Citations de Mimie Mathy (33)
Tu ne peux pas comprendre le chemin que j'ai fait et moi je ne peux ni comprendre ni ressentir le tien. C'est justement pour cela que cet ouvrage est intéressant : on ne peut échanger ni nos peurs ni nos différences. En revanche, on peut se dire ce que nous avons appris. Il est possible d'en parler et de trouver des chemins au-delà de la définition même de la différence pour mettre au jour le mécanisme, le regard que cela déclenche. Ce n'est pas tant la différence qui compte que la façon de la vivre.
Parfois, ceux qui font les enfants ne sont pas les mêmes que ceux qui les aiment.
A une époque où les contraceptifs sont largement accessibles et les avortements possibles, le fait d'avoir un enfant doit, sauf accident ou exception bien sûr, relever d'un choix un tant soit peu réfléchi.
C'est en découvrant mon dossier que je me suis aperçu que les trois prénoms qui m'avaient servi d'identité jusqu'à ce que je prenne le nom de mes parents correspondaient à ceux des trois meilleurs amis que j'ai eus dans cette vie. Magnifique hasard. J'y ai vu un joli clin d'oeil du destin, un cadeau de la vie.
On érige parfois soi-même les barrières qui nous enferment ou les épreuves qui nous épuisent.
Mimie dit
"Parfois, je me dis que si la connerie est proportionnelle à la taille, je suis contente de ne pas avoir dépassé un mètre trente-deux !"
Certains acceptent de vivre dans ce monde en se disant qu’il est le leur et qu’ils peuvent s’y structurer. C’est ce que j’ai choisi de faire. J’ai refusé de rester enfermée dans une case qui me résumerait à ma taille. On ne va pas créer une association sous prétexte qu’on n’atteint pas les yaourts qui sont sur la troisième étagère du rayon du supermarché ! Nous sommes tous différents. J’ai toujours considéré qu’être de petite taille n’est pas un handicap mais juste une caractéristique, une particularité à gérer. C’est une autre façon de vivre la différence.
Par contre, ce sont souvent des rencontres qui vous ouvrent les portes du monde, y compris du vôtre.
On fait tous avec ce que l'on est.
Mimie : Le partage est une notion essentielle pour moi. Dès mon enfance, je me suis dit que, plus tard, mes placards de cuisine seraient plein au cas où des copains viendraient prendre un verre ou manger un morceau, que je serai toujours prête. Je suis résolument comme ça aujourd'hui.
La logique du mépris et de l'insulte est poussée jusqu'au bout. Au fond, ce n'est pas surprenant de la part de gens qui cherchent à exister en détruisant ce qu'ils ne comprennent pas. Ils ne me regardent pas, ni dans la vie, ni à la télé. Ils ne regardent d'ailleurs personne d'autre qu'eux. Je ne les envie pas.
Lire est une rencontre entre le lecteur et l'auteur.C'est un lien à deux, assez exclusif. Avant et après la lecture, on partage avec les autres autour de cette expérience mais, pendant, on est seuls, à deux, dans une bulle.
Parfois, je me dis que si la connerie est proportionnelle à la taille, je suis contente de ne pas avoir dépassé un mètre trente-deux.
Les cons en voudront toujours à ceux qui échappent au malheur qui, dans leur conception des choses, devrait découler de leur condition. Par contre, les gens qui se battent tous les jours pour vivre adorent voir leurs frères et sœurs d'humanité s'en sortir. Ils aiment le paradoxe que tu incarnes.
Moi je suis moi, toi tu es toi. Alors construis ta vie en fonction de ce que tu veux en faire, et non pas en fonction de ce que moi j'ai fait de la mienne.
"Moi je suis moi, toi tu es toi. Alors construis ta vie en fonction de ce que tu veux en faire, et non pas en fonction de ce que moi j'ai fait de la mienne."
[…] Bienvenue dans nos vies.
Parfois, ceux qui font les enfants ne sont pas les mêmes que ceux qui les aiment.
Ce n'était pas dû à ma taille,mais à ma personnalité.C'était moi en entier.Et ça peut-être "encombrant",j'en suis consciente!
Gilles : Je ne crois pas que l'on puisse quantifier les emmerdes ou les hiérarchiser; par contre, on peut mesurer ou constater l'aptitude de chacun à s'en sortir. Si on continue, si on est toujours debout, si on avance encore, c'est qu'on a réussi à se relever ! Un problème dont on triomphe était forcément à notre taille. Ce ne sont pas les épreuves qu'il faut évaluer, mais notre faculté à les dépasser.