La vie d'un immeuble aujourd'hui dans le quartier populaire du Prado, l'un des plus décrépits de La Havane. Une commère, un architecte raté, un obsédé, un employé au service des dénonciations civiques, un écrivain, un magicien. Ces épaves, qui se refusent telles, s'entêtent à vivre, entre espoirs déçus, combines et suspicions, possédées par une violence qui, faute d'issue, vire à la folie. (Phébus)
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La vie d'un immeuble aujourd'hui dans le quartier populaire du Prado, l'un des plus décrépits de la Havane. Une commère, un architecte raté, un obsédé, un employé au service des dénonciations civiques, un écrivain, un magicien. Ces épaves, qui se refusent telles, s'entêtent à vivre, entre espoirs déçus, combines et suspicions, possédées par une violence qui, faute d'issue, vire à la folie. (Phébus)
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Suite à ma lecture du roman noir de la Havane, j'ai découvert cet auteur qui avait écrit une nouvelle nous parlant d'un individu contraint de porter des lunettes de soleil pour se faire admettre dans son quartier avec un univers fou, complètement déjanté ...
Un auteur avec un seul livre traduit en français ....
Une description du quartier du Padro à La Havane dans les années 2000 .... à comparer à ma vision de ce quartier en 2020 .... un vrai challenge !
Le Prado, une avenue qui part de la mer, près du Malecon, du chenal qui entre dans le port de la Havane, avec la caserne, fermée pour cause de réhabilitation... terme à la mode à Cuba puis cette grande avenue qui petit à petit longe le coeur de la vieille ville, avec ses places garnies de vieilles américaines essayant d'être rutilantes pour attirer le touriste ... avec les hôtels internationaux très chic, le grand théâtre ... fermé pour cause de réhabilitation... , le capitole.... fermé pour cause de réhabilitation...
un immeuble comme un autre, réquisitionné et redistribué à de nouveaux habitants.
Des hommes, des femmes qui se retrouvent géographiquement au même endroit mais qu'ont-ils en commun, pas leurs histoires, leurs origines, leurs cultures, leurs rêves .... rien juste l'endroit où ils ont échoué juste au milieu de "la crasse, la misère, la délation et les coups fourrés fomentés par un voisinage plein d'imagination."
Je ne partagerai pas le rire jaune du narrateur de la quatrième de couverture face à l'immense compassion qu'il ressent "pour ces emprisonnés, nos frères, tous rebelles aux yeux d'un pouvoir qui les suspecte du crime le moins pardonnable : s'entêter à vivre."...
Non, je n'ai pas ri, je n'ai pas pleuré non plus, j'ai juste replongé dans l'atmosphère de cette ville, étrange, qui pue, qui gueule, qui ne s'arrête jamais .... mais qui vit envers et contre tout ... une ville heureuse avec des hommes et des femmes fières et juste heureux de vivre même dans ces conditions là.
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