Tous les matins, armée d'une pelle et d'une serpette, elle marchait à travers les champs, coupant les bulbes, pressant les feuilles entre ses doigts, en herboriste sérieuse et disciplinée. Elle portait dans une besace assez lourde un arrosoir, trois caissettes pour ranger des plantes, vingt feuilles de papier et une planche de sapin, jusqu'aux clairières où fleurissaient des pivoines, des camélias, des cactus et des héliotropes.