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3.93/5 (sur 83 notes)

Nationalité : Suède
Biographie :

Né en 1959, Mikael Niemi est indéniablement doté d'un bon sens de l'humour qui a fait de lui l'ambassadeur du Tornedal, contrée ignorée des confins septentrionaux scandinaves. Unanimement salué dès sa parution,(des critiques ont même parlé du "Gogol du Nord" et du "nouveau Tunström"), son premier roman, Le goût du baiser d'un garçon, paru en 2000 est traduit dans 27 langues.

Bibliographie :

Parmi les livres de Mikael Niemi l'on compte:
Näsblod under högmässan 1988 (poésie)
Änglar med mausergevär 1989 (poésie)
Kyrkdjävulen 1994 (roman pour la jeunesse)
Blodsugarna 1997 (roman pour la jeunesse)
Populärmusik från Vittula 2000 (roman)

Mikael Niemi est auteur de nombreuses pièces de Théatre: Min pappa är knivjonglör, 2000
Dansa din djävul, 2001
En ö i Valhall, 2001
Tahto rautanen on, 2002


Mikael Niemi a reçu les prix suivants :
August Prize 2000 for Populärmusik från Vittula
The Vi Prize 2000
The Norrbotten Man of the Year, 2000
Your book - Our Choice 2000
The Book of the Year, 2002
Pirate Prize, 2002
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Source : Actes Sud/Transcript
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Bibliographie de Mikael Niemi   (4)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
J'observai le livre sous tous les angles, l'approchai de mon oreille, écoutai. Il ne disait plus rien. Pourtant, ie savais ce qu'il contenait, et ce qui se produirait si je le rouvrais et me remettais à lire. C'était incompré- hensible. Le livre était-il donc vivant? Si tel n'était pas le cas, d'où venaient les voix et les images? En lisant, j'avais vu la Palestine, j'étais allé là-bas. Cet homme de Samarie, j'avais l'impression de l'avoir rencontré moi-même. Où tout cela se trouvait-il, une fois la couverture refermée? Peut-être que le livre se lisait tout seul? Je savais que les lettres et les mots grouillaient là-dedans comme des bourdons. Ou plutot, foisonnaient comme des graines. Tels des germes de plantes, ils avaient besoin de terre pour pousser, ils ne demandaient qu'à prendre racine dans le terreau humide que renferment les têtes des hommes.
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La rivière chasse tout ce qui est laid. En équilibre sur les pierres de la plage, je laisse ruisseler mon angoisse. J'abandonne au fil de l'eau les plus intimes de mes pensées, elles partent et disparaissent. La rivière est peut-être la plus belle image de la vie. Une âme qui ne naît ni me meurt jamais, mais se contente d'être. Ses pensées sont dirigées vers moi. Elle m'aide à tenir bon. Si je me sens cloué sur place, elle me répond que tout est en mouvement et que rien ne perdure. Et si je la regarde assez longtemps, je me transforme en eau. C'est un sentiment puissant.
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Qui possédait des livres n'était donc jamais seul.
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Mais alors, s'il y a des bibliothèques, est-ce qu'on a besoin des églises ?
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Dans la vraie vie, le temps s'écoule toujours dans la même direction, mais dans un livre, il peut en aller autrement. C'est presque inquiétant. Sur les étagères du pasteur, les couvertures alignées sont toutes remplies de différentes sortes de temps. Celui qu'il a fallu pour écrire l'histoire, celui qu'elle décrit et celui qu'il faudra pour la lire. J'ai le vertige quand j'y réfléchis: à partir d'une certaine épaisseur de reliure, le livre doit contenir plus de temps que ne peut en couvrir une vie humaine. Aucune vie d'homme ne pourra jamais être assez longue pour qu'on y case toutes les choses vécues au fil des pages. Aucune tête ne verra jamais défiler toutes les pensées qu'on y a inscrites. Et même si l'on passait sa vie entière à lire un volume après l'autre, on finirait par se heurter à la limite du nombre de livres et de jours restants. L'idée qu'on puisse mettre dans une grande maison plus de livres qu'on ne réussirait jamais à en lire, cette idée-là me donne le tournis.
-Cela existe, me répondit le pasteur. Ça s'appelle une bibliothèque.
(...)
- Ça doit être terrible.(...)Tout ce temps. Personne ne pourra jamais tout lire.(...) À part... Dieu.
(...)
-C'est peut-être l'intérêt des bibliothèques, qu'on y ressente la grandeur de Dieu.
-Mais alors, s'il y a des bibliothèques, est-ce qu'on
a besoin des églises ?
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Sur les étagères du pasteur, les couvertures alignées sont toutes remplies de différentes sortes de temps. Celui qu'il a fallu pour écrire l'histoire, celui qu'elle décrit ou celui qu'il faudra pour la lire. J'ai le vertige quand j'y réfléchis : à partir d'une certaine épaisseur de reliure, le livre doit contenir plus de temps que ne peut en couvrir une vie humaine. Aucune vie d'homme ne pourra jamais être assez longue pour qu'on y case toutes les choses vécues au fil des pages. Aucune tête ne verra défiler toutes les pensées qu'on y a inscrites. Et même si l'on passait sa vie entière à lire un volume après l'autre, on finirait par se heurter à la limite du nombre de livres et de jours restants. L'idée qu'on puisse mettre dans une grande maison plus de livres qu'on ne réussirait jamais à en lire, cette idée-là me donne le tournis.
- Cela existe, me répondit le pasteur. Ça s'appelle une bibliothèque. (p. 334)
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Durant la journée, il m'attendait dans mon sac, comme un ami fidèle. Une personne à laquelle je pouvais parler le soir venu, que je pouvais écouter, prendre par la main et suivre dans ses aventures. C'était le meilleur livre qu'il m'eût été donné de lire.
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Le langage populaire appelait notre quartier Vittulajänkkä, ce qui, traduit, donne le Marais de la Foufoune. L'origine du nom n'était pas claire, mais il devait y avoir une allusion au nombre d'enfants qui naissaient par ici. Dans de nombreuses bicoques, on comptait cinq enfants, parfois davantage, et ce nom célébrait ainsi quelque peu crûment la fertilité féminine.
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Les chiens aussi pouvaient constituer un bon auditoire, tout comme les vaches et les moutons. Qui eût pu ressentir de la honte devant un animal ? Un exercice des plus utiles consistait à se camper devant un chien furieux, et à tenter de le calmer de la voix. Une reculade effrayée ne pourrait qu'exciter sa colère, mais si l'on se mettait à chuchoter une prière, la rage tomberait, faisant place à la curiosité. Il était arrivé plusieurs fois à mon maître de sermonner des chiens jusqu'à les voir s'endormir, le museau sur les pattes, et ce souvenir lui était de quelque secours face aux taverniers furibonds et aux grandes dames ironiques. (pp. 277-278)
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Il m'a créé, lié à une communauté d'hommes en me prenant dans les minuscules volutes de l'écriture. Alors seulement, j'ai commencé à exister.
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