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3.63/5 (sur 66 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Journaliste à La Presse depuis 1989.

Elle a couvert des guerres, des zones dangereuses, des désastres naturels : l'Algérie, le Rwanda, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan, Haïti, le Japon pendant le tsunami, l'Égypte pendant la révolution, la guerre en Syrie.

Elle a remporté le Prix de la chronique au Concours canadien de journalisme et partage avec Agnès Gruda le Prix international pour leur reportage sur les salafistes.

"La Promesse" est son premier roman.

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Sur un coup de tête, elle a vendu sa maison, bazardé la plupart de ses meubles et liquidé une bonne partie de sa bibliothèque qui croulait sous le poids des livres, son fétichisme d’intellectuelle. Elle n’en a gardé que quelques-uns : Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, L’Insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera, Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, L’Idiot de Dostoïevski, Huis clos de Jean-Paul Sartre, L’Assommoir de Zola. Des livres qu’elle a lus et relus avec délectation.
Elle a commis une grave erreur en abandonnant sa belle maison et en emménageant au Bel Âge, une erreur qu’elle rumine tous les jours. Elle n’avait que soixante-douze ans, elle était trop jeune pour s’enfermer dans une vie de vieux, mais elle a eu le cancer de la langue. Dieu l’a-t-il punie d’avoir trop chialé ?
Dans sa maladie, elle a découvert avec effroi sa solitude et sa fragilité. Sa solitude, surtout. Pas de mari, pas d’enfants, des amants qu’elle a perdus de vue, un frère trop vieux pour s’occuper d’elle et une sœur toxicomane à qui elle ne parle plus depuis des années.
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Si les vieillards manifestent les mêmes désirs, les mêmes sentiments, les mêmes revendications que les jeunes, ils scandalisent; chez eux, l’amour, la jalousie semblent odieux, la sexualité répugnante, la violence dérisoire. Ils doivent donner l’exemple de toutes les vertus. Avant tout on réclame d’eux la sérénité.
Simone de Beauvoir
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… il était retourné chez lui, il avait attrapé Minette et il l’avait étranglée. Il aurait aimé la torturer, mais il avait trop hâte de voir ses yeux exorbités et ses pattes s’agiter dans le vide pendant que la vie s’échappait de son corps. Quand il avait senti la chatte s’affaisser entre ses mains, il avait éjaculé en poussant un cri rauque.

(Boréal noir, p.92)
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Ils avaient appris à s’aimer, mais ils avaient été incapables d’avoir des enfants. La vie n’était pas facile sous les Russes, mais ce n’était rien en comparaison de la violence qui avait suivi leur départ précipité. Les chefs de guerre s’étaient battus entre eux pour prendre le pouvoir : le Pachtoun Hekmatyar d’un côté, le Tadjik Massoud de l’autre, les talibans au milieu.
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Elle n’aime pas son nouveau pays. Elle devrait être reconnaissante, et pourtant, elle ne sent que de la rancœur. Elle hait le froid trop mordant, l’humidité qui glace les os, la pluie qui tombe comme un long rideau triste. Elle n’aime pas le français, une langue impossible à apprendre, avec toutes les exceptions qui ne suivent aucune logique, ni l’anglais qu’elle écorche péniblement. Elle se sent déracinée. Elle a le mal du pays. Elle pense avec nostalgie à sa mère, à sa sœur et aux montagnes qui entourent son village. Une nostalgie qui lui vrille le cœur, une nostalgie qui lui fait mal dans son corps et dans sa tête. Elle sait qu’elle ne peut pas retourner en Afghanistan. Jamais elle ne pourra y remettre les pieds. Jamais.
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Depuis dix jours, il couche dans la chambre d’amis. Louise n’en peut plus. Elle a tenté de recoller les pots cassés. Elle a tout essayé : la tendresse, la colère, les mots doux, cajoleurs, durs, assassins, elle lui a tendu la main, a reconnu ses torts, elle a même porté ses sous-vêtements les plus affriolants, sa petite culotte rouge avec de la dentelle et son soutien-gorge qui arrondit tellement ses seins qu’ils feraient bander une roche, rien à faire, François lui fait la gueule.
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J’ai porté le voile intégral en reportage lorsque je n’avais pas le choix. Dès que je le mettais, j’avais l’impression de disparaître, d’être dépouillée de mon identité. Je déteste la burqa ou le niqab. Le voile intégral est encombrant, étouffant, humiliant.
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Elle rejette les clivages ethniques et les divisions tribales qui emprisonnent l’Afghanistan dans le passé. Elle est afghane d’abord et avant tout. Elle milite pour la liberté de la presse, le libre accès à l’éducation et aux soins de santé, elle rejette la supériorité de l’homme sur la femme, un dogme puissant en Afghanistan, elle s’insurge contre les politiciens corrompus et elle n’a que du mépris pour les députés qui cautionnent le gouvernement pourri de Hamid Karzaï.
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Le viol restait là, dans son cœur et dans son ventre, comme un corps étranger. Elle se contentait de se ronger les ongles jusqu’au sang et de chasser les images du viol lorsqu’elles surgissaient. Parfois, elle se demandait si sa manie de se précipiter dans les pays en guerre n’était pas une façon de combattre ses démons, d’affronter la peur de mourir qui l’avait traumatisée quand les deux abrutis l’avaient violée.
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L’homme sort du chalet, sa victime dans les bras. Il jette sans ménagement son corps nu dans le coffre arrière de sa Chevrolet Malibu. Il vient de passer les quarante-huit heures les plus exaltantes de sa vie. C’est son crime le plus réussi. Il s’améliore en vieillissant. Cette pensée le fait rire. Il a déjà hâte à son prochain meurtre.

(Boréal noir, p.13)
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