Les jours glissent imperceptiblement vers l'hiver et le soleil, pris de remords, diffuse une lumière aux reflets de miel. Je me gorge de ces instants. Des oiseaux tiennent conseil sur des fils électriques. Les feuillages, qui n'étaient que rougeoiements voilà quelques jours, virent au roux, la forêt infuse sa dernière tisane avant d'entrer en dormance. Ce village n'est pas un cul-de-sac comme Angèle se plaît à le dire. C'est une porte. Derrière, s'offre à moi la Nature.