Dans ce pays si beau, si attachant, tout est fait pour dérouter celui qui vient d’ailleurs : les traditions, la division en clans, cette philosophie méditerranéenne qui place ses propres valeurs au-dessus de tout et ne les remet jamais en question.
Mais les phénomènes que l’on considérait avec indulgence comme une « composante de la personnalité corse » sont devenus depuis un quart de siècle un problème que la République n’a pas su résoudre. Peu à peu, l’île a glissé vers la remise en cause de la légalité républicaine, vers une dérive mi-mafieuse mi-terroriste que beaucoup ont vue venir mais que personne n’a su ou voulu enrayer.