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Critiques de Mireille Disdero (95)
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Ronde comme la lune

J'ai beaucoup aimé ce livre, dès le titre poétique et porteur de sens.

Saskia ressent plein d'émotions et c'est une adolescente intelligente, sensible, tout sauf banale. Mais la puberté ne lui a pas fait de cadeau, elle n'aime pas voir son corps changer, et se met à ...manger. Trop manger. Puis grossir.

Les moqueries, le harcèlement, le rejet ... les collégiens et lycéens ne sont pas tendres, et Saskia se résigne peu à peu. D'abord soutenue par Claire, sa meilleure amie, puis moins ... Claire est amoureuse, elle est plus mince, jolie et enfin amoureuse, elle a donc moins de temps pour Saskia et ne se rend plus compte de la méchanceté des autres vis-à-vis de Saskia.

Pour Saskia le chemin sera long, mais le roman reste réaliste, il lui faudra un déclic pour enfin se décider à ouvrir les yeux, puis changer ...

Un roman jeunesse qui m'a touchée et que je vous recommande

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À l'ombre de l'oubli

Parce qu'il faut en parler. Violette est lycéenne. Elle adore la poésie et tient un blog afin de partager sa passion. Mais au retour d'une fête où elle devait rencontrer d'autres amoureux de l'écriture, sa mémoire se bloque et son corps hurle son malaise. Que s'est-il passé? A qui se confier?



Un récit à deux voix, celle de Violette qui cherche à comprendre et à se retrouver et celle d'Arnaud, l'ami d'enfance avec qui elle partage des sentiments. Avec une écriture simple, limpide mais aussi riche et dense, l'auteur nous amène à voir et ressentir ce long cheminement vers la résilence, de la prise de conscience de l'inacceptable à la lente reconstruction de soi. Ce deuil d'une identité perdue nécessite souvent la présence et l'écoute de l'autre. C'est donc aussi un roman d'amour.. Un très beau livre à partager.




Lien : http://0z.fr/YoucP
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Ronde comme la lune

Saskia a 17 ans, des kilos en trop et un cœur en mille morceaux.

Elle a des amis, elle n’est pas mauvaise en classe mais depuis qu’elle a commencé à grossir, les moqueries abondent et Saskia en souffre. Elle devient la risée d’un groupe d’élèves, elle se renferme sur elle-même, mange encore plus, et refuse de voir qu’on peut l’aimer quand même.

J’ai apprécié ce roman qui parle du surpoids, du harcèlement et de l’acceptation de soi, mais j’ai trouvé certains propos assez violents, comme lorsqu’un de ses camarades de classe lui dit que ce qu’il faudrait pour calmer les choses, c’est que Saskia maigrisse, la responsabilité des harceleurs ne semblant pas en cause !

Mis à part cette partie un peu problématique à mes yeux, j’ai été émue par le mal-être de cette jeune fille qui aspire à vivre comme les autres, à profiter de chaque instant, voire à tomber amoureuse.

La partie sur l’acceptation de soi n’est pas très développée mais ce roman peut servir de point de départ pour une réflexion plus approfondie sur le sujet.

Saskia est attachante, ses émotions sont bien décrites et le quotidien des lycéens correspondant à la réalité actuelle.

Dommage que la couverture soit très enfantine et ne corresponde pas du tout à l’univers d’une adolescente de 17 ans.

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Orient extrême

Recueil de cinq nouvelles qui évoquent la condition des jeunes filles en Asie et la difficulté qu'elles ont de sortir de la pauvreté sans vendre leur âme.



Deux histoires sont particulièrement émouvantes et se répondent. Celle de Sinoun vendue pour un sac de riz par ses parents et qui rentre dans son village détruite. Mise à l'écart et accusée de porter le mauvais oeil, elle va avoir la chance d'avoir une soeur courageuse...



Ce récit évoque les recruteurs qui font le tour de la misère pour acheter des jeunes filles. Ils font croire qu'un avenir meilleur les attend pour absoudre les parents d'un choix difficile quand la faim est quotidienne.



Il parle aussi de l'attrait de la grande ville et de l'eldorado qu'elle peut sembler représenter pour une campagne oubliée.



La seconde histoire est complémentaire. C'est le trajet d'un jeune homme occidental, marqué par ses vacances en Indonésie et les scènes entrevues, qui décide de retourner tenter de sauver une enfant en attendant de devenir peut-être médecin dans l'humanitaire.



Des trajets durs mais qui sont plein de vie et d'espoir. L'auteur qui habite en Asie et connaît au plus près leur existence, porte jusqu'à nous ces voix souvent oubliées. Elles sont celles de l'enfance maltraitée.



Au-delà de la dénonciation de la gangrène de ce continent qui condamne ses petites filles à se prostituer et à être traitées en objet, il y a aussi beaucoup d'amour. Celui de la famille qui tente de résister mais aussi celui de tous ceux qui refusent de se résigner.



A lire !


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Ronde comme la lune

Mon avis: Mireille Disdero est une auteure que j'aime énormément, je l'ai découvert grâce à son livre "à l'ombre de l'oubli" que j'avais beaucoup aimé et c'est avec un énorme plaisir que je retrouve sa plume aujourd'hui avec un livre dont les sujets sont une fois de plus très forts et qui concernent bon nombre d'adolescent[e]s .



Du coté de l'histoire:

Saskia est une jeune adolescente, elle est en classe de quatrième quand son corps commence à changer, elle grandit et prend même de nombreux centimètres en très peu de temps et se met à grignoter pour affronter cette métamorphose déstabilisante. Malgré elle, la jeune ado commence à s'attacher à cette nourriture qui deviendra petit à petit son évasion mais aussi son enfer . Mais bien sur ses camarades la voie changer, grossir et commence alors les premières brimades qui ne cesseront pendant quatre longues années. Arrivée en classe de première, tout bascule, Claire sa meilleure amie et confidente, va alors connaître une première histoire d'amour et Saskia va être reléguée au second plan, pour se consoler de cet écartement, Saskia va encore trouver refuge dans l'abus de nourriture et même si Saskia s’aperçoit tout de même qu'il y a le jeune Erik qui tente de se rapprocher d'elle, la jeune fille perdue ne veut pas croire qu'une histoire d'amour soit possible avec lui car elle est persuadée que jamais personne ne pourra aimer une fille comme elle qui elle même n'arrive pas à s'accepter, alors Saskia mange pour oublier, elle mange pour survivre et s'enferme dans cette solitude si pesante. Va t-elle réussir à sortir de tout ceci?



Du coté de l'écriture:

C'est avec une très grande délicatesse que l'auteure nous raconte l'histoire de Saskia cette jeune fille qui se perd dans la nourriture et qui est harcelée par beaucoup de ses camarades, trop couvée par ses parents la jeune fille s'enlise dans ses soucis , Mireille Disdero a cette faculté de nous emporter dans ses romans grâce à la fluidité et au réalisme de ses mots, sans jugement, sans pitié, elle nous raconte l'histoire de Saskia avec ce tact qui la différencie dans ses écrits. L'écriture est simple, agréable, troublante et bien rythmée comme je les aime, le livre se lit très vite mais il restera gravé longtemps dans ma mémoire.



En conclusion: Ce roman est touchant, émouvant mais tellement optimiste.

Mireille Disdero nous touche en plein cœur avec ce récit si réaliste, elle a une philosophie qui ne peut que nous émouvoir. Je le conseille vraiment à tous mais surtout aux adolescents qui sont parfois, souvent, perdus, seuls et qui ne voient pas que tout peut s'arranger, qu'il y a toujours une lueur, quelqu'un même insoupçonné qui peut les aider. J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture mais aussi de réflexion sur des sujets extrèmement difficiles à aborder.



Je remercie chaleureusement, Mireille Disdero pour avoir pensé à moi pour son nouveau roman, merci beaucoup aussi aux éditions le seuil jeunesse pour l'envoi de ce roman en partenariat, merci pour cette très belle découverte.
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Orient extrême

Au Vietnam, au Cambodge ou en Thaïlande, la vie est dure pour les enfants issus de parents pauvres.

Nous, adultes, on le sait, mais on ne fait rien, ou pas grand chose.

Ce livre, engagé, révolté, s'adresse aux adolescents, et retrace simplement, sans fioritures, le quotidien de certains de ces enfants sacrifiés.

Ecrit par Mireille Disdero, écrivaine voyageuse, ce petit livre parût dans la collection "Rester Vivant" édité par "L'éditeur qui cultive le bon sens", Le Muscadier, est sans prétention mais ne pratique pas la langue de bois. Ici, pas de bons sentiments dégoulinants, ou de mièvreries amoureuses sans saveur. Pas de formatage, mais la dure réalité sans fard, celle des gamins sacrifiés par leur famille pour un peu d'argent, la vie de ces gamines que les touristes viennent "visiter" comme on ferait du shopping.



Je remercie les éditeurs de cette collection, Rester Vivant, dont j'avais déjà reçu un exemplaire grâce à une opération Masse Critique, sous le titre "Station sous-paradis" (voir critique), qui m'ont sympathiquement envoyé, sans que je n'ai rien demandé, 3 nouveaux livres jeunesse, dont celui-ci, Orient Extrême.

Bravo à leur initiative, et bravo à ses auteurs, au ton juste qui fait mouche. C'est à chaque fois une lecture courte, simple sans être simpliste, dense et riche d'apprentissages divers. Les ados ne sont pas pris pour des créatures formatées et décérébrées qu'il faut distraire à tout prix, même au prix de leur intelligence et ouverture d'esprit. Ils sont ici informés sur ce qui se passe dans le monde, cela les porte à réfléchir, à faire des recherches, à s'intéresser à autre chose que leur petit monde, à l'instar du jeune homme de la fin du livre.

Encore merci aux éditions Le Muscadier. Jolie lecture.
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Ronde comme la lune

Saskia n’a pas un problème de taille mais un problème de poids. Trop gourmande, incapable d’ouvrir un paquet de chips sans l’engloutir en entier. Ses excès de nourriture se reflètent sur son apparence. Un corps de lycéenne qu’elle déteste mais pour lequel elle n’est pas vraiment prête à faire d’efforts, tant pis pour les moqueries, les surnoms idiots, les blagues humiliantes ou les phrases griffonnées au tableau. Jusqu’au jour ou ses bourreaux franchissent la ligne rouge en créant un faux site internet pour la ridiculiser…



Beaucoup de choses m’ont plu dans ce texte. Et pourtant j’ai craint le pire au départ, persuadé d’avoir affaire à une énième variation autour d’une ado en souffrance, à un récit plein de geignardise et de portes ouvertes que l’on enfonce à grands coups de pathos. Mais je me suis vite rendu compte que Mireille Disdero ne cèderait pas à la facilité et qu’elle jouerait une partition tout en finesse et surtout extrêmement réaliste.



Le rejet de son apparence (« Mon corps ? Un boulet que je devais porter comme si je l’acceptais ; un boulet qui avait le droit d’exister et de m’écraser. »), la relation compliquée aux parents, la vie sociale qui continue malgré tout, l’attirance pour un garçon et l’incompréhension devant l’intérêt que lui-même manifeste alors qu’en théorie il devrait se sauver en courant, tout cela est relaté le plus naturellement du monde et rend Saskia incroyablement attachante.



J’ai aussi aimé le fait qu’elle rejette avec force l’empathie de ses proches et affirme son besoin d’être mise en difficulté pour pouvoir enfin avancer, une posture originale et qui sort des sentiers battis (« Le problème, avec ceux qui nous aiment, c’est la guimauve. Ils nous trouvent des circonstances atténuantes, refusent de nous faire du mal, nous protègent de la vie mais celle-ci est bien là, entière et cruelle, avec ses coups. Résultat ? Leur affection ne nous aide pas. »). Cerise sur le gâteau, je trouve la fin parfaite : non, elle ne devient pas une jolie jeune fille mince à force de régimes et d’une volonté sans faille ; non elle ne sombre pas dans une dépression profonde et ne se jette pas du haut d’un pont… Là encore, la finesse l’emporte, rien n’est tout blanc ou tout noir, et c’est d’autant plus crédible.



Un texte magnifique et particulièrement intelligent.
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À l'ombre de l'oubli

Un roman puissant et délicat à la fois...







Vous me suivez depuis longtemps à présent, ce n'est pas une surprise, je suis très sensible aux romans dits "de vie". Ces romans qui abordent des sujets d'actualité de façon légère ou plus rude. Je me suis donc plongée, sans attendre une minute, dans ces pages et je n'ai repris mon souffle qu'au point final.







Violette a dix-sept ans, la vie devant elle. Belle comme le soleil levant, intelligente, elle démontre un talent certain pour l'écriture de poèmes. Elle participe activement à un forum littéraire, Pen Touch, et publie quotidiennement sur son blog Les carnets de poésie.



A ses côtés, Arnaud, l'ami de toujours, son inséparable depuis la cinquième. Depuis quelques temps cependant, leurs sentiments évoluent. Les peaux se frôlent, les regards se cherchent...



Un jour, Violette est invitée à une rencontre sur Paris entre les membres de Pen Touch. La jeune fille est ravie et décide de s'y rendre. Ses parents, journalistes, sont constamment absents, pas besoin de permission, sa grand-mère censée "jouer les chaperons" ne posera aucune résistance.



Arnaud préfère ne pas y aller. Violette ira donc seule.



Sur place elle doit retrouver Lili (avec qui elle a sympathisé il y a quelques années et avec qui elle administre Pen Touch) et Ahriman, un autre membre du forum qui ne cesse de la complimenter sur ses écrits depuis son inscription et qu'Arnaud ne supporte pas sans s'expliquer pourquoi (jalousie? Intuition?).



Mais rien ne va se passer comme prévu. Lili absente, le temps se gâte, les choses tournent à l'orage.



La vie bascule: nous sommes en novembre.



Violette rentre chez elle le lendemain mais quelque chose s'est brisé en elle, sans qu'elle parvienne à le nommer.



Arnaud le sent, il est présent, devient omniprésent.



Et la vérité enfin se dévoile peu à peu.







J'ai ouvert ce roman, j'ai été happée, j'en suis sortie bouleversée.



Ce n'est pas un roman larmoyant, c'est un roman poignant, juste et honnête. L'écriture de Mireille Disdero est tout en nuances, elle guide le lecteur, prend sont temps pour poser les mots, pour lâcher LE mot.



Violette est un personnage tellement crédible. A la fois mature, devant se gérer seule la plupart du temps, elle réussit cependant à être une très bonne élève; et immature cherchant sans cesse des limites qui ne viennent pas.



Elle est candide, comme on peut l'être à dix-sept ans, confiante en la vie, accordant facilement sa confiance. Encore enfant au moment de se rendre à Paris, c'est une adulte qui rentre chez elle le lendemain. Une adulte qui va devoir affronter ses démons, qui ne sait pas où trouver de l'aide, qui se raccroche aux branches comme elle peut, qui essaye de ne pas se noyer, de ne pas sombrer.



Et Arnaud, sa moitié, son (fragile) équilibre, ce jeune homme, cet homme jeune, qui décide de la porter sur ses épaules et va l'aider à affronter l'horrible vérité.



Le message véhiculé par ce livre est très fort. Violette, un si joli prénom, qui porte en elle l'intitulé du crime dont elle a été victime. Nous la voyons sombrer peu à peu et nous espérons qu'elle va saisir la main tendue par Arnaud et se relever. Mais comment se remettre de l'indicible?



Un roman qui m'a coupé le souffle!
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Orient extrême

Mireille Disdero nous propose un recueil de cinq nouvelles sur la vie d'adolescents en Asie du Sud-Est. Pauvreté, misère, mais aussi prostitution et violence, ce sont des témoignages de ce qu'elle a dû voir car elle a vécu dans ces pays.



La nouvelle le plus longue présente Sinoun, une adolescente vendue par sa famille pour quelques sacs de riz et un smartphone. Soi-disant pour un travail de domestique en Malaisie, en réalité pour être à l’entière disposition de son patron. Elle s’enfuit de cet enfer et revient chez ses parents en état de choc. Pour sa famille c’est une honte qu’elle revienne ainsi et il n’y aura que sa sœur pour essayer de la sauver en s’enfuyant avec elle.



Dans une autre nouvelle très sombre, un adolescent (européen ?) revient à Bali après y avoir passé des vacances avec ses parents. Il a été traumatisé par la vue d’une jeune adolescente de l’âge de sa sœur en train de se prostituer. Naïvement il veut revenir la sauver et ensuite faire des études de médecine (comme le souhaite son père) mais pour travailler dans l’humanitaire et aider les plus démunis.



Mireille Disdero réussit à exprimer sans pathos la misère qui guette les adolescentes les plus pauvres sous forme de maltraitance et de prostitution. Pourtant une faible lueur d’espoir (très faible) apparait dans chaque nouvelle. Il y a beaucoup de malheur mais aussi la volonté individuelle de s’en sortir ou au moins d’aider les autres à le faire. Beaucoup de sensibilité et d’émotion dans ce récit très fort (comme tous les romans de cet auteur)

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Ce point qu'il faut atteindre

Violette revient malade d'une soirée où elle devait rencontrer le groupe d'une communauté en ligne d'écriture auquel elle appartient.



Elle ne se souvient pas de la soirée. Ahriman qui devait la loger pour la nuit, fait courir le bruit qu'elle aurait trop bu alors même que la jeune fille ne boit jamais. Son attitude se modifie à partir de ce moment-là. Elle s'isole et ses notes dégringolent.



Alors que son groupe d'écriture dénonce son comportement, Arnaud, un jeune garçon amoureux d'elle depuis longtemps tente de l'aider.



Mais pour cela, il faudra remonter le fil de l'histoire et faire le point ce qui s'est passé cette soirée-là...



J'ai beaucoup aimé ce livre car il montre comment la victime est enfermée par son prédateur et comment les proches peuvent amplifier ce malaise mais aussi l'aider à s'en sortir.



Il y a aussi la question du corps et de l'emprisonnement de la victime qui souhaite avant tout oublier l'événement. Mais peut-on vivre avec cette souffrance ?



Alors l'autrice dessine un chemin : pour se relever, il faut affronter son traumatisme. Et comme la douleur est trop forte, que tout devient trop difficile, il faut trouver des alliés qui savent écouter, reconnaître les signes et accompagner.



À lire !
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Le prix de chaque jour

Laurie se réveille à l'hôpital avec une moitié de visage paralysé sans savoir si ce handicap sera définitif.



Seule, elle navigue entre détresse et espoir. Mais comme le temps semble s'allonger éternellement dans cette attente chaque jour un peu plus déçu, elle commence à s'ouvrir à ceux qui l'entourent, soignants comme patients...



Un roman qui évoque la difficile reconstruction d'une jeune adolescente victime d'un accident de la route.



La perte d'une partie des muscles de son visage l'amène à devoir repenser son identité, ses relations aux autres et ses valeurs.



Il y a l'infirmière qui va progressivement dévoiler son secret, Jeannette une vieille dame en fin de vie qui ne manque pas d'amour pour la vie et Fred son ami et amoureux d'enfance, interne à l'hôpital.



En dépit d'un sujet difficile, ce récit d'une autrice que j'apprécie beaucoup, est profondément positif. Centré sur l'humain, il dessine d'autres possibles ouverts par nos blessures.



A nouveau visage, va correspondre un nouveau regard sur le monde et sur nos proches. C'est comme si tout d'un coup l'héroïne grandissait par cet apprentissage forcé d'une existence toujours pleine de surprise qu'il faut savoir accueillir.



A lire !
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Ronde comme la lune

Saskia ne se reconnaît plus dans son prénom ni dans son corps.



Ce qui la raccroche à la vie, à la normalité, c'est son amitié avec Claire. Elle lui sert de bouclier, la protège et lui permet de s'intégrer, bon gré mal gré, dans son Collège puis au Lycée.



Mais les kilos en trop s'accumulent et les moqueries reprennent en dépit d'un changement d'établissement. Claire amoureuse la lâche et c'est l'engrenage... Saskia Teignet devient pour tous, Saskia Beignet.



Faut-il changer ou au contraire s'accepter ? Comment affronter les autres avec un corps qui trahit à chaque instant notre mal être ?



La narration nous fait vivre et ressentir les hésitations et les espoirs de la jeune adolescente. Le récit est annoncé dès son commencement comme une épreuve qu'il est possible de surmonter. Pourtant, cela ne nous empêche pas de souffrir avec l'héroïne, tout le long de son périple.



Avec des mots et des situations simples, l'auteur démonte les rouages du harcèlement. Elle évoque sans exagération les mots et les gestes qui font mal et le fort sentiment de culpabilité qu'entretient l'héroïne malgré elle. Mais si c'est le détonateur, ce n'est pas en définitive le coeur du problème de la jeune fille.



Au pied du mur, Saskia comprend que ses difficultés ne sont pas liées à un problème d'héridité et elle choisit de réagir. Elle lâche son masque de jeune fille trop ronde et tous ceux qui l'aident tous les jours à camoufler sa différence afin de réussir à se retrouver.



Ce choix de présenter la prise de poids comme un combat ne laisse pas insensible le lecteur. Il dérange jusqu'à la chute finale. Pourtant la philosophie de vie qui sous tend le message est très optimiste : il ne s'agit pas de dénoncer les personnes qui prennent trop de poids mais au contraire d'affirmer haut et fort que rien n'est immuable, que l'essentiel est de se connaître et de s'aimer.



Etonnament les personnages les plus antipathiques de l'histoire ne sont pas les jeunes tourmenteurs. L'auteur tourne notre regard vers les proches qui permettent, par leur attitude trop protectrice, à une situation de perdurer et enferment parfois le jeune dans un rôle qui peut lui être néfaste.



Ce n'est donc pas un livre de plus sur le phénomène du harcèlement mais une vérita
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Ronde comme la lune

Saskia est en première, adolescente intelligente et sensible, elle adore la littérature. Mais elle ne se sent pas bien dans son corps, elle se sent grosse. Ses parents peu présents l'encourage à aller régulièrement voir une diététicienne et son amie Claire la protège de tous les adolescents qui se moquent d'elle. Mais tout change lorsque Claire tombe amoureuse. Saskia sent qu'elle et son amie ne peuvent plus tout faire ensemble, une distance s'est installée entre elle. Claire refuse de croire que les garçons qui se moquent de Saskia de plus en plus violement sont les amis de son petit-ami. Saskia aimerait vraiment perdre du poids mais elle n'a pas le déclic dont elle a besoin.

Roman très touchant de Mireille Disdero publié aux Editions du Seuil. J'ai apprécié le déclic qui permet à Saskia de repenser sa situation. C'est original, peu habituel. Saskia est un personnage attachant. Bon roman pour les ados à partir de 12 ans.

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À l'ombre de l'oubli

Le roman de Mireille Disdero n'est pas seulement un roman jeunesse. Il peut être lu dès 13 ans et jusque pas d'âge.

Violette est une jeune fille intelligente, qui travaille sérieusement au lycée, elle a toute la confiance de ses parents. Elle tient un blog et un forum sur l'écriture. Littéraire, elle l'est. Pourtant, lorsqu'un événement survient et la traumatise, elle n'arrive plus à communiquer.

A cette période de la vie où l'amitié compte plus que tout, Arnaud et Lili vont se révéler au cœur de Violette. Bien plus encore, c'est l'amour qui va pousser la jeune héroïne à affronter les terreurs liées au viol.

Avec des mots simples et justes, une approche sensible, l'auteur aborde un sujet grave et délicat.

Les sentiments sont habillement traduits, sans jamais agresser le lecteur.

C'est un roman à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles (femmes), car on oublie facilement que les dangers sont bien souvent là où on ne les attend pas.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr/
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Ronde comme la lune

J'ai voulu lire ce roman pour ados sur le thème de la grossophobie et du harcèlement scolaire comme j'en ai déjà lus pas mal.

Ce n'est pas celui que je trouve le plus réussi parce que j'ai été gênée dans toute la première partie du récit par l'idée que tout est question de volonté et qu'on ne peut "se contenter" d'être enrobé (propos qui sont pourtant dénoncés par la suite).

Le livre est partagé entre ces deux angles : le harcèlement scolaire dont est victime Saskia et le parcours pour perdre du poids ou finalement accepter son image.

J'ai vraiment adoré le personnage d'Erik, sa patience et son humanité mais sinon j'ai eu du mal à adhérer aux points de vue développés.
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Ronde comme la lune

Une nouvelle fois, Mireille Disdero réussit parfaitement à mettre des mots sur les maux de l'adolescence.

Avec pudeur et sincérité, on découvre le quotidien d'une jeune fille tourmentée, qui souffre de la différence dans le regard de ses camarades de classe. Comment s'accepter quand on est hors des standards imposés par notre société ?

L'auteur propose une analyse simple et pertinente des sentiments de l'adolescente. Avec une touche d'humour et beaucoup d'optimisme, ce roman est message à la fois fort et émouvant.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.fr
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À l'ombre de l'oubli

Violette, une jeune adolescente de 17 ans, est une jeune fille joyeuse et pleine de vie. Elle est assez indépendante car ses parents, souvent partis à l'étranger, lui font confiance. Elle aime faire de la moto avec Arnaud qui est fou amoureux d'elle et surtout écrire des poèmes. D'ailleurs elle publie ses écrits sur son blog, mais aussi sur Pen Touch, un site littéraire nouveau où elle vient de s'inscrire.

Pourtant lorsqu'elle revient de la fête organisée à Paris par ses amis virtuels rencontrés sur le site de poésie, elle n'est plus la même. Seul Arnaud semble s'apercevoir de ce changement mais il sent bien qu'elle ne veut pas lui parler et il se sent rejeté. Comment pourra-t-il l'aider si elle ne lui dit rien ?

Violette a été violée par un homme d'âge mûr qui l'avait contacté sur la toile par l'intermédiaire du site de poésie...un certain Arhiman bien trop âgé pour fréquenter des lycéens.

Elle n'était pas préparée à ce qui lui est arrivé. En effet, cet homme avait tout d'un parfait gentleman. Il se disait éditeur et auteur, mais en fait cachait bien son jeu.

Honteuse, ne sachant plus où elle en est, elle se met à fuir les autres...d'autant plus qu'elle ne se souvient de rien et qu'on lui fait croire qu'elle avait beaucoup trop bu ce soir-là...Or, elle ne boit jamais !

Peu à peu, les souvenirs de cette terrible soirée vont refluer à la surface...

Trouvera-t-elle pour autant le courage d'en parler ?



Ce roman est un roman percutant qui aborde un sujet gravissime.

Avec des mots simples, mais toujours justes, l'auteur parle de ce sujet sensible et délicat. Elle alterne les chapitres en donnant la parole tour à tour à Violette et à Arnaud et en intercalant quelques extraits des pages web du site littéraire où le lecteur prend connaissance des poèmes de Violette, mais aussi des commentaires de ses amis virtuels. Ces extraits ajoutent à la crédibilité de l'histoire...



Le roman montre que les paroles qui flattent l’ego, font perdre tout sens de la mesure à celui qui les reçoit. Il n'occulte pas la violence des relations virtuelles où tout peut être dit car on se cache anonymement derrière des pseudos.

L'auteur met en effet bien en évidence, les dangers propres au virtuel, mais aussi la crédulité des adolescentes.

Et bien sûr, il aborde le sujet du viol, sa violence physique et psychologique et montre bien les difficultés de parole qui l'entoure et les traumatismes qui lui font suite. La mémoire peut être occultée devant un événement aussi violent et traumatisant, et le danger est souvent où on ne l'attend pas : une simple fête peut tourner au drame quand on se retrouve tout seul, sans ses amis proches.



C'est un roman qui nous parle heureusement aussi d'amour, celui d'Arnaud pour Violette, celui des parents de Violette et de ses amies...

A lire dès 13 ans car ce roman peut permettre d'aborder ce sujet grave à la maison ou bien avec un autre adulte et d'apprendre aux jeunes filles à dire NON, mais aussi à parler de ce drame trop souvent tu, qui laisse des séquelles psychologiques impossibles à surmonter sans aide.

A mon avis, ce n'est pas qu'un livre pour adolescent car il pose bien la problématique du viol et de ses conséquences.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Ronde comme la lune

"Ronde comme un lune" est un roman, qui tout en finesse, avec humour, avec une héroïne très lucide et très mature et avec beaucoup d' intelligence, aborde le problème du poids chez l' adolescent. Il aborde également le problème de comment s' accepter tel que l' on est, comment vivre avec le regard de l'autre (les copains, les profs, les parents,....).



C'est l' histoire de Saskia qui est une gourmande de la vie en général. Mais qui est confrontée comme tout les adolescents à des changements (physique, mentaux,...) qu' elle a beaucoup de mal à accepter, alors elle mange...



Les années passent, les kilos s' installent. Elle est assez bien dans sa tête pour vivre avec jusqu ' à ce jour (début d' une série de jours difficiles) où on l' appelée Saskia Beignet!



Tout change, elle s'isole, elle craint le collège, elle craint les autres au point d' auto-censurer sa propre vie, l' amour "la sur-bouffe engendre la disette du coeur, ne cessais-je de me répéter", l' amitié,....



Heureusement autour d' elle, un noyau (petit) mais très fidèle d' amis... Et si son obsession du poids l' empêcher de voir réellement ce qui l' attend autour d' elle.


Lien : http://biblioado.canalblog.com
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Ronde comme la lune

J’ai été très émue par ce roman qui vient de paraître aux Editions Seuil Jeunesse: Ronde comme la lune de Mireille Disdero.



Saskia, 15 ans, aime manger et en paie le prix : elle est ronde. Incapable de se mettre au régime, elle s’est résignée à supporter les surnoms moqueurs, les railleries et l’indifférence des garçons. Elle s’est façonné une personnalité fondée sur l’indifférence et le mépris des autres. Mais comment s’aimer soi-même quand on en veut au monde entier ? Quand on fuit les miroirs de peur d’y reconnaitre celle qu’on n’a pas envie d’être ? Grâce à ses amies, Saskia parviendra, lentement mais sûrement, à prendre confiance en elle.



Un joli roman écrit avec délicatesse qui traite de thèmes qui parleront aux adolescents d’aujourd’hui: l’amitié, les premières amours, la jungle du lycée, le harcèlement gratuit, la différence, l’acceptation de soi, les déceptions, la fugue, les difficultés à échanger avec les parents qui semblent à cette période si proches et si loin, et puis apprendre à surmonter ses démons, à se faire accepter… j’ai été touchée et je me suis rappelée avec émotion à quel point ces années sont parfois difficiles à vivre quand celui qu’on est en apparence et bien différent de celui qu’on est réellement.


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Orient extrême

Avis et commentaires :



Une série de 5 nouvelles plus ou moins longues sur un itinéraire allant du Vietnam, à la Thaïlande en passant par le Cambodge, Java et Bali, le tout brossé avec une grande sensibilité et une connaissance parfaite des difficultés et violences que rencontrent principalement de jeunes adolescentes, victimes de l'exploitation laborieuse et sexuelle comme de la misère dans laquelle se trouvent leurs familles, obligées de les vendre pour certaines et particulièrement ingrates si les finalités pécuniaires ou les traditions de pureté se trouvent bafouées. Coup de poing moral en fait sans excès de pathos par l'auteure pour la situation désastreuse des jeunes fille asiatiques de ces axes, abandonnées le plus souvent à un triste sort, le tout avec des mots simples et efficaces.



Deux récits m'ont le plus marqué, celui ayant comme cadre le Cambodge avec la honte d'une famille ayant vendu une de ses deux filles à de riches malais et s'étant enfui à force de mauvais traitement, dont les seuls soutiens ; le petit ami et la soeur, vont tenter de la et de les sauver en allant vivre ailleurs, loin du village natal et des trafiquants d'esclaves. Autre récit court mais un uppercut ; celui du jeune homme occidental de 18 qui revient sur Bali après ses vacances familiales dans la volonté de sauver la jeune prostituée entrevues lors des vacances avec parents et soeur....



Rêves, parfois brisés, envers du décor de cette Asie si exploitée par les grands flux touristiques et l'envers de la carte postale... A lire et à faire partager de toute urgence et à l'heure où tant de jeunes occidentaux souhaitent de faire quelque chose d'utile ou de différents loin de leur quotidien, même sur une courte période
Lien : http://passiondelecteur.over..
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