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3.67/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Pașcani , le 05/11/1880
Mort(e) à : Bucarest , le 19/10/1961
Biographie :

Mihail Sadoveanu est connu pour ses activités journalistiques et politiques intenses. L'un des grands romanciers roumains du vingtième siècle, par la qualité et l'ampleur de son œuvre (plus de 100 titres). Sa production est une synthèse originale de romantisme, de réalisme et de classicisme, ancrée dans le folklore, les chroniques et les livres populaires, se présentant comme une monographie épique du peuple roumain, dans ses permanences spirituelles, son évolution historique et en osmose avec son espace géographique.

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Bibliographie de Mihail Sadoveanu   (7)Voir plus

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Mais à l’époque dont je vous parle, la paix régnait dans le pays et l’entente parmi les hommes. Aussi les portails demeuraient-ils grands ouverts comme à la Cour. Dans leur encadrement, par les limpides journées d’automne, on apercevait la vallée de la Moldova, aussi loin que le regard peut porter, et de même, tout au fond, les formes brumeuses des montagnes recouvertes de sapins, jusqu’au Ceahlău et jusqu’à Hălăuca. Puis lorsque le soleil plongeait vers l’autre côté du monde et que le paysage lointain s’estompait et glissait peu à peu dans le mystère du brouillard, la lueur fantastique des grands foyers éclairait soudain les épaisses murailles, en faisant ressortir les gouffres noirs des portes et ceux des fenêtres grillagées. Alors, même les Tziganes arrêtaient de chanter et c’était l’heure des récits…

(p. 9, extrait de « La jument du voïvode »)
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–Est-ce que vous avez, vous aussi, des filles à marier, monsieur Panaitesco?
–Oui, répondit le sous-directeur, gêné.
–C'est, en effet, un grand tourment, dit monsieur Grigorian. J'ai su m'en garantir: je vis tout seul, et je ne suis pas marié.
–De nos jours, avoir de la famille est une lourde charge et une source de soucis… continua monsieur Panaitesco en baissant la voix. Vous, monsieur le directeur, vous êtes plus heureux.
p. 218
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Le sort du montagnard est de gagner son pain quotidien, la cognée ou la houlette à la main. Ceux qui manient la cognée abattent les sapins de la forêt et les dirigent vers les eaux de la Bistriţa ; après quoi, ils en font des radeaux qu’ils mènent jusqu’à Galaţi, au bout du monde ! Les plus travailleurs acquièrent des bergeries à la montagne. Ils y séjournent, avec Dieu et la solitude, jusqu’au moment où les journées raccourcissent.
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– Que le diable l'égorge ! Il n'a jamais assez avec tout ce qu'il gagne, et plus il engraisse plus il lui en faut !
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Ces montagnards qui vivent sous les sapins, ce sont d'étonnantes créatures. Vifs et inconstants comme leurs torrents, comme leur climat ; endurants à la souffrance autant qu'aux rigueurs de l'hiver ; insouciants dans leurs joies comme dans le four de l'été, ils aiment l'amour, la boisson et leurs coutumes aussi vieilles que le monde ; ils se méfient des étrangers et des gens de la plaine, se réfugiant en leur foyer comme le fauve dans son antre ; et par-dessus tout, ils ont un cœur à l'image du soleil : le plus souvent radieux, débordant de chants, d'amitié.
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Pădurea de brad de pe Măgura clipi din cetini şi dădu şi ea un zvon.
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Soixante-douze ans s'étaient écoulés depuis que le Prince Étienne, Seigneur de la Moldavie, avait fermé les yeux. Toutes sortes de calamités avaient éprouvé le pays : la famine et la peste se montraient aussi terribles que les guerres pour la conquête du trône. À l'instar de ce qui était arrivé un siècle et demi plus tôt, fils illégitimes ou bâtards du Prince convoitaient le pouvoir ; ils avaient suscité carnages, ravages et incendies, avec l'appui des Valaques, des Polonais ou des Tatars et c'étaient les pauvres laboureurs qui écopaient. Depuis longtemps, ils avaient coutume de dire que le changement des Princes était la joie des fous. Appauvris et persécutés par les maraudeurs et les bandes de pillards, les Moldaves en venaient à se dégoûter d'une vie pareille. Ils se saisissaient alors, à leur tour, de l'épée et prenaient fait et part dans les guerres du temps. S'ils se jetaient ainsi dans la mêlée, c'était aussi à cause des boyards qui, toujours plus avides de s'emparer des terres des vilains, pressuraient les laboureurs sans vergogne.
C'est vers cette époque que le peuple accoucha d'un autre proverbe :
Goinfrerie
Trahit peuple et patrie…

(Incipit, p. 11)
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Ici, on n'était pas dans un pays soumis aux lois ordinaires. Ici, le seul maître, c'était lui. Jusqu'aux villes, jusqu'aux autres contrées civilisées, il y avait des lieues et des lieues. Ici, c'était « quelque part », c'était « dans les champs ». Le percepteur ne levait d'impôt que si le boyard le voulait bien et tant que celui-ci le permettait ; l'autorité militaire n'y recherchait point ses déserteurs, ni la justice ses condamnés. Il n'y avait pas d'églises et personne n'avait jamais entendu parler d'écoles. Aucune route ne touchait le domaine. Il n'y avait que de la terre, et encore de la terre qu'il fallait travailler, et le boyard rassemblait comme il pouvait les gens qui lui étaient nécessaires.
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Je ne suis pas venu vous demander des comptes pour la faim que j'ai souffert chez vous, ni pour les coups que j'ai reçus, ni pour les injures qui me tenaient lieu de pitance. Mais du fait que vous vous vantez d'avoir travaillé ici, vous formulez vous-même le châtiment que vous méritez. Venez! Vous allez labourer avec nous et, si vous ne le savez pas, nous vous l'apprendrons.
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