La solitude ne ment pas, elle dévoile l’être et le laisse à son sort mendiant. P29
Chaque nouvelle disparition ne peut que nous éveiller à une autre dimension, invisible, supraterrestre, à la continuité des mondes, à l’essence même de notre passage sur cette terre. P 62
« Nuit de pleine lune, nous écoutons en silence la houle noire du vent dans les arbres. Ces moments de contemplation sont des sortes de prières esquissées. On s’agenouille intérieurement devant une mystérieuse beauté, devant ce sentiment d’être touché par la beauté. P 19
Comme les feuilles mortes, les instants s’envolent au vent du jour. P 31
Sagesse : aimer le deuil comme un seuil, puisque nous ne sommes faits que pour passer. D’une rive, l’autre. P 59
Dans la mer du temps, une digue de patience.
Les patients le savent : ils ont tout le temps – et rien que lui. Un temps horizontal mer étale. P 114
Pouvoir passer le gué du présent à l'unisson de la joie enfantine, loin des nostalgies du passé et des craintes du futur.
Faire au moins du reflet de cette joie notre pain quotidien.
Ce livre est un recueil de poésie, une ode à la beauté de la nature. Il en ressort un émerveillement face au paysage qui nous entoure et un sentiment de grande tendresse face à la vie qui nous offre tant de beauté. A la suite de la lecture je me suis surprise à regarder plus attentivement ce qui m'entourait et à prendre le temps de l'apprécier.
L'importance de s'accorder au temps, à telle chair impalpable du ciel, le matin, à telle étoffe de pensée qui vous frôle et ne demande qu'à s'épanouir, mais qui s'évanouit aussi vite qu'un flocon de poussière sur lequel on souffle, par inadvertance.
Le cahier, une mémoire d’encre à portée de main.