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3.28/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Chili
Né(e) à : Santiago de Chile , le 10/09/1917
Mort(e) à : Santiago de Chile , le 28/02/2009
Biographie :

Miguel Serrano est un diplomate, un explorateur et un auteur chilien de poésie et de livres sur la quête spirituelle et le mysticisme nazi.

De 1953 à 1962, il fut ambassadeur du Chili en Inde et proche de Nehru, d'Indira Gandhi ainsi que de l'actuel Dalaï-Lama Tenzin Gyatso.

Il fut ensuite ambassadeur en Yougoslavie et également accrédité en Roumanie et Bulgarie de 1962 à 1964, puis ambassadeur en Autriche de 1964 à 1970 ainsi qu'à l'ONUDI et à l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le gouvernement de Salvador Allende mit fin à ses fonctions diplomatiques qui ne furent pas rétablies sous Augusto Pinochet, avec lequel ses relations n'étaient pas bonnes.

Miguel Serrano était aussi un national-socialiste resté fidèle aux engagements de sa jeunesse (il avait été membre, depuis 1938, du Mouvement national socialiste chilien fondé en 1932 par Gonzales van Marees).

Il a joué un rôle important dans l’élaboration, après la Seconde guerre mondiale d’un ésotérisme nazi ainsi que d’un néo-paganisme nazi.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
"Ma vie est l'histoire d'une réalisation du Soi par l'inconscient" (Carl Gustav Jung)
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Il n'y a rien de plus éloigné du darwinisme que la conception nietzschéenne du Surhomme. C'est une pure invention ou création, plus proche de Lamarck que de Darwin, mais plus proche de Teilhard de Chardin que de tout autre, puisque son apparition, sa création, dépendrait de nous-mêmes, de notre effort individuel. (Elle s'effectue dans la «Noosphère », pour employer les termes de Chardin). Cependant, ce qui est certain, c'est qu'elle n'est proche de personne, pas même de Chardin.

Elle serait plus proche de la conception orientale hindoue ou chinoise, et de la doctrine de Maya, la Grande Illusion, puisque tout est illusion et fantasmagorie, une pure invention de l'homme, du mage, du poète, à l'intérieur du Cercle des hasards et des combinaisons fortuites de l'énergie et de la lumière. Il y a là une pierre, il y a là quelque chose que la nature a laissé incomplet (comme disait l'alchimiste), et le sculpteur, le mage, devra le compléter. (« Monde, que peux-tu désirer, sinon d'être invisible en nous ?» - Rilke).

Ainsi, l'affirmation du grand Midi, du Surhomme, est, au fond, un simulacre de réalité, une comédie divine, ou Divine Comédie. Il y a là quelque chose d'informe, quelque chose qui tourne, une matière malléable, nous allons lui donner Sens, en partant, non de la raison, de l'intellect (qui rendrait tout cela impossible, qui ne saurait interpréter le « fantasme » de la vie pulsionnelle), mais de la haute inspiration et concentration de l'énergie, de la plus « haute tonalité de l'âme » qu'il soit possible d'atteindre avec notre vie, avec notre « volonté de puissance » ; avec une énergie qui vienne des profondeurs, avec la véritable Idée créatrice.

C'est ainsi que l'homme, à l'intérieur du Cercle de l’Éternel Retour, voit s'ouvrir, à ce qu'il semble, deux possibilités pour son libre-arbitre, deux chemins pour sa liberté (en apparence, aussi ?) : être donneur de Sens ou se suicider. Il semblerait qu'aucun autre être de la création n'en bénéficie.

Et être donneur de Sens, c'est le sommet de la grandeur permise. Donner Sens à ce qui n'en a pas (« Aimez-moi pour ce que je désire d'être, non pour ce que je suis »). L'éternité elle-même devrait être inventée par l'homme, au moyen d'une Idée qui viendrait des profondeurs, comme une extase inspiratrice. (pp. 39-41)
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Le premier livre de Hesse que je lus fut Demian. Il me laissa une impression extraordinaire et me donna une force que je n'avais jamais ressentie auparavant. Je le lus en traduction espagnole, et celle-ci contenait probablement beaucoup d'inexactitudes; malgré cela, le livre gardait son caractère magique et énergétique. c'était un écrit de jeunesse et Hesse, qui habitait alors la pension Verenahof à Baden, y avait insufflé une grande force demeurée intacte et vitale bien des années plus tard.

Demian
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Demian n'est pas réellement un être physique, n'étant jamais vraiment distinct de Sinclair, le narrateur du livre. Demian est en fait Sinclair lui-même, son être profond, le héros archétypal qui réside dans les profondeurs de chacun d'entre nous. En un mot, il est le Soi qui demeure inaltéré, inviolé, et à travers ce personnage, le livre essaie de nous communiquer quelque chose de l'essence magique de l'existence.

Demian
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"Il y avait une fois quelque part une fleur, une pierre, un cristal, une reine, un roi, un palais, un amant et sa bien-aimée, et c'était il y a longtemps, dans une île quelque part dans l'océan, il y a mille ans de cela...Ainsi est l'amour, la fleur mystique de l'âme. C'est le centre, le Soi...Personne ne comprend ce que je veux dire, seul un poète pourrait commencer à comprendre..."
Jung
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"C'est le chemin de Faust vers les Mères; il n'est pas commode, il n'est pas plaisant, mais il est nécessaire"
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Nietzsche dit : « Les atomes recherchent le plaisir et la douleur. »

Bien des années après il nous semble entendre résonner comme un écho de ses paroles à l'intérieur de l'espace également raréfié de la physique des quanta : « Les atomes ne sont pas des choses ».

Ce n'est pas la parapsychologie qui nous introduit dans l'univers le plus fantastique et le plus extraordinaire. Cette science semble trouver sa confirmation dans la physique subatomique et dans les mathématiques actuelles, disciplines qui, jusqu'à maintenant, étaient tenues pour des « sciences exactes ».

Toute la conception d'un univers mécanique s'est effondrée, dès lors qu'on éprouve le soupçon que le monde puisse être « une grande pensée ». Et ce parce que « les atomes recherchent le plaisir et la douleur ». (pp. 61-62)
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Il est certain que l'influence de Hesse a dépassé celle d'un simple écrivain ou d'un poète, et cela, non seulement pour moi, mais pour plusieurs générations de lecteurs. Ses livres magiques habitent des régions généralement imparties à la religion, et les titres suivants m'ont été essentiels : Demian, Le Voyage en Orient, sa fantastique Autobiographie, Siddhartha, Le Jeun des Perles de Verre, Le Loup des Steppes et Narcisse et Goldmund.

Demian
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"Ce livre est un ouvrage qui sort de l'ordinaire. Ce sont des rêves dans des rêves, d'une grande poésie, dirais-je, et tout à fait différents des productions spontanées de l'inconscient auxquelles j'ai affaire d'habitude, même si on peut y distinguer clairement la présence de figures archétypiques bien connues. Le génie poétique a transformé ces matériaux de base en motifs presque musicaux, dans le sens où, à l'inverse, Schopenhauer concevait la musique comme le mouvement d'idées archétypiques. Une forte tendance esthétique semble présider à la mise en forme des matériaux. Le lecteur se trouve ainsi entraîné dans un rêve foisonnant, à travers l'immensité d'espaces toujours plus vastes et la profondeur sans bornes du temps.
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Il m'a toujours semblé que, comme les hommes, les livres ont leur propre destinée. Ils tombent juste au bon moment entre les mains des lecteurs qui les attendent. Ils sont faits de matière vivante et continuent à illuminer les ténèbres longtemps après la mort de leurs auteurs.

Demian
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