Maman avait récité une poésie à une réunion solennelle du collège. On célébrait la fin de l’Empire d’Autriche. On célébrait l’indépendance ! Et figurez-vous que brusquement, arrivée à la dernière strophe, elle avait eu un trou ; impossible de se rappeler la suite. Elle se taisait, la sueur lui coulait sur le front, elle pensait qu’elle allait mourir de honte. Et d’un seul coup, contre toute attente, de grands applaudissements avaient éclaté ! Tout le monde pensait que le poème était fini, personne ne s’apercevait qu’il manquait la dernière strophe ! Mais Maman était quand même désespérée et, de honte, elle avait couru s’enfermer aux toilettes…