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4.14/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angers , 1982
Biographie :

Issu d'un ventre nourricier et bienveillant, l'auteur débute son parcours en 1982. De formation classique, il passe du statut de simple embryon à celui de fœtus, avant d'atteindre en quelques mois seulement le grade supérieur de bébé. Après une carrière de fumiste dans un landau bleu, il se lève pour aller de l'avant. Sa bipédie acquise lui permet d'intégrer un établissement de la République qui vise à la socialisation de son espèce.

Professionnellement intégré à l'industrie en qualité de maitre des basses œuvres, il prend rapidement conscience de l'aliénation que représente le travail à la chaine. Dès lors, il s'engage dans le domaine commercial afin de vendre des objets à des personnes qui n'en ont pas besoin. Il quitte la piste de ce cirque mercantile pour recentrer son activité dans le champ pédagogique. Il est récemment passé d'écrits vains à écrits veines : il pense avoir ça dans le sang.

"Ce coquin de Félix" (2015) est son premier recueil de nouvelles, paru aux éditions "L'échappée belle".








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Premier prix du concours de nouvelles 2017 de la revue Rue Saint Ambroise: Vous êtes ici Mickaël Auffray (lu par l'auteur) 29 sept. 2017


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je bosse à la chaîne avec un air cabot, je bosse à la chienne.
Une chienne de vie à la mécanique bien huilée, aux engrenages parfaitement imbriqués. toute la journée, je fixe des câbles sur des phares de bagnole, des phares qui n'éclairent aucune perspective d'avenir.

P 35- A LA CHIENNE
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Elle voulait s'engager, prendre des décisions, faire des crédits, mettre des bébés dans des chambres roses. Faire des trucs d'adultes dont l'issue ne peut être que fatale. J'ai rétrogradé tant que j'ai pu, vile couardise ! (La femme callipyge)
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De race normande et de lignée grivoise, on s'encanaillait toujours à bon compte lors d'une sortie avec Potin. Glouton, mais pas poète, son ventre plantureux- garni de la plus tendre enfance aux victuailles du bocage local- masquait un estomac usiné à mémoire de forme.C'était un type qui maniait sa fourchette comme un godet de tractopelle, un menhir avec une panse, un monolithe avalant des choses.

page 76
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Limaille s'arrangeait toujours pour que ses phrases aient un double sens, que ses sarcasmes puissent passer pour des compliments. La vie avait d'ailleurs creusé entre ses dents un petit passage pour y distiller son ironie mordante et, pour plus de discretion, une moustache noire faisait toujours de l'ombre à sa bouche.

page 72
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Je présente d'évidentes anomalies de caractère. Depuis que j'ai commencé à tuer, le sacré a perdu de sa verdeur et j'éprouve quelques difficultés d'accès au monde du sensible. J'ai commencé à occire du quidam un peu par hasard et puis – y ayant pris goût – je me suis mis à travailler de façon plus méthodique, avec préméditation parfois. Je ne suis plus conçu pour mener une vie grégaire et la raison de tout ce carnage est sans doute due à ma solitude. La solitude oblige à penser. Penser rend malheureux. Le malheur engendre la frustration. La frustration déclenche la cruauté. La cruauté doit être refoulée. Moi, je n’y arrive pas, je la laisse s’exprimer ; je ne vais pas passer ma vie à réformer ma conduite. L’humanité compte plus de morts que de vivants : je m’emploie à accroître l’écart entre les deux.
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Inutile de tenir une conversation kilométrique, débattre sur la misère appelle à des actes ou au silence. Sans doute n'avait-elle pas tort, on se cajole plus que l'on soigne par le don. ça étouffe la culpabilité, ça donne de l'oxygène à la morale, ça remet du sang neuf dans les tuyaux de l'éthique.On pourrait même dire que la charité est une forme de déstockage qui ne requiert aucune politesse, que le don rend fier car il confère le pouvoir à celui qui donne.

P17- Dans Au revoir- Bonne soirée
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Tout ce corps produisait grand effet car il n'était pas masculin mais ne semblait plus vraiment féminin. Arrivée à leur portée, ils reculèrent tous d'un pas, effrayés par ses yeux verts jades, ses grandes lèvres pincées et un nez aquilin qui aurait glacé le sang des plus vaillants. Il était bien difficile de lui donner moins de soixante ans mais elle n'avait pas dépassé les quatre-vingts. La Nature avait dû créer ce spécimen un soir de beuverie. (Si vous croisez ce type...)
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Le retard ne choisit pas son camp, il n'est pas manichéen, il emmerde tout le monde et il s'en fout ; c'est un horloger perfide et omnipotent qui s’immisce dans nos vies régulées. On est en retard pour tout : prendre son bus, faire les courses, avoir des diplômes, fonder une famille, pratiquer ses passions... À peine né, on est déjà en retard pour vivre.

–– Il y a des jours où le courage fait grève, où le corps n’en peut plus. Tu as fait du temps qui passe ton pire ennemi, tu l'as transformé en un tic-tac mortifère, un carcan duquel tu ne peux t’extraire. Ta montre n'indique plus l'heure, elle t'intime l'heure ! (Dignité en péril)
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Le présent c’est ce que je vous dis, là ! En ce moment !… Et ce que je viens de vous dire est désormais dans le passé. Alors vous me direz : y’a qu’à le redire, comme ça on revit le présent, mais ça ne fonctionne pas comme ça. On pourrait se rassurer en se disant que le présent c’est le futur du passé mais on voit bien là une perfidie temporelle qui cherche à duper.
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Au bord de la chaussée, un petit panneau attira ma curiosité : il était écrit « Vous êtes ici ». Je fus ravi d'apprendre que quelqu'un se souciait de ma présence en ces lieux, mais cette simple affirmation soulevait plusieurs questions : « ici » c'était quoi ? Et qui avait pris soin de rédiger ce message ? Je me remis en marche et je n'avais pas fait cent mètres quand je butai sur une autre pancarte du même style: « Vous n'y êtes plus ».
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