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Citations de Mikaël Ollivier (352)


Mikaël Ollivier
J'aime sortir du cinéma dans un état second, ébloui par la lumière du jour, presque étonné que le monde ait continué sa ronde sans moi.
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Depuis que l'homme est homme, malgré la faim, le froid, la jalousie, la canicule, l'argent, la misère, la maladie, la guerre, le deuil, la conscience de la mort, il fait du beau. Il peint, il chante, il compose, il écrit, il sculpte, il joue la comédie... Envers et contre tout.
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Quand Brice a franchi la porte, nos regards se sont croisés, et dans ses yeux il y avait comme un appel au secours. Et de la peur. Une peur effrayante, paralysante, qui l'empêchait de se débattre ou de crier comme il aurait dû le faire.
L'un des policiers est resté. Il nous a annoncé qu'un collègue allait le rejoindre et qu'ils devaient fouiller la chambre de Brice. Maman était complètement perdue. Moi, je me suis rassis à ma place. J'avais compris que notre vie, ma vie, ne serait plus jamais la même
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- Tu sais quoi ? Eh ben tu devrais sortir avec moi, plutôt. Clara et moi, on se ressemble beaucoup, sauf qu'avec moi, t'y gagnes parce que j'ai que huit ans! ça fait neuf de moins que Clara! Maintenant, tu dois me prendre que pour une gamine, mais tu verras, quand on sera mariés depuis longtemps, tu seras bien content d'avoir une femme jeune! Comme le père de Nelly, ma meilleure copine, qui a changé sa vieille femme contre une neuve l'année dernière.
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(Le poète) est humain et veut partager ce qu'il comprend à la vie. Retenir ce qu'il y découvre de précieux. Illuminer ce qu'il y trouve d'odieux. Propager ce qu'il y voit de miraculeux. Dénoncer ce qu'il y remarque d'injuste.
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Je suis timide : les personnages des romans parlent pour moi. Je suis casanier : ils me font parcourir le monde. J'ai peur de déplaire aux femmes : ils les séduisent à ma place. Je comprends mal le monde : ils me l'expliquent en s'y frottant à ma place. Je me sens lâche : ils sont héroïques. Vaniteux : ils m'enseignent l'humilité, la fragilité, l'humanité.
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Le collège a repris deux jours plus tard et j’y suis retourné tel un automate, en me demandant s’il était censé se passer autre chose dans la vie que l’écoulement du temps. Si un jour, devenu sans même m’en rendre compte un vieil homme, j’allais jeter un regard en arrière pour constater que rien ne m’était vraiment arrivé, que j’avais oublié mes rêves, mes ambitions, que je m’étais résigné à seulement exister.
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J'ai quitté le banc et tourné le dos à la mer qui s'en foutait, elle, du bonheur, de la solitude et de l'amour, qui continuait sa danse, son flux, son reflux, et qui le poursuivrait bien après que je serai mort, bien après que l'humanité se sera éteinte. Et il y en aurait des millions et des millions de rayons verts à l'horizon, avec ou sans témoins. La beauté n'a pas besoin qu'on la voie pour exister.
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Brusquement, [mon père] a fondu en larmes. C'était comme si toutes ses forces l'abandonnaient d'un coup, sans prévenir, à la manière d'un ressort qui lâche.
J'étais désemparé. J'avais envie de le prendre dans mes bras mais est-ce qu'on est capable, à seize ans, de serrer son père pour le consoler ?
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À quoi ça sert de devenir adulte s'il faut continuer à taire ce que l'on pense et à s'empêcher de faire ce qu'on a envie ?
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Il y a deux façons de vivre, Hugo. En se laissant porter sans se poser de questions par le temps qui passe, ou en essayant de comprendre qui l'on est et où on va. La deuxième solution est certainement la moins confortable, mais de loin la plus intéressante. La seule qui vaille, pour moi.
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A quoi ça tient la vie ?

A pas grand chose comme tous les miracles.

Certains pensent qu'elle est écrite d'avance et appellent ça le destin. J'y vois plutôt une suite de hasards bons ou mauvais qui, les uns mis au bout des autres, font ce que l'on devient et chacun des jours que l'on traverse.
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Je pense aussi qu'il est aisé - par inattention, paresse, peur, pessimisme ou désespoir- de s'égarer et de passer à côté de cette "vocation". A côté de sa vie.
Cela peut être n'importe quoi : cuisiner, jardiner, réparer des motos, faire des maquettes, du pain, pêcher à la ligne, jouer au foot, soigner des animaux, piloter des avions, dessiner, chanter, tenir un bar-tabac, faire des films, élever des enfants... Mais quelque chose qui fait que chaque matin, on a le courage de sortir de son lit. De vivre.
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J'écris aussi parce que le bonheur n'existe pas, qu'il n'y a que des moments de bonheur, et que mes livres me permettent de les capturer, de les revivre, de les refaire en joli ou d'en inventer de nouveaux.
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C'est juste que l'amour ne peut pas être la seule chose qui rapproche deux personnes qui vivent ensemble. L'amour est la base d'une relation, son fondement indispensable, sa matière première, mais il ne suffit pas au quotidien, à la vie de tout les jours
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Elle ne joue pas à la vie comme nous tous, et cela faisait d'elle un être reposant.
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J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo,à tomber et à me relever. Sans elle, j'avais appris à écrire. sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie.
Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait.
Je ne voulais plus.
Plus jamais sans elle
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Mikaël Ollivier
Depuis que l'homme est homme, malgré la faim, le froid, la jalousie, la canicule, l'argent, la misère, la maladie, la guerre, le deuil, la conscience de la mort, il fait du beau. Il peint, il chante, il compose, il écrit, il sculpte, il joue la comédie... Envers et contre tout.

(Celui qui n'aimait pas lire)
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- [...] C'est compliqué, tu sais, d'avoir son père malade !
- Je sais, m'a dit Juliette.
- Non, je ne crois pas : il faut l'avoir vécu pour le savoir.
- Je sais, je te dis.
Elle avait répété ces mots avec une gravité qui m'a surpris. [...] J'ai tenté de mieux m'expliquer, comme pour faire diversion à ce qui était en train de se passer en moi.
- Normalement, un père, c'est celui qui est fort, qui protège, qui est la référence... Avec la maladie, tout est chamboulé... Je crois que c'était vraiment le bordel dans ma tête...
(p. 161)
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C'était à l'époque du premier arrêt maladie de mon père, quand je me suis mis à fermer moi-même les volets, le soir. Période - je ne m'en rends compte qu'aujourd'hui, avec le recul des années - étrange et fébrile, durant laquelle je savais inconsciemment que quelque chose de grave était en marche, dont personne ne me parlait, et dont je n'avais d'ailleurs pas du tout envie que l'on me parle, bien trop agrippé à l'égocentrisme de l'enfance. Pourtant, je ne pouvais manquer de m'apercevoir que ma mère était nerveuse et tendue.
(p. 75-76)
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