et de générosité !



Ici aussi le lecteur rêve que Michèle Gharios écrive le récit de cet homme mystérieux, complexe et certainement fascinant, mais dont il est impossible de percer les mystères.



Tous ceux qui sont prisonniers à leur insu ou en en étant conscients d’une relation de dépendance affective se reconnaîtront dans toutes les excuses que la victime trouve à son bourreau, dans toutes les vaines espérances de lendemains meilleurs qu’ils nourrissent, dans la vanité de leurs efforts pour aller au devant des désirs de l'être aimé.



La narratrice a toutefois une indépendance d'esprit, une intelligence qui lui permet d’analyser, de rester tout le temps lucide et le lecteur a du mal à s’imaginer qu’elle se résignera à son sort. Mais il faut qu’elle aille jusqu’au bout de la nuit, boive le calice jusqu’à la lie pour se remettre debout.



Mais Michèle Gharios n’est pas une essayiste, ni une polémiste, ni une militante. Elle est d’abord et avant tout une poète qui raconte des histoires qui prennent aux tripes avec une langue belle, riche, musicale.



Pour finir, je donnerai juste un exemple de cette écriture poétique en découpant les phrases pour mettre en évidence le rythme:



Une femme sans nom

sans visage

un ruisseau désséché

par un soleil méchant

une fleur éternelle

qu’un crabe hargneux avait

déchiquetée de ses pinces (...)
Commenter  J’apprécie          140
À l'aube de soi

Je pense encore aux personnages de ce roman, D. si silencieux, si mysterieux et emblématique des hommes difficiles et haïssables.

Elle, si naïve au depart, qui deploie ses ailes lourdes d'albatros et réussit son envol avec triomphe. Une anti-héroïne qui se transforme en femme exemplaire et courageuse.

Ce roman peut s'adresser à tous pour transmettre a chacun, un message qui pourrait changer les choses dans ce monde...



Commenter  J’apprécie          120
À l'aube de soi

Une pépite d'humanité où l'on découvre les sacrifices et la soumission actuels de la femme orientale comme le veut la tradition face à un homme qui se revele etre un monstre de jour en jour.

Jusqu'à quand tiendra cette femme tiraillée entre éducation stricte, remise en question (injustifiée) permanente, pression sociale mais aussi amour propre, courage et tout simplement amour?

A lire d'une traite tel qu'il semble avoir été écrit, sans un souffle, pour ne pas entacher ce qui s'apparente à un cri du coeur
Commenter  J’apprécie          110
À l'aube de soi

Merci à Babelio et aux éditions La Cheminante que je ne connaissais pas, pour ce beau petit roman de 200 pages puissantes.

Le début peut sembler un peu banal. Une femme va raconter sa vie un soir sur une plage à un parfait inconnu. Mais quelle vie puisque son adolescence se déroule en pleine guerre du Liban avec toute sa violence: les bombardements, les francs-tireurs, la condition de la femme dans un monde géré par les hommes. Elle pense trouver l'amour auprès de D. ou un semblant de liberté lorsqu'ils s'exilent à Paris. Il n'en sera rien. D. est un être torturé qui se transforma vite en bourreau tant physique que psychologique

Comment se sortira t'elle de l' isolement dans lequel il la plonge, loin de ses racines et des siens?

"A l'aube de soi" est un beau roman sur le long parcours d'une femme pour retrouver sa dignité et une plongée instructive dans la guerre du Liban.

Pour la pénible que je suis petite faute de frappe remarquée à la page 55.
Commenter  J’apprécie          100
Les beaux jours de Kayan

« Les beaux jours de Kayan » de Michèle M. Gharios nous emporte vers le Liban, qui vit des moments dramatiques depuis trop longtemps. Des joies et des peines, de beaux instants et d’autres fort tristes nous sont contés dans cette histoire touchante qui m’a tenue en éveil une partie de la nuit. Une reflexion profonde s’en est suivie et j’en suis sortie heureuse malgré tout à la fin du récit.

Merci pour ce beau roman.
Commenter  J’apprécie          60
À l'aube de soi

Tant de romans ont été écrits à ce sujet, mais c'est Michèle qui l'imprègne de ce contexte social et culturel si particulier pour la première fois. Pourtant, il n'en est pas moins poignant par sa portée universaliste, et c'est ce qui fait tout le génie de l'auteure. Le message est d'une importance cruciale, mais l'histoire reste trépidente. L'écriture est réaliste, mais pleine de brio. Toute femme, et même tout homme y trouvera sincèrement de quoi s'y identifier
Commenter  J’apprécie          50
Les beaux jours de Kayan

J'attendais ce livre avec impatience. Mes attentes étaient assez élevées toutefois Michèle Gharios a réussi à les surpasser.



C'est à travers Véra que j'ai voyagé dans un pays qui m'est pourtant familier. Ce voyage était rempli de virages et d'obstacles, de malheurs et d'amour. Véra vit une véritable tragédie. Mais pourquoi cette histoire nous soulage-t-elle tellement ? Ce roman nous parle de souffrance mais surtout d'amour. Un amour romantique, un amour fraternel, un amour maternel ... tous inconditionnels.



Je recommande ce roman si touchant et émouvant. Cette histoire qui s'inscrit au Liban, décrit ce que les Libanais et les réfugiés syriens vivent au quotidien. Cette réalité, qui peut paraitre si lointaine pour certains, vous sera "déjà vue" à travers Véra.
Commenter  J’apprécie          40
À l'aube de soi

Encore un livre que j’ai reçu grâce à l’opération masse critique de Babelio, et je les remercie pour cette découverte.



C’est un récit poignant et dramatique qui tient le lecteur en haleine du début à la fin,on dirait qu’il a été écrit d’une traite, sans un souffle entre les chapitres.



Ils se sont rencontrés avant la guerre au Liban, il est revenu après et l’a posséder.



Ils sont allés vivre à Paris, en France, ce pays qui était tellement libre par rapport au Liban qui périssait sous les bombes et pourtant, elle était sa prisonnière. Le lecteur à le coeur serré en lisant ce que subit cette femme qui était d’ordinaire bavarde et avenante. Elle n’est plus que l’ombre d’elle même.



L’auteure dénonce avec justesse ce que peu être la violence conjugale où une femme est psychologiquement prisonnière d’un bourreau plutôt qu’un homme. C’est un travail sur elle même qu’elle va devoir faire pour comprendre qu’il faut qu’elle parte, qu’elle fuit cet enfer, pour renaître de ses cendres et enfin être libre.



L’auteure condamne également cette guerre atroce où nombre de victimes sont des civils qui souffrent sous les bombes qui pleuvent sur leur pays.



Michèle Gharios est tout simplement une poète, qui sait décrire des événements comme la violence conjugale et la guerre avec une telle justesse, une vérité poignante, un cri du coeur, qu’on ne peut qu’être touchée par cette plume.
Lien : http://petitpingouinvert.com..
Commenter  J’apprécie          30
À l'aube de soi

J'ai mis du temps à lire ce livre, impossible de depasser la page 22 pendant des jours... je naffectione pas les textes narratifs meme lorsqu'ils sont en cohérence avec l'histoire: c'était pourtant logique puisqu'il s'agit d'une femme qui raconte sa vie à un étranger. Mais très peu pour moi... L'histoire est touchante, parfois révoltante mais assez linéaire et j'y ai trouvé quelques lourdeurs à la fin, c'est dommage car cela a pris le pas sur le sujet principal de ce livre: la condition de la femme, la violence conjugale, et surtout l'emprise . Le point positif de cet ouvrage restera pour moi la decouverte du Liban, de ces Libanais empreints de soif de vie, de survie pendant et après la guerre.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michèle M. Gharios (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Marc Levy ou Guillaume Musso

Où es-tu ?

Marc Levy
Guillaume Musso

10 questions
21 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}