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3.73/5 (sur 251 notes)

Nationalité : Guatemala
Né(e) à : Ciudad de Guatemala , le 19/10/1899
Mort(e) à : Madrid , le 9/06/1974
Biographie :

Miguel Ángel Asturias est un poète, essayiste, dramaturge, journaliste et diplomate guatémaltèque.

Il est considéré comme l'un des auteurs les plus importants de la littérature latino-américaine du 20e siècle. De plus, il est le précurseur de techniques narratives innovantes et du réalisme magique qui cristallise le "Boom" de la littérature latino-américaine des années 60. Il est influencé à l'origine par le surréalisme, et alimenté par la mythologie indigène, la terre elle-même, le "tellurique", et la lutte des paysans contre le joug impérialiste.

Dans sa prime enfance, ses parents se réfugient dans la campagne guatémaltèque, fuyant la dictature d'Estrada Cabrera (ce sera le premier contact de l'écrivain avec le monde indigène). Asturias fait des études de droit et participe à la lutte contre la dictature de Manuel Estrada Cabrera. Il obtient le titre de docteur en droit et le titre d'avocat en 1923. Sa thèse sur " Le Problème social de l'Indien" reçoit le prix de l'Université Nationale. Il quitte l'Amérique pour voyager en Europe. Il s’installe à Paris où il étudie à la Sorbonne, dont il suit les cours de Georges Raynaud sur les cultures et les religions d'Amérique. Il l'aide aussi à achever la traduction du Popol Vuh, texte en langue quiché sur la métaphysique maya.

Ses romans et poèmes lui valent le prix Lénine de la paix en 1966 et le prix Nobel de littérature en 1967. Asturias ne cesse de condamner l'impérialisme. Ses œuvres principales sont, "Monsieur le Président" (1946), "Une certaine mulâtresse" (1963), "l'Ouragan" (1950), "Les Hommes de Maïs", "Le Pape Vert" et "Légendes du Guatemala" (1930) qui se trouve être son premier livre important.

Gran Jengua de Guatemala
Unigénito de Tecun-Uman

"Prix Fella" Meilleur élève des Etudes Secondaires
"Prix M.Gálvez" Meilleure thèse de l'Université
Citoyen honoraire du Monde Asiatique 1957
Prix International du Roman Parisn1962
Grande Croix de l'Ordre de Libertador Bolívar Colombie
Grand Officier de la Légion d'Honneur Paris 1966
Prix Lénine de la Paix 1966
Prix Nobel Littérature 19 octobre 1967
Docteur Hónoris Causa Université Ca'Poscau Venise 1972

Il meurt à Madrid le 9 juin 1974, mais ses restes reposent au Cimetière de Père Lachaise à Paris.


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Jacqueline Duhême Une vie (extraits) conversation avec Jacqueline Duhême à la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne le 8 février 2020 et où il est notamment question d'une mère libraire à Neuilly, de Jacques Prévert et de Henri Matisse, de Paul Eluard et de Grain d'aile, de Maurice Girodias et d'Henri Miller, de Maurice Druon et de Miguel-Angel Asturias, de dessins, de reportages dessinés et de crobards, d'Hélène Lazareff et du journal Elle, de Jacqueline Laurent et de Jacqueline Kennedy, de Marie Cardinale et de Lucien Bodard, de Charles de Gaulle et du voyage du pape en Terre Sainte, de "Tistou les pouces verts" et de "Ma vie en crobards", de Pierre Marchand et des éditions Gallimard, d'amour et de rencontres - "Ce que j'avais à faire, je l'ai fait de mon mieux. le reste est peu de chose." (Henri Matisse ). "Je ne sais en quel temps c'était, je confonds toujours l'enfance et l'Eden – comme je mêle la mort à la vie – un pont de douceur les relie." (Miguel Angel Asturias)

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Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
Miguel Angel Asturias
La terre se nourrit d'empreintes, le ciel se nourrit d'ailes.
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"Survivre à tout cela qui change est ton destin.
Point de hâte, point d'exigence. Les hommes jamais ne s’achèvent."
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[...] l'argent ne respecte pas le sang!
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Marimba jouée par les Indiens


Extrait 5

Les jupes tombent. Les femmes fuient.
Pieds, mamelles, marmaille. Balles et chevaux.
Assemblée de couteaux éclaboussés de sang.
Terre entre les deux camps éclaboussés de sang.
Gammes de claviers – pont éclaboussé de sang.
Tes touches, qui les fit avec ces bras en croix éclaboussés de sang ?
Tour au front du mecapal **

Charabia de perruches !
Vertes pépinières de perroquets qui volent !
Cris de bois que l’on bat en tasses comme le chocolat !
Toit de bois d’ocoté *** couvrant les maisons de la lune !
Pic-charpentier dans l’atelier de la forêt !
Trilles, trilles sans fin du guardabarranca **** !
Oiseau-moqueur ivre d’eau-de-vie blanche !
Marimba joué par les Indiens !
(1933 -1939)


** Mecapal : lanière de cuir que les porteurs ajustent autour de leur front
*** Ocoté : bois de pin très résineux qui sert à allumer le feu où à préparer
des torches.
**** Guardabarranca : oiseau aux plumes foncées, au chant mélancolique,
qui vit généralement dans les précipices, où il chante au moment du
crépuscule.
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Mère-Elvire de Saint-François, abbesse du monastère de Sainte-Catherine, allait devenir la novice qui coupait les hosties au couvant de la Conception, une jeune fille d'une beauté célèbre et d'un parler si candide que sur ses lèvres les mots semblaient de fleurs de douceur et de tendresse.
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Ils n'avaient plus la force de donner de violents signes de joie. Toute la multitude tenue éveillée était inerte, abandonnée, éparpillée, après avoir passé des jours et des nuits au travail. Cette terre sur laquelle les uns étaient assis, les autres couchés, semblait tout entière dominée par eux. Tout était dominé, sauf l'humide, immobile, aveuglante chaleur de la côte. La volonté de l'homme s'était imposée. Bras et machines avaient modifié le terrain.
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À cette heure de la nuit, les quartiers pauvres donnaient une impression de solitude infinie, de misère crasseuse avec un reste de laisser-aller oriental, de fatalisme religieux qui en faisaient une émanation de la volonté divine. Les caniveaux emportaient la lune è fleur de terre, et l'eau potable, dans les tuyaux, comptaient les heures sans fin d'un peuple qui se croyait condamné à l'esclavage et au vice.
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La famille de mulâtres s’est accrochée avec tous ses enfants au petit lopin planté de guineyo (bananes). Mais ce fut en vain,. On les en a arrachés, on les a foulés aux pieds, on les a mis en pièces. Ils se sont accrochés au ranche. Mais ce fut en vain. Le ranch a brûlé avec leurs hardes, leurs images pieuses, et leurs outils. Ils se sont accrochés aux cendres. Mais ce fut en vain. Une vingtaine d’énergumènes, sous les ordres d’un contremaître rouquin, les expulsa à coup de fouet. (p.105-106)
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L'haleine des arbres éloigne les montagnes, où le chemin ondule comme un filet de fumée, la nuit tombe, les oranges surnagent, on perçoit le moindre écho, si profonde est la répercussion, dans le paysage somnolent, d'une feuille qui tombe ou d'un oiseau qui chante, et le Coucou des Rêves s'éveille dans l'âme.
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Si les Chasseurs Célestes descendaient
transcrire en mes miroirs leur langue empourprée,
fumer avec moi le blond tabac haché
qui tombe du titillement des étoiles,
nous parlerions une langue des miroirs...
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