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Critiques de Mireille Clapot (19)
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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

Construire un pont dans le détroit du Béring, pour relier le continent russe et américain, a quelque chose de spectaculaire et d'angoissant à la fois.

Quelles en seront les répercussions sur l'environnement, sur les échanges entre ces hommes si différents ? Cherche-t-on par ce lien à partager ou à dominer ?

Un projet si étrange qu'il ressemble à un mythe, une légende. Et c'est bien ce qu'offre ce roman ; un pont entre fiction, mythe, littérature et réalisation technique.



Six personnes sont invitées sur l'île Diomède pour assister à ces travaux dantesques. On pense à une aventure humaine et technologique avec de multiples rebondissements. Mais il n'en est rien.

C'est en cela que ce roman m'a surprise et peut-être un peu déçue. Il s'agit plus ici d'une chronique sur les ponts. Une chronique étrange, digne d'un roman kafkaïen.

C'est intéressant cependant. Cette histoire nous révèle tout ce que l'homme a intériorisé en lui de mythologie autour du pont. Des légendes, des sacrifices à faire frémir d'horreur, telle la légende de l'Emmuré des Balkans.

Le pont est personnifié, il s'immisce dans nos pensées, nos images.

« le fleuve ne veut pas d'un joug ! Il s'ébroue, il secoue cet élément rigide qui limite sa liberté. »

Il fait partie de notre littérature, de notre Histoire.

Un pont relie mais bien souvent, il est un instrument de conquête.

Un mariage entre les hommes, un mariage entre la terre et l'eau.

Un lien de pierres où quelques secrets et mythes païens murmurent, où le sang coule entre ses joints.

Il offre une belle perspective, comme un élan qui parfois se brise. Maléfique ou bénéfique, dans tous les cas, il fait couler beaucoup d'encre.



Un univers glaçant, évoquant les méthodes du KGB ou du FBI. Un scénario improbable, des personnages hétéroclites obsédés par les ponts, aux réactions étonnantes. Bref, je ne m'y suis pas toujours sentie bien à l'aise.



Mon passage préféré est celui-ci :

« En effet, l'art de construire un pont n'était pas bénin. Il venait après des millénaires de plans, d'architectures, de maçonnerie… Bâtiments, immeubles, forts et ponts se trouvaient en quelque sorte unis par une filiation commune à la tour de Babel. Archétype de la construction, de l'assemblage de matériaux par la seule volonté humaine, la tour de Babel, au tragique destin, portait en elles toutes les difficultés que rencontrent les bâtisseurs et tout leur désespoir lorsque l'oeuvre est réduite à néant. Ce mythe et son épilogue linguistique, l'échec de l'utopie d'une langue unique, suggéraient une autre analogie : lorsque les Russes et les Américains, si éloignés jusqu'alors, se trouveraient unis par ce pont de Béring, arriveraient-ils à communiquer ? Ou au contraire, quelque grande catastrophe ne conduirait-elle pas à l'effondrement de l'espoir de mieux se comprendre ? »



Je remercie Babelio et les Éditions ThoT pour cet enchâssement de récits surprenants, mettant en lumière le symbolisme du pont.

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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

Journaliste et bibliothécaire, spécialiste des ponts et plus particulièrement d'une certaine légende sur des personnes enfermées vivantes dans un pilier pour en garantir la solidité , la narratrice répond à une annonce dans une revue spécialisée . La construction d'un pont entre deux continents , la Russie et les États-Unis , au dessus du détroit de Béring , et prenant appui sur l'île Dioméde , ne peut que l’intéresser .

Embarquée dans cette aventure , elle découvre un peu contrariée que 5 autres personnes sont également du voyage .

Très vite l'histoire ne va pas tourner comme on pourrait s'y attendre , ni pour les 6 protagonistes , ni pour nous lecteurs .

Un livre surprenant , dont j'ai apprécié aussi bien la construction , l'emboitement de plusieurs récits , que l'écriture . Même si je m'attendais à autre chose à la lecture de la 4eme de couverture , je ne suis pas déçue mais ravie d'avoir été surprise et "envoutée" comme dans les contes de mon enfance .

Un grand merci aux éditions Thot et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique .

Un premier roman à découvrir et à faire circuler , en attendant j'espère les suivants .

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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

"Littératures comparées. On se sent estime et sympathie vraie, à l'heure de l'Europe unie, pour ces perceurs de frontières, qui jettent des ponts entre des rives qui séculairement s'ignorent - même si c'est parfois plutôt pour la perspective que pour la circulation." Cette belle citation de Julien Gracq figure en tête du prologue !



De l'importance des ponts dans nos vies.

Les ponts qui relient les deux rives du fleuve,

Les ponts qui peuvent exister entre deux cultures,

Les ponts que l'on peut tisser entre deux êtres,

Les ponts que l'on peut trouver entre différentes littératures ....

Tout le monde est conscient du bien que nous apporte ces ponts.



De l'importance de bien savoir construire ces fameux ponts, c'est déjà moins courant.

Peu de monde s'en préoccupe et pourtant c'est indispensable.



De l'importance des lieux dont on parle ...

Les îles Diomèdes, deux îles dans le Détroit de Béring, entre deux continents, peuplées par des Inuits inupiat.

La petite, Inaliq, à l'est, fait partie de l'Alaska, 7,35 km2, hauteur maximale 494 m. Il y vit une communauté d'Inuits de 170 personnes, presque entièrement groupée dans l'unique village de Diomède, sur la côte occidentale.

La grande, Imaqliq, 29 km2, hauteur maximale 477m, n'est située qu'à 3 km à l'ouest, fait partie de la Tchoukotka, le point le plus oriental de la Russie. Les Inuits locaux ont été déportés sur le continent à l'époque soviétique, dans les années 1930, et depuis, seule une petite garnison de l'armée russe occupe l'île.

Particularité de cette endroit, la ligne de changement de date, passe entre les deux à 1,5 km de chacune d'elles. Comme cette ligne se trouve à portée de vue l'une de l'autre, on peut de l'Alaska (Petite Diomède) regarder « demain » en Russie (Grande Diomède). Par exemple quand il est lundi côté américain, il est mardi côté russe.

Les îles Diomèdes sont souvent mentionnées comme étapes intermédiaires dans les projets futuristes de pont ou de tunnel traversant le détroit de Béring.



De l'île Diomède, j'édifierai ce pont reprend ce rêve.

La langue est belle et nous sommes invités à découvrir les pensées secrètes des "élus".

Rappelez vous

"Littératures comparées. On se sent estime et sympathie vraie, à l'heure de l'Europe unie, pour ces perceurs de frontières, qui jettent des ponts entre des rives qui séculairement s'ignorent - même si c'est parfois plutôt pour la perspective que pour la circulation." J'ai plus apprécié cette belle citation de Julien Gracq, qui figure en tête du prologue, après lecture de ce roman, elle y prend tout son sens et permet de se laisser bercer par ces mots.

Il paraît que ce pont est en construction et que bientôt nous pourrons aller vers ces contrées "contempler à travers les parois vitrées de la grande galerie, le ballet des otaries à fourrure ."

Rendez vous sur les rives de la mer de Béring pour le franchir nous aussi.

PS

Merci à Babelio et aux éditions Thot pour ce voyage dans le futur.
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Quatre dames

Je remercie les éditions Thot et Babelio de m'avoir permis de lire cet ouvrage.



Rédiger mon avis pour cette lecture n'a pas été chose facile. Plusieurs jours après avoir terminé Quatre dames, je ne suis toujours pas sûre de savoir si j'ai vraiment apprécié cette histoire ou si c'est un livre qui sera vite oublié. Je vais donc aborder les points positifs et les points négatifs de cette lecture sans proposer de note, car je n'arrive pas à me décider fermement.



Tout d'abord, le lieu de toute l'intrigue, le Mali, en dehors d'être d'actualité ces derniers temps, est aussi un pays que je connais assez peu à part ce que j'en sais sur sa façon de considérer les femmes et que je trouve plutôt intéressant. Il y a quelques gros clichés, certains étant un peu irritants, mais après tout nous avons ici la vision du pays à travers un œil d'européen en majorité, donc c'est un parti pris de l'auteur qui peut se défendre, on voit ce qu'on veut voir quand on voyage.



J'aime qu'on mette en avant la situation difficile des filles et femmes du Mali qui continue d'user de pratiques qui sont considérées comme contraires à un certain nombre de conventions internationales bien que n'étant pas condamnées directement par le pays. Maryam est un personnage que j'ai trouvé très intéressant. Le problème étant qu'elle n'est pas assez mise en avant par rapport aux trois autres. C'est sûrement celle qui a l'histoire la plus passionnante des quatre, or c'est celle qui fait le plus de figuration dans le quatuor.



J'ai apprécié que des femmes fortes, n'ayant pas peur d'exprimer leurs désirs et leur envie de réussir soient mises en valeur dans ce roman. Ce sont des femmes d'aujourd'hui, fortes, différentes mais confiantes en la nécessité de défendre les femmes et de réussir en ayant tout ce qu'elles veulent obtenir. De façon générale, les personnages sont plutôt réalistes, avec des côtés énervants, voire un peu caricaturaux, tout en ayant d'autres côtés attachants. Maria et Maryam sont celles qui m'ont le plus intéressées, malgré un côté un peu trop encyclopédique de Maria. J'ai eu plus de mal avec Marie qui m'a semblé assez superficielle et fermée à première vue.



Toutefois, le rythme de lecture est un peu déséquilibré. Les deux premiers tiers du roman s'attachent à nous présenter les quatre dames, l'intrigue est longue à se mettre en place, elle ne s'accélère un peu trop vite sur les cent dernières pages, moins si l'on compte l'épilogue. J'aurai préféré que le roman soit plus long ou plus court et mieux réparti et plus fouillé concernant la fuite qui m'a semblé somme toute un peu rapide et « facile » compte tenu de la situation politique du pays. C'était pour moi, le point fort de ce roman, or la promesse n'est pas vraiment tenue sur ce point.



J'ai eu un peu de mal tout comme un autre lecteur a me projeter dans certains dialogues qui m'ont semblé un peu « irréalistes » par certains moments, tant dans le vocabulaire que le contenu. Les conversations ne m'ont pas toujours semblé sonner justes et certains retournements de situation sont très prévisibles. Je rajouterai que j'ai été déçue du tournant et de la raison derrière la rencontre des quatre dames. Pour moi, ce détail détourne l'attention de ce qui compte dans cette lecture, c'est à dire que les femmes peuvent s'unir et se serrer les coudes pour triompher juste parce qu'elles le souhaitent.
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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

L'entrelacement de récits est fascinant dans cette oeuvre. Ces histoires qui reprennent un substrat commun inconscient ainsi que les nombreuses références littéraires forment un roman d'une grande richesse. Je lui ai trouvé beaucoup de force et d'esprit. Finalement, ces récits enchâssés entrainent le lecteur dans l'intrigue principale et appellent à connaitre la suite. Ce livre à clefs a le mérite d'être original et de susciter la réflexion. A lire et relire.
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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

Un brillant premier livre qui nous fait franchir la frontière du grand Nord, par des passages vertigineux entre le rêve et la réalité, le passé et le futur, la liberté et la soumission, la littérature et la science.
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Quatre dames

Ce livre nous permet d’en apprendre beaucoup sur le Mali et sur l’Afrique de manière générale. J’aime bien suivre l’actualité internationale et ce roman nous permet d’en comprendre un peu plus sur les enjeux dans cette région.



Il y a également le côté féministe du livre qui m’a permis d’apprendre des choses. Un sujet sur lequel je suis un peu moins sensible, sans doute à tort, mais qui s’est vite intégré à mon intérêt pour la géopolitique.



Concernant le récit, je trouve qu’il doit se mettre en route au début mais on dévore ensuite la deuxième partie du livre. Le suspense (pendant la course poursuite ou la scène finale par exemple) est vraiment prenant, si on est rentré dans l’histoire comme moi.



Je vous recommande donc de le lire!
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Quatre dames

et bien moi, j'ai adoré ce livre.

sans prétention, rythmé, engagé, on le lit d'une traite et on se laisse emporté par ce récit qui nous sort des lieux communs . Les héroïnes sont vraies, profondément différentes mais toutes brimées juste parce qu'elles sont des femmes.

Les romans féministes sont rares, trop rares.

Celui-ci dévoile sans fard la condition féminine dans plusieurs cultures, plusieurs milieux sociaux nous démontrant que la lutte pour une égalité de droit est un combat universel aux multiples facettes.

Lisez-le! on en ressort revigoré et convaincu que le mythe de la femme-princesse a fait long feu pour reconnaitre le temps des femmes-courage .
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Quatre dames

Encore un livre féministe ! Mireille Clapot veut nous faire une démonstration, du coup le récit est bancal, les dialogues pas naturels, les personnages transparents ... Trop pédagogique pour moi: j'ai senti tout du long qu'on voulait me faire la leçon ! L'auteure est-elle meilleure quand elle fait de la politique ?

Merci quand même à Masse Critique & aux Editions Thot !
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Quatre dames

Avant tout merci à Babelio et aux éditions ThoT pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse critique littérature.

J'avais envie de le lire, suite à une lecture en diagonale de l'enthousiaste critique d'Actualitté. Aussi l'ai-je coché sans hésitations dans la liste proposée pour cette masse critique.

Bon, vous voyez ma note, alors allons-y.



Le roman se lit rapidement, seulement ralenti par instant par la proximité des noms des héroïnes (Marie, Maria, Marina, Mariam). Ce n'est pas un point négatif, juste un constat personnel. Je trouve même cette idée onomastique intéressante (sans être révolutionnaire).

C'est un roman à message(s) qui se veut une plongée française au Mali (vu la nationalité de la majorité des protagonistes).

Mireille Clapot expose la difficile condition des femmes, tant au Mali, qu'en France et même en Roumanie.

La sororité revendiquée et mise en avant au fil des pages constitue un important pilier de ce roman.



Ceci étant dit, j'ai envie de rappeler cet adage bien connu : l'enfer est pavé de bonnes intentions.



Il y a dans les premières pages des formulations pour le moins offensives à l'encontre des Malien.ne.s. On se dit que c'est en rapport avec l'état d'esprit de l'héroïne de la scène, en proie à une grande colère. Certes les invectives ne survivent pas, mais une curieuse saveur traverse tout le livre.

Citons un étonnant vocabulaire pour parler de l'IVG : broyage, destruction. Surtout dans un livre revendiqué comme féministe et posé dans la bouche ou la tête d'une gynécologue militante, cela interroge.

Autre chose : l'homme noir ce prédateur insatiable. Si à la fin de la lecture, l'on a pas compris que le Malien est obsédé par le sexe, c'est qu'on a sûrement pas bien lu.

Les Africains ces lents, ces nonchalants. Là c'est une constante. Quelle indolence chez ces gens pardi ! Je n'ai pas fait les comptes, mais je serai prêt à parier qu'à chacun des dix premiers chapitres (sur douze) cette idée revient. D'ici à ressortir la fumeuse "théorie des climats" de Montesquieu, il n'y a qu'un pas.

Autre problème, il faut attendre le dernier tiers du livre pour que le bambara accède au statut de langue. Avant cela, c'est un parler, puis un dialecte. On pensera à la formule du sociolinguiste Philippe Blanchet, résumant une facette des discriminations liées aux langues : "les paysans parlent du patois, les Africains du dialecte". Par chance, à la troisième tentative de Mireille Clapot, la "langue" apparaît.

Il y aurait sûrement d'autres points à soulever (comme cette mention du manque d'éducation artistique des témoins d'une scène).



La narration n'est pas très prenante et les dialogues sont souvent gênants d'irrealisme (particulièrement dans les deux premiers chapitres, mais c'est un fil rouge qui ne se dément pas jusqu'à la fin).

Que l'autrice veuille faire passer un message (ou plusieurs) ne me dérange pas en soit, mais pas au prix d'un sacrifice de littérature. Comme ce mail sortit de nulle part au début du chapitre 10, qui a pour but de faire passer une idée, certes, mais l'on ne sait pas d'où il sort, à qui il a été écrit, etc. Cest juste le support d'un commentaire, lâché comme ça en fin de paragraphe.

C'est ce qui pose problème aussi avec les dialogues où des tirades sont là pour expliquer au lecteur ou à la lectrice telle ou telle chose, mais qui sonnent faux, tant dans les bouches qui les prononcent que dans les oreilles (et plus encore dans ces oreilles) qui les reçoivent. Faire transmettre ces détails ou informations par la narration auraient permis d'atténuer l'aspect en "toc" de certains échanges.



Je n'ai pas du tout aimé la fin, la dimension mystique me laissant pour le moins sceptique. Les explications du chapitre 11 sont un peu lourdes.

Si la rencontre de ces 4 profils de femmes aurait pu accoucher d'une histoire intéressante, je n'adhère pas du tout au choix de Mireille Clapot d'en faire le fruit d'un projet les dépassant. Nulle doute que d'autres s'en satisferont, mais c'est ici ma critique.

Dernier point, le retournement de situation que je ne dévoilerai pas. Franchement, il y a des gens qui ne le comprennent qu'au moment où il est verbalisé ? Sa vraisemblance demande par ailleurs une suspension de crédulité beaucoup trop importante pour moi. La ficelle est trop grosse et pas crédible à mes yeux.



J'ai plus l'impression d'un roman pour ados, tant certaines situations me semblent caricaturales. Mais pas un roman que je recommanderai à un.e ado.



Si je n'ai pas vraiment de doute sur la bonne volonté de l'autrice de dénoncer la condition des femmes au Mali (et au-delà), je trouve l'exercice raté.

Mireille Clapot s'excuse, là encore sans que l'on puisse douter de sa bonne foi, à la fin de ses remerciements si la lecture heurte. Prophétique ?
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Quatre dames

Le second roman de Mireille Clapot est un livre exceptionnel. A la fois roman choral, engagé, aux innombrables vertus pédagogiques, fable féministe qui milite on ne peut plus clairement en faveur des Droits des femmes, roman d’apprentissage et d’aventures, il est aussi un livre d’une grande richesse, d’une grande densité et son scénario est ajusté, taillé au biseau, parfaitement huilé et maîtrisé.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

Ce roman a du souffle, et pas seulement celui des tempêtes du détroit de Béring. Il nous plonge dans les symboliques glaçantes des ponts, monuments d'espoirs mais pas que. L'intensité dramatique simple mais brutale, la profondeur noire de notre esprit dévoilée par le perfide Mostol, les éclats intenses et fragiles de phares littéraire et culturels, en font un must-read. Vous ne passerez jamais plus sur un pont sans un frisson d'angoisse. Ce livre est à la mesure de l'auteure, une femme extraordinaire, aux vies multiples, pétrie des cultures du monde et qui n'a pas fini de nous surprendre.

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Quatre dames

Très bon livre qui se lit facilement avec une galerie de personnages travaillés et une intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout. L'ambiance du Mali est retranscrite avec beaucoup de details, et les thèmes abordés sont bien mis en valeur. Qu'il est important d'avoir des récits engagés contre toutes les violences faites aux femmes, en ces temps compliqués où même des agresseurs peuvent se retrouver aux plus hautes responsabilités !

Vivement le prochain livre de Mireille Clapot, qui affine son style à chaque nouvel opus.
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Quatre dames

Un bon roman qui nous emmène en Afrique, nous fait découvrir le Mali au travers de quatre héroïnes attachantes, nous distrait par leurs aventures rebondissantes. Une ode au féminisme !
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Quatre dames

Mireille Clapot nous surprend, nous stimule et nous captive dans son second roman Quatre Dames. Les confins glacés des Iles Diomède du détroit de Behring ont fait place au savanes du Sahel. Plus d’angoisses existentielles autour des ponts mais le tissage serré des aventures de quatre héroïnes, et d’une cohorte de personnages les plus souvent attachants et toujours si justement croqués.



L'auteure nous surprend car elle a su passer d’un thriller à une fresque dense et riche, qui couvre une incroyable palettes d‘émotions et de situations, qui rassemble des personnalités et l’histoire de leur vies dans un bouillonnement délicieux, qui brouille les frontières du roman et de la vraie vie tant les caractères sont sincères. Je suis convaincu d’avoir déjà rencontré la moitié des personnages !



Mireille Clapot nous stimule gentiment mais fermement, violences faites aux femmes, préjugés sexuels, déni de liberté, oppressions ancrées dans les sociétés qui se considèrent pourtant libérées, réalités économiques quotidiennes qui ramènent les grands principe dans les assiettes. Elle trouve toujours le juste ton, sans agresser le lecteur mais sans l’épargner non plus.



Et pour finir l’auteure nous captive par son fin dosage d’exotismes de plusieurs horizons, de péripéties aventureuses, de coïncidences improbables. Nous avons là le scénario solide et prometteur d’une série « à la française » qui mériterait d’arriver sur nos écrans.

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Quatre dames

Un roman très bien agencé au centre duquel on trouve donc 4 dames d'un jeu de cartes dont on découvrira peu à peu les liens.

Une histoire de femmes et d'hommes dans le Mali d'aujourd'hui, une parfaite connaissance des relations internationales et des complexités géopolitiques et diplomatiques.

Une maitrise toute particulière des dialogues notamment.

J'ai surtout apprécié la réflexion autour des femmes dans plusieurs pays : l'ancien "bloc de l'Est" et l'Afrique. On sent que le roman est nourri d'une documentation éclairée.

Un roman à découvrir.
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Quatre dames

Une belle histoire qui donne envie d'aller au Mali, qui brosse le portrait de femmes plus vraies que nature : Marie, élue française tournée vers ses désirs. Maria, gynécologue roumaine animée par le devoir d'aider les filles et les femmes à accéder aux soins de leur corps. Mariam, jeune fille dogon en devenir, menacée par une grossesse non désirée. Marina, businesswoman extravertie. Autour des quatre dames, les hommes jouent un rôle important aussi : Mehdi, ambigu, oscille entre câlins contre rémunération et protection contre les islamistes menaçants. Willy est obsédé par son désir de sauver une petite fille malade sans état-civil. A travers leurs aventures corsées d'un peu de magie, c'est un Mali contrasté qui se dessine. Un 2ème roman beaucoup plus fluide et optimiste que le premier (De l'île Diomède, j'édifierai ce pont). On remonte ici à l'origine de la vie : le corps de la femme alors que "Diomède" s'intéressait à la création littéraire. Il fait plus chaud à Bamako et Mopti que dans le détroit de Behring ! Bref, à lire sous toutes les latitudes...
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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont







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De l'île Diomède, j'édifierai ce pont

c'est un roman que j'ai bien aimé, qui m'a fait connaître un monde nouveau, plein de citations littéraires, très bien écrit, qu'on lit avec grand plaisir.
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