- [...] C'est compliqué, tu sais, d'avoir son père malade !
- Je sais, m'a dit Juliette.
- Non, je ne crois pas : il faut l'avoir vécu pour le savoir.
- Je sais, je te dis.
Elle avait répété ces mots avec une gravité qui m'a surpris. [...] J'ai tenté de mieux m'expliquer, comme pour faire diversion à ce qui était en train de se passer en moi.
- Normalement, un père, c'est celui qui est fort, qui protège, qui est la référence... Avec la maladie, tout est chamboulé... Je crois que c'était vraiment le bordel dans ma tête...
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